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 Roman fantastique de Nathan Drake.

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MessageSujet: Roman fantastique de Nathan Drake.   Roman fantastique de Nathan Drake. Icon_minitimeLun 10 Mar 2014 - 0:30

Je vous mets ici même le début de mon roman fantastique.
Je suis à l'écoute de toute les critiques qui permettrais de l'améliorer. Autant au niveau du rythme, de l'histoire, des incohérences, des temps utilisés, orthographe...

J'espère que vous ne serez pas trop choqués par le prologue  Razz 

Bonne lecture ! (Je vous avoue avoir été perturbé par la mise en forme au moment de mettre mon texte)


Prologue



Assez de cette putain de vie.
Dix-sept ans que j’accomplis cette besogne. Flairer, traquer, tuer. Et tout ça, en totale discrétion.
Les guerres, les religions, la politique… De la pacotille à côté de ce qui se passe vraiment sur Terre. Bande de naïfs. Tous à chier dans votre froc au moindre souci. Venez faire un stage avec « papa », ce n’est plus de la merde qui sortira de votre trou de balle.
Mais ne croyez pas que je suis seul à faire ce sale boulot. Oh que non ! Il y en a des centaines de fils de pute dans mon genre qui traquent chaque jour, chaque nuit, ces pourritures qui n’ont qu’une idée en tête : nous exterminer.
Depuis que j’appartiens au GICS − le Groupe d’intervention de créatures surnaturelles de mes couilles − j’en ai pris du sang sur la gueule. Enfin, du sang…
J’en ai protégé des culs, peut-être même le vôtre, et à chaque fois, c’est la même rengaine : prise d’information, observation, action, purification.
J’étais surexcité à la sortie de mes sept ans d’entraînement, j’avais les crocs. Bien que j’étais accompagné à l’époque, je devais impérativement me plier à leurs foutues règles. Dès que j’en repérais un, je me faisais un malin plaisir de lui effacer son petit sourire de merde. Mais depuis, j’en ai pris de la bouteille. Et ça me fait chier. Changer d’identité à chaque nouvelle mission, ne parler à personne, ne pas avoir de famille…
Je pourrais me barrer, tout lâcher, leur dire d’aller se faire foutre. Il ne manque pas de gars comme moi. Mais il y a eu cet appel, alors que je chassais tranquillement à Lille. J’ai appris qu’il était mort. Oui, IL est mort ! Et ça, ça craint…




Chapitre 1


Debout derrière l’une des fenêtres de sa chambre « privilège », Aldric surveillait avec attention les allées et venues qui parcouraient son champ de vision. Il était arrivé à Lille une semaine plus tôt. Le Groupe d’intervention de créatures surnaturelles lui avait offert le luxe de séjourner au Grand Hôtel Bellevue, un immeuble d’architecture flamande qui surplombait la place du Général-de-Gaulle. Avec son aspect haussmannien, cette ancienne demeure avait décroché ses quatre étoiles notamment grâce à sa magnifique entrée dorée, couronnée d’une Marquise à la forme très travaillée, et son tapis rouge. Aldric bénéficiait d’une vue imprenable sur la Grand’Place, l’Opéra et la chambre de commerce de la capitale des Flandres.
La nuit était tombée depuis près de sept heures. Le dernier rayon de soleil était mort à 20 h 31 précis. Une légère brise faisait virevolter les détritus sur les pavés de granit bleu et rose. La lune illuminait, au centre de la place, la colonne de la déesse au socle avalé par une fontaine. À droite, comme à son habitude, le panneau lumineux de la Voix du Nord affichait la date du jour, l’heure et la température. À gauche, l’enseigne du Beau Soleil, sur le fronton d’une ancienne horlogerie, semblait surveiller toute la zone.
Le regard d’Aldric fut justement attiré de ce côté-là, où la rue Esquermoise venait se jeter sur la place telle une rivière dans un océan. À une centaine de mètres, une silhouette, haute et légèrement voutée, semblait filer une jeune femme ronde qui se dirigeait vers la gare Lille-Flandres.
Je te tiens, pourriture !
L’attente avait été longue, mais il savait que cette nuit serait la bonne. Il l’avait reconnu grâce à son comportement et sa démarche peu banale. Le type, habillé d’une veste légère brune, avait la chevelure en pagaille et évitait habilement les personnes qu’il croisait.
Dans sa chambre, Aldric se retourna pour fouiller dans son sac. Les manches de sa chemise flottante étaient retroussées jusqu’aux coudes et la ceinture de son jean laissait pendre les lames affutées de ses couteaux, recouvertes d’un fourreau, et autres armes blanches. Il prit une paire de jumelles afin de pouvoir examiner de plus près sa cible.
Il avait été alerté de son existence en lisant la presse locale. Depuis deux semaines, huit jeunes femmes de la métropole Lilloise, toutes du même profil, n’avaient plus donné signe de vie à leurs proches. Des indices, peu nombreux, avaient tout de même été découverts par les forces de l’ordre dans une ruelle à proximité de l’église Saint-Maurice. Des traces de sang, quelques morceaux de chair et des griffures sur les façades. Rien ne prouvait que meurtre, il y avait eu, pourtant, ils étaient convaincus d’être sur la piste d’un tueur en série.
Bande d’abrutis, c’est bien pire que vous ne le pensez…
Aldric était parfois consterné par l’ignorance de la population. Cependant, le GICS étant une organisation secrète, personne ne devait être au courant de ses actions et encore moins de ce que cela cachait. Quant à lui, il continuait de faire son travail, mécaniquement. Le plaisir avait laissé place au dégoût. Cette créature qui était apparue dans les rues lilloises devait être éliminée, et c’était son rôle de le faire. Discrètement, sans faire de vagues, sans même que quiconque s’en aperçoive.
Les jumelles se posèrent sur la cible. Sa tête était inclinée vers le sol, jetant de temps à autre des regards sur sa future victime. Le chasseur aperçut tout de même des yeux globuleux envahis de noir sous un monosourcil broussailleux. Plus bas, ses mains arboraient des ongles longs et rougeâtres.
Aldric reposa son matériel, décrocha sa ceinture et enfila une bretelle qui soutenait un sabre wakizashi d’une cinquantaine de centimètres à la lame très tranchante. Il ouvrit une petite boîte posée sur la commode de style XVIIIe et enduisit sa tête et ses mains d’une fine poudre brune, laquelle s’avérait terriblement efficace. Il enfila son manteau de cuir, celui-ci ne laissant qu’un bout de lame apparente, et sortit de la chambre, dévalant les marches de marbre de l’établissement.

*

Le lycanthrope − ou loup-garou comme les humains aimaient l’appeler − avait repéré sa proie lorsque celle-ci remontait la rue Royale en direction de la Grand’Place. Il rodait alors depuis quelques minutes dans les rues du centre de la ville, en espérant trouver une proie après trois longs jours d’abstinence. En effet, la braderie de Lille s’était terminée la veille. Il en sentait encore les effluves de moules-frites. Tout ce monde agglutiné dans un si petit périmètre lui avait fait penser à une machine attrape-peluche, ces escroqueries dans lesquelles vous perdiez votre argent, sans, au final, rien pouvoir attraper. De la frustration, voilà le sentiment qui prédominait chez lui. Et cette nuit, il avait bien l’intention de rattraper ce retard. Peu importait la proie, tant qu’elle était bonne, dodue et de préférence féminine.
La lune était haute dans le ciel, et de fines gouttelettes commençaient à perler sur son crâne. Il sentait déjà ses poils se retourner.
Le loup l’avait en point de mire. Cette jeune femme correspondait en tout point à ses critères, comme toutes celles auparavant. Même son parfum venait prendre le dessus sur les spécialités régionales encore empreintes dans ses naseaux. Le manque ! Manque de viande, de sang, de combat, de traque… Manque de tout.
Ses longues griffes acérées commençaient elles aussi à sortir, telles des épées retirées de leur fourreau. Ses pupilles étaient dilatées, apportant à sa vision un effet ralenti à l’extrême.
La jeune femme se déplaçait devant lui, à une dizaine de pas, se rapprochant du cœur de la ville. Les passants ne le gênaient pas. Il zigzaguait entre chaque corps comme une chauve-souris se déplace au rythme de l’écholocalisation. Les vitrines devant lesquelles il passait étaient encore allumées, mettant en avant habits, chaussures, et montres dans l’espoir d’accrocher quelques clients pour le lendemain.
Elle arriva sur la place et fut accostée par un groupe d’individus qui sortait du bar-tabac La Voûte. Le lycanthrope s’arrêta net au coin de la rue et attendit, sortant de sa poche un paquet de Camel afin de passer inaperçu. Il détestait fumer, cette odeur sèche de tabac lui irritait les narines, mais il prit son mal en patience, la tête toujours baissée afin de ne pas éveiller de soupçons. Voyant la jeune femme repartir après avoir indiqué au groupe ne pas connaître les horaires des bus de nuit, il jeta l’horreur qui trônait entre ses griffes et s’apprêta à reprendre sa chasse, quand on le retint par le bras.
« Eh, mec. Tu n’as pas une clope pour me dépanner ? »  
Le loup se retourna et vit la silhouette d’un pauvre type, sale, les traits ridés et rougis par l’alcool, dont les dents auraient pu avoir été calcinées. Il retira violemment son bras à son emprise, jeta au nez de l’individu éméché le paquet de tabac encore à moitié plein et repartit. Il n’avait guère de temps à perdre. Sa proie était déjà loin et se dirigeait maintenant vers la gare.

*

Après avoir déposé ses clés au concierge de l’hôtel, Aldric sortit de l’immeuble. Il prit à droite pour plonger au cœur de la place. De loin, il aperçut le loup qui longeait le monument le plus prestigieux de Lille : la vieille bourse. La créature se fondait habilement vers la rue Faidherbe, toujours à la poursuite de sa victime. Le temps pressait, il n’allait pas tarder à attaquer. La ruelle qu’il empruntait pour attirer ses proies dans ses griffes se trouvait à une centaine de mètres de là. Aldric se sentait anxieux de ne jamais pouvoir prévoir les réactions d'un tel adversaire. Il lui était déjà arrivé de tomber face à plusieurs espèces dotées d’une intelligence supérieure. Il s’en était toujours sorti grâce aux techniques de survie qui lui avaient été enseignés lors de sa jeunesse, mais il était clair qu’un jour, ça ne suffirait plus.
Le chasseur avança prudemment vers la rue de Paris, parallèle à l’artère empruntée par le loup. Il fut bousculé une première fois par un clochard qui passait par là, une cigarette à la main, lui brûlant par la même occasion une partie de la manche de son cuir. Emporté par la tension, son sang ne fit qu’un tour et il bouscula violemment le sans-abri qui s’étala littéralement sur le sol. Par chance, personne n’avait porté attention à la scène. Aldric prit quelques secondes pour se reconcentrer et repartit sans même jeter un regard au clochard.
Les rues de Lille étaient très peu peuplées cette nuit, surtout dans le centre-ville. Les endroits préférés des badauds se concentraient plutôt dans la zone desservie par le métro République-Beaux-Arts. Là où se situaient les principaux cinémas, fast food, bars et autres animations.
Justement, à cette heure-là, le métro ne passait plus, et il semblait bon de croire que ces deux jours de braderie avaient assommé la plupart des excités du coin.
Le loup n’était plus visible maintenant. La prochaine fois qu’Aldric l’apercevra, ce serait au moment de l’agression. Il commençait à douter, comme à chaque intervention. Sera-t-il à la hauteur ? Pourrait-il ou non éviter un nouveau meurtre ? Serait-il assez discret ? Tant de questions se bousculaient dans son crâne. La pression montait d’un cran à chaque pas. Il transpirait de plus en plus, mettant en danger sa couverture olfactive. Mais il en avait l’habitude. Et plus il était sous pression, plus ses capacités de chasseur remontaient en lui.  
La seconde fois qu’il fut bousculé, ce fut par un travesti qui sortait du Club 30.
Putain ! Mais casse-toi…
Le travelo le scruta de haut en bas en lui disant :
« Eh bien, mon loulou, quel hasard que tu te sois mis sur mon chemin. »
Quand il s’apprêta à lui formuler une offre généreuse, le chasseur était déjà parti, sans même présenter d’excuses. Un «connard» vint se fondre dans la nuit.
Aldric se trouvait maintenant à quelques pas du coupe-gorge. La petite ruelle se situait en plein milieu du carrefour entre les rues Faidherbe et Paris. Il glissa lentement sa main sous son manteau et saisit la poignée de son sabre.

*

Elle se tenait là, deux mètres devant lui. Ce n’était pas le moment d’attaquer. Si les rues étaient globalement vides en cette soirée de septembre, il n’en restait pas moins qu’une attaque à cet endroit mettrait en échec tous ses plans. Seule la gare s'animait encore d'un faible flux de passants. Les Roms n’avaient pas encore quitté leurs bidonvilles pour venir faire la manche, et les pigeons sommeillaient, accumulant leurs fientes qu’ils lâcheraient volontiers sur les passants dès l’aube.
Ses pupilles prenaient maintenant toute la place dans ses yeux. Il tremblait de plus en plus et les gouttes de sueur tombaient telle une cascade jusque dans sa veste. Son corps sécrétait une puissante hormone au léger fumet de rose.
L’atmosphère n’avait plus d’emprise sur lui, comme s’il marchait dans un couloir étriqué où sa proie ne pourrait jamais s’échapper.
La jeune femme sentit enfin sa présence dans son dos et tourna la tête. Celui-ci en profita pour la dépasser et bifurquer à droite au niveau des feux tricolores. L’odeur du loup effleura les narines de la future victime. Une soudaine curiosité l’envahit. Le loup prit en direction de la rue Sheffers, laissant habilement choir son portefeuille sur le sol.
Comme prévu, la jeune femme ne tarda pas à venir ramasser l’objet. C’était enfin l’heure. Tandis qu’elle cherchait du regard le propriétaire et qu’elle avançait dans le coupe-gorge, il la happa violemment. Un cri aigu s’arracha de sa gorge avant que la créature ne puisse poser une main sur sa bouche. Son regard était pétrifié et les larmes coulaient abondamment sur un mascara soigneusement appliqué.
Sa première attaque fut de la mordre au cou. Sans pour autant resserrer complètement sa mâchoire. Une pression tout de même suffisante pour qu’elle perde connaissance. Il fit ensuite basculer son corps par-dessus son épaule, évaluant ainsi le poids de sa victime. La mine réjouie, il ne lui restait plus qu’à monter sur le toit d’une bâtisse non loin de là afin de commencer son repas.
Une traque parfaitement menée. Son ventre grondait sans discontinuer.
C’est à cet instant précis qu’il flaira une odeur de cuir dans son dos. Celle-ci était cachée par de l’aconit tue-loup, une plante très toxique qu’il connaissait bien, car elle était autrefois utilisée pour empoisonner ceux de son espèce. Il n’eut pas le temps de se retourner qu’une lame froide et aiguisée vint glisser sous son menton. Le loup lâcha sa proie qui heurta violemment le sol. La pression de l’arme se faisait maintenant plus pressante. Les yeux de la créature, d’ordinaire gonflés, crurent sortir de leurs orbites. La lame glissa avec une force herculéenne. Le mouvement fut rapide, net et sans bavure. Sa tête s’écroula sur les pavés et roula jusqu’aux pieds de son bourreau.


Dernière édition par Nathan Drake le Ven 28 Mar 2014 - 15:24, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Roman fantastique de Nathan Drake.   Roman fantastique de Nathan Drake. Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 2:53

Chapitre 2


Le tracé dessiné sur le moniteur de surveillance de l’électrocardiographe dansait au rythme des battements du cœur de Xang Wu. Branché à un respirateur artificiel à la suite de la défaillance de ses poumons, le vieil homme attendait la mort dans une des chambres du Beijing United Family Hospital. Les organes vitaux de son corps cessaient de fonctionner les uns après les autres.
La pièce où il logeait, éphémèrement, était fade. Comme toutes les chambres d’hôpital, peu de mobilier : une commode, une table de chevet, des chaises et une télévision accrochée à l’un des murs blanc aseptisé. L’atmosphère était légère, les rayons du soleil se frayaient un chemin à travers les stores de la fenêtre, légèrement entrouverte, et venaient adoucir le crâne dégarni de l’homme.
Depuis son lit, il couvait des yeux le visage d’une femme, assise à ses côtés. Celle-ci avait le teint mat et une longue chevelure bouclée lui tombait sur les épaules. Ses traits étaient lisses, malgré la quarantaine, et ses yeux d’un bleu vif. Il avait toujours pu distinguer dans son regard toute l’essence d’une femme forte et faible à la fois.
Celle-ci lui tenait la main fermement et le questionnait depuis quelques minutes.
— En es-tu sûr ?
— Oui, Teanna… lui répondit-il.
La moindre parole était un supplice pour lui. Avec le tube qui plongeait dans ses voies respiratoires, il devait choisir entre communiquer ou respirer. Parler pendant une trop longue durée pouvait même lui faire perdre connaissance. Il se contentait donc d’être bref.
Son interlocutrice fit un signe de la tête et sourit, les yeux légèrement embués. Elle approcha du visage du vieil homme et lui déposa sa main sur le front en un signe protecteur. Une protection qu’elle avait toujours été pour lui.
La mission de Xang Wu allait donc se terminer après six décennies de bons et loyaux services. Il connaissait Teanna depuis vingt-trois années.
Venue de Colombie, elle veillait sur lui et sur ce qu’il représentait. Il ne s’était pas toujours montré tendre avec la jeune fille de l’époque, mais il avait tout de même eu une affection particulière pour elle, surtout après la mort de sa propre fille. Il leva les yeux au ciel. Le plafond en contre-plaqué ressemblait à un écran qui projetait lentement le film de sa vie. Puis le rythme s’accéléra.
Teanna avait repris sa place, la tristesse l’envahissait. Il venait d’accomplir son ultime acte en répondant à ses dernières questions. Elle imaginait déjà l’avenir, sa vie prendrait un tournant radical dans les jours prochains. Mais elle n’en était pas encore là, la dernière chose qu’elle pouvait faire était de se tenir au chevet de son « mentor ».
Soudain, un bruit la tira de ses pensées. Les bips de l’électrocardiographe s’emballèrent. Le vieil homme tenait fermement sa poitrine, il avait l’impression que son organe allait prendre la poudre d’escampette. Sa vision se troubla et le cœur s’arrêta.
Teanna bondit de sa chaise et appuya frénétiquement sur le bouton d’appel aux infirmières. Elle pleurait et son léger maquillage coulait sur ses joues. Son regard oscillait entre l’écran et le vieil homme. Une violente douleur galopait dans son bras droit, Xang Wu lui serrait la main, relâchant un peu son étreinte à chaque seconde qui passait. L’expression de son visage trahissait sa souffrance. Elle cria pour demander de l’aide.
Il ne fallut pas plus de dix secondes pour voir arriver un chariot d’urgence, accompagné par trois infirmières et un médecin dans la chambre.
— Il fait un arrêt cardiaque !
Une des infirmières raccompagna la Colombienne à la porte, le regard de cette dernière se posa une dernière fois sur Xang Wu. Il semblait maintenant calme, serein, ses yeux était dirigé vers elle, même s’il avait perdu connaissance.
Derrière la petite lucarne de la porte, Teanna observait l’équipe médicale s’affairer. Le cœur de la femme se serra une nouvelle fois. Le médecin posa les électrodes du défibrillateur sur la poitrine du patient, qu’il prit soin de sécher auparavant, et chargea l’appareil. Sous le premier choc, le corps se souleva, mais le cœur ne repartit pas. Une image insoutenable pour la Colombienne qui assistait à la scène. Les autres tentatives ne donnèrent rien. Ce fut avec une attitude compatissante que le médecin-chef se tourna vers la jeune femme et annonça à son équipe l’heure du décès.
Teanna s’écroula sur le sol carrelé et fondit en larmes. Le temps s’arrêta.

*

C’était la première fois que Teanna prenait l’avion. Âgée d’à peine vingt ans, la jeune fille avait été désignée pour vivre sa toute première mission d’envergure après sept ans passés en formation au GICS, dans le but de protéger un certain Xang Wu.
Elle allait donc traverser seule une partie du globe pour atterrir à l’empire du Milieu, quittant ainsi son pays de naissance avec déchirement. Elle n’y possédait plus d’attache depuis que sa famille l’avait abandonnée à ses treize ans, après s’être aperçue de sa différence. Le GICS lui avait alors tendu la main, car elle possédait un don qui leur serait d’une aide précieuse pour l’avenir.
Une valise à la main, Teanna se fondit dans la foule qui attendait dans le hall de l’aéroport de Bogota. L’attente était longue et elle pouvait déceler l’angoisse, la joie, l’indifférence dans le comportement de certaines personnes. Elle distinguait nettement l’aura de chaque individu grâce à son don. Il lui suffisait de fixer une personne pendant un court instant pour qu’un halo de couleur plus prononcé enveloppât le corps. En général, toutes étaient humaines. Mais il lui arrivait de temps en temps de croiser des créatures sous couvert de chair. Il s’agissait d’ailleurs d’un des points d’orgue de sa mission. Xang Wu était un homme d’une importance capitale pour le GICS. Son rôle consistait à assurer sa protection face à toutes menaces et à l'aider dans sa propre mission, comme l’avait fait son prédécesseur, mort quelques heures auparavant. D’ailleurs, elle n’avait eu aucune information sur le rôle de Xang Wu au GICS, mais elle en apprendrait davantage dès son arrivée en Chine.
À bord de l’appareil, elle prit place aux côtés d’un homme, élégamment habillé. Celui-ci pianotait sur le clavier de son ordinateur sans même lui jeter un regard. Elle enfila son casque et écouta, à l’aide de son baladeur CD, l’album de Michael Jackson, Thriller. Dans son esprit, la comparaison était amusante entre les zombies du clip qu’elle connaissait bien et les créatures qui vivaient réellement dans les rues du monde entier.
Les humains s’étaient toujours créé des ennemis pour se faire peur. Les vampires, les zombies, les créatures fantastiques des contes de Grimm… La plupart de ses créations étaient viles et instinctives.
D’après ses études, la plupart des monstres sur la planète se révélaient plutôt intelligents et discrets. Ils avaient déjà le GICS aux fesses, alors l’armée et toutes les organisations internationales en plus ne feraient que diminuer leur espérance de vie. D’ailleurs, un bon nombre de ces créatures ne s’avéraient pas dangereuses et vivaient comme si de rien n’était.
À l’agence, tout était bon à tuer. Les chasseurs ne s’embarrassaient pas de sentiments. Elle était consciente et persuadée que certaines espèces ne représentaient pas un problème pour la planète.
L’appréhension et le stress s’étaient évaporés après une heure de vol, les notes de musique continuaient de bercer ses oreilles alors qu’elle s’était endormie.
Il y avait deux correspondances avant d’arriver à Beijing. Une à San Salvador après trois heures de vol, puis une deuxième à Los Angeles après cinq nouvelles heures. C’est seulement au bord du troisième Boeing et un long trajet d’une demi-journée qu’elle poserait les pieds en Chine. En tout et pour tout, un voyage éprouvant de quarante-deux heures.
Dans le sac qu’elle avait pu prendre à bord, on pouvait compter une bonne dizaine de bouquins afin de trouver le temps moins long.
Arrivée à destination, Teanna découvrit son troisième pays en deux jours. Cette fois, quelqu’un l’attendait. Il s’agissait d’une jeune femme, d’approximativement son âge. Une Chinoise soigneusement apprêtée qui l’accosta en mandarin. Teanna lui répondit en anglais, et ce fut finalement dans cette dernière langue qu’elles communiquèrent. La jeune colombienne avait appris le mandarin au GICS, mais elle appréhendait de ne pas se faire comprendre. L’anglais lui semblait plus sûr pour le moment.
Une voiture les attendait devant l’Aéroport international de Beijing, situé à dix kilomètres au nord-est du centre de la ville. Son regard fut néanmoins attiré par la grandeur du lieu et par la gigantesque foule transitant par le terminal 3, le plus vaste de la planète.
Sa vision se troubla, elle n’avait pas l’habitude de recevoir tant d’informations, son cerveau saturait. Les auras se mélangeaient. Du bleu, qui représentait les esprits, du jaune qui correspondait aux humains et du rouge pour les créatures surnaturelles. Toutes ces couleurs s’unissaient dans un mariage désastreux. Elle ferma un instant ses paupières afin de canaliser l’afflux de données, mais le bruit environnant lui rendait la tâche difficile. Sans parler de l’odeur qui régnait dans la ville. Un mélange de gaz d’échappement et de… sueur. Les gens étaient tellement pressés qu’elle les imaginait rentrer chez eux, manger, dormir et repartir travailler.
La Chinoise posa sa main sur l’épaule de Teanna et lui demanda si tout allait bien. Cette dernière reprit sa respiration et acquiesça.
Puis elles rejoignirent enfin l’automobile.
La culture en Chine se révélait très différente par rapport à ce qu’elle connaissait. Ses yeux ne quittaient pas une seule seconde le monde derrière les vitres de la voiture alors que son interlocutrice lui faisait la conversation. Elle voyait la population locale défiler, sans aucune interaction sociale, ou très peu. Des mères accompagnaient leurs enfants étrangement sages, des hommes d’affaires se croisaient au milieu de rues, couvertes d’immeubles incroyablement modernes et hauts. À d’autres endroits, des bidonvilles florissaient laissant paraître des familles soudées, mais démunies. Puis la voiture quitta enfin la ville.

Son trajet se termina dans un lieu retiré de toute agitation. Une maison basse en brique, composée d’un seul étage. Les charpentes arrondies soutenaient un toit en pente douce, aux coins rehaussés par des cornes. Elle trouva que le revêtement de porcelaine donnait un aspect élégant à la demeure. Précédée de la jeune Chinoise, Teanna s’engouffra dans le lieu. Si de l’extérieur, la maison semblait plutôt classique, l’intérieur ressemblait à un lieu de culte. Une tapisserie rouge, brodée de symboles chinois, recouvrait les murs de l’entrée. Diverses statues divines ornaient les différents et nombreux meubles installés aux quatre coins du logement. Près d’un feu, un large canapé de velours vert trônait accompagné d’une table basse en bois laqué et vernis. C’est alors qu’elle aperçut un homme, maigre et apparemment épuisé qui la regardait. Une aura bleuâtre l’enveloppait. Xang Wu se dit-elle. Il la scruta longuement et s’en alla sans même l’accueillir.

*

Teanna se tenait la tête entre les mains, les souvenirs se bousculaient dans sa tête, mais elle n’avait pas de temps à perdre. Elle devait contacter le GICS.
La femme se leva difficilement, déclinant l’aide des personnes qui rodaient dans les couloirs, et sortit dehors.
Il faisait beau, les édifices d’acier et de verre dominaient le ciel dégagé. Le parking était plein. Les oiseaux chantaient, comme si tout était resté normal. Mais la menace était grande à ce moment-là.
Elle sortit son téléphone portable de sa poche et composa un numéro. Une voix d’automate lui demanda de composer un code.
Chaque membre du GICS possédait un code personnel de six chiffres afin de prouver son identité. Ce nombre avait été donné à haute voix par le président du groupe. La ligne était sécurisée. Teanna regarda autour d’elle et ne repéra pas d’aura particulière.
Elle se mit tout de même à l’abri sous un court préau et, après avoir tapé la combinaison, attendit son interlocuteur.

— Bonjour, Teanna, que se passe-t-il ?
— Xang Wu est mort, il y a quelques minutes, répondit-elle, cachant ses émotions.

La personne ne répondit pas tout de suite.

— Bon, où se tiendra le rendez-vous ?
— À Lille, en France.
— D’accord… Faites le nécessaire pour être là-bas le plus rapidement possible. Je me charge du reste. Quelqu’un viendra ensuite vous chercher à l’aéroport le plus proche.

Pas un mot ne sortit de sa bouche, tout allait si vite.

— Ne vous inquiétez pas, Teanna, tout se passera bien !
— Oui… dit-elle avant de raccrocher.

Non, tout ne se passerait pas bien, et elle le savait.

*

Dans la chambre d’hôpital, Xang Wu se trouvait toujours sur le lit, recouvert d’un long drap blanc. Il n’allait pas tarder à être emmené à la morgue.
L’électrocardiographe continuait de diffuser un son régulier et monotone.
Une aura bleuâtre s’extirpa doucement du corps et s’évapora dans les airs. Puis disparut par la fenêtre.


Dernière édition par Nathan Drake le Sam 5 Avr 2014 - 2:13, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Roman fantastique de Nathan Drake.   Roman fantastique de Nathan Drake. Icon_minitimeVen 4 Avr 2014 - 0:36

Voici le chapitre 3 qui ne me satisfait pas.
Cela fait trois jours que j'essaye de l'améliorer, en vain. Donc je le met ici pour que vous m'aidiez, comme ça, je pourrais avancer sur la suite ;)Bonne lecture !


Chapitre 3


Perché sur un câble électrique, l’oiseau observait de ses yeux noirs la femme au téléphone, située quelques mètres sous lui. Un vent léger chatouillait son plumage sombre et brillant. Les rayons du soleil réchauffaient sa température corporelle. Une sensation agréable pour le corbeau, mais qui pouvait s’avérer dangereuse après une période de temps trop prolongé.
Son gros bec, dont la partie supérieure était arquée, pointait en direction du visage qui avait attiré son attention.
Il se tenait assez près pour ressentir les vibrations de l’appel. La femme semblait bouleversée et sa voix tremblait.
Les doigts de ses pattes cramponnés sur le cordage d’acier, l’oiseau écoutait. Concentré, il se sentait tout de même à l’étroit dans ce tout petit corps. Ses ailes le démangeaient, une légion de fourmis envahissait ses membres supérieurs sans qu’il ne puisse les chasser. Ce « costume » ne lui plaisait vraiment pas, mais il n’avait pas le choix.  
Les sons pénétraient ses oreilles, mais semblaient indescriptibles. Il pouvait tout de même comprendre le sens d’une phrase après un savant mélange d’ondes reçues et de gestes aperçus. Il ne devait rien rater, car cet appel, il l’attendait depuis un bon moment.

Quelques secondes plus tôt, cette femme avait embrassé du regard les environs, scrutant un éventuel danger, ou une oreille indiscrète devant l’un des hôpitaux de Beijing. Elle avait tout inspecté, scrupuleusement, avant de composer le numéro de téléphone. Tout, sauf lui.
Il continuait d’observer la scène quand un phénomène étrange attira son attention. Sur sa gauche, là où se situait l’un des édifices de verre, une émanation bleuâtre s’évapora par l’ouverture d’une des fenêtres. Le corbeau dégourdit l’une de ses ailes, qui le démangeait de plus en plus, et suivit du regard sa trajectoire. En bas, toujours au même endroit, la femme, qu’il épiait plus tôt, rangea son téléphone dans sa poche et rejoignit l’accueil de l’établissement.
Il déporta de nouveau son regard sur le phénomène et après un certain moment, quitta le perchoir pour s’envoler dans les airs. Il avait récolté toutes les informations qu’il espérait, et il se doutait qu’il ne tiendrait plus longtemps dans cet état.

*

L’oiseau survolait le district de Huairou, relief montagneux qui se situait au nord de Beijing. Couvert en grande partie par la forêt, et traversé par une des plus importantes sources d’eau de la région, Huairou constituait un attrait majeur – autant d’un point de vue écologique que touristique – pour la capitale chinoise.
L’animal s’engagea dans la vallée de Brahmapoutre et plongea vers une petite maison de brique, abandonnée par ses anciens propriétaires, au beau milieu d’un village isolé.
Il atterrit sur le rebord d’une fenêtre cassée, laissant entrevoir les entrailles de la vieille bicoque.
Les murs crasseux et recouverts de torchis, qui absorbaient une partie de la luminosité, assombrissaient la pièce principale. Les poutres apparentes semblaient rongées par une colonie de termites et les quelques meubles visibles se détérioraient lentement. Mis à part un fauteuil au centre de la pièce, aucun autre mobilier ne paraissait pouvoir résister à la moindre pression sous peine de s’écrouler.
Le corbeau se posa lourdement sur la dalle de ciment. Le trajet depuis l’hôpital avait été éreintant. La faute à une chaleur accablante, combinée à la tombée soudaine d’un épais smog – ce qui arrivait fréquemment sur Beijing – qui lui avait troublé la vue.
Il commença, tout à coup, à secouer ses ailes et, dans un nuage de fumée, son corps se déforma, ses os prenant de l’envergure. Son plumage vola en éclat, laissant place à un cuir racorni. Son bec évolua en une bouche sans lèvres, dévoilant des mâchoires pourvues de dents incurvées qui pouvaient facilement déchiqueter un morceau de chair. Il se métamorphosait en une créature hideuse de forme humaine.
Des écritures et des dessins imprimés à l’encre blanche recouvraient l’épiderme bleu du monstre. Son crâne lisse et son front dépourvu de sourcils surplombaient des yeux intégralement teintés d’azur.
Il se redressa habilement, malgré la fatigue, et déblaya d’un revers de la main une plume posée sur son épaule gauche.
Recouvrant ses facultés primitives, le monstre titubait tout de même. Effectivement, ses jambes lourdes ne soutenaient plus le poids du reste de son corps. Il était temps de se remettre d’aplomb. Il ouvrit la porte d’un placard d’où émanait une odeur immonde qui lui envahit les narines. La petite pièce, humide comme une jungle, servait de prison pour un enfant chétif d’une dizaine d’années. Ce dernier comptait de nombreuses plaies sur les bras et des hématomes sur une grande surface de son corps. Il avait eu le malheur d’errer au mauvais endroit, au mauvais moment. Le monstre l’attrapa par les cheveux et lui donna une paire de gifles pour le réveiller. Il prenait du plaisir à le voir souffrir.
— Non, non… lâcha le garçon d’une voix affaiblie et terrifiée.
Son teint blafard et son corps tremblant confirmaient qu’il était dans un sale état. Il n’avait pas bu depuis deux jours, et il clignait vivement des yeux, aveuglé par le peu de luminosité qui lui frappait le visage.
Le monstre saisit l’un des avant-bras amaigris de sa victime
, l’entailla d’un de ses ongles tranchants tout en pressant une veine. Le sang coulait en filet visqueux.
Le garçon geignit de douleur, sa tête penchée vers l'arrière. Il n’avait pas assez de force pour dégager son bras de l’étreinte du monstre.
Ce dernier approcha sa bouche et lécha le liquide rougeâtre. Le goût métallique l’encouragea à aspirer abondamment l’ouverture. Il se nourrissait tandis que l’autre mourait.
Repu, il constata que le jeune garçon agonisait, les yeux presque vitreux.
Vide… il ne me sert plus à rien.
Il le saisit d’une main et le jeta par la fenêtre, explosant le peu de verre qu’il restait. Le corps retomba sur la terre battue derrière la maison.
Le monstre s’essuya les lèvres et bondit agilement rejoindre le garçon assommé par le choc. Il prit sa jambe et le pencha, la tête la première, au-dessus d’un puits d’eau. Et le lâcha.
Il se retourna nonchalamment, écoutant tout de même le son du corps percuter le fond du trou. Il esquissa un rictus de satisfaction.
De retour dans la maison, il s’approcha du fauteuil et s’assit, arborant une mine réjouie. Les ressorts cassés grincèrent, écrasés sous son poids. Il posa ses deux longs index sur le bout de son nez et ses pouces sous son menton, puis réfléchit.
Alors comme ça, tu es enfin libre…
Il repensait à l’émanation qui s’était échappée de l’hôpital, deux heures plus tôt. Cela faisait une éternité qu’il attendait ce moment. Ses yeux brillaient et l’excitation commençait doucement à traverser son corps.

Puis, la créature se leva, et après quelques étirements musculaires, se transforma de nouveau en oiseau.
Direction la France. Cette fois-ci, tu ne m’échapperas pas « Mangaro ».


Dernière édition par Nathan Drake le Dim 6 Avr 2014 - 14:39, édité 1 fois
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