Wyl'Ambre (final... Du moins je l'espère. T_T)

Alors, certains ont déjà lu ce que j'avais posté à propos de Wyl'Ambre et ceux-là savent que c'est mon plus important projet d'édition. Il s'agit d'une saga Fantasy sur laquelle je travaille depuis 3 ans. J'en suis à la 4ème réécriture intégrale et malgré les difficultés que présente l'écriture de cette histoire, j'y tiens comme à la prunelles de mes yeux et je veux en faire une oeuvre parfaite. ^^
Donc, pour commencer, j'essaye de trouver un début idéal qui accroche sans problème. Je vous propose pour cela le nouveau début que j'ai choisi et j'attends vos commentaires.
J'ai besoin d'avoir vos avis objectifs pour savoir si je peux continuer sur cette lancée ou si je dois encore réfléchir pour trouver un autre début. T_T


Chapitre 1

L’évasion



Un hurlement inhumain retentit, si puissant et si épouvantable qu’il dut s’entendre à des kilomètres à la ronde. L’écho de cette voix brisée par la douleur se multiplia dans la vallée et des torrents de sang se déversèrent dans la mer de Scipios qui bordait Septentrion, berceau de la magie et des peuples anciens. En une seconde, le ciel jusqu’alors d’un bleu céruléen vira au noir. Le vent se leva et battit paresseusement la ramure majestueuse de quelques arbres éparses. Puis ses bourrasques gagnèrent en violence et lorsque l’orage éclata, la tempête se déchaîna. Sous les éclairs qui balayaient les ténèbres de cette nuit précoce, un tapis funeste glissa dans l’herbe, inondant de rouge cette prairie autrefois verdoyante. A présent, les océans eux-mêmes charriaient des flots de sang.

Au milieu de ce macabre tableau, un homme se dressa, brandissant ses poings serrés vers les cieux chargés de sombres nuages. Il poussa un nouveau hurlement, plus terrible encore que le précédent, les cordes vocales comme brisées par la puissance de son cri. Si la souffrance qui le terrassait était tout juste supportable, il trouvait plus pénible encore de supporter la colère qui écrasait son cœur.

A deux pas de lui, profondément enfoncée dans le sol meurtri, la Lame de Douleur irradiait d’une force maléfique incommensurable. L’éclat métallique de l’arme rappelait la lueur sanguinaire qu’on aperçoit dans les yeux d’un dément juste avant qu’il ne passe à l’attaque.

Soudain, l’épée s’embrasa.

Une chaleur intense s’en dégagea et le guerrier tomba, comme tous ses frères avant lui. Il continua à hurler et se contorsionna sur le sol, en proie à des spasmes d’agonie qui n’en finissaient plus. Puis il y eut un choc sourd et la foudre se répandit dans la vallée comme une énergie fatale.

Alors les fleurs moururent. La terre gela. La pluie devint neige et toute vie alentour fut absorbée. Une coquecigrue qui passait dans la tourmente tomba raide morte aux pieds du guerrier. L’homme ne bougeait presque plus, ravagé par ces élans de souffrance. Il regarda le ciel une dernière fois et ses lèvres remuèrent pour murmurer quelques mots indistincts. Juste avant de rendre l’âme, il crut entendre le cri du monde septentrional manifestant à l’unisson sa peur et sa surprise face à ce bouleversement climatique, survenu au sein de Daëlfyr, le royaume du Monarque Noir.

A l’heure où les flambeaux du jour s’inclinent devant les voiles de la nuit, les eaux grondantes de Scipios se jetaient toujours à l’assaut des hautes falaises, rongeant la pierre dans l’espoir de briser la terre. Les vagues couronnées d’une écume écarlate s’éclataient contre la roche dans une gerbe sanglante. Les rafales de l’ouragan devinrent glaciales, comme le souffle givré d’un hiver rigide. L’empire du froid venait de prendre racine sur les légendaires terres septentrionales, bien décidé à régner sur l’ensemble du continent nordique. Personne ne devait oublier le souverain déchu qui, après une sanglante campagne, avait imposé un règne de terreur absolue sur les malheureux peuples de Septentrion, asservis par la force. Mais certains tissèrent leur courage autour de l’espoir apporté par les Détenteurs Runiques, survivants d’un peuple antique ayant une maîtrise exemplaire de la magie. L’âge sombre instauré par le roi maudit ne pouvait perdurer par-delà le temps et s’acheva ainsi dans le chaos. Le monarque fut défait et son épée lui fut arrachée. Un seul destin l’attendait. Une issue inexorable à laquelle il n’avait pas su échapper. Bien rares étaient les survivants mis dans le secret de sa chute mais malheureusement pour tous, Septentrion ne fut pas moins épargnée par les retombées fatidiques d’un tel événement. Frappé par la colère de la Lame de Douleur, le continent était condamné à un hiver éternel.

Excellent !
Ça sonne bien comme intro... le style est accrocheur... j'attends la suite avec impatience et je t'encourage dans ton projet!

Je me suis forcé à ne pas lire, car je suis un poil fatigué, et je veux être dans les meilleures dispositions pour faire ma critique ! ^^

Donc à bientôt ! :o

Merci Warner ! ^^ Si tu es estimes que c'est un début accrocheur, c'est parfait ! Je compte vous poster tout le premier chapitre au fur et à mesure, par petits morceaux, et espère avoir votre avis sur l'ensemble.

Hak', pas de souci, lis quand tu veux ! ^^

+1 Warner, c'est vraiment bien écrit, sérieusement, on sent que t'a envie de bien faire, et pour la moment, ça marche (pour tout le temps je l'espère hein )
La façon dont tu as terminé ton intro laisse présager une histoire riche pour la suite

Ca, pour une histoire riche par la suite, elle va l'être...
Merci d'avoir lu et surtout, laissé ton avis. C'est encourageant. Je vais donc pouvoir poursuivre sur cette voie. ^^

Alors la je suis bluffé, c'est vraiment très bien écrit, j'attends aussi la suite avec impatience

Merci. ^^
Je vous posterai la suite dans la journée et j'attendrai avec impatience vos avis !

Un hurlement inhumain retentit, si puissant et si épouvantable qu’il dut s’entendre à des kilomètres à la ronde ---> je trouve que le "si épouvantable et si puissant qu'il dut s'entendre à des kilomètres à la ronde" est trop exagéré. D'ailleurs, et je me rends compte que je ne te l'ai encore jamais dit, tu fais souvent des hyperboles dans tes textes ; parfois, elles rendent bien, et parfois, elles font "too much", si tu vois ce que je veux dire. Ici, je trouve que c'est "too much"...
Sous les éclairs qui balayaient les ténèbres de cette nuit précoce, un tapis funeste glissa dans l’herbe, inondant de rouge cette prairie autrefois verdoyante ---> cette phrase est très bien, en revanche ^^ J'aime la comparaison, d'autant plus que tu t'es affranchi du "comme" classique qui précède la comparaison
L’éclat métallique de l’arme rappelait la lueur sanguinaire qu’on aperçoit dans les yeux d’un dément juste avant qu’il ne passe à l’attaque. ---> too much à mon goût
A l’heure où les flambeaux du jour s’inclinent devant les voiles de la nuit ---> splendide !
Les rafales de l’ouragan devinrent glaciales, comme le souffle givré d’un hiver rigide. ---> je remplacerais le "comme" par un "tel", histoire de varier

Bon, à part ces détails microscopiques, l'ensemble rend plutôt bien. C'est un beau tableau d'une scène apocalyptique que tu nous décris, le vocabulaire est riche, les images parlantes. Tu nous prouves encore que tu sais écrire, que tu as la plume bien entraînée. Quelques pointes de "too much", ainsi que je l'ai signalé, mais ça se corrige bien, je pense.

Après, beeeen... Je ne sais pas, quelque chose me gêne. Je trouve que récit fait très "exercice de style". Pour faire une comparaison musicale, je dirais que ton texte est une étude bien propre, avec des nuances, du rythme... Quelque chose de très bien écrit, en somme. Maaaiiis... il manque peut-être un soupçon de mélodie. Je n'arrive pas à savoir pourquoi. Tous les autres qui ont donné leur avis sont séduits, alors bon...

Peut-être qu'avec la suite, ça ira mieux. Surtout si c'est une évasion.

***

Je viens de relire ma critique, et j'ai compris pourquoi je trouve que ça fait très exercice de style : c'est parce que tu as pris un point de vue neutre (encore lui, décidément XD). Habituellement, j'arrive à voir immédiatement cette neutralité, mais ici, elle était habilement masquée par ton talent d'écrivain, avec ces images fantasmagoriques-apocalyptiques (ce qui montre bien à quel point tu es forte !).

Donc voilà, tu décris la scène comme si on la voyait "de dehors", tu ne te mets à la place de personne, c'est un plan pris du ciel, et pas pris par les yeux de quelqu'un.

C'est un choix, et tu peux le garder. Il ne me plaît pas trop, à moi, mais je pense que c'est difficile de faire autrement ici, pour dépeindre le spectacle (tu pourrais te mettre à la place de l'homme qui agonise, remarque...)

Donc voilà, ne sois pas trop inquiète, c'est parce que moi, Hakkrat, je ne suis pas adepte des points de vue omniscients qu'il y a quelque chose qui me gênait.



A bientôt pour la suite !

Bon j'ai lu ton texte et je posterai ma remarque ce soir car j'ai peur de me faire frapper. Je vais être le seul à pointer encore plein de détails du doigts (bien qu'Hakkrat en a fait un peu) alors je vais me préparer psychologiquement à ma mort par pendaison et je revient avec ma critique

PS : Prépare aussi ton bandeau du courage (quoique peut-être suis-je trop fatigué et je n'ai plus un esprit critique très clair )

Alors alors alors... Voilà les deux avis que j'attendais le plus impatiemment car vous avez tous les deux votre réputation en tant que critiques, et je ne suis pas déçue. ^^
Avant tout, merci d'avoir lu. Tutu, j'attends ton point de vue et ne t'inquiète pas, je ne te lyncherai pas !
Je dis pas que je te taperai pas mais bon....

Hak' => Pour les pointes de "too much", je vais corriger ça. C'est vrai que j'ai tendance à manifester ce défaut de vouloir trop en mettre.
De même, le "tel" à la place du "comme" me semble aussi mieux.
Sinon, contente quand même de voir que certaines phrases t'ont bien plu ! ^^

J'en viens maintenant à ce fameux point de vue du narrateur. Effectivement, tu as très bien saisi la scène et l'omniscience du narrateur. Ceci étant, au-delà d'un libre choix, c'était une nécessité. Vous comprendrez par la suite, car il s'agit d'un livre, écrit par des Oracles etc.... Enfin je poste la suite, histoire de voir ce que vous en pensez.




La violence du coup de tonnerre qui ébranla les murs du prestigieux palais de Santhoryn interrompit la lecture de Sylphis Oreb, sous-directeur du Magistaire et professeur à part entière. Son cœur fit de grands bonds effrayés dans sa poitrine alors qu’il levait les yeux vers la petite fenêtre en face de lui. Il s’était secrètement enfermé au sommet de la Tour des Songes pour y consulter la célèbre Confession, recueil aussi précieux qu’ancien. Il y avait trop longtemps qu’il en rêvait. Après la mort de l’Archimage, assassiné par l’un des membres de son propre conseil, le volume avait été déplacé dans cette tour. Sylphis Oreb n’avait pas résisté longtemps à la tentation. Tout en sachant que c’était formellement interdit, il avait fini par s’y introduire et avait ouvert le livre sacré. Plongé dans une fascinante lecture qui révélait l’Histoire et le Devenir, il en avait oublié le présent et perdu la notion du temps.

Aujourd’hui, il le regrettait sincèrement.

Le sous-directeur du Magistaire, la cinquantaine bien frappée, eut à peine le temps de se mettre debout. La lame étincelante du poignard avait déjà glissé sur sa gorge. Sylphis Oreb cligna des yeux et hoqueta. Il porta une main sur l’ouverture béante qui laissait échapper un flot écarlate et chercha péniblement sa respiration. Le sang ruinait sa magnifique tunique, voilant de rouge le symbole de l’Ordre, la caste des magiciens dont il était membre. La douleur ne vint pas immédiatement mais dès lors qu’il remua la tête, une vague de souffrance l’envahit. Il aurait voulu crier, mais il n’y parvint pas. Il luttait pour rester conscient et bien qu’il se forçât à se remémorer des sortilèges quelconques pouvant lui venir en aide, il comprit qu’il ne pouvait pas se soustraire aux griffes de la Mort. La magie qu'ils étudiaient depuis des siècles à Santhoryn, ne permettait pas de tenir la mort en échec. C’était un fait que Sylphis Oreb découvrait, à son grand dam.

Son agresseur, un redoutable Chasseur Noir du nom d’Alaxio, ferma violemment la Confession, dont certaines pages se trouvaient désormais imbibées du sang de Sylphis Oreb, avant tout victime de son incontrôlable curiosité. Le tueur, dont le visage était caché par les voiles noirs de son uniforme guerrier, abandonna sa victime à sa triste agonie. Le sous-directeur du Magistaire se noyait dans son sang et lorsqu’il s’effondra au pied du bureau, il entendit le vent de panique qui soufflait sur Santhoryn.

Je reviens vite au début...
D'abord je note un petit truc qui m'a embêté (en relisant). "En une seconde," m'a fait tiquer (c'est le seul endroit où je trouve à redire... ) j'aurais mis "En une seconde à peine,"... mais cela n'engage que moi...
Ensuite le côté too much fait bien... tant que tu le réserve à l'intro... enfin c'est mon avis!

J'ai lus la suite et... j'avoue que je trouve le rythme très cassé... on dirait une autre intro ... mais j'attends la suite...
Sinon le style est bien (très bien même), le too much disparait, en tout cas je ne l'ai pas retrouvé outre mesure... C'est bien!

Comme je l'ai dis j'attends la suite!

Pour le "too much" du début, je ne l'ai pas retiré mais je l'ai modéré. ^^

Pour la suite, c'est normal que le rythme soit "cassé" car on ne lit pas du tout la même chose. Le début, en italique, appartient à la Prophétie en elle-même et ce sont des Oracles qui racontent le passé. Omniscience oblige.

Par contre, ici, on retrouve le rythme du récit présent ! Ce n'est plus de l'omniscience, le "too much" est bridé et on suit l'action directement. ^^

Voilà, tu as tout dit à ma place Nighty (je vais prendre mon baluchon et arrêter de faire des critiques, si ça continue...)

La cassure volontaire ne choque pas, et j'aime déjà beaucoup plus le ton (point de vue non omniscient oblige ).

Ensuite, effectivement, s'il s'agissait d'une prophétie ou chose du même acabit dans ton premier post, alors les "too much" sont moins gênants, et le point de vue omniscient était nécessaire (mais tu l'as déjà dit, j'arrête de te répéter).

Sinon, je pense qu'il y a quelques corrections à apporter dans une ou deux phrases.
Lorsque que ton personnage se voit menacé par la lame d'un poignard, j'ai été pris de confusion par le choix des déterminants. Tu dis "la lame du poignard", or tu n'as jamais parlé dudit poignard auparavant. Il serait donc plus juste, à mon avis, d'écrire "la lame d'un poignard". Ensuite, ce qui a rendu ma confusion plus grande encore, c'est l'emploi de "déjà" ("La lame étincelante du poignard avait déjà glissé sur sa gorge"). Après coup, je comprends ce que tu as essayé de faire : lire la Confession est interdit, et quiconque outrepasse les règles se voit immédiatement mis en danger. Et en effet, à peine debout, ton personnage est déjà sous le joug d'une lame de poignard. Mais tes phrases sont agencées de telle sorte que le "déjà" est maladroit, et je le supprimerais.
Ensuite : "Son agresseur, un redoutable Chasseur Noir du nom d’Alaxio, ferma violemment la Confession, dont certaines pages se trouvaient désormais imbibées du sang de Sylphis Oreb, avant tout victime de son incontrôlable curiosité. Le tueur, dont le visage était caché par les voiles noirs de son uniforme guerrier, abandonna sa victime à sa triste agonie." Il y a une répétition de structure de phrase, avec ce "dont" qui apparaît deux fois. D'autre part, je n'emploierais pas la substitution "le tueur" dans la deuxième phrase. J'utiliserais plus simplement "Alaxio", étant donné que tu le nommes juste avant (cela permet en plus au lecteur, de par la répétition, d'enregistrer mieux le prénom).
Enfin, je n'ai pas compris pourquoi "le vent de panique qui soufflait sur Santhoryn", puisque tu ne parles pas de ce vent avant. S'il s'agit d'un effet de style, je ne l'ai pas bien saisi.

A part ces détails (fastoches à corriger toujours), le fond me plaît, et comme je l'ai déjà dit, j'aime beaucoup plus car il y a un vrai ton à présent.

Bon, je crois que j'ai mal joué mes pauvres amis ! ^^
Enfin je parle par rapport à toi Hakkrat car c'est normal que tu ne comprennes pas ! J'aurais dû poster un extrait plus long, afin que vous lisiez d'une traite et que vous saisissiez immédiatement la situation.
Au sujet de l'histoire du poignard qui a déjà glissé etc etc.... C'était un effet rechercher pour que le lecteur se demande justement "qu'est-ce qui se passe ?" et que ce soit en poursuivant un peu la lecture qu'il prenne conscience de la situation.
Ceci étant, je crois que je vais corriger selon tes idées pour voir ce que ça donne.... Ensuite, je verrai si je garde ou non. Pour le Chasseur Noir, j'ai dû préciser car en fait, tu vas comprendre que la mort de cet homme n'est pas du tout lié à l'interdiction de lire ce livre ! ^^
(En fait, comme on dit, pas de bol mais "au mauvais endroit, au mauvais moment" ! ^^)

Bon, dès que j'aurais fini de (re)travailler la suite, je vous poste ça. T_T

Bon je poste enfin mes commentaires, même si je trouve moi-même que parfois c'est vraiment du chipotage extrême mais bon...

"L’écho de cette voix brisée par la douleur se multiplia" => l'écho de cette voix, brisée par la douleur, se ...

"Le vent se leva et battit paresseusement la ramure majestueuse de quelques arbres éparses. Puis ses bourrasques" => il faut savoir, soit il est paresseux, soit le vent produit des bourrasques. Tu dit qu'il est paresseux puis que les bourrasques (rattaché à la phrase précédente ou le vent est supposé paresseux) augmentent en puissance. Moi je dis Non ^^

"Sous les éclairs qui balayaient les ténèbres de cette nuit précoce, un tapis funeste glissa dans l’herbe, inondant de rouge cette prairie autrefois verdoyante. A présent, les océans eux-mêmes charriaient des flots de sang" => quel lien entre les phrases ? Tu as déjà dit que les océans étaient remplis de sang et je ne vois pas pourquoi la prairie serait inondée, à moins qu'elle borde un océan. Donc borde-t-elle un océan ?

"Au milieu de ce macabre tableau, un homme se dressa" => j'en déduit direct qu'il est debout au milieu de la prairie inondée, ce qui est farfelu en réfléchissant deux secondes, mais peut-être faudrait-il reformuler un peu (un chouiat) la phrase d'avant probablement, ou juste la changer de place pour ne pas quelle succède juste à l'homme debout dans le paysage...

"A l’heure où les flambeaux du jour s’inclinent devant les voiles de la nuit" => ne fait-il pas déjà nuit ? Enfin une nuit magique mais la nuit est déjà installée d'après le début de ton texte

"Bien rares étaient les survivants mis dans le secret de sa chute mais malheureusement pour tous, Septentrion ne fut pas moins épargnée par les retombées fatidiques d’un tel événement" => soit je suis très très fatigué et ne comprend plus rien, soit j'ai encore toute ma tête. Relis cette phrase, moi je ne comprends pas son sens ; surtout la liaison avec "mais malheureusement". De chaque côté c'est clair, mais les deux parties ensemble ne veulent pas dire grand chose. Enfin si je suis pas un boulet ^^

"Le monarque fut défait et son épée lui fut arrachée. Un seul destin l’attendait. Une issue inexorable à laquelle il n’avait pas su échapper" => J'ai du mal avec cette partie alors je te le signales quand même. Première phrase => roi mort ; "un seul destin l'attendait" => assez ambiguë. Personnellement je le prendrait pour le futur en lisant à un rythme normal (un destin l'attend donc il ne serait pas mort), mais en lisant lentement on remarque que le destin l'attendait avant cette fameuse mort (confirmé par la troisième phrase). Ne pourrais-tu pas utiliser un autre temps pour "attendait" tel que passé composé ? Bon je dis ça mais bon, je ne suis pas non plus un pro des temps donc ne tiens pas compte de cette remarque si tu pense qu'elle est farfelue (et si tu as réussi à la comprendre xD)

Voilà sinon le style est parfait tout de même. Allez je vais m'attaquer au reste

EDIT => Au fait pourquoi tu as supprimer le dernier passage que tu avais posté dans le message juste avant moi ?

Bon alors là, je me dois de tout reprendre ! Il y a pas mal de choses que tu n'as pas saisies et pour la plupart, c'est normal. ^^

ultuant a écrit:

Bon je poste enfin mes commentaires, même si je trouve moi-même que parfois c'est vraiment du chipotage extrême mais bon...

"L’écho de cette voix brisée par la douleur se multiplia" => l'écho de cette voix, brisée par la douleur, se ...
> Perso, je ne trouve pas les virgules nécessaires là.

"Le vent se leva et battit paresseusement la ramure majestueuse de quelques arbres éparses. Puis ses bourrasques" => il faut savoir, soit il est paresseux, soit le vent produit des bourrasques. Tu dit qu'il est paresseux puis que les bourrasques (rattaché à la phrase précédente ou le vent est supposé paresseux) augmentent en puissance. Moi je dis Non ^^
> Ici, j'ai juste pris soin de séparer avec le "puis" pour noter la gradation. D'abord le vent est paresseux PUIS ses bourrasques... Cela signifie que déjà, il a gagné en violence puisque de "paresseux" on passe aux bourrasques. Et ensuite, on augmente encore d'un grade jusqu'à ce que la tempête se déchaîne ! ^^

"Sous les éclairs qui balayaient les ténèbres de cette nuit précoce, un tapis funeste glissa dans l’herbe, inondant de rouge cette prairie autrefois verdoyante. A présent, les océans eux-mêmes charriaient des flots de sang" => quel lien entre les phrases ? Tu as déjà dit que les océans étaient remplis de sang et je ne vois pas pourquoi la prairie serait inondée, à moins qu'elle borde un océan. Donc borde-t-elle un océan ?
> Là, ma remarque vaut pour l'ensemble. Si ce début est en italique, ce n'est pas sans raisons. On l'apprendra plus tard mais il s'agit d'un récit prophétique. Un texte écrit en forme de légende, de mythologie. Il y a des métaphores et il ne faut pas chercher à lier tous les éléments les uns aux autres. Les choses sont exagérées et c'est voulu. Le sang en quantité (sur la prairie, dans la mer puis carrément dans les océans) symbolise la fin du monde qui se prépare. Le narrateur est omniscient et cite les éléments importants de ce passage, de ce moment de l'Histoire de Wyl'Ambre. Je ne sais pas si je suis claire....

"Au milieu de ce macabre tableau, un homme se dressa" => j'en déduit direct qu'il est debout au milieu de la prairie inondée, ce qui est farfelu en réfléchissant deux secondes, mais peut-être faudrait-il reformuler un peu (un chouiat) la phrase d'avant probablement, ou juste la changer de place pour ne pas quelle succède juste à l'homme debout dans le paysage...
> Bon, ici, je te renvoie à ma remarque précédent. C'est homme symbolise la destruction de l'espoir pour l'humanité et les peuples de wyl'ambre. Il est seul, je mentionne TOUS ses frères tombés avant lui, il est dans un bain de sang, il souffre et il meurt. S'il se redresse, c'est pour mettre en évidence le fait qu'il est là, même seul. On peut imginer qu'il était à genoux ou simplement voûté, et que sous la douleur, il se redresse. ^^

"A l’heure où les flambeaux du jour s’inclinent devant les voiles de la nuit" => ne fait-il pas déjà nuit ? Enfin une nuit magique mais la nuit est déjà installée d'après le début de ton texte
> Tu l'avais bien compris, la nuit est en quelque sorte déjà là au début de la scène mais elle n'est pas naturelle. Disons tout au plus qu'il fait très sombre à cause de la tempête. Mais là, je dis bien "à l'heure où...". Ca veut bien dire que le soleil se couche et la VRAIE nuit arrive. C'est un moment crucial qui va marquer à nouveau l'histoire de Wyl'Ambre.

"Bien rares étaient les survivants mis dans le secret de sa chute mais malheureusement pour tous, Septentrion ne fut pas moins épargnée par les retombées fatidiques d’un tel événement" => soit je suis très très fatigué et ne comprend plus rien, soit j'ai encore toute ma tête. Relis cette phrase, moi je ne comprends pas son sens ; surtout la liaison avec "mais malheureusement". De chaque côté c'est clair, mais les deux parties ensemble ne veulent pas dire grand chose. Enfin si je suis pas un boulet ^^
> Là, normal que tu n 'aies pas compris mais ça viendra en lisant le reste de l'histoire. Donc ne te tracasse pas, ne cherche pas. ^^

"Le monarque fut défait et son épée lui fut arrachée. Un seul destin l’attendait. Une issue inexorable à laquelle il n’avait pas su échapper" => J'ai du mal avec cette partie alors je te le signales quand même. Première phrase => roi mort ; "un seul destin l'attendait" => assez ambiguë. Personnellement je le prendrait pour le futur en lisant à un rythme normal (un destin l'attend donc il ne serait pas mort), mais en lisant lentement on remarque que le destin l'attendait avant cette fameuse mort (confirmé par la troisième phrase). Ne pourrais-tu pas utiliser un autre temps pour "attendait" tel que passé composé ? Bon je dis ça mais bon, je ne suis pas non plus un pro des temps donc ne tiens pas compte de cette remarque si tu pense qu'elle est farfelue (et si tu as réussi à la comprendre xD)
> Dernier sujet, je demande à ce que tu cites une seule phrase où j'ai mentionné la dite mort de ce souverain. Tu penses bien que si je parles d'un destin ou d'une issue particulière, c'est bien parce qu'il n'est pas mort. Là encore, vous comprendrez en temps voulu. ^^

Voilà sinon le style est parfait tout de même. Allez je vais m'attaquer au reste

EDIT => Au fait pourquoi tu as supprimer le dernier passage que tu avais posté dans le message juste avant moi ?

> Pour répondre à cette dernière question, c'est que je suis déjà en train de tout réécrire. Donc je vous posterai ça rapidement, juste le temps de finir de retravailler ce passage. ^^

Sinon, un grand merci pour t'être donné la peine de me lire et surtout, d'avoir pris tes outils de charcutage mais tu n'avais bien saisi ce qu'était ce tout début. ^^ (ce qui n'est pas non plus étonnant car c'est un peu spécial.)

Seconde réécriture de cette suite, qui pourra être sujet à de nouvelles corrections. ^^
A noter : "Chasseur Noir" remplacé par "Templier Noir".
(Eh oui... Des modifs toutes les 20s pour les besoins de l'histoire... T_T)






En effet, non loin de la Tour des Songes, c’était le branlebas de combat. Le Templier Noir n’était pas venu seul et à l’évidence, celui ou ceux qui l’accompagnaient n’étaient pas de vulgaires soldats. Une véritable pagaille prenait corps dans la cour ouest du palais, sous les coups de tonnerre qui provoquaient d’inquiétantes secousses. Sylphis Oreb se sentit partir. La douleur était devenue une compagne trop encombrante et au final, il ne fut pas mécontent de fermer enfin les yeux. La dernière question qui le hanta fut « pourquoi ». Pourquoi ce Templier Noir était-il venu voler la Confession ? Pourquoi ses sbires avaient-ils attaqué Santhoryn ? Sylphis Oreb n’avait pas le sentiment que c’était une guerre ouverte. Les ennemis de Santhoryn n’étaient pas bien nombreux et ils venaient pour une raison précise. C’était une opération minutieusement préparée et proprement exécutée. Quand le sous-directeur rendit l’âme, la réponse l’effleura sans qu’il en prenne conscience. Son sang acheva de former une mare funèbre autour de lui et un hurlement se répercuta contre les murs de la Tour des Songes.

La jeune femme parvenue en haut des escaliers regarda d’un air horrifié le cadavre de Sylphis Oreb et plus grave encore, elle constata le vol de la Confession, le manuscrit antique conservé depuis des siècles au sein de Santhoryn. Aussitôt, elle redescendit les marches à toute allure et traversa la grande cour pour tenter d’avertir quelqu’un. A l’extérieur, les soldats tentaient de retrouver un semblant d’ordre dans leurs troupes après l’attaque traîtresse qui les avait dispersés. Le jeune capitaine Séphirot hurlait ses ordres pour encercler l’aile ouest du palais où l’on avait vu l’ennemi s’infiltrer. Il obéissait lui-même à son mentor, le général-paladin Aldaris, placé à la tête de l’armée de Santhoryn.

— Assurez-vous que toutes les issues soient gardées ! Personne ne doit nous échapper ! aboya le général. Combien sont-ils ? A-t-on pu les dénombrer ?

— Heu… Je crois qu’ils ne sont que deux, mon Général ! répondit un jeune soldat essoufflé.

— Deux ? s’étrangla l’officier.

— Un Tempestaire et un Templier Noir.

— Naturellement tous les deux originaires de Wardell, renchérit Séphirot en rejoignant son supérieur.

— Je refuse de croire que deux misérables insectes venus de cette île damnée aient pu défaire à eux-seuls nos troupes, aussi rapidement et surtout, aussi facilement ! tonna Aldaris.

— Ne sous-estimez pas nos ennemis, recommanda le jeune capitaine. Ils ne sont que deux mais largement à la hauteur de la tâche. Ce sont tous les deux des maîtres de la magie noire. Des nécrilosiens. S’ils ne l’ont pas encore prouvé, je suis prêt à parier qu’ils nous en feront la démonstration bien assez vite ! Quant aux soldats de Santhoryn, ils sont loin d’être aussi entraînés que nos paladins.

— Je sais.

— Général ! Général !

Aldaris avisa une jeune femme au visage ruisselant de larmes. Elle s’agrippa à l’armure étincelante du paladin, la lèvre inférieure tremblante :

— Le sous-directeur Sylphis Oreb a été assassiné ! J’ai vu son corps en haut de la Tour des Songes ! pleura-t-elle. Il a été égorgé et… et la Confession a été volée !

— Foutredieu ! Voilà ce qu’ils sont venus chercher ! s’exclama Aldaris. Il est hors de question que ces fils de chien quittent cet endroit vivants !

— La Confession ? répéta Séphirot, l’air interdit. Mais pourquoi ? Où est leur intérêt ?

— L’Histoire et le Devenir sont consignés dans ce maudit recueil, expliqua le général. On y retrouve toutes les vérités et tous les secrets de Septentrion, révélés par les Oracles. C’est un grand prophète Orin’dell du nom de Noran’Gaï qui a rédigé l’intégralité du livre sous leur influence. Il est aussi question d’une très ancienne prophétie, la plus dangereuse qui puisse exister. La Prophétie Aux Deux Visages, révélée par Coréandre, divinité des songes et des visions. Si elle tombait entre de mauvaises mains, elle signerait la fin du monde…

— Je comprends votre inquiétude, acquiesça Séphirot avec un frisson. Mais je regrette de vous dire que nous n’avons que très peu de chance de vaincre ces nécrilosiens sans l’aide des Gaëllithes !

— C’est pour ça que tu vas immédiatement aller les chercher, ordonna l’officier en se tournant vers lui. Tu dois nous ramener des renforts coûte que coûte. Nous avons besoin d’un magicien suffisamment puissant pour affronter ce Tempestaire. Le Templier, lui, a choisi la voie guerrière, et même s’il est initié à la magie noire, nous pouvons le vaincre !

— Je n’en suis pas aussi sûr.

— Je ne te demande pas d’être sûr, je te demande d’obéir aux ordres !

— Oui, Général ! cria Séphirot, les dents serrées.

Il se rua vers les écuries et y retrouva sa fidèle monture. Dans un cri alarmé, il lança l’étalon au grand galop, en direction du temple de Ti-Almanora, lieu de pèlerinage des magiciens. Si les Gaëllithes n’étaient pas à Santhoryn ou en mission spéciale, c’était là-bas qu’il fallait commencer les recherches.

— Vous, reprit Aldaris à l’adresse de la jeune femme paniquée. Allez vous mettre à l’abri immédiatement.

— Général, je vais voir si je peux trouver Maître Zénéfus ! annonça un soldat en essuyant le sang qui coulait sur son front.

— Veillez aussi à ce que l’Intendant soit mis au fait de la situation et qu’on assure sa protection ! ordonna le général. Les deux nécrilosiens pourraient chercher à le prendre en otage pour protéger leurs arrières. A leurs yeux et à juste raison, ce serait une excellente monnaie d’échange pour assurer leur fuite.

— A vos ordres.

Le soldat détala aussi vite qu’il le put en direction des appartements royaux et un autre vint très vite prendre sa place aux côtés de l’officier. Les gardes du palais étaient encore désorganisés en l’absence d’officiers, car la plupart avaient été exécutés par le Templier Noir, tueur décidément efficace. Mais grâce à l’autorité d’Aldaris et à son expérience, ils avaient su reprendre le dessus à temps pour cerner l’aile ouest du palais où se terraient les deux ennemis. Alors que les gardes achevaient de se rassembler dans la cour, l’orage gronda avec force et la foudre frappa le jeune homme terrifié qui progressait avec le général-paladin. Celui-ci fit un bond sur le côté et braqua un regard plein d’effroi sur le cadavre calciné qui fumait à deux pas de lui. Le malheureux n’avait pas eu une chance d’un réchapper. Très vite, des nuages noirs s’amoncelèrent au-dessus de leurs têtes et les soldats levèrent un regard inquiet vers ce ciel prématurément assombri. Le tonnerre reprit plus brutalement et les éclairs se mirent à tomber sur les hommes paniqués. On aurait dit qu’une force céleste s’amusait à viser juste pour tenter de détruire ces pauvres âmes égarées. Plusieurs soldats s’effondrèrent, victimes de la foudre contrôlée par le Tempestaire. Les corps commençaient à s’entasser dans la cour ouest du palais mais le drame était bien loin de son dénouement final.

— Mettez-vous à l’abri ! hurla le général de toutes ses forces.

Il zigzagua avec l’espoir d’échapper aux éclairs meurtriers, poussant devant lui les gardes désorientés. Bientôt, une pluie acide vint s’ajouter au triste spectacle. D’abord quelques gouttes, puis un déluge d’une violence inouïe. Le vent s’était mis de la partie, soufflant si fort qu’il balayait les soldats sans pitié. Les rafales chargées de pluie acide les fouettaient atrocement et les hurlements ne tardèrent pas à emplir la cour. Les ordres criés par le général faisaient échos à la douleur et à la colère des hommes blessés. Certains rampaient désespérément pour tenter de se mettre à couvert, d’autres perdaient leur sang-froid et se lançaient à l’assaut du bâtiment pour débusquer les intrus, signant ainsi leur arrêt de mort car inexorablement, ils croisaient la route d’Alaxio. Le Templier Noir les guettait dans un sombre recoin et il surgissait par surprise, abattant son épée sans la moindre pitié ou faisant sournoisement glisser la lame de son poignard sur les gorges offertes. Les soldats qui avaient juré de servir et de protéger Santhoryn payaient aujourd’hui de leur sang ce serment vital.

— Nous ne pouvons pas vaincre le Tempestaire, gémit un garde blessé en rejoignant le général d’une démarche claudicante. Il est bien trop puissant !

— Où est-il ?

— Aucune idée. Il opère depuis le palais mais personne ne parvient à le localiser.

— Et le Templier Noir ?

— Quelque part dans les étages. Ceux d’entre nous qui ont voulu le traquer n’en sont pas sortis vivants.

— A-t-il usé de magie noire pour les repousser ou les éliminer ?

— Je… je ne sais pas, Général. Je ne crois pas mais je ne peux pas l’affirmer.

— Que les hommes battent en retraite et renforcent les positions autour du bâtiment. Nous allons les tenir encerclés jusqu’à l’arrivée des Gaëllithes. Quand Maître Jézékael sera de retour, il aura vite fait de mettre bon ordre dans cette affaire !

— Comme vous voudrez. Nous avons déjà posté des hommes à l’intérieur de l’aile ouest pour les empêcher de se déplacer vers une autre partie du palais.

— Excellent. Si nous pouvions les prendre vivants, ce serait une chance inestimable. Nous pourrions alors les interroger et sans doute apprendre des choses très intéressantes. Par exemple, qui les a fait entrer à Santhoryn et surtout, qui les a informés sur l’endroit exact où se trouvait la Confession.

— Vous croyez que quelqu’un nous a trahis ?

— Ça ne serait pas la première fois. Je crois que quelqu’un, ici, joue un drôle de jeu et qu’il va devoir en répondre devant le Cercle de Santhoryn.

— Vous croyez qu’il s’agit d’un adorateur de Belzédar ?

— Depuis l’apparition de la Marque, rien n’est impossible. Mais pas de déductions hâtives. Belzédar est l’entité de la Destruction et son culte est passible de mort. Toute personne rendue coupable de ce crime est condamnée à l’échafaud. C’est de la haute trahison. Seul le culte d’Alimanaï, déesse de l’Harmonie, est toléré. Nous nous battons pour elle, nous périssons pour la préserver.

— L’intrusion coïncide aussi avec la mort de Chrysalus Ariogas, l’Archimage de Santhoryn, fit remarquer le soldat. Son assassinat avait peut-être été programmé. Le tueur n’était peut-être qu’un instrument et les véritables comploteurs sont toujours dans l’ombre.

Le général n’était pas entièrement convaincu par cette explication. Son intuition l’incitait à chercher plus loin, comme s’il pressentait qu’un élément crucial lui échappait. Le front barré d’un pli soucieux, il évalua les dégâts infligés à la garde de Santhoryn. La tempête faisait rage en-dehors des murs du palais et le royaume entier subissait le courroux du Tempestaire. Il devenait urgent que Maître Jézékael et ses condisciples interviennent. Le général n’osait pas espérer le retour de l’Emissaire, dont les pouvoirs immenses en faisaient un être plus redoutable que l’Archimage lui-même. Aldaris songea qu’il aurait également apprécier la venue de renforts guerriers pour renforcer leurs positions autour du palais et augmenter ainsi leurs chances de succès. Il n’y avait que deux ennemis, certes. Un nombre bien insignifiant. Mais la nature même de ces deux personnages défiait le courage des guerriers et les tenait à bonne distance.

Je ne suis pas assez expérimentez en tant que auteur pour faire des commentaires comme Hakkrat... mais je suis un très grand lecteur de Fantasy et je te donnerai mon avis de lecteur..;
Je retire ce que j'ai dis sur le rythme... avec la suite ça devient parfaitement clair... Pour le reste, je me répète, j'aime vraiment bien... le style est bon...et j'attends la suite!

Ouaou…je suis conquis !

Sinon, j’ai juste une simple question de béotien qui porte à la fois sur ton texte et sur un des commentaires d’Hakkrat. Il s’agit pour moi d’éclaircir cette notion de point de vue. Si j’ai bien compris votre échange, dans ton premier post tu adopte un point de vu omniscient tandis que dans le second tu adopte le point de vu du narrateur que j’associe plus ou moins à Sylphis Oreb. Or dans cette seconde partie le narrateur décrit simultanément ce que ressent et pense Sylphis Oreb et donne le nom d’un assassin masqué…ce qui s’apparente pour moi à de l’omniscience.

Ce qui m’amène à penser que je ne comprends pas vraiment la différence entre ces deux notions.

Je serais ravi d’en savoir un peu plus si quelqu'un veut bien m’expliquer.

Merci Warner, je suis contente que ça te plaise ! Je vous posterai la suite très vite. ^^

Alfred > La notion entre les deux n'est pas évidente car littéralement parlant, le narrateur est omniscient aussi bien dans le texte en italique que par la suite. Je pense que ce qu'a voulu dire Hak' (la petite différence), c'est qu'au tout début, en tant que narrateur omniscient, je ne me place du point de vue de personne. Je me contente de raconter ce qui se passe. Par la suite, je m'axe davantage sur le DIL (discours indirect libre) qui fait que je me place ensuite du point de vue des personnages. Sylphis, le général, le capitaine etc....

Gne sais pas si c'est clair, car pas facile à expliquer ! ^^ Mais toi-même, tu dois bien sentir la différence en lisant l'intro en italique puis la suite du récit, non ?

N'étant pas une grande connaisseuse en Fantasy, je ne me permettrais pas de faire une critique de ton texte (et j'en serais bien incapable!). Tout ce que j'ai à dire c'est qu'il est accrocheur et que je lirai la suite avec plaisir.

Merci d'avoir lu. Peut-être qu'un jour tu deviendras une grande connaisseuse de Fantasy ! ^^

Je lirai plus tard. Trop fatigué. ::rolling::

Pas de souci, je viens juste d'éditer mon dernier post suite aux corrections que je viens d'y apporter. ^^
Je préfère que tu sois frais et dispo pour émettre des critiques.

J'ai lu, ainsi que les critiques.

Pour ce qui est du point de vue omniscient... En fait, Nighthaven l'utilise pour les deux parties (l'introduction en italique, et la suite). Omniscient signifie "qui sait tout". Dans l'introduction, c'est bien le cas ; on sait tout : ce qui arrive au personnage, ce qui se passe autour de lui, ce qui se passe en lui.
Mais dans la suite aussi... Disons que le point de vue est "partiellement omniscient". Cela peut paraître contradictoire... J'explique : en tant que lecteur, nous entrons dans la tête de plusieurs personnages (deux, pour être précis). Au début, nous sommes dans celle de Sylphis Oreb ; et sur la fin, dans celle du général. C'est donc bien un point de vue omniscient. Mais entre Sylphis Oreb et le général, quel est le point de vue adopté ? Et bien, c'est une succession de points de vue limité (les soldats, Sephirot, la jeune femme qui déouvre le cadavre de Sylphis Oreb). Nighthaven a choisi (ou l'a inconsciemment fait) un point de vue cinématographique multiple (oulala, c'est compliqué ! ^^ je vais encore tenter d'expliquer). L'histoire se déroule comme si nous étions une caméra. La première fois que le premier point de vue limité cinématographique commence, il se déroule avec la jeune femme. Nous voyons la scène comme si nous étions placés juste derrière elle ; toutefois, nous ne savons pas ce qu'elle pense. Nous voyons son "air horrifié", et nous concluons qu'elle est effectivement horrifiée. Mais il n'y a aucune phrase comme "La jeune femme sentit des spasmes à l'intérieur de son ventre, un ballon d'horreur gonflait en elle", qui là, nous mettrait complètement dans la peau de la jeune femme (nous ne sommes plus totalement extérieurs, car nous savons ce qui se passe en elle). Ensuite, la caméra se pose sur le général et le soldat qui discutent. Puis elle se pose sur le soldat, en suivant ses péripéties. Et enfin, nous revenons au général, et là, nous savons ce qui se passe dans la tête du personnage (Nighthaven évoque son intuition).

On peut donc voir la chose sous deux angles : soit c'est un texte partiellement omniscient, car nous savons ce qui se passe dans la tête de deux personnages (il serait totalement omniscient si nous savions ce qui se passe dans la tête de tous les personnages) ; soit c'est un texte avec plusieurs points de vue limité (un point de vue limité pouvant nous faire part des pensées d'un personnage et d'un seul, ou être cinématographique, c'est-à-dire être comme une caméra posé sur l'épaule du personnage, sans information sur ses pensées).

Pour citer un exemple, Harry Potter est un livre où le point de vue n'est pas omniscient, mais limité (limité à Harry) : on voit l'histoire comme si nous étions dans le dos ou la tête de Harry. Nous connaissons ses pensées, mais pas celles des personnages que Harry rencontrent (jamais on ne voit des phrases comme "Hagrid pensa que..." ou "Dumbledore pensa que...", on ne sait pas ce qu'il se passe dans leur tête, puisque Harry lui-même ne peut pas le savoir).

Il existe aussi divers degrés de "pénétration" dans les points de vue... Pour en savoir plus, Alfred, je te conseille vivement de lire "Personnages et points de vue" d'Orson Scott Card, aux éditions Bragelonne. Les points de vue y sont très bien expliqués, avec des exemples parlants et intelligemment choisis.




Bon, après cette longue digression (très intéressante tout de même ^^), j'en viens à la critique. En fait, ce n'était pas vraiment une digression, puisque je m'en sers ici. Le problème, donc, Nighty, c'est que tu nous promènes un peu partout, et trop souvent. Un coup, nous sommes Sylphis Oreb, un coup plus personne (juste une caméra), et on revient dans la tête du général. Entre temps, il se passe beaucoup de choses, et tes personnages nous inondent d'informations que j'ai eues personnellement du mal à bien retenir. Par moment, de surcroît, ce flot d'informations rendait la situation peu crédible : l'endroit est attaqué, et le général prend la peine d'expliquer en long, en large et en travers à un soldat ce qu'il y a dans la Confession, par qui elle a été rédigée, etc. Dans l'urgence, moi, à sa place, j'aurais simplement envoyé le soldat faire ce qu'il a à faire, sans lui fournir de plus amples informations. Certes, il est bien de donner quelques indices, mais à mon avis, tu pourrais revoir ton dosage à la baisse. Nous avons compris que la Confession est importante, et je pense que c'est l'essentiel. A la rigueur, si tu veux nous dire par qui elle a été faite, fais-le tant que Sylphis Oreb est vivant.

Que puis-je proposer, concernant ces points de vue que changent à tout bout de champ ? Pas évident, en fait, puisque nous sommes quelque part obligés de passer d'un lieu à un autre. Mais il est certain que passer de Sylphis Oreb à plus personne m'a froissé quelque part... Généralement, le changement de point de vue est autorisé si tu changes de chapitre (ou dans des cas particuliers comme passer de la lecture de la prophétie à Sylphis Oreb). Bref, je n'ai pas de bonnes suggestions à te faire (pour faire mon Sombretoile, je dirais : débrouille-toi ! XD (pourquoi Sombretoile ? euh ben parce que je le vois bien dire une chose pareille ^^))

Donc en résumé, beaucoup d'informations qui décridibilisent parfois la situation, qui sont difficiles à retenir, et ces points de vue incessants qui, tu l'as vue, engendrent des confusions dans nos pauvres petites têtes.

Pour les détails, je laisse Tutu faire le gros du boulot. Je relève juste : Aussitôt, elle redescendit les marches à toute allure et traversa la grande cour pour tenter d’avertir quelqu’un. A l’extérieur, les soldats tentaient de retrouver un semblant d’ordre ---> répétition de tenter
et : Une véritable pagaille prenait corps dans la cour ouest du palais ---> le terme "pagaille" m'a fait grimacer, je le trouve familier (l'est-il vraiment ? je ne sais pas). J'aurais mis "confusion", ou je parlerais de "cohue", de "désordre". Doit y avoir des termes plus forts, mais ils ne veulent pas se mettre sur le bout de ma langue.

Voilà ! Ouf ! (une heure pour écrire cette critique XD)