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 La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]

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MessageSujet: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 23:02

Voici le début du texte que j'ai présenté vendredi soir à l'atelier Skype, légèrement retravaillé et surtout dépourvu de ce j'ai écrit depuis (Ceux qui veulent l'intégralité de ce qui est rédigé pour l'instant trouveront leur bonheur https://dl.dropboxusercontent.com/u/108378303/chisho.pdf.) Je le mets parce que l'on m'a dit qu'il y aurait des gens intéressés par ce genre de texte.

Cependant, même si je pense à continuer immédiatement à travailler dessus, je ne sais pas quand je pourrai présenter une suite à ce prologue, dans la mesure où il s'agit de ce que je souhaitais jeter sur le papier avant toute chose, et qu'il faut maintenant que je m'attaque aux deux ou trois broutilles que sont la création de l'univers associé et du synopsis.

__________________________________________________________
Post 1


Fentas courait. Il courait pour conserver ses biens et s'épargner des coups, et peut-être parfois sa vie. Le garçon n'avait jamais connu que cela. Les adultes lui disaient que jadis était un temps où cela n'était pas nécessaire, mais aussi souhaitable que cela lui semblait dit ainsi, il avait du mal à appréhender ce concept.

Ce jour là en particulier, il courait devant un gang d'enfants de son âge, parce qu'il avait eu le malheur de ramasser avant eux le débris qu'ils convoitaient. Cité-7 n'était pas un lieu où il fallait dévisager les autres. Fentas courait donc pour éviter la raclée, et il était très bon à cela. Il connaissait le quartier comme sa poche, en avait appris les moindres recoins.

«Par-là, chopez-le !» entendait-il derrière lui. Il sauta par-dessus une poubelle, la renversant au passage pour ralentir ses poursuivants. «Allez, on va l'avoir !» Fentas sauta du haut de l'escalier, atterrit cinq mètres plus bas, fit un roulé-boulé pour amortir la chute, et repartit de plus belle.

Gauche, droite, droite, gauche ! Il cavalait dans les ruelles à toute allure et dans tous les sens, dans sa tentative de semer ses poursuivants. Malheureusement, ceux-ci connaissaient le coin tout aussi bien que lui. Trois d'entre eux surgirent soudain au coin du bloc devant lui, alors que les autres le talonnaient. Dans un pari fou, il s'engouffra dans une impasse.

Tout n'était pas perdu, il avait encore une idée, un espoir. Sans ralentir, il se rua vers le fond de l'allée, sauta, prit appui sur le mur pour s'élever un peu plus, atterrit sur caisse à moitié pourrie. Sans marquer le moindre arrêt, il rebondit et s'étira de toutes ses forces vers l'avant.

«Le petit enfoiré !» Tellement sûrs de leur victoire qu'ils n'avaient pas gardé leur élan, ses poursuivants furent incapables de le suivre. Il se hissa à la force des bras sur un escalier de secours délabré, à trois mètres au-dessus du sol par le reste d'échelle rouillée qu'il venait d'agripper. Fentas n'attendit pas qu'ils aient le temps de songer à lui lancer des pierres tirées des gravats non-loin pour monter les marches quatre à quatre.

«Toi, tu perds rien pour attendre ! Un jour on t'choppera, et t'refera la face ! s'écria le chef du groupe.

«J'm'en fous, elle risque pas de devenir pire que la tienne ! répliqua Fentas depuis une hauteur rassurante.

– On verra bien une fois que je me serai occupé de ton cas !

– En attendant, prenez toujours ça !» s'esclaffa le garçon en baissant son pantalon avant de leur pisser dessus.

Le gang recula en jurant, puis partit en rechignant de l'allée sous le rire de Fentas. Rire qui mourut dans sa gorge sitôt qu'ils eurent tourné au coin du bâtiment. Il allait regretter de s'être moqué d'eux. Jusqu'alors, ceux-là n'avaient l'intention que de le battre. Maintenant, s'ils l'attrapaient, ils allaient l'estropier, voire même le tuer. Les enfants de rue n'étaient pas vraiment des tendres.

***

«Salut Sorom !

– Ho ! Belle récolte que t'as là, petit ! fit l'homme obèse qu'il était allé trouver.

– Tu sais bien qu'j'aime pas qu'on m'appelle comme ça, se vexa Fentas. D'abord, chuis pas p'tit pour mon âge, ensuite j'bosse au moins aussi dur que toi ! C'est pas passqu'j'ai pas encore tout à fait dix ans qu'y faut me traiter comme un grouillot !

– D'accord, d'accord, comme tu veux, petit ! Bon, voyons voir exactement ce que tu me rapportes, tu veux ? reprit Sorom.

– J'ai un bon paquet d'ferraille, quéques trucs chimiques, et des machins électroniques, répondit le garçon, posant le sac de toile percé à plusieurs endroits qu'il portait jusqu'alors sur l'épaule. J'espère qu't'as d'quoi m'payer tout d'suite, vu qu'j'ai pas envie d'me r'taper l'trajet jusqu'à chez toi 'vec tout c'fardas su'l'dos.

– T'inquiète pas, Fentas, ça devrait aller. J'viens de faire une super vente.

-- Ha ! T'as encore plumé un pigeon, j'parie ? Tiens, jette un œil à ça, comme c'est chromé, t'as vu ?

– Tu peux dire ça, oui. Par contre, c'truc là est beau, mais vu le trou qu'il a là, l'acier à l'intérieur doit être tout rouillé. C'est juste beau, mais pas très pratique. J'risque d'avoir du mal à le fourguer. Et ça va me pomper de la place pour un bout de temps.

– Tu déconnes ? Y'a pas un frimeur de nomade qui s'rait pas prêt à t'payer cash pour fout' c'machin ben en évidence d'sus sa bagnole ! Et t'as la caravane d'Arbi qu'arrive dans trois-quat' jours à tout casser !

– D'ac', sur ce coup-là tu m'as eu ! J'te donne pour vingt épingles du vieux pare-choc en toc, et dix autres pour tout l'reste de le ferraille, qui va aller à la refonte. Tu m'diras pas l'contraire cette fois, hein ? Et pour les bidules chimiques... Va falloir payer un chimiste pour les identifier, vu qu'aucun n'a plus d'étiquette. Dix autres épingles, ça te va ?

– Tout bon pour moi, Sorom. Pour une éping' en pusse, j't'aide à ranger tout ça ben comme y faut.»

L'obèse n'allait pas accepter. En bon grippe-sous, il n'allait pas débourser la moindre épingle qu'il pouvait épargner. Tous les récolteurs des vieilles décharges savaient que Sorom n'était absolument pas digne de confiance, mais aucun des revendeurs acceptant de traiter avec eux ne l'était. Négocier avec l'obèse présentait l'avantage que s'il venait à ce dernier de drôles d'idées à son encontre, Fentas était certain de pouvoir le distancer rapidement.

«Ha ! Si j'avais besoin d'aide pour ça, je t'embaucherais quelqu'un pour ça, ça me reviendrait moins cher que ça, en comparaison ! refusa-t-il bien évidemment. Viens donc, que je t'ai à l'œil pendant que je vais chercher mes épingles» continua-t-il en se dirigeant vers l'arrière-boutique.

Fentas l'y suivit, sous peine de ne pas être payé, et ferma la porte derrière lui.

«T'as quelque-chose d'autre, non ? J'sais bien que les rats des rues dans ton genre m'font pas confiance, et ils ont pas forcément tort. Quelque-chose de gros, non ? Tu t'serais pas enfermé avec moi sinon. Et fais pas l'con, j'en ai autant dans la cervelle que dans l'bide.

– Ouais, t'es pas si stupide que t'en as l'air, c'est sûr. Tu l'es tellement pas que j'suis sûr que t'en profite pour plumer tous tes clients... Enfin bon, le truc que j'ai... J'en ai jamais vu de comme ça.

– Fais voir ? demanda Sorom. T'en fais pas, mes finances sont en forme et je suis d'bonne humeur aujourd'hui, je te promets que j'vais pas te faire de coup fourré» reprit-t-il en voyant l'air méfiant du garçon.

Fentas fouilla dans sa poche, et en sortit un petit objet enveloppé de chiffons.

«J'ai manqué de m'faire choper par une des band'la décharge à cause de ça... Z'étaient fous de m'voir le ramasser avant eux.»

Le garçon déplia le tissu crasseux, révélant un objet des plus étranges. C'était une petite pierre noire et ovoïde. Sa surface était parfaitement lisse, sans imperfection et chaude au toucher. Il s'agissait en soi une gemme d'une beauté exceptionnelle, mais il y avait quelque chose de perturbant dans le simple fait de la regarder, un peu comme si elle absorbait l'essence même de son spectateur.

«Pas mal, fit l'obèse. Je suis prêt à t'en donner encore quarante épingles. Et... disons dix autres pour avoir pris l'risque de t'faire tabasser par les grouilleux. Donc, cinquante pour ça, quarante pour tout l'reste, et donc quatre-vingt-dix en tout. Tu d'vrais avoir l'temps de t'faire oublier d'ici à c'que t'ais tout dépensé. Ça t'va ?

– Tu t'fous d'moi, c'est ça ? s'exclama Fentas. Si t'attends l'bon moment, tu tir'ras au moins un bon millier d'éping' de c'truc là, et tu m'en donnes qu'cinquante ? J'en veux trois cents, pas moins ! Et encore j'suis gentil, vu qu'ça t'fera un bénéf' plusse que doub' !

– Ouais, un bénéf' de sept cents à condition de trouver quelqu'un qu'en veuille pour l'juste prix avant qu'on me le chaparde ton caillou ! T'oublies qu'y a personne dans le coin qui pourrait en faire quelque chose, donc ça va être pour un caravanier, qu'aura jamais assez sur le coup ! Donc y faudra que j'mette de côté l'temps qu'y trouve un type prêt à faire l'avance, et qu'il revienne. Et pendant tout c'temps, y'aura forcément des gens au courant que j'ai ça, donc prêts à m'le voler ! Nan, j't'en donne pas plus de cent !

– M'en veux pas, mais à c'régime là, j'sens que j'vais garder mon caillou ! s'insurgea Fentas. J'trouverai p'têt un aut' r'fourgueur plusse intéressé que toi, gros lard ! ajouta-t-il furieusement, ouvrant la porte.

– Pas si vite gamin ! répliqua Sorom. J'te conseille sérieusement d'accepter mon offre, parce que ce s'ra la dernière !»

Voyant les choses s'envenimer, Fentas ignora tout bonnement l'avertissement et s'empressa de sortir en direction de la sortie de la boutique.

«Hé ! Reviens-là, p'tit salaud !»

Le garçon prit instantanément ses jambes à son cou, craignant le pire de la part du marchand s'il s'attardait davantage. Ce dernier s'élança à sa suite, mais en vain. Fentas était jeune et leste, il était un obèse vieillissant. En quelques instants, le garçon fut hors de sa portée.

«Reviens ici !» hurla Sorom, suant dans une vaine tentative de le rattraper.
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MessageSujet: Commentaires de La Pierre du Phénix   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeDim 30 Mar 2014 - 22:54

Faeleris a écrit:
Voici le début du texte que j'ai présenté vendredi soir à l'atelier Skype, légèrement retravaillé et surtout dépourvu de ce j'ai écrit depuis (Ceux qui veulent l'intégralité de ce qui est rédigé pour l'instant trouveront leur bonheur https://dl.dropboxusercontent.com/u/108378303/chisho.pdf.) Je le mets parce que l'on m'a dit qu'il y aurait des gens intéressés par ce genre de texte.

Cependant, même si je pense à continuer immédiatement à travailler dessus, je ne sais pas quand je pourrai présenter une suite à ce prologue, dans la mesure où il s'agit de ce que je souhaitais jeter sur le papier avant toute chose, et qu'il faut maintenant que je m'attaque aux deux ou trois broutilles que sont la création de l'univers associé et du synopsis.
Je l'ai tellement aimé sur skype que j'en reprend ici, t'as vu?
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Fentas courait. Il courait pour conserver ses biens et s'épargner des coups, et peut-être parfois sa vie. Le garçon n'avait jamais connu que cela. Les adultes lui disaient que jadis était un temps où cela n'était pas nécessaire, mais aussi souhaitable que cela lui semblait dit ainsi, il avait du mal à appréhender ce concept.

Ce jour là en particulier, il courait devant un gang d'enfants de son âge, parce qu'il avait eu le malheur de ramasser avant eux le débris qu'ils convoitaient. Cité-7 n'était pas un lieu où il fallait dévisager les autres. Fentas courait donc pour éviter la raclée, et il était très bon à cela. Il connaissait le quartier comme sa poche, en avait appris les moindres recoins.

«Par-là, chopez-le !» entendait-il derrière lui. Il sauta par-dessus une poubelle, la renversant au passage pour ralentir ses poursuivants. «Allez, on va l'avoir !» Fentas sauta du haut de l'escalier, atterrit cinq mètres plus bas, fit un roulé-boulé pour amortir la chute, et repartit de plus belle.

Gauche, droite, droite, gauche ! Il cavalait dans les ruelles à toute allure et dans tous les sens, dans sa tentative de semer ses poursuivants. Malheureusement, ceux-ci connaissaient le coin tout aussi bien que lui. Trois d'entre eux surgirent soudain au coin du bloc devant lui (petite répétition?), alors que les autres le talonnaient. Dans un pari fou, il s'engouffra dans une impasse.

Tout n'était pas perdu, il avait encore une idée, un espoir. Sans ralentir, il se rua vers le fond de l'allée, sauta, prit appui sur le mur pour s'élever un peu plus, atterrit sur caisse à moitié pourrie. (C'est du détail hein, mais en fait pour moi, le fait que tu précise que la caisse est pourrie, ça me suggère que le bois va rompre sous son poids, or je n'ai pas l'impression que ce soit le cas, et du coup je ne sais plus quoi imaginer.) Sans marquer le moindre arrêt, il rebondit et s'étira de toutes ses forces vers l'avant.

«Le petit enfoiré !» Tellement sûrs de leur victoire qu'ils n'avaient pas gardé leur élan, ses poursuivants furent incapables de le suivre. Il se hissa à la force des bras sur un escalier de secours délabré, à trois mètres au-dessus du sol par le reste d'échelle rouillée qu'il venait d'agripper. Fentas n'attendit pas qu'ils aient le temps de songer à lui lancer des pierres tirées des gravats non-loin pour monter les marches quatre à quatre.

«Toi, tu perds rien pour attendre ! Un jour on t'choppera, et (j'aurais bien remis le on ici, ça coulerait mieux à l'oral je trouve, mais c'est subjectif.) t'refera la face ! s'écria le chef du groupe.

«J'm'en fous, elle risque pas de devenir pire que la tienne ! répliqua Fentas depuis une hauteur rassurante.

– On verra bien une fois que je me serai occupé de ton cas !

– En attendant, prenez toujours ça !» s'esclaffa le garçon en baissant son pantalon avant de leur pisser dessus.

Le gang recula en jurant, puis partit en rechignant de l'allée (alors là, j'aurais inversé quand même. PArtit de l'allée en rechignant ça me semble plus logique et plus fluide.) sous le rire de Fentas. Rire qui mourut dans sa gorge sitôt qu'ils eurent tourné au coin du bâtiment. Il allait regretter de s'être moqué d'eux. Jusqu'alors, ceux-là n'avaient l'intention que de le battre. Maintenant, s'ils l'attrapaient, ils allaient l'estropier, voire même le tuer. Les enfants de rue n'étaient pas vraiment des tendres.

***

«Salut Sorom !

– Ho ! Belle récolte que t'as là, petit ! fit l'homme obèse qu'il était allé trouver. (En fait, je me demande si une petite description de l'échoppe de l'obèse ne rendrait pas quelque chose de bien ici, histoire de planter l'ambiance et de créer une nouvelle atmosphère après la course poursuite? Je trouve la transition un peu rude sinon finalement. Quelque chose de très court quand même, pour garder le rythme quoi.)

– Tu sais bien qu'j'aime pas qu'on m'appelle comme ça, se vexa Fentas. D'abord, chuis pas p'tit pour mon âge, ensuite j'bosse au moins aussi dur que toi ! C'est pas passqu'j'ai pas encore tout à fait dix ans qu'y faut me traiter comme un grouillot !

– D'accord, d'accord, comme tu veux, petit !( x) j'adore ça^^) Bon, voyons voir exactement ce que tu me rapportes, tu veux ? reprit Sorom.

– J'ai un bon paquet d'ferraille, quéques trucs chimiques, et des machins électroniques, répondit le garçon, posant le sac de toile percé à plusieurs endroits qu'il portait jusqu'alors sur l'épaule. J'espère qu't'as d'quoi m'payer tout d'suite, vu qu'j'ai pas envie d'me r'taper l'trajet jusqu'à chez toi 'vec tout c'fardas su'l'dos.

– T'inquiète pas, Fentas, ça devrait aller. J'viens de faire une super vente.

-- Ha ! T'as encore plumé un pigeon, j'parie ? Tiens, jette un œil à ça, comme c'est chromé, t'as vu ?

– Tu peux dire ça, oui. Par contre, c'truc là est beau, mais vu le trou qu'il a là, l'acier à l'intérieur doit être tout rouillé. C'est juste beau, mais pas très pratique. J'risque d'avoir du mal à le fourguer. Et ça va me pomper de la place pour un bout de temps.

– Tu déconnes ? Y'a pas un frimeur de nomade qui s'rait pas prêt à t'payer cash pour fout' c'machin ben en évidence d'sus sa bagnole ! Et t'as la caravane d'Arbi qu'arrive dans trois-quat' jours à tout casser !

– D'ac', sur ce coup-là tu m'as eu ! J'te donne pour vingt épingles du vieux pare-choc en toc, et dix autres pour tout l'reste de le ferraille, qui va aller à la refonte. Tu m'diras pas l'contraire cette fois, hein ? Et pour les bidules chimiques... Va falloir payer un chimiste pour les identifier, vu qu'aucun n'a plus d'étiquette. Dix autres épingles, ça te va ?

– Tout bon pour moi, Sorom. Pour une éping' en pusse, j't'aide à ranger tout ça ben comme y faut.»

L'obèse n'allait pas accepter. En bon grippe-sous, il n'allait pas débourser la moindre épingle qu'il pouvait épargner. (En fait, je suis en train de me dire que même si tu veux juste que l'obèse soit un personnage stéréotype, ça pourrait être bien de rajouter quelques incises pour donner un côté plus visuel à ton dialogue. Tes répliques sont vivantes, fluide, tout ce qu'il faut mais il manque quand même un petit côté synesthésique pour qu'on soit vraiment pris dedans. En gros, tu nous dis beaucoup de chose, mais on ne les SENT pas beaucoup.) Tous les récolteurs des vieilles décharges savaient que Sorom n'était absolument pas digne de confiance, mais aucun des revendeurs acceptant de traiter avec eux ne l'était. Négocier avec l'obèse présentait l'avantage que s'il venait à ce dernier de drôles d'idées à son encontre, Fentas était certain de pouvoir le distancer rapidement.

«Ha ! Si j'avais besoin d'aide pour ça, je t'embaucherais quelqu'un pour ça(mhm, moyen la répétition), ça me reviendrait moins cher que ça, en comparaison ! refusa-t-il bien évidemment. Viens donc, que je t'ai à l'œil pendant que je vais chercher mes épingles» continua-t-il en se dirigeant vers l'arrière-boutique.

Fentas l'y suivit, sous peine de ne pas être payé, et ferma la porte derrière lui.

«T'as quelque-chose d'autre, non ? J'sais bien que les rats des rues dans ton genre m'font pas confiance, et ils ont pas forcément tort. Quelque-chose de gros, non ? Tu t'serais pas enfermé avec moi sinon. Et fais pas l'con, j'en ai autant dans la cervelle que dans l'bide. ( x) décidément, j'adore cette phrase!)

– Ouais, t'es pas si stupide que t'en as l'air, c'est sûr. Tu l'es tellement pas que j'suis sûr que t'en profite pour plumer tous tes clients... Enfin bon, le truc que j'ai... J'en ai jamais vu de comme ça.

– Fais voir ? demanda Sorom. T'en fais pas, mes finances sont en forme et je suis d'bonne humeur aujourd'hui, je te promets que j'vais pas te faire de coup fourré» reprit-t-il en voyant l'air méfiant du garçon.

Fentas fouilla dans sa poche, et en sortit un petit objet enveloppé de chiffons.

«J'ai manqué de m'faire choper par une des band'la décharge à cause de ça... Z'étaient fous de m'voir le ramasser avant eux.»

Le garçon déplia le tissu crasseux, révélant un objet des plus étranges. C'était une petite pierre noire et ovoïde. Sa surface était parfaitement lisse, sans imperfection et chaude au toucher. Il s'agissait en soi une gemme d'une beauté exceptionnelle, (c'est vrai que le terme gemme, lisse, chaude au toucher fait vraiment énormément penser à Eragon. Ca plus le fait qu'il essaye de la marchander... On en avait déjà parlé pendant la séance, donc je sais que c'est pas volontaire, mais du coup justement pour ceux qui auraient lu le livre et s'en souviendraient au moins aussi bien que moi, ça risque de te desservir un petit peu...) mais il y avait quelque chose de perturbant dans le simple fait de la regarder, un peu comme si elle absorbait l'essence même de son spectateur.

«Pas mal, fit l'obèse. Je suis prêt à t'en donner encore quarante épingles. Et... disons dix autres pour avoir pris l'risque de t'faire tabasser par les grouilleux. Donc, cinquante pour ça, quarante pour tout l'reste, et donc quatre-vingt-dix en tout. Tu d'vrais avoir l'temps de t'faire oublier d'ici à c'que t'ais tout dépensé. Ça t'va ? (je sais plus, on avait pas dis que tu réduirait les abréviations et mots avalés pour l'un des deux personnages, pour marquer la différence entre eux?)

– Tu t'fous d'moi, c'est ça ? s'exclama Fentas. Si t'attends l'bon moment, tu tir'ras au moins un bon millier d'éping' de c'truc là, et tu m'en donnes qu'cinquante ? J'en veux trois cents, pas moins ! Et encore j'suis gentil, vu qu'ça t'fera un bénéf' plusse que doub' !
(ici par exemple, une toute, toute petite incise pour nous donner une idée du langage corporel du marchand quand il change d'attitude face à l'impertinence du gamin ne ferait pas de mal je pense.)
– Ouais, un bénéf' de sept cents à condition de trouver quelqu'un qu'en veuille pour l'juste prix avant qu'on me le chaparde ton caillou ! T'oublies qu'y a personne dans le coin qui pourrait en faire quelque chose, donc ça va être pour un caravanier, qu'aura jamais assez sur le coup ! Donc y faudra que j'mette de côté l'temps qu'y trouve un type prêt à faire l'avance, et qu'il revienne. Et pendant tout c'temps, y'aura forcément des gens au courant que j'ai ça, donc prêts à m'le voler ! Nan, j't'en donne pas plus de cent ! (N'empêche, je trouve ça tellement brillant comme échange, tellement réfléchi, je suis admirative! Bravo.)

– M'en veux pas, mais à c'régime là, j'sens que j'vais garder mon caillou ! s'insurgea Fentas. J'trouverai p'têt un aut' r'fourgueur plusse intéressé que toi, gros lard ! ajouta-t-il furieusement, ouvrant la porte.

– Pas si vite gamin ! répliqua Sorom. J'te conseille sérieusement d'accepter mon offre, parce que ce s'ra la dernière !»

Voyant les choses s'envenimer, Fentas ignora tout bonnement l'avertissement et s'empressa de sortir en direction de la sortie (hem, répétition) de la boutique.

«Hé ! Reviens-là, p'tit salaud !»

Le garçon prit instantanément ses jambes à son cou, craignant le pire de la part du marchand s'il s'attardait davantage. Ce dernier s'élança à sa suite, mais en vain. Fentas était jeune et leste, il était un obèse vieillissant. En quelques instants, le garçon fut hors de sa portée.

«Reviens ici !» hurla Sorom, suant dans une vaine tentative de le rattraper.


Bon, bah moi je vais redire ce que j'ai dis lors de la soirée skype hein : j'adore, franchement. J'espère juste que tu vas planter un peu plus le décors et camper ton personnage plus posément dans un passage pas trop trop lointain, mais sinon j'ai vraiment hâte de voir où tu veux nous mener avec ça.

Alors les autres, on se bouge un peu les fesses et on vient commenter, sinon moi j'aurais jamais la suite! ^^
Et n'hésite pas Faeleris à aller lire les textes dans les galeries, par exemple ceux de la galerie où tu as posté : tu trouveras peut-être des affinités avec d'autres auteurs qui écrivent dans le même genre!
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MessageSujet: Re: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeDim 30 Mar 2014 - 23:30

Merci du re-retour !

Pour la suite, de toute façon, elle risque de se faire attendre, et pour deux raisons (enfin trois, vu que je suis flemmard :x Mais j'essaie de me forcer à faire ce qu'il faut.) La première, c'est que j'ai un autre texte à finir (la nécromancie, >>ici<<), donc j'ai décidé de bosser sur chaque texte une semaine sur deux, en alternance. L'autre raison, c'est que j'ai envie de construire un véritable univers autour de ces deux textes, donc pour l'un comme pour l'autre, je ne vais pas vraiment avancer beaucoup dans l'écriture...

En revanche, pour ce qui est de lire les textes des autres dans la galerie, je sais que ce serait super autant pour moi que pour eux, mais le fait est qu'en raison de ma maladie, j'ai en fait énormément de mal à lire x( Il est paradoxalement plus reposant pour moi d'écrire que de lire, tout simplement parce que j'ai beaucoup moins souvent besoin de recaler mon attention sur ce que je suis en train de faire. C'est très pénible, pour moi tout d'abord vu que j'adore ça en fait, pour ceux qui me proposent des textes à lire ensuite comme ici, et enfin pour mon porte-monnaie qui continue à devoir débiter des sommes importantes pour des livres qui ne sont pas encore lus depuis plus d'un an (ha, la force de l'habitude...)
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MessageSujet: Re: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeMar 1 Avr 2014 - 17:50

Citation :
mais aussi souhaitable que cela lui semblait dit ainsi
Formulation un peu bizarre à mon goût.

Citation :
«Par-là, chopez-le !» entendait-il derrière lui
J’aurais mis un passé simple

Citation :
Fentas sauta du haut de l'escalier, atterrit cinq mètres plus bas, fit un roulé-boulé pour amortir la chute, et repartit de plus belle
Vache, une chute de 5 m sans aucune égratignure ! Il est balèze.

Citation :
Il cavalait dans les ruelles à toute allure et dans tous les sens, dans sa tentative de semer ses poursuivants
Trois « dans » dans la même phrase.

Citation :
Malheureusement, ceux-ci connaissaient le coin tout aussi bien que lui. Trois d'entre eux surgirent soudain au coin du bloc
Répétition de « coin ».

Citation :
atterrit sur caisse à moitié pourrie
sur une caisse

Citation :
Il se hissa à la force des bras sur un escalier de secours délabré, à trois mètres au-dessus du sol par le reste d'échelle rouillée qu'il venait d'agripper
La phrase est très embrouillée, je trouve.

Alors, côté style, j’ai eu du mal avec les dialogues dans la deuxième partie. Je comprends que tu essayes de reproduire un langage familier qui colle avec les personnages, mais là, ça fait trop, c’est pas super agréable à lire.

Côté histoire, je trouve que ça part pas mal : un monde post-apo, un gamin des rues qui tombe sur un truc assez mystérieux. Par contre, je pense que tu pourrais plus développer ta scène. Dans la première partie, on a le côté action avec la course, par contre, il manque un peu de sentiment pour Fentas (la peur, le stres…), et quelques descriptions des lieux (pour vraiment faire exister le paysage).
Idem dans la 2ème partie. Là, on sait un peu plus ce que ressent Fentas, par contre, les lieux restent assez absents pour moi, j’ai du mal à me représenter le décor (ce qui est un peu dommage pour du post-apo, je trouve).
Quelques détails m’ont gênée dans la deuxième partie : s’il ne fait pas confiance au marchand, pourquoi rentre-t-il avec lui ? Pourquoi lui montre-t-il la pierre ? Aucun des deux ne semble savoir ce que c’est, pourtant, Fentas dit tout de suite à quel prix ça pourra se vendre.

Autrement, le début est assez accrocheur, j’attends d’en lire plus pour me faire une idée.

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MessageSujet: Re: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 19:31

Hello ! Je viens te lire Smile
Alors ça démarre difficilement (ne t'inquiètes pas, ce n'est que la première phrase). J'ai du la lire 2-3 fois pour la comprendre.
Sinon, la suite est très rythmée. Et j'aime bien ça Smile Quelques fautes et des oublies de mots, mais je ne suis pas le meilleur pour corriger cela ici Very Happy
Fentas réussi à leur pisser dessus alors qu'il est encore sous l'effet de l'adrénaline (je suppose qu'il l'est puisque qu'il vient de courir pendant un long moment)? Ça ne me semble pas vraiment réaliste, même si c'est drôle à lire.
Première partie plutôt fluide.
Ensuite, j'ai eu du mal avec la deuxième partie. Je n'ai pas réussi à rester concentré. Le langage est familier, mais le problème n'est pas là. C'est juste que lire un dialogue aussi long, dans ce langage là est très compliqué pour le cerveau (le mien en tout cas Smile). Je te conseille de narrer certains moment du dialogue. Si tu alternes récit et dialogue (avec un récit un peu plus important), ça deviendra plus fluide et plus simple à lire.

Pour l'histoire, ce n'est qu'un début, donc j'attends la suite pour donner une opinion. Mais je suis curieux de connaitre cet enfant plus en détails. Et savoir ce que représente cette petite pierre noire.

En tout cas, globalement c'est correctement écrit et ça peut être amélioré. Si tu modifies le rythme de la seconde partie, peut-être que d'autres personnes viendront te lire et t'encourager à continuer Smile

Je lirais le second chapitre avec plaisir et curiosité.
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MessageSujet: Re: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeDim 6 Avr 2014 - 20:53

Merci pour ces retours ! J'en tiendrai compte autant que possible.

Comme mentionné précédemment, la suite risque de se faire un peu attendre, dans la mesure où je souhaite construire l'univers autour de ce récit avant toute chose. J'avais un peu de continuation dans les tuyaux, d'où mon retard face à la réaction de sombrefeline, je comptais mettre ma réponse en même temps qu'une mise à jour, mais la relecture/réécriture ayant été plus sérieusement ralentie que prévu par la création de monde, je réagis enfin tout spécialement !
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MessageSujet: Re: La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle]   La Pierre du Phénix (Post-apo, au moins au début) [nouvelle] Icon_minitimeMar 13 Mai 2014 - 9:40

Bon ok j'arrive un bon mois en retard. Pas grave hein ?

Je partage l'avis général sur le fait que le décors devrait être bien plus présent, si tu veux en faire un bon gros post-apo, pas le choix. Ceci dit, d'après ce qui est écrit à ce moment, on en sait rien si c'est du post-apo...
On est plutôt au milieu d'une grande ville ? d'un village entouré de désert ? de glace ? cité-7, c'est finalement un peu trop light.

Par contre le langage du dialogue ne m'a pas du tout gêner. Il serait juste sympa d'avoir quelques pauses, avec des précisions sur l'environnement de la boutique ou la gestuelle des perso.

J'attends la suite, aller hop hop hop

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