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 titre provisoire "Cargo"

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MessageSujet: titre provisoire "Cargo"   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 11:52

Bonjour à tous!

j'espère que vous aurez la curiosité de lire le début de ce roman:

-j'attends les critiques les plus authentiques
-mais également, j'aimerais savoir ce qui fonctionne comme quelle ambiance et sentiments passent à la lecture.
-si ça donne envie de lire une suite. Smile

J'ai essayé de de faire un début captivant Smile Bon, si ça fait pas envie, c'est pas grave le tout étant de le savoir. cependant, si 1 pour cent est bien, veuillez-me le dire... Smile

merci à vous!

De mon côté, je m'attaque aujourd'hui à faire de même sur autre texte.

Fraternellement
Yann





"Cette nuit-là, j’avais le moral dans les chaussettes et le mal du pays. Jenkins, mon supérieur m’avait tancé toute la journée et des algarades éclataient régulièrement entre les marins de pont. La tension avec la hiérarchie était patente, notamment à cause de la nourriture qui était abominable comme si on avait pris un malin plaisir à la rendre répugnante. L’air était lourd, humide, pesant et l’on ne voyait toujours pas venir le début de l’orage. J’étouffais physiquement et moralement dans ma cabine avec pour seul espoir que la pluie dégringole enfin. J’étais  au fond du trou, ce soir-là… Je n’attendais que  deux choses de la vie que, Kembara, mon compagnon de cabine revint rapidement  pour échapper à ma solitude et mon mal-être, et, d’être soulagé par une bonne pluie hygiénique de l’atmosphère rance et humide.  Une chose arriva mais pas l’autre…


Je fus assourdi par un vrombissant et large coup tonnerre. Par le hublot qui se trouvait par devers moi, je jetais alors un coup d’œil. La foudre peinait à poindre derrière l’épais amas nuageux de cette nuit-là, mais des éclairs étaient assez proches. Je décidais de sortir sous le château et de regarder la météo de plus près. Kembara était de garde sur le pont du tanker. Il n’était pas revenu comme à son habitude à la cabine. Avant de descendre, j’étais passé par le réfectoire et j’avais jeté un coup d’œil. Il  n’y avait que le menu frottin, des gars comme moi d’échelon inférieur, d’autres qui venaient des quatre coins du Congo. Certains qui s’étaient aperçu de ma présence me lancèrent des regards obliques et constatant son absence, je continuais ma descente vers le pont.
 Arrivé sous le château, je constatais  que la pluie tombait drue sur le pont et que celui-ci était difficilement praticable. Il ne pouvait être qu’à l’endroit où il avait été posté toute la journée à peindre le (fuselage) et maintenir la surveillance du pont.  Je fermais mon ciré jaune et  vissais mon chapeau fermement jusqu'aux sourcils pour entamer mon escapade sur l’océan déchaîné.  
Ça inondait le pont en courants malveillants. Les éclairs se mirent à déchirer le ciel de plus belle, les coups de tonnerre étaient sourds et violents. Mes oreilles s’engourdissaient. Je  maintenais mon chapeau ciré, face au vent, et je commençais  mon opération d’éclairage avec pas mal de craintes . L’abondance de l’eau était telle que je glissais à certains endroits, en surfant pour ne pas m’écrouler. Cahin-caha, j’arrivais près de l’habituel poste de garde : c’est à dire à peu près à la moitié du pont. Pas de restes d’outils, Rien, ni personne.

Je m’activais de plus belle car les vagues déferlaient et le tanker tanguait beaucoup; leur intensité redoublait et les bourrasques défilaient aussi violentes les unes que les autres. Le pont du tanker s’étalait  aisément sur deux bonnes centaine de mètres et je n’étais qu’à mi-chemin. Je marchais  en tâtonnant pour trouver des points d’appui que l’eau épargnait. J’étais à découvert du vent, alors, je m’élançais par  saccades précipitées par le rythme chaotique de certaines lames. Cet adversaire était bien trop impérieux et je maudissais ma curiosité. Je m’abritais  derrière un tuyau pour ne pas tomber sur le sol métallique et me rompre un os ; (ce qui est une des pires choses en mer en absence de chirurgien à portée de main.) Je risquaisde me faire balayer et emporter continuellement par les lames baveuses. J’avais l’impression de me tenir sur un Dragibus qui, dans la bouche d’un Neptune agacé dans son  hypoglycémie chronique, saliverait par trombes. Ballotté dans tous les sens par une langue pleine d’un désir libidineux, j’atteignais enfin la proue du bateau, les mains sur les genoux, à court de souffle, comme un piéton qui aurait pu traverser les Champs Elysées un soir de Nouvel An…
C’est alors que je le vis… Hagard, assis sur le sol, il avait un bras qui entourait une bite d’amarrage entre deux rangées de câbles d’aciers qui le protégeait des lames. Sa tête collée contre la bite, son regard fixe pointait devant lui dans le vague. Son autre bras enlaçait ses genoux repliés contre son torse. Je m’approchais de lui. Tout de suite, je remarquais que ses paupières se levaient puis s’écroulaient alternativement, si bien que le temps où il avait les yeux fermés était supérieur à celui où ils étaient ouverts. Il luttait contre un profond malaise intérieur tandis que son corps semblait s’arrimer de lui-même. Je me demandais par quelle force puisée en lui, il pouvait se maintenir sa position. Une autre chose qui me surprenait était le fond de l’œil jaune et légèrement vitreux de ses yeux verts presque marron : encore une autre intoxication alimentaire : « Saleté de putain de bouffe de merde ! » m’exclamais-je dans une pensée furibarde...

Ce n’était pas la première fois, ça nous arrivait à tous, que l’on soit des marins de fortunes ou expérimentés, on était là car on avait jamais eu trop de choix dans le vie. Certains s’en étaient accommodés par nécessité. D’autres comme moi, célibataires, aventuriers inconscients, ce ne devait être qu’un chapitre et une opportunité de se « refaire » en voyant du pays. Tel avait été, tout du moins mon espérance initiale.

Je me saisis de lui, à bras-le-corps le tirant du sol de mon bras droit en me calant par-dessous ses épaules. Il ne tenait pas debout. « Courage ! » lui dis-je. Il ne répondit pas, si bien que  je le soutenais par mon épaule droite car ses jambes ne tenaient pas la gravité. Fort heureusement, Kembara était svelte et plutôt osseux ce qui amoindrissait l’effet d’inertie chahuté comme j’étais. Le moment étais maintenant grave et je me concentrais pour rassembler toutes mes forces. Dans la nuit, sous une pluie battante, je fixais obstinément les lumières du château et de la timonerie qui me faisait face et repris le chemin emprunté quelques instants plus tôt évitant les lames, enjambant les tuyaux et  les courants tout me protégeant du vent.

Epuisé, me tenant sous le hall du château, je déposais un instant Kembara sur un fût. Il semblait encore plus faible que lorsque je l’avais empoigné quelques instants plus tôt. Je devais le maintenir au niveau des épaules pour ne pas qu’il s’écroule.
« ohh Kembara ! Ca va passer ! Reste avec moi… »
Dis-je tout en lui  tapotant les joues. Mais il tanguait plus que le bateau… Je m’inquiétais vraiment ; j’avais eu l’espoir qu’à mon contact, il eut pu revenir à plus de conscience mais cela semblait être le contraire. Il y avait plus qu’urgence à le ramener à sa couche. Je repris mon courage à deux mains et me saisis de lui pour monter les marches des deux étages menant à nos quartiers. Je me trainais pour prendre la porte des escaliers et respira un bon coup avant d’entamer la montée. L’ascension fut extrêmement éprouvante physiquement mais je prenais sur moi avec une énergie féroce. Sa respiration était de plus en plus faible et son corps de plus en plus laxe. Je me sentais dramatiquement seul. La lumière jaune de ces escaliers accentuait la couleur livide  de ses traits. Au deuxième, je poussais la porte du couloir d’un coup de pied de manière à me défaire de l’oppression du groom qui voulut bien nous laisser passer. Le choc de la porte métallique contre le mur m’enhardit et je m’infiltrais dans la zone avec hargne pour pousser la deuxième porte sur la gauche, celle de notre cabine, à quelques mètres.
Je posais délicatement Kembara sur ma couche au premier niveau de nos lits superposés. Je le débarrassais rapidement de ses habits trempés pour le mettre au chaud sous mes couvertures. Avec une serviette, je lui séchais les cheveux en les lui malaxant. Comme ferais une petite fille avec une poupée, je lui prodiguais des paroles réconfortantes tout en m’évitant d’entendre les réponses de sa bouche qui ne respirait plus… Merde…"
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MessageSujet: Re: titre provisoire "Cargo"   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 14:34

J'ai lu ton texte, et il est certain qu'il accroche; on a envie de connaître la suite; toutefois, certaines tournures de style me semblent un peu lourdes, et il manque, à mon sens, de la ponctuation (mais je sais que j'ai tendance à en mettre trop !)

Voici quelques modifications que je te soumets, pour le début :

Cette nuit-là, j’avais le mal du pays -sans trop savoir lequel-, et le moral sous la ligne de flottaison. La faute à l'ambiance détestable du bord. Pendant toute la journée, Jenkins, mon supérieur, m’avait tancé, et des algarades (bravo !) avaient régulièrement éclaté sur le pont. La tension entre les marins et les officiers était patente, à cause de la nourriture abominable du carré. A croire que cet imbécile de cuisinier, un Sri-lankais au sourire édenté, prenait un malin plaisir à la rendre répugnante !
J’étouffais dans ma cabine, moite de l'air tiède et lourd annonçant l'orage qui nettoierait enfin, sous une pluie diluvienne, l'atmosphère rance. Etendu sur ma couchette en fumant une cigarette, j'attendais le retour de Kembara, mon compagnon de cabine. Sa présence discrète et les curieuses mélopées qu'il fredonnait vaincraient mon ennui.
Soudain, un coup de tonnerre assoudissant éclata...

Bon, ce n'est pas du Victor Hugo, mais si cela peut t'aider...

Cordialement,

Patrice
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MessageSujet: Re: titre provisoire "Cargo"   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 14:47

Patrice D. a écrit:
J'ai lu ton texte, et il est certain qu'il accroche; on a envie de connaître la suite; toutefois, certaines tournures de style me semblent un peu lourdes, et il manque, à mon sens, de la ponctuation (mais je sais que j'ai tendance à en mettre trop !)

Voici quelques modifications que je te soumets, pour le début :

Cette nuit-là, j’avais le mal du pays -sans trop savoir lequel-, et le moral sous la ligne de flottaison. La faute à l'ambiance détestable du bord. Pendant toute la journée, Jenkins, mon supérieur, m’avait tancé, et des algarades (bravo !) avaient régulièrement éclaté sur le pont. La tension entre les marins et les officiers était patente, à cause de la nourriture abominable du carré. A croire que cet imbécile de cuisinier, un Sri-lankais au sourire édenté, prenait un malin plaisir à la rendre répugnante !
J’étouffais dans ma cabine, moite de l'air tiède et lourd annonçant l'orage qui nettoierait enfin, sous une pluie diluvienne, l'atmosphère rance. Etendu sur ma couchette en fumant une cigarette, j'attendais le retour de Kembara, mon compagnon de cabine. Sa présence discrète et les curieuses mélopées qu'il fredonnait vaincraient mon ennui.
Soudain, un coup de tonnerre assoudissant éclata...


Bon, ce n'est pas du Victor Hugo, mais si cela peut t'aider...

Cordialement,

Patrice


Merci Patrick, en somme je dois orienter le style de manière plus direct pour qu'il soit plus évocateur et plus vivant, si j'ai bien saisi.(merci aussi pour la ponctuation Smile)
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MessageSujet: Re: titre provisoire "Cargo"   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 16:38

A mon tour d'y aller de ma petite critique :

Citation :
été posté toute la journée à peindre le (fuselage)

Fuselage est un terme propre aux avions, pas aux bateaux.

Citation :
Ça inondait le pont en courants malveillants. Les éclairs se mirent à déchirer le ciel de plus belle, les coups de tonnerre étaient sourds et violents.

Hum inonder le pont d'un bateau, ca me semble difficilement envisageable, surtout sur un tanker. Il y a des trous spécialement prévus pour éviter ce genre de désagrément dans le bastingage et la coque. Sans parler qu'avec la superficie du Tanker, cela prendra du temps et d'après le début de ton texte, cela ne fait pas longtemps qu'il pleut.

Citation :
(ce qui est une des pires choses en mer en absence de chirurgien à portée de main.)

L'usage des parenthèses, surtout dans un récit à la première personne, je trouve que cela fait vraiment moche. Si encore, cela représentait par exemple un aparté où le narrateur s'adressait directement au lecteur pourquoi pas, mais là c'est inutile.

Citation :
J’avais l’impression de me tenir sur un Dragibus qui, dans la bouche d’un Neptune agacé dans son  hypoglycémie chronique, saliverait par trombes. Ballotté dans tous les sens par une langue pleine d’un désir libidineux, j’atteignais enfin la proue du bateau, les mains sur les genoux, à court de souffle, comme un piéton qui aurait pu traverser les Champs Elysées un soir de Nouvel An…

Les images, les comparaisons, les métaphores d'accords, mais il faut quand même que cela aie un minimum de sens dans le contexte. Là j'ai vraiment du mal à voir le rapport. Surtout si tu cherches à représenter une sensation de danger.

Citation :
Le moment étais maintenant grave

Au vu des descriptions, cela fait un moment que la situation est "grave".

Citation :
Epuisé, me tenant sous le hall du château, je déposais un instant Kembara sur un fût. Il semblait encore plus faible que lorsque je l’avais empoigné quelques instants plus tôt. Je devais le maintenir au niveau des épaules pour ne pas qu’il s’écroule.
« ohh Kembara ! Ca va passer ! Reste avec moi… »
Dis-je tout en lui  tapotant les joues. Mais il tanguait plus que le bateau… Je m’inquiétais vraiment ; j’avais eu l’espoir qu’à mon contact, il eut pu revenir à plus de conscience mais cela semblait être le contraire. Il y avait plus qu’urgence à le ramener à sa couche. Je repris mon courage à deux mains et me saisis de lui pour monter les marches des deux étages menant à nos quartiers. Je me trainais pour prendre la porte des escaliers et respira un bon coup avant d’entamer la montée. L’ascension fut extrêmement éprouvante physiquement mais je prenais sur moi avec une énergie féroce. Sa respiration était de plus en plus faible et son corps de plus en plus laxe. Je me sentais dramatiquement seul. La lumière jaune de ces escaliers accentuait la couleur livide  de ses traits. Au deuxième, je poussais la porte du couloir d’un coup de pied de manière à me défaire de l’oppression du groom qui voulut bien nous laisser passer. Le choc de la porte métallique contre le mur m’enhardit et je m’infiltrais dans la zone avec hargne pour pousser la deuxième porte sur la gauche, celle de notre cabine, à quelques mètres.
Je posais délicatement Kembara sur ma couche au premier niveau de nos lits superposés. Je le débarrassais rapidement de ses habits trempés pour le mettre au chaud sous mes couvertures. Avec une serviette, je lui séchais les cheveux en les lui malaxant. Comme ferais une petite fille avec une poupée, je lui prodiguais des paroles réconfortantes tout en m’évitant d’entendre les réponses de sa bouche qui ne respirait plus… Merde…"

Pourquoi ne cherche-t-il pas de l'aide ? Sans parler de médecin, il y a sans doute des personnes qui, grâce à l'expérience, doivent savoir un peu ce qu'il faut faire. Sans même envisager d'ailleurs de faire appel à des gardes cotes ou mettre le cap sur un port.

La narration n'est pas maitrisée, même si à certains moments on sent qu'il y a un effort de fait. Néanmoins, tu ne prêtes pas assez attention au point de vue du narrateur. La narration en Je est difficile à maitriser, car tout ce qui ce passe est montré au travers du prisme des perceptions du narrateur, mais aussi de son caractère, de ses connaissances et de son histoire. On doit sentir la façon de s'exprimer du narrateur ce qui n'est pas le cas.

Pour moi, tu te perds bien trop dans des images et des situations qui semblent avoir trop d'ampleur par rapport aux réactions. Je ne suis pas marin et je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que tu cherches à montrer une situation extrêmement dangereuse pour le bateau (surtout qu'un Tanker cela ne doit pas être mis en danger facilement), mais l'équipage lui ne fait rien. Il n'y a même pas une alerte ou ce genre de chose.

Néanmoins, cela se laisse lire, malgré les images et les comparaisons un peu hasardeuses ainsi qu'un choix de vocabulaire pas toujours adapté à ce genre de narration.
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MessageSujet: Re: titre provisoire "Cargo"   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 17:56

yannoche a écrit:
Patrice D. a écrit:
J'ai lu ton texte, et il est certain qu'il accroche; on a envie de connaître la suite; toutefois, certaines tournures de style me semblent un peu lourdes, et il manque, à mon sens, de la ponctuation (mais je sais que j'ai tendance à en mettre trop !)

Voici quelques modifications que je te soumets, pour le début :

Cette nuit-là, j’avais le mal du pays -sans trop savoir lequel-, et le moral sous la ligne de flottaison. La faute à l'ambiance détestable du bord. Pendant toute la journée, Jenkins, mon supérieur, m’avait tancé, et des algarades (bravo !) avaient régulièrement éclaté sur le pont. La tension entre les marins et les officiers était patente, à cause de la nourriture abominable du carré. A croire que cet imbécile de cuisinier, un Sri-lankais au sourire édenté, prenait un malin plaisir à la rendre répugnante !
J’étouffais dans ma cabine, moite de l'air tiède et lourd annonçant l'orage qui nettoierait enfin, sous une pluie diluvienne, l'atmosphère rance. Etendu sur ma couchette en fumant une cigarette, j'attendais le retour de Kembara, mon compagnon de cabine. Sa présence discrète et les curieuses mélopées qu'il fredonnait vaincraient mon ennui.
Soudain, un coup de tonnerre assoudissant éclata...


Bon, ce n'est pas du Victor Hugo, mais si cela peut t'aider...

Cordialement,

Patrice


Merci Patrick, en somme je dois orienter le style de manière plus direct pour qu'il soit plus évocateur et plus vivant, si j'ai bien saisi.(merci aussi pour la ponctuation Smile)

Oui, c'est ça, être plus factuel, donner du corps à tes personnages (par exemple, on imagine facilement le cuistot, alors que de la mauvaise bouffe, ce n'est pas très évocateur). Sur ce, si tu avais lu mon premier roman... il était beaucoup moins bon que le tien. J'ai dû le réécrire de a à z.
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MessageSujet: réponse   titre provisoire "Cargo" Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 19:45

Louen Oldwolf a écrit:
A mon tour d'y aller de ma petite critique :

Citation :
été posté toute la journée à peindre le (fuselage)

Fuselage est un terme propre aux avions, pas aux bateaux.

Citation :
Ça inondait le pont en courants malveillants. Les éclairs se mirent à déchirer le ciel de plus belle, les coups de tonnerre étaient sourds et violents.

Hum inonder le pont d'un bateau, ca me semble difficilement envisageable, surtout sur un tanker. Il y a des trous spécialement prévus pour éviter ce genre de désagrément dans le bastingage et la coque. Sans parler qu'avec la superficie du Tanker, cela prendra du temps et d'après le début de ton texte, cela ne fait pas longtemps qu'il pleut.

Citation :
(ce qui est une des pires choses en mer en absence de chirurgien à portée de main.)

L'usage des parenthèses, surtout dans un récit à la première personne, je trouve que cela fait vraiment moche. Si encore, cela représentait par exemple un aparté où le narrateur s'adressait directement au lecteur pourquoi pas, mais là c'est inutile.

Citation :
J’avais l’impression de me tenir sur un Dragibus qui, dans la bouche d’un Neptune agacé dans son  hypoglycémie chronique, saliverait par trombes. Ballotté dans tous les sens par une langue pleine d’un désir libidineux, j’atteignais enfin la proue du bateau, les mains sur les genoux, à court de souffle, comme un piéton qui aurait pu traverser les Champs Elysées un soir de Nouvel An…

Les images, les comparaisons, les métaphores d'accords, mais il faut quand même que cela aie un minimum de sens dans le contexte. Là j'ai vraiment du mal à voir le rapport. Surtout si tu cherches à représenter une sensation de danger.

Citation :
Le moment étais maintenant grave

Au vu des descriptions, cela fait un moment que la situation est "grave".

Citation :
Epuisé, me tenant sous le hall du château, je déposais un instant Kembara sur un fût. Il semblait encore plus faible que lorsque je l’avais empoigné quelques instants plus tôt. Je devais le maintenir au niveau des épaules pour ne pas qu’il s’écroule.
« ohh Kembara ! Ca va passer ! Reste avec moi… »
Dis-je tout en lui  tapotant les joues. Mais il tanguait plus que le bateau… Je m’inquiétais vraiment ; j’avais eu l’espoir qu’à mon contact, il eut pu revenir à plus de conscience mais cela semblait être le contraire. Il y avait plus qu’urgence à le ramener à sa couche. Je repris mon courage à deux mains et me saisis de lui pour monter les marches des deux étages menant à nos quartiers. Je me trainais pour prendre la porte des escaliers et respira un bon coup avant d’entamer la montée. L’ascension fut extrêmement éprouvante physiquement mais je prenais sur moi avec une énergie féroce. Sa respiration était de plus en plus faible et son corps de plus en plus laxe. Je me sentais dramatiquement seul. La lumière jaune de ces escaliers accentuait la couleur livide  de ses traits. Au deuxième, je poussais la porte du couloir d’un coup de pied de manière à me défaire de l’oppression du groom qui voulut bien nous laisser passer. Le choc de la porte métallique contre le mur m’enhardit et je m’infiltrais dans la zone avec hargne pour pousser la deuxième porte sur la gauche, celle de notre cabine, à quelques mètres.
Je posais délicatement Kembara sur ma couche au premier niveau de nos lits superposés. Je le débarrassais rapidement de ses habits trempés pour le mettre au chaud sous mes couvertures. Avec une serviette, je lui séchais les cheveux en les lui malaxant. Comme ferais une petite fille avec une poupée, je lui prodiguais des paroles réconfortantes tout en m’évitant d’entendre les réponses de sa bouche qui ne respirait plus… Merde…"

Pourquoi ne cherche-t-il pas de l'aide ? Sans parler de médecin, il y a sans doute des personnes qui, grâce à l'expérience, doivent savoir un peu ce qu'il faut faire. Sans même envisager d'ailleurs de faire appel à des gardes cotes ou mettre le cap sur un port.

La narration n'est pas maitrisée, même si à certains moments on sent qu'il y a un effort de fait. Néanmoins, tu ne prêtes pas assez attention au point de vue du narrateur. La narration en Je est difficile à maitriser, car tout ce qui ce passe est montré au travers du prisme des perceptions du narrateur, mais aussi de son caractère, de ses connaissances et de son histoire. On doit sentir la façon de s'exprimer du narrateur ce qui n'est pas le cas.

Pour moi, tu te perds bien trop dans des images et des situations qui semblent avoir trop d'ampleur par rapport aux réactions. Je ne suis pas marin et je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que tu cherches à montrer une situation extrêmement dangereuse pour le bateau (surtout qu'un Tanker cela ne doit pas être mis en danger facilement), mais l'équipage lui ne fait rien. Il n'y a même pas une alerte ou ce genre de chose.

Néanmoins, cela se laisse lire, malgré les images et les comparaisons un peu hasardeuses ainsi qu'un choix de vocabulaire pas toujours adapté à ce genre de narration.

Bonsoir Louen Oldwolf!

Merci beaucoup... je lis ton travail ce soir ou demain pour te donner mon point de vue. Dis moi si un passage en particulier te pose problème Smile

Bien à toi
Yann
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