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 Blade en forêt Part 2

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MessageSujet: Blade en forêt Part 2   Blade en forêt Part 2 Icon_minitimeMer 28 Nov 2018 - 12:40

Je fis signe à Baptiste de se taire. Il y avait forcement des micros et il ne fallait pas que la femme entende quoi que ce soit.
J’enlevai mes chaussures et Baptiste fit la même chose, puis je me suis rapproché de l’escalier. Il n’y avait aucun piège visible, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’y en avait pas.

J’étais en train de me demander s’il fallait prendre le risque d'utiliser l'escalier, quand nous entendîmes la voix de la femme : « Montez me retrouver, nous dit-elle. Votre amie vous attend, vous n’allez pas la laisser tomber quand même » J’exclus alors l’idée d'aller à l'étage.

J’étais sûr qu’une autre caméra pointait directement sur les marches et qu’elle nous verrait nous faire massacrer par ses pièges… Elle nous verrait… Et si c’était son but, me dis-je. Après tout, le monde regorgeait de gens déséquilibrés et les films de meurtre ce qu’on appelait des « smurf movie » existaient depuis longtemps.

J’avais moi-même vu assez de films d’horreur pour savoir que les êtres humains aimaient voir leurs semblables souffrir et mourir, mais les personnes dans ces films étaient des acteurs et tout cela sonnait faux. Un film mettant en scène de vraies personnes qui périssait réellement, découper ou percer de part en part. Voilà un chef-d’œuvre cinématographique. J’étais sûr que c’est ce que se disait cette femme. Mon dieu, comment pouvait-il en être autrement, alors que tout était digne du meilleur film d’horreur ? Les jeunes campeurs, la femme au pneu crevé, la maison dans les bois, tout y était. Et à la fin de ces films, le tueur finissait toujours par gagner.

Maintenant que j’avais pris conscience de cela, tout devint clair et je sus comment changer, la fin de son scénario que j’avais déjà (j’en étais sûr) mis à mal.

Je fis signe à Baptiste de se mettre au sol, une fois qu’il fut allongé je pris une de mes chaussures et je la jetais contre un mur en priant pour que le pieu ne me touche pas. Il vint se ficher dans mon bras gauche et je ne pus m’empêcher, d’emmètre un grognement de douleur. Un autre pieu sortit du mur derrière moi, mais il ne m’atteint pas. J’avais prévu de crier puis de me mettre au sol, il fallait que la femme nous croie morts, tous les deux.

Je fis de nouveau signe à Baptiste de se taire, ce qui était tout à fait inutile. Nous entendîmes la voix de la femme. « Qu’avez-vous fait ? » Elle semblait paniquée. J’entendis un bruit identique à celui que faisait la camera du bas, venir de l’étage et je sus que j’avais raison. « Vous n’êtes pas mort quand même ? Répondez ! » Nous ne fîmes pas un bruit.

Soudain, il y eut un petit clic qui venait de la porte verrouillée. Elle allait venir voir et elle viendrait armée au cas où.

Je m’attendais à la voir arriver de l’étage, mais un bruit de porte mal huilée nous vint du couloir piégé. Je me levais, je savais exactement ce que je voulais faire, je l’ai su, alors que j'entendais le bruit dans le couloir.

Elle avait déverrouillé la porte, c’était cela le clic. Elle avait déverrouillé la porte, de sa salle de contrôle, car elle ne pouvait le faire manuellement ici. Maintenant elle devait être en train de marcher dans le couloir, en évitant les capteurs.

Je suis donc allé doucement vers la porte, Baptiste ma regardé, les yeux écarquillés, mais je n’y ai pas prêté attention. Une chaussure à la main, j’ai ouvert. Quand elle me vit, la femme compris ce que je venais de faire, mais surtout ce que je comptais faire. Elle eut peur et se mit à courir vers une ouverture près de la porte d’entrée, mais il était trop tard, j’avais déjà lâché ma chaussure sur le capteur devant la porte.

Deux lames qui faisaient la taille du couloir sortirent du mur à l’horizontale et vinrent se rejoindre en son centre. La femme me regardait, les yeux grands ouverts, son visage stupéfait me disait « Qu’as-tu fait ? »
Je ne pouvais pas lui dire tout haut, mais je lui répondis intérieurement « Je te tue salope » Puis les deux lames se rétractèrent. Pendant un instant je crus avoir échoué, elle était intacte et me regardait toujours. Mais son buste finit par se détacher de son bassin et il tomba. Ses jambes restèrent plantées sur le sol, bien droites.

Baptiste se releva, il pleurait silencieusement. Moi je ne le pouvais pas encore, le contre coup ne vint pas tout de suite. Nous sortîmes avec Marie qui était attachée devant un écran, la folle l’avait obligé à regarder.

La femme s’appelait Cathy Vanhove. C’était la riche veuve d’un constructeur automobile bien connu et la police retrouva plusieurs bandes mettant en scène ces meurtres barbares. Ils finirent par démanteler un vrai réseau de tueurs en série qui se partageaient leurs films

J’ai vu de nombreux psychologues en quatre ans, j’ai même tenté de me suicider, mais malheureusement sans succès. J’ai cru devenir fou pendant un moment. Je ne pouvais m’empêcher de voir le fantôme de Thomas ou celui de Cathy à toute heure du jour ou de la nuit.

Aujourd’hui alors que j’écris ces mots je pense avoir trouvé un remède, c’est Cathy qui m’a soufflé l’idée. Je vis dans une maison au milieu des bois et je viens d’accueillir mon premier couple d’acteurs.

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