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 Chroniques de Mémoire

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MessageSujet: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 16:50

[Et voilà donc mon premier post... Le récit est assez vieux, remontant à environ deux ans et demi trois ans. Mon premier vrai écrit hors cours de français ^^ Plus sérieusement, je tiens à ce récit. La première aventure (inachevée) dans laquelle je me sois lancé.

La version que je vous présente à été récemment corrigée par une personne disons... exterieure, vous n'avez donc pas sous les yeux la version raturée ^^]





La petite pièce était plongée dans une semi-obscurité, produite par les flammes qui mouraient dans le foyer de torchis et de briques. Outre le crépitement des braises, le seul bruit qui dérangeait la tranquillité était le grattement de la plume sur la page que l’encre qu’elle y déposait noircissait.
La plume s’arrêta soudain, et celui qui la tenait la posa délicatement sur le livre. Il leva doucement la tête et ses yeux se fixèrent sur l’âtre. Il regarda le feu un long moment, semblant découvrir dans ces flammes un spectacle étonnant, qui échappait à tous sauf à lui. Puis s’arrachant difficilement à cette contemplation, il se saisit à nouveau de sa plume, la trempa dans l’encrier posé sur le pupitre, et le grattement reprit peu à peu.
Les boucles d’encre s’enlaçaient, se fondant les unes dans les autres pour former ces mots :

« Les larges flammes qui crépitent dans la cheminée dansent devant mes yeux et mon esprit se perd dans le lointain, comme cela m’arrive souvent. Mes souvenirs et ceux des autres s’entremêlent, se lient puis disparaissent, perdus dans les méandres de mon cerveau.
Comme il est étrange de ne pas savoir reconnaître son propre passé alors qu’il défile, là, en face de soi ! Quand je revois ces moments de peines, de joies, d’amour et souvent, trop souvent à mon goût, de guerre, mon cœur s’emballe. Comme si j’y étais. Je ressens ce que ces personnes ont pu ressentir, quels que soient leurs sentiments. C’est ce que j’appelle « l’expérience du réel ». La vie par procuration.

Ceux qui ne me connaissent pas et qui écouteraient mes histoires penseraient sûrement que je suis un de ces héros infaillibles, qui chutent parfois et se relèvent toujours. Un de ces héros dont le seul nom fait briller les yeux des gens, des plus jeunes aux plus âgés.
Je relate avec passion les exploits de ces hommes et de ces femmes qui dépassent leurs limites pour faire avancer les choses et protéger autrui. Tous ces personnages ne sont pas forcément bons, mais leurs actions changent, à petite ou à grande échelle, le monde. Ils se battent pour leurs idéaux, ils vont au bout de leurs idées et vont parfois jusqu'à se sacrifier pour les défendre. Je les admire et mon plus cher désir serait de rejoindre les rangs de ces personnages. Mais je ne suis que le dépositaire de leurs histoires fantastiques et je ne peux vivre leurs aventures que qu’ils me racontent.
Les héros ont toujours exercé une fascination incroyable sur le commun des mortels. Et ce, quels que soient leurs origines.
Attention toutefois, « de toutes origines » ne veut pas dire « toutes races confondues ».
Sur Calice, cette différence prend tout son sens. Malgré les alliances qui sont nées de la lutte contre le mal de la Forteresse Volante, et les amitiés qui se sont nouées entre Uriel et le roi Cid, nos deux peuples ne s’apprécient pas plus pour autant, bien qu’ils aient versé leur sang ensemble.
Pourtant, vous les auriez vus ! Plus de cinq mille hommes combattant aux côtés de trois mille anges, chargeant l’adversaire comme un seul homme, une seule race ! Pendant quelques temps, je l’avoue, j’ai été naïf comme un enfant. J’ai eu la faiblesse de croire que l’unité était enfin revenue. J’aurais dû me douter qu’il n’en était rien et que les vieilles rancoeurs finiraient par revenir à la surface…
Par ces vieilles rancoeurs infantiles, même les héros ne sont plus respectés. Les humains crachent sans hésitation sur les anges qui les ont sauvés, eux et leurs foyers. Mais les anges ne sont pas plus indulgents et n’hésitent pas à tuer des hommes.
La peur de l’autre. Son dégoût aussi.
Mais tout n’est pas noir. Dans chacun des camps, des personnes tendent la main à l’autre peuple. Même s’ils sont peu nombreux, c’est un début, même si l’unité est encore bien loin.
Aucun respect, même pour ce qui est sacré. Comment peut-on conspuer l’être qui a risqué sa vie pour sauver la vôtre ? »

Derrière le vieil homme, la porte s’est ouverte doucement. Le plancher craque discrètement sous les pas feutrés qui s’aventurent dans la maison. L’homme se tourne lentement, délaissant le pupitre sur lequel il écrivait. Il pose sa plume délicatement, puis d’un pas tranquille se dirige vers le large fauteuil qui fait face à la cheminée. Il s’y assoit lentement, y cale son dos et ses ailes grises comme les nuages d’un soir d’orage. Il se tourne vers la porte et ne peut s’empêcher de sourire, comme si le fait qu’un inconnu visite sa maison l’amusait au plus haut point.
Les pas, qui se veulent sûrement les plus discrets possible, se rapprochent lentement de la pièce où le vieil ange les attend.
Soudain, un bruit mat survient dans la pièce, suivi d’un bruit étouffé. Visiblement, l’intrus a fait connaissance avec la table de la salle à manger…
La porte grinça légèrement quand elle s’ouvrit et dans la pénombre, le vieil homme put distinguer la silhouette qui passait le seuil de la pièce. L’homme restait imperturbable, le léger sourire toujours au bord des lèvres. L’ombre avançait toujours et se rapprochait du fauteuil. Son occupant, jusque la imperturbable, perdit son sourire quand il s’aperçut de la petite taille de son invité surprise. Il finit par tendre la main vers la cheminée et les quelques braises qui mouraient dans l’âtre. Il prononça quelques mots inaudibles et brusquement, le foyer se raviva de toutes ses forces. Il recommença à lancer de larges flammes, faisant courir les ombres sur les murs et surtout, faisant sursauter la petite silhouette, à présent dévoilée par les hautes flammes. Surpris, l’intrus trébucha et finit par tomber sur le sol. Le vieil ange eut un regard attendri puis coupable lorsqu’il aperçut la belle bosse qui ornait le front de son invitée. La rencontre avec la table de la salle à manger avait visiblement laissé quelques traces…

- Amrael, tu n’as donc pas appris à frapper aux portes ? C’est le minimum de politesse et cela t’aurait évité cette grosse bosse…Ce n’est pas très malin de ta part, jeune fille !

Tout en prononçant ces paroles, les yeux fatigués du vieil ange parcouraient la nouvelle venue. Amrael… Fille de l’ange le plus puissant qui soit : Michael.
L’homme appréciait énormément la petite fille aux cheveux d’un noir de jais qui se tenait devant lui. De grands yeux aussi noirs que sa crinière, la peau mate héritée de sa mère et un corps d’une taille un peu en-dessous de la moyenne. Elle était mignonne, bien qu’à présent, la bosse sur son front – qui atteignait maintenant une taille assez impressionnante – gâchait un peu son visage.
Toujours son sourire amusé aux lèvres, l’ange se leva. Il sortit de la pièce en silence, non sans jeter un regard paternel et rassurant à sa jeune convive. La petite fille s’était assise et des yeux, elle parcourait la pièce. Des étagères pleines de livres plusieurs fois centenaires, à la couverture vieillie par le temps… Un large pupitre en bois, finement ouvragé sur lequel reposait un ouvrage ouvert, qui semblait un peu plus récent et beaucoup moins poussiéreux que tous les autres. Amrael savait que ce livre, comme tous les autres présents dans la pièce, avait été écrit de la main de son hôte. Il passait énormément de temps à recueillir les propos des uns et des autres, du plus humble des fermiers au plus grand des héros. Ces lignes qu’il rédigeait sans cesse relataient l’histoire de Calice, de tous les points de vue possibles. Les gens venaient chez le vieil ange des quatre coins du monde, quelles que soient leurs origines. Humains, guerriers de Saîa, membres du Clan Noir… On avait parfois vu des Nains, des Elfes et des Fées s’échapper de la maison de celui que tous nommaient « Le Conteur ».
Tout en pensant à cela, le regard de la petite fille balaya le sol. Il était recouvert de plumes grises et de moutons de poussière. Elle soupira. Avant qu’elle-même ne se mette à jouer du balai, le sol de sa maison était semblable. La marque des personnes occupées. Le Conteur était occupé à écouter et à retranscrire les mots sur le papier, et sa mère, elle, était occupée à faire la guerre. Donc Amrael, elle, était occupée à faire les sols. Elle se dit qu’elle allait passer un peu de temps chez le vieil homme, qu’il retrouve un foyer un tant soit peu décent.
Ce fut la main du Conteur sur son épaule qui la tira de ses pensées. Il tenait dans l’autre main un petit pot d’argile bleu ainsi qu’un rouleau de bandes.

- De l’onguent de Kamz ? J’aime pas ça, ça pue !

- Jeune fille, que ça pue ou non, tu sais très bien que c’est le plus efficace ! Et pourquoi ?

- Oh non, je sors à peine de chez Farrel ! Sa mère m’as déjà fait un cours magistral sur les vertus du sang de bœuf, bonjour l’angoisse…

La mine dépitée de la jeune demoiselle témoignait de son très maigre intérêt pour le sang de bœuf, et le Conteur savait que la mère de Farrel était une bien piètre oratrice, bien qu’elle fût très souvent passionnée, au grand dam de son malheureux auditoire.

Considère ça comme ta punition, reprit le vieil ange. On ne s’introduit pas comme une voleuse chez les gens ! Alors, quels sont les effets de l’onguent de ce brave Kamz ? Et en détails, s’il te plaît.

Oooh… bon. L’onguent de Kamz arrête la douleur des coups et des chocs, attenue les effets visibles. En plus il agit quasiment de façon instantanée. Mais IL PUE !!!

Comme elle prononçait ces deux derniers mots, son visage laissa paraître une mine dégoûtée très appuyée, ce qui ne manqua pas d’amuser un peu plus l’homme âgé.

- Les leçons de l’école de Babel te sont profitables, jeunes fille, je te l’accorde. Et ta mère m’a récemment dit que tes progrès étaient vraiment conséquents. Tu feras sans aucun doute un très bon médecin. Mais tu vois, écouter les gens a aussi beaucoup d’avantages. Sais-tu ce qui se passe lorsque l’on ajoute des extraits d’épices à la préparation de l’onguent ?

- J’sais pas… En plus de puer, il pique ?

- Non. C’est une fermière de la région d’Ulcan qui m’a raconté ça. Ajoute quelques extraits de piments à l’onguent, il se complétera d’une couleur rosée et…

Il déboucha le pot d’argile et le mit sous le nez de la petite fille qui, surprise, ne put s’empêcher de respirer la mixture toutes narines ouvertes.

- CA… sent la liqueur d’orange ???

L’expression de totale surprise d’Amrael acheva le vieillard. Il éclata d’un rire franc et puissant qui résonna dans la pièce. La petite brune, elle, était interloquée. L’odeur de fumier se transformant en vapeur de liqueur d’orange passait encore, mais que le vieil homme se moque d’elle en était une autre !
- Tu trouves ça drôle ?

- Oui, plutôt ! La tête que tu as faite était vraiment comique ! Bien, assez ri. Je crois qu’il est temps de te l’appliquer, ce fameux onguent. Ta bosse prend des proportions inquiétantes.

Ceci étant dit, l’ange se baissa pour se trouver à la hauteur de sa petite compagne et trempa son pouce dans la mixture rosée (et pas puante pour un sou). Il en appliqua doucement sur la bosse de sa jeune amie. Elle ne dit rien et se laissa aller aux soins prodigués par le vieillard. Lorsqu’il eut recouvert avec attention l’œuf que la petite fille avait sur le front, il se saisit du rouleau de bandes pharmaceutiques et enrubanna la tête d’Amrael.
Quand tout ceci fut terminé, la pièce embaumait une légère odeur d’orange. L’ange fatigué se releva doucement, puis alla se reposer à nouveau dans son fauteuil. Il fixa la jeune fille dont les yeux témoignaient de l’envie qu’elle avait de lui poser les questions qui lui brûlaient les lèvres. C’est de cette curiosité qu’était née l’amitié qui liait ces deux personnes. Lui aimait raconter ces histoires qui lui était confiées, elle adorait écouter le vieil homme dont les yeux brillaient quand il trouvait un auditeur attentif. Ils se complétaient à merveille. Amrael dévorait avec passion ces récits du passé de son monde, ces histoires fantastiques de héros et de démons, de luttes acharnées et d’amour véritables. Et lui, le vieux conteur, lui livrait ces histoires de sa voix aussi profonde que les nombreuses rides qui parcouraient son visage, sans omettre aucun détail. Il était vieux mais sa mémoire ne flanchait jamais. Surtout pas pendant ses récits qu’il semblait vivre tant la ferveur était présente à chaque mot.

Il regarda encore la jeune fille puis lui fit un sourire doux. Elle saisit instantanément le sens de ce sourire et commença à parler, bien qu’elle semblât plus gênée qu’à l’accoutumée.

- J’ai une demande un peu particulière à te faire, Mémoire…

Mémoire. Voilà comment il aimait être appelé. Bien que ça ne soit pas son vrai nom, et qu’il considère « Le Conteur » comme une marque de respect, Mémoire lui plaisait plus que tout. C’était Amrael qui l’avait nommé ainsi en signe d’affection car elle considérait que ce nom allait comme un gant à son vieil ami. Pour elle, il était vraiment la mémoire de Calice, une mémoire collective qui racontait les histoires mieux que personne. Il n’y avait que Amrael et sa mère pour l’appeler ainsi. Les autres anges ne se seraient pas permis d’être aussi familiers avec leur vénérable ancêtre. Même Uriel, chef suprême de tous les anges, ne l’appelait que par « Conteur ».

- Une demande particulière dis-tu ? Cela ne te ressemble pas de faire autant de cérémonies, Amrael. Allons, je t’écoute !

- Eh bien… Je sais que je peux te parler sans craindre quoi que se soit, mais je sais que ce que je vais te demander est vraiment beaucoup. Voilà… Je voudrais que tu me prêtes un de tes livres !

Le regard de Mémoire se fit un peu plus intense. A force de fréquenter la petite ange, il savait quelle était parfaitement consciente de l’importance de ces livres dans lequel il consignait toutes ces histoires. Celui qui le désirait pouvait à son grès consulter chacun des livres présents dans la maison du vieux conteur. Mais en aucun cas on ne pouvait sortir un ouvrage de chez Mémoire. Il y tenait bien trop. Pourquoi son amie lui demandait-elle ça ?
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Victor
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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 16:57

Intéressant, y a t-il une suite ??

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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeMer 12 Mar 2008 - 17:00

Elle existe et est écrite, oui ^^
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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeJeu 13 Mar 2008 - 18:53

je le lis ce week end normalement
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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeMar 18 Mar 2008 - 14:18

EDIT : voilà,c'est lu ^^

simplement une petite remarque au tout début :
"Mes souvenirs et ceux des autres s’entremêlent, se lient puis disparaissent, perdus dans les méandres de mon cerveau." => je pense que ce serait mieux si tu mettais "esprit" au lieu de "cerveau". étant donné que tu as commencé avec un style un peu poétique,autant rester dans ce domaine. "cerveau" me fait un peu trop penser à du concret,du spécifique.
m'enfin bon ...

Sinon, j'ai beaucoup aimé. C'est fluide et l'histoire est intéressante. Le concept même est assez original (quoiqu'en lisant le passage sur le conflit entre les races j'ai un peu pensé à la trilogie d'Axis).
Je t'encourage à nous poster la suite puisqu'elle est écrite ^^
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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitimeMer 19 Mar 2008 - 0:55

Merci de ta lecture, Morrigan !

Je prends en compte ta remarque sur le cerveau...

Quant à la trilogie d'Axis, je ne connais absolument pas ! Mais bon, en même temps pour trouver un conflit inter-racial, il suffit malheureusement d'ouvrir un simple livre d'histoire Wink

Y'a jamais rien eu d'original àconter la guerre...
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MessageSujet: Re: Chroniques de Mémoire   Chroniques de Mémoire Icon_minitime

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