« C’est par des terres obscures que je me retrouve, seul sur ces terres je sais où j’avance, je sais qui je suis. Je suis seul, il n’y a que moi. Il n’y a personne pour me dire quoi faire ou pour me dire quoi penser, je suis seul et j’avance. Dans l’ombre, mes pas sont éclairés par la lueur d’un jour que j’imagine, puisqu’autour de moi tout est sombre, et c’est pour ça que j’aime être ici. J’aime être ici, je me sens libre. Alors je cours, puisque le monde est à moi, tout m’appartient, tout est moi et cet univers est le miens, alors je cours et je ne veux jamais m’arrêter, je veux m’étendre le plus loin possible, pour fuir cet endroit, pour fuir ce passé. Et je continue de courir parce que je ne veux pas y retourner. Je m’arrête, parce que mes jambes n’ont plus forces, j’arrive à peine à respirer, mes jambes trembles, mais ce n’est pas finit, je n’ai fait que la moitié. Maintenant, je dois y retourner, je dois retourner d’où je viens. Le monde que je me suis créer commence alors à s’écrouler, tout est si noir, tout est froid.
Je retourne à la réalité, mais cette fois-ci mon imagination et mes pensées me font défaut, je n’aurais jamais dû venir jusqu’ici, je sais que je dois y retourner, mais je ne veux pas. C’est cette idée que je vais me recasser tout au long de ce chemin, qui, maintenant, est devenu un calvaire. Je voulais juste me sentir libre, un peu, pour une fois, mais voilà que je me sens prisonnier, prisonnier de ma propre existence. »