A CORPS PERDU, par "L"

Alors là, honnêtement, je ne me suis pas foulé.

A CORPS PERDU


L’obscurité écrasait la ville.
Paris venait de s’endormir, agitée des cauchemars qui erraient dans les plus sordides recoins des goulets de ses ruelles.
Les pavés de la capitale, abîmés par l’incessante procession diurne des calèches et des carrioles de muletiers, renvoyaient l’écho des pas d’âmes en peine. Et au cœur de la nuit, oubliant les regards horrifiés des rares passants, Francis et Mangin, les nettoyeurs, poussaient leur lourde charrettes à bras.
Vider les cimetières surpeuplés n’avait rien d’attrayant. Pour les deux hommes, ce n’était qu’une façon de gagner sa vie en ses temps de vaches maigres. Mangin pratiquait ce métier depuis toujours, Francis depuis seulement trois jours. Contraint d’abandonner ses rêves d’être reconnu, un jour, comme un grand écrivain, et forcé de prendre le premier emploi venu suite au tragique décès de son épouse, seule à subvenir aux besoins du couple, le jeune veuf retira le foulard qui masquait son visage et empêchait, tant bien que mal, ses narines de subir les odeurs agressives des cadavres qu’ils transportaient.
– Tu crois qu’on aura fini avant l’aube, Mangin ? Je commence à ne plus sentir mes bras et je ne pense pas pouvoir tenir le coup jusque là.
Mangin, sans prévenir, lâcha le bras de la charrette. Un corps noirâtre, placé sur le haut de l’empilement des macchabés, dévala des ossements mis à nus et des morts rigidifiés pour rouler jusqu’à ses pieds. Il baissa l’étoffe sombre qui recouvrait le bas de son visage et contempla le corps en cours de décomposition.
– Même morts ils nous pourrissent la vie. Méritaient pas de rester dans un cimetière ces gros tas puants. Et oublie ta fatigue Francis, la nuit va être longue.
Ils soulevèrent le corps et, prenant leur élan, le jetèrent dans la charrette. Francis détourna le regard : certains macchabés semblaient le contempler de leurs orbites vides.
Les deux compères reprirent leur marche. Les halètements d’effort, qu’ils ne pouvaient réprimer, se perdirent dans le brouillard naissant. La porte des catacombes s’ouvrit devant eux. Un gardien leur intima l’ordre de déposer la charrette près des deux autres, laissées là par quelques collègues et déjà rangées le long d’un vieux mur branlant. Francis et Mangin s’exécutèrent. Puis ils prirent les draps souillés posés au sol et s’en servirent de linceul pour leur chargement macabre.
Un à un, les corps sans vie furent empilés dans d’étroites corniches taillées à même la pierre. Lorsque les deux nettoyeurs eurent terminé de remplir l’une d’elle, ils passèrent à une autre, à moitié remplie par leurs prédécesseurs en ces lieux de dernier repos.
Francis se figea brusquement, les yeux écarquillés, fixés sur un angle de la fosse.
Mangin suivit le regard de son collègue d’infortune et découvrit le corps d’une femme, presque intact et dénudé. Les yeux de la défunte renvoyaient la clarté des lampes torches suspendues aux murs. Un faible sourire étirait ses lèvres. De soyeuses mèches brunes encadraient l’ovale parfait de son visage.
La mort n’avait pas encore détruit sa beauté.
Mangin posa une main sur l’épaule de Francis et lui dit :
– Allez camarade, ne t’apitoie pas sur elle. Son âme est ailleurs. Ce que tu vois là n’est qu’une enveloppe de chairs. Bientôt, si personne ne l’avait conduit ici, elle aurait empesté les rues de notre capitale. Les bourgeois ont le nez plus fragile que les pauvres et c’est mieux ainsi : grâce à eux, nous avons du travail. Vider les cimetières surchargés est une noble tâche. Allez, viens.
Une larme courut sur la joue de Francis. Il attendit que Mangin fut hors de vue pour se pencher sur le corps inerte. Ses doigts repoussèrent les mèches de la jeune femme. Il s’inclina lentement vers le doux visage et posa ses lèvres sur le front à la peau blanche et immaculée.
"Adieu ma Noémie, Adieu."

Purée je suis scotché. Quelques lourdeurs, mais... bon sang, j'ai cru que j'étais en train de lire la première page d'un bouquin


Super bon boulot

Tu es sérieux ?

Re et puis moi aussi.

(Je vais faire la chiante: c'est pas vraiment du contemporain ça? Mais bon, je vois pas trop où on pourrait le mettre ailleurs, alors je me tais)

C'est un des autres textes dont tu parlais?

C'est trop, vous me flatez là.
Oui Rainette, c'en est un. Il paraîtra sous le titre (clin d'oeil) de "te revoir".

Trop court pour que cela soit vraiment bien.

Le décors est bien planté, l'univers me plait bien, j'attendais quelques choses de plus surprenant dans l'histoire. Peut être une dimension plus fantastique. Je suis resté sur ma faim. C'est signe que ce que tu as écrit est intéressant. Tu vois ce que je veux dire?

Mais je persiste tes petites histoires sont sympas, et j'imagine déjà tout un recueil. Mais là je m'emballe surement.

Ben oui, tu t'emballes. Parce que cette nouvelle sera dans un receuil aux côtés d'autres mille fois meilleures car écrites par des auteurs beaucoup plus doués que moi.
Sinon, pour la longueur tu as raison, mais l'éditeur limite le nombre de page par texte d'auteur, alors j'ai pas eu le choix.
Quand au but de chaque nouvelle écrite (les miennes en tous cas), c'était de déclencher un sentiment de frustration chez le lecteur. J'ai l'impression d'avoir réussi mon coup avec toi...

C'est toujours frustrant, quand on commence à lire un bon texte, que ça se finisse si vite. C'est pour ça que j'ai du mal avec les nouvelles.
Tu nous tiendras au courant? On pourra faire ta pub sur le forum si tu es édité.

C'est sympa Rainette. Je me demande aussi si Gérard de L'extrême ne sera pas sur ce recueil. Faudra lui poser la question. Normalement, le livre sortira fin Septembre. Mais je ne crois pas qu'il sera diffusé à travers tout l'hexagone. L'éditeur est quelqu'un de très sympa et vaillant, mais il n'a pas les moyens d'une grosse maison d'édition.

Ta nouvelle va être éditée dans l'état?

C'est excellent.

Tu as écrit un roman ?

Tu es extrêmement modeste pour une qualité d'écriture plus qu'intéressante !!!

C'est la premiere fois que je critique dans la partie texte contemporain (et certainement la derniere), mais voila tu as mis l'objectivité de ma critique en doute donc maintenant faut que je me rattrape en faisant une critique méchante.

La description de la ville et tout est bien faite, mais par contre la chute n'est... pas au niveau.

De un je l'avais deviné dés que tu as parler de la femme (en cadavre) et je ne sais pas ce n'est pas vraiment surprenant.

Enfait, j'aurais tendance a dire la meme chose qu'iron : "j'ai cru que j'étais en train de lire la première page d'un bouquin "
sauf que pour une nouvelle, je ne trouve pas que c'est un compliment.

Enfin bref, c'est decevent je trouve, parcequ'à part la chute, je trouve ce texte tres bien.

une façon de gagner LEUR vie (leurS vieS ??)en CES temps de vaches maigres

Citation :

Contraint d’abandonner ses rêves d’être reconnu, un jour, comme un grand écrivain, et forcé de prendre le premier emploi venu suite au tragique décès de son épouse, seule à subvenir aux besoins du couple, le jeune veuf retira le foulard qui masquait son visage et empêchait, tant bien que mal, ses narines de subir les odeurs agressives des cadavres qu’ils transportaient.

Phrase beaucoup trop longue !! On finit par ne plus comprendre ce qu'on lit.

essaie un truc comme ça:
Non seulement contraint d'abandonner ses rêves d'être reconnu, un jour comme un grand écrivain, il avait en plus été forcé de prendre le premier emploi venu. Car son épouse était jusqu'alors la seule source de revenu du couple qu'ils formaient. Or, elle l'avait récemment quitté. le novice (ou autre terme) retira soudain le foulard qui masquait son visage et empêchait, tant bien que mal, ses narines de subir les odeurs agressives des cadavres qu’ils transportaient.

tu noteras que j'ai supprimé les expressions relatives au décès de son épouse. Comme pour ton autre texte, je pense que cela permettra de préserver la chute. En jouant sur l'ambiguïté de l'expression "elle l'avait quitté", tu pourrais en effet donner l'information au lecteur sans qu'il s'en rende compte.


et des morts rigidifiés
Il faut savoir qu'un mort ne reste rigide que durant un certain laps de temps. Voici ce que dit le Wiki dans l'introduction de l'article qui est consacré à ce phénomène : La rigidité cadavérique, ou rigor mortis en latin, est un enraidissement progressif de la musculature causé par des transformations biochimiques irréversibles affectant les fibres musculaires au cours de la phase post-mortem précoce. Cet état disparaît habituellement lorsqu'apparaît la putréfaction, c'est-à-dire au bout de deux à quatre jours selon les circonstances.

Note que ça ne signifie pas forcément que tu devras te corriger. A toi de voir.

s’en servirent de linceul de linceuls ou de brancard? le terme linceul signifierait que le drap reste drapé autours du mort, même après avoir été déposé à sa place.



sinon, il y a un truc que je ne pige pas.

le postulat de base de ton texte c'est qu'il est nécessaire de vider les cimetières de leur "trop plein de mort"... Ce que je puis concevoir. C'est un problème que certains de nos cimetières actuels rencontrent plus souvent qu'on ne le croit. Et d'ailleurs, dans ce cas, la solution au problème consiste à vider les très vieilles tombes et de mettre les restes dans une fosse commune. Or, ici, il semble que les nettoyeurs ne fassent pas de différence entre les vieux et les jeunes cadavres... Est-ce vraiment ton propos?

Tekmerak a écrit:

La description de la ville et tout est bien faite, mais par contre la chute n'est... pas au niveau.

C'est pas tout faux ce que dit Tek (et sombri un peu plus haut). Une chute plus "étrange" aurait été plus appréciée je pense. Je ne sais pas... un simple clin d'oeil de la part de Noémie, peut-être...

Enfin, un truc qui anime un frisson à la fin.

Oui, ou effectivement, comme le suggère Kaly, faire en sorte qu'on n'associe pas d'emblée Noémie et le cadavre. Moi aussi, quand je l'ai lu, j'y ai pensé tout de suite et je n'ai pas été surprise.

Je vais répondre dans l'ordre :
- Non Sombrétoile, elle sera corrigée.
- Merci Eiphel. Et oui, j'ai déjà écrit des romans, mais jamais envoyés aux éditeurs. Pourtant, l'un d'entre eux qui me tient à coeur a éveillé l'intérêt d'un ami journaliste et d'une amie libraire. Je leur ai confié mon tapuscrit pour correction (pas orthographique, plutôt sur la construction et la syntaxe) et un autre éditeur que celui de mes nouvelles me propose un contrat. Je n'ai rien signé pour l'instant. Je songe plus à l'auto-édition (depuis peu).
- Tu as raison Tekmerak, ma phrase finale sonne un peu "guimauve à deux balles" par rapport au reste.
- Une nouvelle fois merci Kalistah pour tes judicieuses corrections. Répondre à ta dernière remarque va t'éclaircir sur certains points. Au 19e, les cimetierres parisiens étaient archi-plein, une grande vague de "nettoyage" a été lancé. Des milliers de corps rigidifiés (ou pas, selon les cas) ont été déplacé vers les catacombes. Et les fluides corporels ont imbibés les parois souterraines de la capitale. Un auteur que j'apprécie (Maxime Chattam), prétend même que les odeurs nauséabondes de mort dans le métro seraient dues à ces fluides. Cela me paraît peu probable mais pas impossible.
Encore merci à vous pour le temps que vous avez sacrifié à me lire (et parfois me corriger).
- Et je ne cherchais pas l'effet de surprise, mais juste à frustrer le lecteur. Des fois ça marche pas
Amitiés à tous.

Si, je suis frustrée quand même puisque je m'attendais à une autre fin.

C'est une très courte histoire bien morbide ( encore une fois, la mort est présente à l'extrême dans ton récit...), et, sans être flamboyant, c'est assurément du bon travail; il faudrait que tu penses plus la crédibilité de l'oeuvre, surtout pour celle-là qui a un réel problème sur la chute et, bien qu'ayant aimé lire ton explication à propos du phénomène des catacombes
( pour les avoir visité, j'y ai retrouvé ce parfum spécial en te lisant...), je trouve que tu éludes néanmoins la question de Kalystah, question qui m'avait posée à moi aussi problème ^^
On ne met pas aux catacombes un corps qui vient d' être enterré deux ou trois jours auparavant...

En tout cas, je suis heureuse de te lire sur l'atelier, alors, au plaisir de te lire encore, "L"

Merci Hélène.
Je pense avoir répondu, juste avant (un peu au-dessus, en fait). Je n'ai peut-être pas précisé que les corps auraient du devenir des squelettes pour se retrouver dans les catacombes (consignes officielles). Officieusement, les nettoyeurs ont déplacé des corps très "fraichement enterrés".

"L" a écrit:

C'est sympa Rainette. Je me demande aussi si Gérard de L'extrême ne sera pas sur ce recueil. Faudra lui poser la question. Normalement, le livre sortira fin Septembre. Mais je ne crois pas qu'il sera diffusé à travers tout l'hexagone. L'éditeur est quelqu'un de très sympa et vaillant, mais il n'a pas les moyens d'une grosse maison d'édition.

De quoi parle-t-on ?

Je parle du receuil de nouvelles d'Irène Pauletich (pseudo : Mamirène). Je pensais que tu en faisais partie.
Tu ne me donnes pas ton avis sur mon petit texte ?

Quelques propositions ou commentaires en vrac.

L’obscurité écrasait la ville.
Paris venait de s’endormir, agitée des cauchemars qui erraient dans les plus sordides recoins des goulets de ses ruelles. (Je suis ennuyé car on dit : le grand Paris alors à agité je n’aurais pas mis de e)(Agité des cauchemars qui erraient… ? je vois bien ce que tu veux dire mais la description de l’image est curieuse)
Les pavés de la capitale, abîmés par l’incessante procession diurne des calèches et des carrioles de muletiers, renvoyaient l’écho des pas d’âmes en peine. Et au cœur de la nuit, oubliant les regards horrifiés des rares passants, Francis et Mangin, les nettoyeurs, poussaient leur lourde charrettes à bras. (Leurs lourdes charrettes ou leur lourde charrette, car je suppose que chacun en a une) (Francis et Mangin : les nettoyeurs, si c’est d’eux dont vous parlez)
Vider les cimetières surpeuplés n’avait rien d’attrayant. (De plaisant) Pour les deux hommes, ce n’était qu’une façon de gagner sa vie en ses (ces) temps de vaches maigres. Mangin (exerçait) pratiquait ce métier depuis toujours, Francis (répétition) depuis seulement trois jours. Contraint d’abandonner ses rêves d’être reconnu, un jour, comme un grand écrivain, et forcé de prendre le premier emploi venu suite au tragique décès de son épouse, seule à subvenir aux besoins du couple, le jeune veuf retira le foulard qui masquait son visage et empêchait, tant bien que mal, ses narines de subir les odeurs agressives des cadavres qu’ils transportaient. (Une très, trop longue phrase. Une phrase par action serait mieux.)
– Tu crois qu’on aura fini avant l’aube, Mangin ? Je commence à ne plus sentir mes bras et je ne pense pas pouvoir tenir le coup jusque là. (Crois-tu que…, forme interrogative)(Que nous aurons, il parle d’eux)
Mangin, sans (avoir le temps de) prévenir, lâcha le bras de la charrette. Un corps noirâtre, placé sur le haut de l’empilement des macchabés, dévala des ossements mis à nus et des (corps) morts rigidifiés pour rouler jusqu’à ses pieds. Il baissa l’étoffe sombre qui recouvrait le bas de son visage et contempla le corps en cours de décomposition. (Voulez- vous dire qu’il enlève l’étoffe ?)
– Même morts (,) ils nous pourrissent la vie. Méritaient pas de rester dans un cimetière ces gros tas puants. Et oublie ta fatigue Francis, la nuit va être longue. (N’méritait pas… mais N’mériteraient pas, serait plus juste)
Ils soulevèrent le corps et, prenant leur élan, le jetèrent dans la charrette. Francis détourna le regard : certains macchabés semblaient le contempler de leurs orbites vides.
Les deux compères reprirent leur marche. Les halètements d’effort(s), qu’ils ne pouvaient réprimer, se perdirent dans le brouillard naissant. La porte des catacombes s’ouvrit devant eux. Un gardien leur intima l’ordre de déposer la charrette près des deux autres, laissées là par quelques collègues et déjà rangées le long d’un vieux mur branlant. (Phrase à reconstruire) Francis et Mangin s’exécutèrent. Puis ils prirent les draps souillés posés au sol et s’en servirent de linceul pour leur chargement macabre. (S’exécutèrent avant de prendre… si tu veux la continuité dans l’action)
Un à un, les corps sans vie furent empilés dans d’étroites corniches (niches) taillées à même (dans) la pierre. Lorsque les deux nettoyeurs eurent terminé de remplir l’une d’elle, ils passèrent à une autre, à moitié remplie par leurs prédécesseurs en ces lieux de dernier repos. (Qui sont les prédécesseurs qui remplissent ? j’aurais préféré occupée)
Francis se figea brusquement, les yeux écarquillés, fixés sur un angle de la fosse. (On pourrait croire que ce soit Francis qui se trouve fixé sur un angle. Le s dit que non, mais à la lecture…)
Mangin suivit le regard de son collègue d’infortune et découvrit le corps d’une femme, presque intact et dénudé. Les yeux de la défunte renvoyaient la clarté des lampes torches suspendues aux murs. Un faible sourire étirait ses lèvres. De soyeuses mèches brunes encadraient l’ovale parfait de son visage. (Ce fantasme me semble complètement peu crédible, je pense que tu aurais pu dire qu’il imaginait ce corps de femme, une vision)
La mort n’avait pas encore détruit sa beauté. (N’aurait-elle pas… ?)
Mangin posa une main sur l’épaule de Francis et lui dit : (ne mets pas : et lui dit
– Allez camarade, ne t’apitoie pas sur elle. Son âme est ailleurs. Ce que tu vois là n’est (que les restes d’une femme,) qu’une enveloppe de chairs. Bientôt, (Rapidement) si personne ne l’avait conduit(e) ici, elle aurait empesté les rues de notre capitale. Les bourgeois ont le nez plus fragile que les pauvres et c’est mieux ainsi : grâce à eux, nous avons du travail. Vider les cimetières surchargés est une noble tâche. Allez, viens (!)
Une larme (coula) courut sur la joue de Francis. Il attendit que Mangin fut (fût : subjonctif imparfait) hors de (sa) vue pour se pencher sur le corps inerte. Ses doigts repoussèrent les mèches (invisible) de la jeune femme (qu’il imaginait). Il s’inclina lentement vers le doux visage et posa ses lèvres sur le front à la peau blanche et immaculée (qui n’existait que dans sa chimère.)
"Adieu ma Noémie, Adieu."

Sur le fond : le sujet n’est pas ordinaire il est descriptif (trop) il manque de sensibilité et des ressentis psychologiques nécessaires à la compréhension de l’apparent manque de respect aux morts.
Mon avis : c’est courageux d’avoir abordé le sujet.

Merci pour cette longue correction Gérard. En effet, beaucoup d'erreurs dans ce texte. La preuve qu'il faut toujours laisser reposer un texte avant de le poster.