SI J’AVAIS PU
A genoux, j’aurais imploré ton pardon
Face contre terre en total abandon
Si j’avais pu deviner ce que je sais maintenant
Et faire que l’homme précède l’adolescent.
En ce temps tu m’appris les tons pastels
Mais il me fallait aussi le rouge et le noir du ciel
Désolé de n’être que ce croquis et toi l’œuvre d’art
Qui pour affermir ses traits se devait d’être fuyard.
Car même après six ans et une dizaine de morts
Et ces je t’aime sans âme ni corps
Qu’est ce que l’attrait de mes pinceaux en poignards
Face à ton souvenir qui reste mon étendard.
Oh ! si je pouvais remodeler le temps
J’aurai changé ce passé qui était un présent
Si j’avais pu deviner ce que je sais maintenant
Et faire que l’homme précède l’adolescent