Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Blade en forêt Part 1

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Blade en forêt Part 1 Empty
MessageSujet: Blade en forêt Part 1   Blade en forêt Part 1 Icon_minitimeMer 28 Nov 2018 - 12:36

Nous venions de pénétrer dans la maison, j’avais peur, mais ma colère m’empêchait d’y succomber. Je me souviens avoir regardé Baptiste, lui aussi était terrorisé. Thomas n’était que détermination et impulsivité.  Nous craignions, Baptiste et moi, que cela nous coute très cher (et nous avions raison), mais nous ne pouvions lui en vouloir, c’était sa sœur qui se trouvait à l’intérieur entre les mains d’une folle.

Nous avancions doucement dans un vestibule non éclairé, nous avancions à tâtons chacun une main contre le mur froid à notre droite.  Soudain, Thomas lança : « Les gars, il y a un interrupteur » Je voulais lui dire de ne pas y toucher, je sentais que ce n’était pas une bonne idée, mais il était trop tard. La lumière nous éclaira. Nous nous trouvions dans un couloir, tout était blanc, le lino au sol, le plafond, même la lumière des spots était d’un blanc aveuglant.

Il y avait une porte au bout du couloir. Nous savions qu’il fallait emprunter ce chemin, mais nous le redoutions. C’est Baptiste et son sens de l’observation qui nous sauvèrent la vie. « Thom, Jerem. Regarder c’est quoi ce truc ? » Il désigna une fine rainure dans le mur.  Je me suis baissé et j l’ai observé, si thomas avait avancé d’un pas à ce moment-là, nous serions morts.

En voyant la rainure, j’eus un drôle de pressentiment, comme une sensation de déjà-vu. Soudain je me suis souvenu d’une scène dans un de mes livres préférés, les protagonistes se tenaient dans une salle et des lames sortaient des murs s’il marchait sur une certaine dalle. « Putain, arrêtez-vous, dis-je. », « Qu’est-ce qui t’arrive, me répondit Thomas. »   « La rainure, je suis sûr qu’il y a des lames à l’intérieur, si on met les pieds là où il ne faut pas, elles nous découperont »  « Mec, on n’est pas dans un film, me dit Thomas » « Thom, je crois qu’il a raison, lui rétorqua Baptiste »  « Et alors qu’est-ce qu’on fait ? S’emporta Thomas, il faut qu’on aille chercher ma sœur ! On est obligés d’avancer ! »

Il avait raison, nous ne pouvions faire marche arrière, nous étions aux milieu de nulle part, sans aucun moyen de communication. Si nous marchions pendant des heures pour aller chercher de l’aide, Marie serait morte à notre retour. Je ne pus m’y résoudre, il fallait que nous la sauvions. Je ne m’imaginais pas vivre sans elle.

Je réfléchis, le lino blanc ne montrait aucune trace de piège, mais il devait y avoir un détecteur de poids quelque part. J’eus alors une idée.

Nous étions partis camper à quatre dans une forêt Ardenaise et nous marchions le long d’une route, à la lisière du bois quand nous avons rencontré la femme au 4X4. Elle avait un pneu crevé et nous proposâmes de lui changer.
Une fois cela fait, la femme nous invita gentiment à venir boire un café chez elle, elle habitait à cinq cents mètres de l’endroit où nous nous trouvions, au bout d’un petit chemin qui menait en pleine forêt . Nous avons refusé, nous faisions ce petit « trip » pour nous retrouver en pleine nature, sans téléphone, nous avions décidé de faire cela en hiver pour nous confronter à un climat rude. Et se réfugier chez une dame pour nous réchauffer allait contre nos idées d’aventure.
Nous reprîmes notre route et au bout de cinq minutes, peut-être dix. Marie eut un besoin pressant, elle s’enfonça donc dans la forêt à l’abri des regards. Nous l’avons entendu crier et nous nous sommes précipités vers elle. Il n’y avait personne, mais son sac à dos était là, posé contre un arbre et dessus il y avait une feuille ou était écrit : « venez boire un café ».

Et nous nous étions retrouvés dans ce couloir sorti d’un film d’horreur, pour retrouver notre amie. Nous étions bloqués, mais j’avais une idée qui nous permettrait peut-être d’avancer. Je sortis donc le couteau suisse que j’avais toujours avec moi lorsque je campais. Il comportait, une scie à bois, une scie à métaux, un tire-bouchon, un ouvre-boite, une pince a épiler, un cure-dent, mais surtout une lame d’une bonne quinzaine de centimètres que j’aiguisais régulièrement.

- On va découper le lino, lançais-je. On verra bien s’il y a quelque chose en dessous.
Nous avons découpé une bande de cinquante centimètres de large sur tout le couloir, rien que sur cette zone il y avait douze capteurs. Nous les avons tous évités et nous nous sommes retrouvés devant la porte indemne. Mais nous ne le sommes pas restés longtemps.

J’ai prié en ouvrant la porte, pour qu'elle ne soit pas piégée et par chance elle ne l’était pas.
Devant nous il y avait un escalier, il était blanc. Tout était blanc, jusqu’à ce que notre sang rougisse les murs.

Nous nous sommes avancés et la porte derrière nous claqua. Puis il y eut un rire qui sortait sortir des murs, un rire effroyable, qui donnait l’impression se moquer de la sueur qui perlait sur nos fronts, de nos cœurs qui battait la chamade. Ce rire était pour se moquer de notre impuissance. C’en fut trop pour Thomas, il se rua sur la porte et essaya de l’ouvrir. Elle était bien sûr verrouillée et je pense que c’est ce qui finit de le rendre fou.

- Je vais te tuer salope ! cria-t-il. Ouvre cette putain de porte !

Soudain, il y eut un bruit, celui d’une caméra qui bouge pour nous fixer de son œil digital. Puis un autre, c’était un bruit strident, comme si on essayait de découper du métal à la scie puis un « Shlounk » Quelque chose pénétrait l’air à toute vitesse. Je me suis retourné vers Thomas et ce que j’ai vu m’a empêché de dormir bien des nuits après cette histoire. Mon ami avait, planté dans le cou, un pieu blanc de deux ou trois centimètres de diamètre. Thomas essaya de parler, ses lèvres bougeaient, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Par contre un « Bloup » sortit de sa gorge et une bulle de sang éclata. J’ai voulu crier moi aussi, mais j’en étais incapable. C’est Baptiste qui retrouva le premier ses esprits quand Thomas tomba en avant, ce qui fit ressortir le pieu par sa nuque. Baptiste se précipita vers Thomas en hurlant son nom et j’eus à peine le temps de me jeter sur lui pour le plaquer au sol, qu’un autre pieu sortit du mur et passa à l’endroit exact où se trouvait la tête de Baptiste quelques dixièmes de seconde plutôt.

Aussitôt nous courûmes nous mettre à couvert sous l’escalier.

- Merde ! Ce n’est pas possible ! c’est un cauchemar, je vais me réveiller.

Baptiste était en train de perdre son calme. Pour moi c’était complètement différent, l’adrénaline parcourait mes veines, je la sentais presque fourmiller dans mon corps.

J’ai découvert par hasard, après avoir eu un accident de voiture avec des amis, que l’adrénaline me rendait ma lucidité et empêchait les sentiments de me submerger.

Je ne ressentais aucune tristesse, je savais juste que pour survivre, nous devions trouver la femme et c’est très sereinement que je décidais de la tuer de mes mains. Seulement, pour l'instant nous étions à sa mercie et je n’avais aucune idée d’où elle pouvait être. Ce que je savais c’est qu’elle nous voyait et que nous aurions dû mal à la prendre par surprise. Baptiste me sortit de mes réflexions en se giflant. Je crus d’abord qu’il perdait la raison, mais à mon grand soulagement non, il se forçait à recouvrer ses esprits.

- Il faut qu’on la trouve, dis-je.

- On va la tuer, me répondit-il froidement

J’ai acquiescé et nous réfléchîmes à un plan d’action. Il n’y avait que deux possibilités, soit nous arrivions à ouvrir la porte par laquelle nous étions entrés, soit nous empruntions l’escalier.
La bâtisse perdue dans la forêt était grande, il y avait forcément d’autres pièces au rez de chausse, mais il nous était impossible d’y accéder d’où nous étions.

- Si on prend l’escalier, on est mort, me dit Baptiste. Et malheureusement je partageais son avis.

- Il faut qu’on arrive à la faire sortir de son trou… Je n’avais aucune idée de comment faire, mais je savais que c’était la solution.

Il fallait que je puisse voir la pièce, il fallait que je voie d’où venait le pieu. Je sortis donc de sous la cage d’escalier pour jeter un coup d’œil. Je vis la caméra pointant sur nous et j’eus l’impression de regarder la folle qui nous tourmentait droit dans les yeux. Aucun piège ne s’activa, je fis un pas vers le corps de Thomas, une mare de sang l’entourait. Toujours rien.

- Qu’est-ce que tu vois, me demanda Baptiste, toujours sous l’escalier.

- Rien…

Je ne sais pas grâce à quel réflexe je me suis jeté à terre, mais mon corps a agi sans l’aval de mon cerveau et je l’en remercie, car un pieu passa si près de mon crâne que je sentis le courant d’air quand il me frôla.

C’était suffisant, je pensai avoir compris le fonctionnement du piège. Je suis donc retourné sous l’escalier et j’ai expliqué mon hypothèse à Baptiste.

- Les pieux, dis-je. Il s’active au son. Thomas à crié quand le premier s’est déclenché, toi aussi tu criais quand le deuxième c’est actionné et c’est quand je t’ai répondu que j’ai failli y passer aussi.

- Donc il suffit de ne pas faire de bruit pour passer dans cette salle, mais après ?

- On va casser sa caméra, elle se demandera ce que nous faisons puisqu’elle ne nous verra plus. Avec un peu de chance, elle sortira de son trou.

- Cela me parait un peu trop facile, me répondit Baptiste.

- Est-ce que tu as une autre idée ? Lui répondis-je.

Il n’eut rien à redire, je mis donc mon plan à exécution. Nous ne pouvions briser la caméra sans faire de bruit, je pris donc mon couteau. Il fallait que je le lance sur la caméra et que je ne la rate pour rien au monde. J’espérais que le bruit déclencherait un pieu. C’est exactement ce qu’il se passa. Le couteau percuta la caméra et finit au sol, le pieu se déclencha et elle vola en éclat.

***********
pour les commentaires : https://ecrire.forumactif.org/t7481-commentaire-balade-en-fort#170578

Pour la suite : https://ecrire.forumactif.org/t7483-blade-en-fort-part-2
Revenir en haut Aller en bas
 
Blade en forêt Part 1
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Blade en forêt Part 2
» "La forêt"
» La Forêt Sempervirente
» La sorcière dans la forêt
» L'écho de la forêt [Aventure]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Lorsqu'écrire devient aussi impérieux que respirer - Atelier d'écriture :: Les Galeries :: Récits contemporains/polars :: textes contemporains/polars-
Sauter vers: