Croc de Loup

Un petit début sans prétention, dont j'ai eu l'idée il y a peu.
Voilou, bonne lecture



Croc de Loup était de retour en ville ! La nouvelle avait fait le tour d'Avasinia depuis l'aube, se répandant comme un incendie dans les rues surchargées de monde. Elle n'avait épargné personne : les bars, auberges, bordels, magasins, garnisons, demeures des riches comme des pauvres, tous ne parlaient que de ça et attendaient avec impatience l'arrivée de leur figure de proue.
Tout le monde, à une exception près. Azure n'avait jamais aimé le personnage. Il était trop arrogant – comme tous ceux de son espèce. Elle savait parfaitement comment son entrée allait se passer : il défilerait à travers toute la ville, parcourant la grande artère en direction du palais du gouverneur, monté sur son grand étalon noir, vêtu d'un long manteau blanc par-dessus sa cuirasse de cuir filigranée d'or, et portant bien sur son célébrissime collier de dents de loups. Les gens jetteraient des pétales de fleurs sous les sabots de sa monture, l'acclamant à grands poumons et lui sourirait, les saluant d'un geste de la main.
Elle avait vu ce spectacle des dizaines de fois depuis six ans qu'elle habitait à Avasinia. Et au début, elle aussi avait été l'ovationner, espérant un sourire en retour. Elle avait même rêvé de lui, une fois. Mais ce souvenir la faisait maintenant grimacer à chaque fois. Si elle avait su …
Deux ans plus tôt, après un nouveau retour triomphal, Azure s'était trouvée au premier rang de la foule. Il lui avait touché la main au passage, la regardant profondément. Elle avait aimé la couleur de ses yeux, d'un gris brun si semblable au pelage des loups dont il tirait son nom. Mais ce qu'elle avait vu au fond, en revanche, lui avait l'effet d'une douche froide. Rien. Ils étaient vides de toute émotion. Elle aurait pensé que toute l'affection et l'admiration de ces gens, ajoutés à la fierté d'avoir encore vaincu l'aurait rendu exultant, mais non. Elle n'y avait vu que de la froideur.
C'était là qu'Azure avait compris qui il était vraiment.
Erithès lui tapa sur le bras, la ramenant au présent. Fils du forgeron, il était, a dix-neuf printemps, le jeune homme le plus costaud qu'elle connaissait. Et aussi l'un des plus fervents admirateurs de Croc de Loup, espérant bien intégrer son régiment dès le début de l'été.
— Tu viens ? On va rater la parade si on ne se dépêche pas.
Son large sourire était désarmant et elle manqua presque d'acquiescer mais se retint au dernier moment.
— Non, va-y sans moi. J'ai encore du travail.
— Mais, Azure … C'est Croc de Loup ! Personne ne te criera dessus si tu arrêtes de travailler pendant son défilé !
Il semblait proprement abasourdi, voire choqué, et son expression arracha un rire à la jeune femme qui lui rabattit une mèche blonde de devant les yeux.
— Je sais bien, mais c'est plus fort que moi. Allez file, je ne voudrais pas que tu manques ça.
Il lui adressa un regard plein de reconnaissance et fila sans demander son reste. Tandis qu'Erithès disparaissait au détour d'une ruelle, elle soupira et retourna vers son comptoir. Au moins, elle n'aurait personne dans les pattes pendant au moins deux bonnes heures.
La jeune femme noua ses longs cheveux roux en une tresse, attacha un foulard dessus afin de les protéger, enfila son tablier et s'arma d'un balais. Il y avait trop longtemps qu'elle n'avait pas dépoussiéré sa boutique à fond. Un monticule de crasse se forma bientôt à ses pieds qu'elle ramassa à l'aide d'une pelle et jeta dans le caniveau dehors. Puis, armée d'un chiffon, elle passa au nettoyage des rayonnages remplis de livres, forts anciens pour la plupart.
Une heure et demie plus tard, elle sortit enfin prendre un peu l'air, les mains massant le bas de son dos meurtri par les contorsions dues au décapage printanier. Azure ferma un instant les yeux de délice alors qu'elle s'asseyait sur un banc, mais les rouvrit aussitôt lorsqu'une ombre passa devant son soleil.
Il s'agissait d'un soldat qu'elle ne connaissait pas. Il la salua rapidement.
— Veuillez me suivre, je vous prie.
— Où cela ?
Il s'agita nerveusement.
— Je n'ai pas l'autorisation de vous le dire. Venez avec moi maintenant ma dame, s'il vous plait
Surprise, la jeune femme se leva néanmoins, ferma la porte de sa librairie à clef et suivit l'homme le long des rues d'Avasinia, se demandant qui pouvait bien réclamer sa présence ainsi. Puis, une évidence la frappa. Ce militaire ne portait pas l'uniforme habituel des hommes du gouverneur, et elle ne l'avait jamais vu – elle qui accompagnait pourtant trois fois par semaine Erithès à son entraînement. Ce qui ne laissait guère qu'une possibilité : c'était un homme du Loup.

Ben dis donc, c'est un début prometteur
J'aime beaucoup ton style... La suite!

Ouais, pour une fois j'ai décidé de ne pas chipoter et te dire que c'est bien écrit. J'attends la suite avec impatience.

Merci beaucoup à toute les deux

J'ai lu d'un coup =)
Je ne suis pas vraiment qualifié pour parler des styles, mais le texte n'était pas lourd à lire. Quant à l'histoire, elle est plutôt accrochante, la suite m'interesse.

Par contre, j'ai beaucoup plus de sympathie pour un "froid" que pour un "exulteur"... Mais ce n'est que moi .

oui,je comprends ton point de vue.
peut-être devrais-je préciser "froid" dans le sens non pas "mais qu'avez-vous à m'acclamer ? ce n'était que du combat,et c'est moche,on devrait vivre sans tuer" mais plutôt dans le sens qu'il méprise les gens, parce qu'ils vivent à travers lui ,etc ...

je vais surement l'intégrer ensuite.

merci d'être passé toi aussi

C'est peut moi mais, je trouve pas grand chose a dire (je suis con, evidament que c'est moi )

Bref, je vais donc dire : c'est un debut, j'attend de voir la suite pour vraiment me faire une idée.

Accroché, je suis complétement accroché.

Petite suite, plé plé.

merci à vous deux aussi

promis,je vous poste la suite demain - mais comme je viens juste de l'écrire,il faut que je relise avant ^^

Très accrocheur, vraiment bien écrits.... La suite !

Petite blague :

Tu sais Morrigan que tu es super énervante, j'ai relu trois fois ton texte dans l'espoir de trouver une toute toute petite faute..... Super énérvante......

Edit : mais si j'en ai trouvé une. je te dirai où si tu le veux.

— Je sais bien, mais c'est plus fort que moi. Allez file, je ne voudrais pas que tu manques ça.
Il lui adressa un regard plein de reconnaissance et fila sans demander son reste. Tandis qu'Erithès [je laisserais "il" au lieu de subitement remettre Erithès ; on dirait que "il" et "Erithès" sont deux personnes différentes, ce qui n'est pas le cas, si j'ai bien compris] disparaissait au détour d'une ruelle, elle soupira et retourna vers son comptoir. Au moins, elle n'aurait personne dans les pattes pendant au moins deux bonnes heures.

s'arma d'un balais ---> balai

Une heure et demie plus tard, elle sortit enfin prendre un peu l'air, les mains massant le bas de son dos meurtri par les contorsions dues au décapage printanier. Azure ferma un instant les yeux ---> Pareil que tout à l'heure ; je laisserais "elle" et ne mettrais pas "Azure" à la place.

Puis, une évidence la frappa. Ce militaire ne portait pas l'uniforme habituel ---> Puis une évidence la frappa : ce militaire [...]




J'ai trouvé ce début tranquille, propre et intéressant, classique dans les formes et agréable à lire, avec cet élément perturbateur qui met ce qu'il faut de suspens. En bref, c'était bien !

Et comme tout le monde : la suite ! :o

Arf,zut pour les répétitions ... je vais changer ça,merci de me les avoir montrées (pourtant que je leur ai fait la chasse !) et merci d'être passé aussi !

et je veux bien pour la faute,Mike. merci bien
(moi énervante ? ^^)

voici donc la suite ..


Il lui fit traverser la ville vers l'est, là où descendaient en général les visiteurs de passage les plus importants. Ils passèrent devant deux palaces, quelques manoirs luxueux, des maisons aux dimensions plus modestes mais montrant toujours de grands signes de richesse, puis la magnificence sembla diminuer pour ne plus s'afficher que de ci de là. Azure fut surprise de constater que la façade du pavillon du Loup soit si banale.
Sauf si l'on comptait les sentinelles en faction devant la porte. Son guide échangea un mot avec eux et la fit pénétrer à l'intérieur. La saison n'était pas vraiment avancée, mais la fraîcheur qui régnait entre les murs de vieilles pierres lui fit du bien. Le soldat passa à nouveau devant elle et suivit un large couloir, éclairé par de grandes baies vitrées. Puis ils arrivèrent devant une porte finement gravée et orné d'un heurtoir en bronze de la forme d'une tête de loup.
Lorsque la réponse vin, de derrière de la porte, l'homme ouvrit le battant, la laissa passer puis le referma derrière elle. Croc de Loup se leva aussitôt de son siège derrière un bureau en acajou pour l'accueillir.
— Si mes souvenirs sont exacts, je ne vous ai plus vue aux parades depuis longtemps, belle dame, dit-il en lui prenant la main pour la baiser.
Son assertion l'étonna. Avait-il réellement fait attention à elle le jour où leurs yeux s'étaient croisés ?
— Votre mémoire ne vous trompe pas. Je n'y ai plus assistées depuis deux ans. Et je ne le regrette pas, ajouta-t-elle, une pointe de défi dans la voix.
Il haussa les épaules.
— Chacun est libre de faire ce qu'il veut. Mais je trouve néanmoins dommage que votre présence n'illumine plus mon chemin.
— Il suffit, gronda Azure. Pourquoi m'avez-vous faite venir ?
— Mais pour vous convaincre de m'accompagner la prochaine fois que je reviendrai victorieux.
Un sourire goguenard s'étala sur son visage, qui s'élargit d'avantage lorsqu'il vit l'expression presque furieuse de la jeune femme. Mais son rictus disparut aussi soudainement qu'il était venu. Il lui désigna un siège et prit à nouveau place sur le sien. Elle patienta le temps qu'il finisse de ranger quelques documents.
Voilà donc le fameux Croc de Loup, songea-t-elle. Rien à voir avec l'homme du défilé. En intérieur, pas de blanc manteau ni d'armure filigranée d'or. Juste de vieux vêtements usagés par le temps, et certainement pas luxueux. Ses longs cheveux d'un gris anthracite étaient noués à la va vite en un catogan sur la nuque, mais à son cou, pendait toujours le collier de crocs.
Elle fixa longuement ce dernier. Il était la base de sa légende. Croc de Loup aurait été élevé par une meute de ces mêmes animaux après la mort de sa famille lors d'un hiver particulièrement rigoureux. Il aurait vécu dans la forêt pendant près de quinze ans, avant qu'un chasseur de ne le trouve et ne le ramène avec lui. C'est là qu'il aurait reçu son surnom.
— Vous aimez mon collier ? lui demanda-t-il soudainement.
Azure rougit, consciente qu'elle avait été impolie de le regarder ainsi.
— Je me demandais … commença-t-elle.
— D'où il vient. (Elle opina) Du temps où je vivais encore parmi mes frères et sœurs à quatre pattes. Nous nous bagarrions, et ces dents sont celles qu'ils ont perdues lorsque je les battais.
Elle le regarda, interdite et incapable de dire si elle le croyait ou non. Mais son expression resta indéchiffrable, comme gravée dans le marbre.
— Bien : pouvons-nous avancer, maintenant que votre curiosité à mon égard est satisfaite ?
Son aversion pour l'homme ressurgit aussitôt.
— Oui, finissons-en que je puisse rentrer rapidement chez moi.
— Oh, rassurez-vous, nous n'en aurons pas pour très longtemps. Ce que je vais vous demander est très simple. Lors de notre dernière campagne, nous avons appris que nos ennemis comptaient ne plus simplement lancer de raids contre les convois, mais également s'en prendre aux cités. Or, pour cela, ils ont besoin d'un artefact, appelé "Shal Ryr". Nous avons besoin de savoir de quoi il s'agit.
— Et ? …

" les visiteurs de passage" par definition un visiteur c'est pas de passage ?


Sinon, ba sa ce precise un peu, mais... un peu

pas bête ce que tu dis là, Tek ^^ je vais réfléchir à ma formulation. merci

quelques manoirs luxurieux" quesako luxurieux?
de grand signes de richesse," grands
Sauf si l'on comptait les sentinelles en faction devant la porte." bizarre cette phrase qui commence par sauf, sauf si c'est la suite de la précédente et dans ce cas pas de passage à la ligne
Le soldat passa à nouveau devant elle et suivit un large couloir éclairé par de grandes baies vitrées jusqu'à arriver devant une porte finement gravée et orné d'un heurtoir en bronze de la forme d'une tête de loup." un peu longue cette phrase sans interruption.
Lorsque la réponse vint de l'intérieur," drole de formulation. Tu sohaites dire Lorsque la réponse vint, de derrière la porte,
Je n'y ai plus assisté depuis deux ans" assistées (aux parades)
a prochaine fois que je reviendrais victorieux. " reviendrai

A voir la suite..

Sur ton 1 er post 8 ème ligne "bien sur" avec un petit chapeau il est beaucoup plus beau

J'aime toujours
Peut être às-tu voulu mettre luxueux et tu as un ri qui s'est glissé là malencontreusement ?

Dans le 2ème post

— Je me demandais … commença-t-elle.
— D'où il vient ? (Elle opina) Du temps où je vivais encore parmi mes frères et sœurs à quatre pattes. Nous nous bagarrions, et ces dents sont celles qu'ils ont perdues lorsque je les battais.

J'aurai bien mis un point d'interrogation après vient ?

Pour luxurieux, sa existe, (derivé de luxure, j'en dirais pas plus) mais je pense pas qu'elle ai voulu dire sa

Luxurieux n'est pas dans mon dico, j'ai bien pensé à luxure bien sûr mais pour une habitation...

Luxurieux existe dans mon Larousse 2003.

luxurieux : qui dénote la luxure ; sensuel

woups ... grossière erreur, en effet ...
my God ! *s'empresse d'aller corriger ça* merci les gens ^^

— Et alors n'est-ce pas clair ? Vous tenez une librairie, vous détenez nombre de livres anciens. Je veux que vous fassiez une recherche là-dessus. Et que vous me teniez au courant de vos avancées.
— Pardon ? Est-ce que vous réalisez ce que vous me demandez ? Je dois posséder près de six cents ouvrages, dont une grande partie que je ne peux même pas déchiffrer parce qu'ils sont dans une langue étrangère ou traitent de la magie. En admettant même que je puisse arriver à le faire, combien de temps cela mettrait-il, d'après vous ?
— Au vu de votre réaction, un bon moment.
— Exactement ! triompha Azure.
— Temps que nous ne pouvons pas nous allouer. Nous ne savons ni s'ils ont déjà l'artefact, ni s'ils savent s'en servir et encore moins dans combien de temps ils comptent passer à l'attaque. Alors le plus tôt sera le mieux. Je vous accorde un mois.
Cette fois, la jeune femme resta bouche bée. Un mois ? Il était tombé sur la tête, ou quoi ? Voyant qu'elle ne répondait pas, le Loup s'apprêta à terminer cette conversation et à la renvoyer au plus vite à ses nouvelles fonctions lorsqu'elle se leva et se planta devant lui, les mains fermement posées sur son bureau.
— En un mois, fit-elle d'un ton grave, je pourrais tout au plus consulter deux cents livres. Et cela en travaillant jour et nuit.
— Je vous enverrai des aides.
— Alors pourquoi m'impliquer là dedans ? Ne pouviez-vous pas leur confier cette tâche directement ?
— Si. Mais vous connaissez mieux votre bibliothèque que mes hommes et êtes donc plus à même d'aller vite; même seule.
— Monsieur le général, avez-vous déjà ouvert un ouvrage ? Avez-vous déjà fait une recherche pointue parmi une collection aussi vaste que la mienne ? Non, je ne pense pas. Je vais vous dire quelque chose : vous êtes peut-être un maître des batailles et de la stratégie, mais la documentation est une science, elle aussi. Vous ne voulez pas tout me dire, à propos de ce "Shal Ryr". Mais j'ai besoin de toutes les informations nécessaires pour que cela avance rapidement.
— Ce qui me fait dire que j'ai donc eu raison de vous impliquer dans cette tâche. Je vous enverrai des aides, répéta-t-il calmement, sans lui laisser le temps de répliquer. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai du travail. Et vous aussi, si je ne m'abuse.
Ses yeux gris plongèrent profondément dans ceux bleus de la jeune femme, qui soutint son regard un instant avant de se détourner et de quitter la pièce, furibonde.

En plein soleil, la chaleur de la journée était quasiment insupportable. C'est pourquoi la centaine d'hommes sous les ordres du Loup avait monté un camp provisoire avec soulagement et gratitude dans un petit bosquet ombragé, traversé par un fin ruisseau. La somnolence commençait à gagner tout le monde, lorsqu'un nuage de poussière se forma à l'horizon.
Instantanément en alerte, cinq soldats montèrent rapidement en selle et se portèrent à sa rencontre. L'un d'eux revint quelques instants plus tard.
— C'est Erithès, monsieur, fit-il en démontant. Il dit qu'il a une nouvelle importante à vous communiquer.
Croc de Loup acquiesça et se campa en bordure du petit bois. Les cinq cavaliers arrivèrent peu après, Erithès en tête. Le jeune homme salua en hâte. Il avait le regard brillant et une certaine fierté se lisait sur ses traits, pourtant porteurs de marques d'épuisement.
— Suis-moi, lui ordonna son supérieur en le menant vers le cours d'eau.
Là, il l'obligea à boire et à se reposer quelques instants avant de lui raconter ce qui l'amenait.
— C'est Azure, mon général, finit-il par dire. Elle a trouvé.
L'intérêt de l'officier monta en flèche. Enfin ! fut-il tenté de répliquer. Mais il se retint, sachant parfaitement à quel point les trois hommes qu'il lui avait alloués et elle-même avaient travaillés dur durant ces deux derniers mois. Deux mois et demi, exactement. Deux mois et demi durant lesquels l'activité dans l'autre camp n'avait fait que s'accroître, obligeant Croc de Loup et ses hommes à développer d'avantage d'audace – et de témérité – afin d'aller au bout de leurs missions.
Le Loup connaissait chacun de ses soldats par leur nom et pouvait même citer celui de leur femme ou enfants. Ses pertes étaient toujours très réduites par rapport aux autres unités, et c'était sa plus grande fierté. Pourtant, au cours de ces derniers mois, il avait perdu plus d'hommes que durant l'année précédente – et ce à cause de la radicalisation des actions ennemies.
Il ne se passait pas un jour sans qu'il pense à Azure et à sa mission, espérant toujours avec ferveur qu'elle trouverait, ne serait-ce qu'un indice, pour les aider à avancer et à savoir quoi faire. Mais au bout du mois alloué, il avait commencé à douter. Et ses peurs étaient allées croissant, au fur et à mesure que le temps passait.
— Les dieux soient loués, souffla-t-il. Alors, comment cela va-t-il nous aider ?
Le sourire sur les lèvres de son interlocuteur s'évanouit.
— A vrai dire, monsieur, je crains que tout ne vous plaise pas.
— C'est-à-dire ?
Erithès secoua la tête.
— Azure vous en parlera mieux que moi, mais il semble que nos ennemis ne soient pas encore en possession de l'objet – ou bien nous serions dans une position plus difficile.
— C'est une bonne nouvelle, fit le Loup. Mais qu'y a-t-il de mauvais ?

Il y a un petit problème dans cette phrase

"Ses yeux gris plongèrent profondément dans ceux bleus de la jeune femme, qui soutint son regard un instant avant de se détourner et de quitter la pièce, furibonde. "

Je ne sais pas si "fin" est le bon adjectif pour un ruisseau.

"traversé par un fin ruisseau. "

Cette répétition ne passe pas bien

Monsieur le général, avez-vous déjà ouvert un ouvrage ? Avez-vous déjà fait une recherche pointue parmi une collection aussi vaste que la mienne ?

Mike;)

le problème ne serait pas au niveau de "ceux bleus" ? j'ai hésité sur la mise de virgule entre ces deux mots mais la pause me semblait bizarre ...

ah. étroit ruisseau, peut-être ? ou bien à faible débit ...
on verra ce qu'en dise les autres alors.

merci Mike

J'en ai ajouter une petite mais cela s'explique, pour enfoncer le clou

Je pensais justement renforcer le fait qu'elle ne l'aime pas et qu'elle essaye de lui démontrer qu'il est peut etre très fort pour la guerre,mais que dans son domaine à elle il n'y connait rien : elle lui explique en faisant des phrases pas trop compliquées ^^