La petite coureuse du paradis

Je rentrais du travail en mode pilotage automatique c'est à dire avec le cerveau déconnecté pour oublier que chez moi c'est en haut d'une colline et la pente est raide. Paul Valery a dit: "qu'il est bon de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant", c'est agréablement formulé mais mes jambes aiment peu la poésie. Mon quartier s'appelle "le paradis" mais pour y arriver c'est un enfer qui débute par la rue de Verdun puis par la route de l'ascension, comme si la municipalité avait trouvé drôle de prévenir le marcheur de ce qu'il l'attend. J'étais presque au bout de mes peines, heureusement car mon sac de courses commençait à s'étioler et je craignais de voir la crème fraîche et les oeufs finir leurs existences ailleurs que dans le lieux des commodités; j'en étais à cette pensée hautement philosophique quand elle apparu.
Ce fut d'abord une forme bleue, puis vinrent deux jambes deux bras et une tête surmontée de longs cheveux noirs qui dansaient aux rythmes des pas de cette créature qui n'était autre qu'une très belle femme faisant son footing. Ses pieds au bout des jambes longues et fines foulaient le sol sans aucun bruit. Arrivée à cinq mètres de moi elle me fit un sourire en me disant bonjour, le genre qu'on ne voit que dans les publicité pour shampoing ou le bel homme croise dans la rue une belle femme et celle-ci lui sourit style "j'ai le coup de foudre pour toi à cause de tes cheveux", je lui répondit en tentant le "t'as vu mon nouveau dentifrice" puis elle fut passée. Je me retournai espérant qu'elle ferrai de même mais ce ne fut pas le cas; j'aurais voulu lui courir après, mes jambes n'étaient pas prêtes et je n'avais pas de plan d'attaque.
J'étais en train de me maudire de ce manque de réactivité quand l'idée me vint: elle devait habiter dans mon quartier vu que cette route est un cul de sac, donc durant mes jours de repos je n'avais plus qu'à faire des footing vers cette heure là et sur cette route. je jetai ma cigarette et serrai le poings pour montrer ma détermination, je la retrouverai la petite coureuse du paradis!
Deux semaines ont passé et je n'ai pas fait le moindre footing. Je suis allongé dans mon canapé une bière à la main, mon cendrier est plein et je me dis qu'elle peut bien continuer à courir si cela lui permet de garder ses belles formes qui en ce moment même sont allongées sur mon lit. Rien ne sert de courir...

Ce fut d'abord une forme bleue, puis vinrent deux jambes deux bras et une tête surmontée de longs cheveux noirs qui dansaient aux rythmes des pas de cette créature qui n'était autre qu'une très belle femme faisant son footing." comme tu la décris on croirait plutôt un monstre.
Je pense que tu peux tranquillement saupoudrer ton texte de virgules
Pour le fond, je n'ai jamais été fan de ce genre de fanfaronnade.

je suis d'accord avec evahe sur la description : elle ne m'apparait pas non plus telle que tu voudrais qu'on voit la fameuse superbe créature ^^

à part ça ... je n'ai pas trouvé de fautes,le style est sympa (en effet la ponctuation serait à retravailler).
le fond, euh, je n'ai pas forcément trop accroché non plus,j'avoue. m'enfin bon,ça n'est pas désagréable à lire.

y'a-t-il une suite ?

Nul besoin de suite, c'est un petit texte que je voulais léger, pardon pour la ponctuation ce n'est pas mon fort. Quand à la description c'était voulu, une sorte d'effet de surprise et ça a marché la preuve. Et puis je ne voulais pas m'attarder sur une description longue et inutile pour le récit.

J'ai bien aimé dans l'ensemble. C'était plutôt léger, je suis friand de l'humour de la première moitié, un peu ironique, un peu désabusé.

Il est vrai que la description de la femme est un peu... réductrice (deux bras, deux jambes, une tête ^^) et la chute, sympathique car inattendue, déplaisante car... inattendue aussi. ::rolling::

Mais si c'était l'effet recherché, alors...

bon je vous dit maintenant la vérité. Ce texte est le début d'un projet d'écriture plus long que j'ai entrepris, j'y ai simplement ajouté une chute humoristique.

Marrant, mais macho, non ? Ou vice versa.
Essaies peut être avec des phrases plus courtes.

Un brin macho en effet, mais comme demain c'est la journée de la femme, il fallait que je prenne de l'avance sur mon quota de machisme vu que pendant une journée j'aurai pas le droit. Sans rire je ne suis pas comme ça et le texte original est plutot romantique.
pour les phrases plus courtes et les fautes c'est tout à fait vrai, j'oublie souvent de me relire, et le clavier n'est pas un stylo.

Sans rire je ne suis pas comme ça:
Tu me rassures

Philou écrit :
"Un brin macho en effet, mais comme demain c'est la journée de la femme,"

Qu'elle horreur cette journée de la femme. Comme si la femme n'avait que ce jour là......pour que l'on pense à elle ?
C'est "tous les jours" la journée de la femme. (ça n'engage que moi)

Hum, pour ne pas trop dériver, vous pouvez éventuellement ouvrir un sujet dans "philosophie" sur les fêtes et les journées comme celles de la femme.