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 Un père et son fils

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MessageSujet: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 3:46

Un père et son fils, Mai 1945


Sur le sommet d'une grosse épinette, trois oiseaux au plumage noir semblaient statufiés. Une légère brise faisait mouvoir leurs plumes et dans le bec acéré de l'un d'eux pendait une patte de lapin sanguinolente. Le plus gros volatile regardait fixement vers la cour d'école d'où provenaient des cris d'enfants qui courraient derrière un ballon.

Heureux, Joseph Dumas venait d'apprendre que la Seconde Guerre mondiale avait pris fin le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich. Il avait eu une envie folle de faire la bise au vieux poste de radio que possédait le marchand général, mais s'était rapidement repris en main. Il apprendrait sous peu tout ce que cette guerre avait laissée à l'humanité en héritage. En passant devant l'école, son regard fut attiré par les corbeaux qui surveillaient un petit chaton qui s'était éloigné de sa mère. Il fit une pause, examina la situation et décida de poursuivre sa route. De loin il vit son fils Jules qui devait encore être encore dans sa bulle. Il ignorait que le jeune homme était plongé dans ses souvenir, et qu'il revoyait la scène ou ses deux jeunes soeur avaient trouvé la mort.

Pendant la dernière semaine, Joseph s'était réservé une journée entière afin de retourner jeter un dernier regard aux endroits où il avait vécu pendant les vingt dernières années. Accompagné de son fils Jules, il avait commencé par le lot qui lui avait été remis par le Gouvernement lors de son arrivée en terre Gaspésienne. Ce même lot; qu'un fonctionnaire sans scrupules lui avait repris sans sommation lorsqu'il était entré au sanatorium de Rimouski.

-Regarde tous les rosiers sauvages qui ont poussé dans le coin.

-Wow! J'en ai jamais vu autant, au moins si ça se mangerait, fit Jules.

-Certain que c'est comestible mon gars. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale qui vient de se terminer, il faut que tu saches qu'en Grande-Bretagne et dans les pays scandinaves, les fruits du rosier ont pris une très grande importance à cause du blocus allemand qui les empêchait de s'approvisionner en agrumes. Les fruits de l'églantier étaient ramassés en quantité astronomiques pour en faire du sirop et une poudre qui était distribuée comme supplément vitaminique. En 1943 seulement, le peuple de Grande Bretagne avait ramassé jusqu'à 4,5 tonnes de fruits de l'églantier pour le distribuer dans toute la population comme supplément vitaminique.

Jules regarda son père avec surprise, puis il se souvint qu'il avait passé trois années alité au sanatorium de Rimouski et qu'il avait eu un professeur comme voisin de lit.

Joseph remarqua que la petite construction était encore debout, mais était envahie par plein de concombres grimpants qui recouvraient complètement le mur du côté nord.

-Regarde Jules, ce mur ne voit jamais le soleil et est tout pourri. Ces plantes grimpantes vont finir par le faire tomber parce qu'il ne peut jamais sécher complètement. La nature reprend ses droits sur ce que fait la main de l'homme, c'est comme ça!

-On fera attention papa, je ne veux pas que la toiture nous tombe dessus, ça serait bien le restant de la piastre.

-Ça serait de mourir trop bêtement, en effet.

Même la porte était presque réduite en poussière. Il donna un coup de pied dans ce qui en restait et entra. Des rongeurs avaient en partie détruit l'intérieur, des fourmis avaient élu domicile sur le plancher vermoulu, et un gros nid de guêpe trônait fièrement dans le coin où avait été jadis situé la chambre à coucher. Jules de son côté ne regardait pas les débris, mais notait mentalement de quelle façon avait été monté la charpente et les poutres du toit.

-Allons un peu à l'endroit maudit, même si je m'étais juré de ne plus jamais y remettre les pieds, déclara le père de famille d'une voix enrouée.

Au bout d'une heure de marche, ils entrevirent les murs de la grande havel abandonnée. Joseph nota mentalement que le terrain était envahi par de la rhubarbe sauvage, celle qu'on nommait le tabac du diable. Ce n'était pas de bon augure de voir proliférer ce genre de végétation que détestait les colons.

Ils en firent le tour lentement, et après quelques instants d'hésitation ils pénétrèrent à l'intérieur de la construction abandonnée. Ça sentait réellement mauvais. Plein d'excréments de porc-épic jonchaient le sol. Une carcasse de chevreuil grouillant d'asticots et de mouches à ver, et à moitié dévorée par les loups traînait dans un recoin sombre.
-Pouah! Sortons d'ici Jules, ça sent trop la mort.

-Oui papa, ça pue ici. Suis-moi un peu à l'extérieur, j'ai quelque chose à te montrer.

Ils firent quelques pas et Jules expliqua à son père ce qui avait été la cause de la grande brèche rectangulaire dans le mur de la grange. Joseph regardait le trou, songeur.

-Ainsi donc, ce sont ces planches manquantes qui accompagnent mes deux fillettes dans leur dernier repos. Pauvres petits anges, avoir pour tombe du vieux bois vermoulu et sale. Elles auraient mérité beaucoup mieux.

-Oui papa, répondit Jules en essuyant une larme. Quand j'aurai des enfants à mon tour, je vais leur raconter en détail tout ce que nous avons vécu ici. Rien ne se perdra, surtout qu'il s'agit de vies humaines qui ont été en péril. J'ai aussi réalisé que tout seul on peut aller vite dans la vie, mais qu'on va beaucoup plus loin en famille, surtout en se serrant les coudes ... comme me l'a appris Olivette pendant un jour très sombre lorsque j'avais dix ans.

-Je t'approuve à cent pour cent mon garçon. Pauvre Olivette, je m'ennuis souvent en pensant à elle. Ma grande fille si solide et si près de la nature, partie à cause de l'incompétence d'un médecin stagiaire.

-Moi aussi elle me manque beaucoup. Sans elle on y serait tous passés, on serait tous morts les uns après les autres. Elle nous a appris comment colleter les lièvres, faire un trou dans la glace pour attraper les poissons et aussi plein d'autres choses primordiales pour la survie.

-Je vois. Une chose que je veux te dire mon fils avant qu'on retourne à la civilisation. J'ai appris ceci d'un homme spécial, un certain Moise Lagrange lorsque j'étais à l'article de la mort au sanatorium. C'était un vrai livre vivant. Pour le passé, il faut tourner la page et ne plus s'y replonger afin d'éviter de se faire du chagrin. Maintenant on écrit une nouvelle page qui est blanche et vierge de tout mauvais souvenirs.

-Je comprend papa, je vais le faire. Ce Moise, ce nom me dit quelque chose.

-C'était le vieux monsieur qui portait un chapeau étrange et qui vous donnait des bonbons en causant de choses et d'autres quand vous étiez petits.

-Oui! Je me souviens. Il en savait long sur la vie ce vieux monsieur.

-Il a été mon compagnon au sanatorium pendant longtemps et pour passer le temps il m'enseignait la philosophie de la vie courante. Mais comme je le disais, c'est du passé tout ceci. Je ne dis pas de ne jamais revenir dans le passé, loin de là! Mais quand tu le feras, soit bien certain d'être en bonne compagnie et ne pas être dans un état d'esprit négatif, ni d'être triste.

De retour au village, ils prirent position sur le long banc d'érable qui faisait face aux marches menant sur la galerie. Le regard perdu dans le vague, Jules achevait de tout expliquer à son père ce qu'ils avaient endurés pendant sa longue absence causée par la tuberculose. En terminant, il jura de ne plus jamais revenir sur ces mauvais souvenirs.

-Le soleil décline mon fils, entrons nous reposer à l'intérieur. Tes soeurs doivent dormir et ta mère est sûrement en train de tricoter à la chandelle. Quand on sera dans les pays d'en bas, on aura l'électricité nous aussi.

-C'est une habitude qu'on n'a pas et qui ne nous manque pas papa. Je prends bien garde à ne pas m'en créer dont je ne pourrais pas me passer dans le futur, elles finiraient par me pourrir la vie et peut-être me l'écourter.

Joseph sursauta légèrement et regarda attentivement ce garçon à la chevelure soyeuse.

-Bien dit! mon Jules, tu fais bien de rappeler ça à ton vieux père. En passant, comme on quitte la région après-demain, profites-en pour faire tes adieux à tes amis parce qu'on ne sait pas si on reviendra ici un jour.

-C'est fait papa, certains ont feint l'indifférence tandis que d'autres avaient le coeur gros. Pour ces derniers je ne suis pas inquiet, ce sont ceux qui ont caché leurs émotions qui sont le plus affectés je crois. Ils gardent tout en eux et ce n'est pas trop bon pour le moral.

-Encore une fois en plein dans le mille! Es-tu allé à l'école en cachette? blagua Joseph.

-Ce sont des choses que j'ai appris sur le tas papa, et qui m'ont porté à réfléchir.

-Pour les filles, ça se passe comment?

-Pfuit! Elles ne regardent que l'image que je projette. Elles ne prennent même pas le temps d'analyser comment je suis réellement, donc ça ne me fait aucune peine de partir d'ici. Elles continueront à regarder d'autres images et à se créer leur petit cinéma.

D'un commun accord ils entrèrent à l'intérieur. Jules souhaita bonne nuit à sa mère et grimpa à l'étage pour la nuit. De son côté, Joseph raconta à son épouse ce qu'il venait de découvrir sur leur fils.

-Je vais parler comme le fait souvent notre vieux curé, c'est bien vrai que la famille est une réelle richesse. Nos filles aussi sont solides mon mari, n'oublie pas!

-Je m'en suis rendu compte. Elles ont de qui tenir ...

Sarah sourit et expliqua de quelle façon son père Cyrillio Duguay comptait s'y prendre pour le déménagement vers le Lac-Mégantic. Le vieil homme avait tenu a apporter son aide au maximum parce qu'il se reprochait leur venue en terre gaspésienne
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MessageSujet: Commentaires: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 3:47

Bonjour, j'aimerais une critique sévère sur ce texte qui est le début d'une histoire que je me suis mis en tête d'écrire. Si ça vaut la coup que je la poursuive, ou si je dois prendre ma retraite de l'écriture. Ne soyez pas tendre s.v.p.
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 8:22

tatex a écrit:
Un père et son fils, Mai 1945


Sur le sommet d'une grosse épinette, trois oiseaux au plumage noir semblaient statufiés. Une légère brise faisait mouvoir leurs plumes (C'est dommage ce passage, je pense que tu peux mieux le tourner : là tu as un verbe faible "faire" et une répétition de plumes avec plumage) et dans le bec acéré de l'un d'eux pendait une patte de lapin sanguinolente. Le plus gros volatile regardait fixement vers la cour d'école d'où provenaient des cris d'enfants qui courraient derrière un ballon.

Heureux, Joseph Dumas venait d'apprendre que la Seconde Guerre mondiale avait pris fin le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich. Il avait eu une envie folle de faire la bise au vieux poste de radio que possédait le marchand général, mais s'était rapidement repris en main.(Tiens, ce passage me parait très étrange. Au début j'ai cru que c'était un enfant de l'école, qui adore l'histoire et vient d'apprendre la nouvelle des années après par la maitresse. Même si tu dis que le personnage est heureux, la fin de la guerre s'est vraiment passée de façon aussi détachée à certains endroits de France? Je veux dire, on était occupé non? Donc ce qui comptait le plus pour les gens, c'était la libération? Elle se passe combien de temps avant la capitulation finale? Je suis une bille en histoire hein donc tu as peut-être raison dans ta description des choses mais j'avoue que ça m'étonne^^) Il apprendrait sous peu tout ce que cette guerre avait laissée(laissé, on accorde pas avec l'auxiliaire avoir, sauf si le COD se trouve avant le verbe et dans ce cas on accorde avec celui-ci et non avec le sujet.) à l'humanité en héritage. En passant devant l'école, son regard fut attiré par les corbeaux qui surveillaient un petit chaton qui s'était éloigné de sa mère(Peut mieux faire pour la tournure je pense, les suites de qui moi ça me fait penser à des poupées russes, j'aime pas trop ça^^). Il fit une pause, examina la situation et décida de poursuivre sa route(Ah, sympa  Suspect Il risquait trop gros à sauver le chaton ou c'est un sympathisant des oiseaux trop gourmands?). De loin il vit son fils Jules qui devait encore être encore (faut choisir, avant ou après le encore?^^) dans sa bulle. Il ignorait que le jeune homme était plongé dans ses souvenir(s), et qu'il revoyait la scène ou ses deux jeunes soeur(s) avaient trouvé la mort.

Pendant la dernière semaine(dernière semaine de quoi?), Joseph s'était réservé une journée entière afin de retourner jeter un dernier (répétition) regard aux endroits où il avait vécu pendant les vingt dernières (et encore^^) années. Accompagné de son fils Jules, il avait commencé par le lot qui lui avait été remis par le Gouvernement lors de son arrivée en terre Gaspésienne(tiens, c'est où ça?). Ce même lot(virgule, pas point virgule. La virgule marque une respiration, le point virgule est une réelle séparation : tu commences une nouvelle phrase tout en gardant un lien fort, par exemple au niveau du sens, avec la précédente.); qu'un fonctionnaire sans scrupules lui avait repris sans sommation lorsqu'il était entré au sanatorium de Rimouski(ces noms ne me sont pas familiers du tout^^J'ai même pas l'impression qu'on soit en France, si c'est pas le cas il faudrait nous l'indiquer rapidement : tu ne sais jamais quel genre d'inculte voudra lire ton texte^^).

-Regarde tous les rosiers sauvages qui ont poussé(s) dans le coin.

-Wow! J'en ai jamais vu autant, au moins si ça se mangerait (Je comprend pas du tout ce morceau, et il me semble que les si n'aime pas les -rai.), fit Jules.

-Certain que c'est comestible mon gars. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale qui vient de se terminer, il faut que tu saches qu'en Grande-Bretagne et dans les pays scandinaves, les fruits du rosier ont pris une très grande importance à cause du blocus allemand qui les empêchait de s'approvisionner en agrumes. Les fruits de l'églantier étaient ramassés en quantité astronomiques(si tu mets astronomique au pluriel, alors quantité aussi) pour en faire du sirop et une poudre qui était distribuée comme supplément vitaminique. En 1943 seulement, le peuple de Grande Bretagne avait ramassé jusqu'à 4,5 tonnes de fruits de l'églantier pour le distribuer dans toute la population comme supplément vitaminique.(GROSSE répétition, on dirait un bug dans la matrice^^ C'est vrai cette anecdote sinon?)

Jules regarda son père avec surprise, puis il se souvint qu'il avait passé trois années alité au sanatorium de Rimouski et qu'il avait eu un professeur comme voisin de lit. (Euh, oui, mais non. Un professeur n'aurait su ça qu'après avoir lu des documents sur le sujet, après avoir rassemblé des témoignages etc. À cette époque je pense qu'ils avaient autre chose à faire, c'est encore un peu tôt, non? C'est quelqu'un qui aurait été directement concerné par ceci qui aurait pu lui dire.)

Joseph remarqua que la petite construction était encore debout, mais était envahie par plein de concombres grimpants qui recouvraient complètement le mur du côté nord.(Oh, je connaissais pas les concombres grimpants, c'est bon?)

-Regarde(,) Jules, ce mur ne voit jamais le soleil et est tout pourri. Ces plantes grimpantes vont finir par le faire tomber parce qu'il ne peut jamais sécher complètement.(Mais comment elle pousse sans soleil la pauvre plante?) La nature reprend ses droits sur ce que fait la main de l'homme, c'est comme ça!

-On fera attention papa, je ne veux pas que la toiture nous tombe dessus, ça serait bien le restant de la piastre (décidément ce qu'il raconte m'est totalement obscur^^).

-Ça serait de (de? Pourquoi de?)mourir trop bêtement, en effet.

Même la porte était presque réduite en poussière. Il donna un coup de pied dans ce qui en restait et entra. Des rongeurs avaient en partie détruit l'intérieur, des fourmis avaient élu domicile sur le plancher vermoulu, et un gros nid de guêpe trônait fièrement dans le coin où avait été jadis situé la chambre à coucher. Jules de son côté ne regardait pas les débris, mais notait mentalement de quelle façon avait été monté la charpente et les poutres du toit(Il est charpentier?).

-Allons un peu à l'endroit maudit, même si je m'étais juré de ne plus jamais y remettre les pieds, déclara le père de famille d'une voix enrouée.

Au bout d'une heure de marche, ils entrevirent les murs de la grande havel(c'est quoi?) abandonnée. Joseph nota mentalement (répétition) que le terrain était envahi par de la rhubarbe sauvage, celle qu'on nommait le tabac du diable. Ce n'était pas de bon augure de voir proliférer ce genre de végétation que détestait(détestaient) les colons(quels colons?).

Ils en firent le tour lentement, et après quelques instants d'hésitation ils pénétrèrent à l'intérieur de la construction abandonnée. Ça sentait réellement mauvais. Plein d'excréments de porc-épic jonchaient le sol. Une carcasse de chevreuil grouillant d'asticots et de mouches à ver, et à moitié dévorée par les loups traînait dans un recoin sombre.
-Pouah! Sortons d'ici Jules, ça sent trop la mort.

-Oui papa, ça pue ici. Suis-moi un peu à l'extérieur, j'ai quelque chose à te montrer.

Ils firent quelques pas et Jules expliqua à son père ce qui avait été la cause de la grande brèche rectangulaire dans le mur de la grange. Joseph regardait le trou, songeur.

-Ainsi donc, ce sont ces planches manquantes qui accompagnent mes deux fillettes dans leur dernier repos. Pauvres petits anges, avoir pour tombe du vieux bois vermoulu et sale. Elles auraient mérité beaucoup mieux.

-Oui papa, répondit Jules en essuyant une larme. Quand j'aurai des enfants à mon tour, je vais leur raconter (reste au futur, je leur raconterai, ça sera plus harmonieux)en détail tout ce que nous avons vécu ici. Rien ne se perdra, surtout qu'il s'agit de vies humaines qui ont été (mises?) en péril. J'ai aussi réalisé que tout seul on peut aller vite dans la vie, mais qu'on va beaucoup plus loin en famille, surtout en se serrant les coudes ... comme me l'a appris Olivette pendant un jour très sombre lorsque j'avais dix ans.(C'est BEAUCOUP trop narratif pour du dialogue.)

-Je t'approuve à cent pour cent mon garçon. Pauvre Olivette, je m'ennuis souvent en pensant à elle. Ma grande fille si solide et si près(proche) de la nature, partie à cause de l'incompétence d'un médecin stagiaire.

-Moi aussi elle me manque beaucoup. Sans elle on y serait tous passés, on serait tous morts les uns après les autres. Elle nous a appris comment colleter les lièvres, faire un trou dans la glace pour attraper les poissons et aussi(aussi superflu je pense) plein d'autres choses primordiales pour la survie.

-Je vois. Une chose que je veux te dire mon fils avant qu'on retourne à la civilisation. J'ai appris ceci d'un homme spécial, un certain Moise Lagrange(,) lorsque j'étais à l'article de la mort au sanatorium. C'était un vrai livre vivant. Pour le passé, il faut tourner la page et ne plus s'y replonger afin d'éviter de se faire du chagrin. Maintenant on écrit une nouvelle page qui est blanche et vierge de tout mauvais souvenirs.

-Je comprend papa, je vais le faire. Ce Moise, ce nom me dit quelque chose.

-C'était le vieux monsieur qui portait un chapeau étrange et qui vous donnait des bonbons en causant de choses et d'autres quand vous étiez petits.

-Oui! Je me souviens. Il en savait long sur la vie ce vieux monsieur.

-Il a été mon compagnon au sanatorium pendant longtemps et pour passer le temps il m'enseignait la philosophie de la vie courante. Mais comme je le disais, c'est du passé tout ceci. Je ne dis pas de ne jamais revenir dans le passé, loin de là! Mais quand tu le feras, soit bien certain d'être en bonne compagnie et (de) ne pas être dans un état d'esprit négatif, ni d'être triste (parce qu'être triste ce n'est pas un état d'esprit négatif?).

De retour au village, ils prirent position sur le long banc d'érable qui faisait face aux marches menant sur la galerie. Le regard perdu dans le vague, Jules achevait de tout expliquer à son père ce qu'ils avaient endurés (d'expliquer à son père tout ce qu'ils avaient endurés)  pendant sa longue absence causée par la tuberculose. En terminant, il jura de ne plus jamais revenir sur ces mauvais souvenirs.

-Le soleil décline(,) mon fils, entrons nous reposer à l'intérieur. Tes soeurs doivent dormir et ta mère est sûrement en train de tricoter à la chandelle. Quand on sera dans les pays d'en bas(je sais pas de quoi il parle, ça m'énerve^^), on aura l'électricité nous aussi.

-C'est une habitude qu'on n'a pas et qui ne nous manque pas papa. Je prends bien garde à ne pas m'en créer dont je ne pourrais pas me passer dans le futur, elles finiraient par me pourrir la vie et peut-être me l'écourter.

Joseph sursauta légèrement et regarda attentivement ce garçon à la chevelure soyeuse.

-Bien dit! mon(et la majuscule?) Jules, tu fais bien de rappeler ça à ton vieux père. En passant, comme on quitte la région après-demain, profites-en pour faire tes adieux à tes amis parce qu'on ne sait pas si on reviendra ici un jour. (Je ne comprend pas trop, pourquoi ils partent? Parce que la guerre est finie? Comment ils pouvaient connaitre la date exacte avant que ça n'arrive? Ça manque un peu d'explications ici je pense^^)

-C'est fait papa, certains ont feint l'indifférence tandis que d'autres avaient le coeur gros.(trop narratif) Pour ces derniers je ne suis pas inquiet, ce sont ceux qui ont caché leurs émotions qui sont le(s) plus affectés je crois. Ils gardent tout en eux et ce n'est pas trop(ça c'est très parlé, presque familier, et ça jure vraiment avec les passages qui font trop narratif et dramatique^^) bon pour le moral.

-Encore une fois en plein dans le mille! Es-tu allé à l'école en cachette? blagua Joseph.

-Ce sont des choses que j'ai appris sur le tas papa, et qui m'ont porté à réfléchir.

-Pour les filles, ça se passe comment?

-Pfuit! Elles ne regardent que l'image que je projette. Elles ne prennent même pas le temps d'analyser comment je suis réellement, donc ça ne me fait aucune peine de partir d'ici. Elles continueront à regarder d'autres images et à se créer leur petit cinéma.

D'un commun accord ils entrèrent à l'intérieur. Jules souhaita bonne nuit à sa mère et grimpa à l'étage pour la nuit. De son côté, Joseph raconta à son épouse ce qu'il venait de découvrir sur leur fils.

-Je vais parler comme le fait souvent notre vieux curé, c'est bien vrai que la famille est une réelle richesse. Nos filles aussi sont solides mon mari(elle ne dirait jamais ça dans une conversation, si?! Et elles sont pas mortes les filles?), n'oublie pas!

-Je m'en suis rendu compte. Elles ont de qui tenir ...

Sarah sourit et expliqua de quelle façon son père Cyrillio Duguay comptait s'y prendre pour le déménagement vers le Lac-Mégantic. Le vieil homme avait tenu a(à) apporter son aide au maximum parce qu'il se reprochait leur venue en terre gaspésienne(.)
Bon, alors première chose : ne te décourage SURTOUT PAS. Il est évident que tu as des choses passionnantes à raconter, ça me ferait mal qu'elles restent dans le non-dit parce que tu n'as pas encore toute la technique pour  le faire^^ Ça vient en travaillant, justement, et tu as frappé à la bonne porte pour ça!
Alors, déjà la chose qui m'a, je crois, le plus gênée :  le manque de contexte.
Je ne sais pas à qui tu comptes adresser ce texte, mais si tu t'attends à ce qu'il touche de jeunes générations, je pense qu'il va falloir être un tout petit peu plus explicatif. Il y a certains mots par exemple qui mériteraient presque une note de bas de page, et je suis extrêmement frustrée de ne pas réussir à situer l'action à cause de mes grosses lacunes en géographie.
Deuxième point qui fait énormément défaut : les dialogues. Je comprend le ton mélancolique etc, surtout pour des mémoires, mais ne te fais pas avoir avec les dialogues : la mélancolie c'est pour la narration! Tes dialogues doivent rester dans l'instant présent, vif, net, concis. Les gens font rarement des monologues entre eux, et quand c'est le cas ils sortent encore plus rarement aussi bien qu'à l'écrit.
Ensuite une dernière chose, mais là c'est très subjectif : je ne suis pas habituée au genre dans lequel tu semble écrire, donc le conseil suivant est peut-être plus inhérent à la fiction et les genres de l'imaginaire, mais j'apprécierais vraiment si on avait un peu plus de caractérisation des personnages. Le problème c'est que pour ce texte elle pourrait se faire parfaitement par le dialogue, mais comme il est mal mené, ça en passe pas. D'ailleurs pour moi le père et le fils sont totalement identiques. Il faut que tu leur donne corps, et pour ça tu n'as pas que les paroles : il y a aussi leurs actions et réactions que tu pourrais nous montrer encore plus clairement.
Enfin, et je pense que si tu arrives à faire tout ça ton texte s'approchera peut-être de la perfection^^, à mon avis il serait intéressant d'introduire un petit peu de tension, un léger fil conducteur pour donner envie au lecteur d'avancer. Parler de leur départ plus tôt par exemple, et plus clairement. Quant tu dis "la dernière semaine" par exemple, en tant que lecteur on ne comprend pas du tout de quoi tu parles.
C'est pour ça qu'il faut que tu essayes de prendre du recul : pour l'instant, tout est dans ta tête, donc ça te parait limpide, évident, et bien sûr pour toi c'est très clair puisque tu as déjà tous les éléments en main. Mais  pas nous. Pense à ça quand tu écris : est-ce qu'un étranger qui n'a rien vécu de tout ça comprendra ce que je veux dire?

Voilà, je m'arrête là, et je te souhaite bon courage pour la suite!
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 15:36

Lorsque je me suis réveillé tantôt, je me suis levé comme un ressort. Je me suis fait un café en toute vitesse et j’ai ouvert mon ordi pour débouler ici.

Tu ne peut pas savoir le plaisir que j’ai eu en lisant tes critiques si savamment énoncées et explicatives. Par ta plume je peut voir toutes les lacunes du texte que je croyais réussi. Mais, tu as raison à 100% sur les critiques.

Ça saute aux yeux les gaffes et les trous qui manquent dans mon récit. Pas de fil conducteur, un gros manque d’informations à peu près partout au long du texte. Mes personnages fades et presque sans identités .

Oups, mon fils descend l’escalier. C’est son anniversaire , il a 17 ans aujourd’hui. Je reviens dans la journée.

Merci de ton évaluation qui m’ouvre les yeux.  Very Happy 
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 8:17

Personne pour commenter la correction de ce texte?
Quant à moi j'essaierais de me rattraper dans la semaine, promis!
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 20:43

Suite à ta critique, j'ai tout changé le texte qui était boiteux. lol

Il n'a plus de ressemblance avec le premier.

Une bonne nouvelle hier de mon éditeur:

Les travaux de mise en page de votre ouvrage Gaspésie, l'Éden ou l'Enfer sont actuellement en cours de finalisation.

Vous pouvez suivre l'évolution de la publication de votre ouvrage dans votre espace auteur.
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitimeMar 2 Sep 2014 - 20:52

Je suis en train d'en achever un autre roman. Il a 274 pages. Je l'avais débuté en 2011.

Merci cerise de ton commentaire.
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MessageSujet: Re: Un père et son fils   Un père et son fils Icon_minitime

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