Alors il est vrai que, en début d’année, les bénévoles sont briefés sur la nécessité de garder une distance par rapport aux gamins.
Moi je ne sais pas embrasser quelqu’un que j’aime sans le serrer dans mes bras, discuter avec une personne que j’apprécie sans lui toucher périodiquement le bras ou passer à côté de mes neveux et nièces sans leur ébouriffer les cheveux. Quand à mes deux petites filles, je n’en parle même pas.
Bref la mise en garde était nécessaire. D’autant que, au-delà du risque personnel, je trouve que l’enjeu est aussi (surtout) de ne pas familiariser les gamins avec l’idée que les adultes ont naturellement le droit de poser la main sur eux.
Ceci étant il est vrai que au fil des mois une proximité s’installe et le naturel revient au galop surtout dans des situations où le gamin a de la peine ou, au contraire, quand il est super content d’avoir réussi un truc compliqué. Tu fonds, quoi ! Mais bon l’avertissement du début permet de trouver le juste équilibre entre le robot sans âme et le papy gâteau.
Après, je crois que le respect se traduit aussi par l’attention que tu leur portes.
Beaucoup d’adultes pensent que les émotions des enfants sont proportionnelles à leur taille, qu’un chagrin d’amour est moins intense quand l’amoureux n’a que 8 ans ! C’est totalement faux. Leurs émotions sont les mêmes et en plus ils sont moins armés pour les affronter. Alors les écouter vraiment, ne pas afficher une espèce de condescendance amusée, c’est quelque chose de précieux pour eux.
J'ai posté (à la suite de l’autre tant qu’à y être) un texte que j’ai écrit, toujours sur le même sujet, en atelier d’écriture.