L'Aéroport [Cali]

L'aéroport


Ce soir, je me sens... je me sens vide. Encore un sujet qui va vous plaire, ça, n'est ce pas ? C'est dans ces situations-là que je me dis... Pffff. Les filles sont vraiment naïves.
Je sors de quatorze heures d'avions avec un homme. Plus quelques autres heures dans une chambre d'hôtel. Avec cet homme. Cet homme que je ne connaissais pas. Mais en quatorze heures, on s'en dit, des choses. Et on finit par s'attacher. Trop, même. Je suppose que c'est parce qu'en quittant mon pays d'origine, je cherchais un point d'ancrage... Ou plutôt une bouée de sauvetage.
Alors on a discuté. De lui, de moi, d'eux, de tout, de rien. Il était la personne la plus mystérieuse que je connaisse. Non pas parce qu'il ne parlait pas de lui, ça non, je ne faisais pas la conversation à sens-unique ; mais parce que son visage était toujours... indéchiffrable. Il ne souriait pas. Ou rarement. Il était comme... marqué. Par quoi ? Qui ? Pourquoi ? J'en savais rien. Maintenant que j'y pense, j'ai peut-être une idée... Mais sur le moment, j'étais sous le charme.
Quatorze heures d'avions, c'est long. Mais avec lui, je n'ai pas réussi à dormir. Je savais pourtant qu'en sortant, le décalage horaire me frapperait de plein fouet. Mais j'en avais rien à faire.
Alors on a discuté. De lui, de moi, d'eux, de tout, de rien. Longtemps. Avec quelques pauses où nous laissions nos esprits méditer. Mais j'étais sous le charme. Déjà.
J'avais l'impression de bien le connaître. A vrai dire, c'était comme si on s'était toujours connus.


Et puis il a lâché ça. Comme une bombe. Bien sûr, comment aurions-nous pu éviter le sujet ? Tout le monde en parle, tout le temps. Comme si c'était la chose la plus importante au monde. Et moi, comme la fille la plus naïve au monde, je lui ai demandé si quelqu'un l'attendait à l'aéroport. Et lui, il a été franc. Il m'a dit que non. D'abord, j'ai été soulagée. Ensuite, j'ai espéré que peut-être... En quatorze heures, j'étais tombée sous son charme. Mais finalement, en trois minutes il a creusé un trou béant en moi.
Il m'a avoué que quelque part, il y avait cette femme. Je l'imaginais belle et courageuse. Je l'imaginais intelligente. Je l'imaginais formidable. Et j'étais jalouse. Il m'a dit que cette femme l'attendait, et qu'il attendait cette femme. Qu'ils se laissaient le temps de vivre pour mieux se retrouver. Qu'entre eux, c'était indescriptible. Qu'il me souhaitait de vivre la même chose un jour. Alors je me suis demandé pourquoi ils se tenaient loin l'un de l'autre. Il n'avait pas répondu clairement. Par méfiance ? Par égard ? Il avait été si franc depuis le départ... Et moi j'avais été si naïve. Croire que le romantisme avait frappé à ma porte. Croire qu'enfin je l'avais trouvé, cette autre partie de moi.
Ça m'a fait trop mal. Comment faire, dans ces cas-là ? Cette femme était si loin, si insaisissable. Irréelle, même. Ce serait tellement plus simple si elle n'existait pas. Tellement plus simple, tellement mieux. Tellement moins douloureux.
Alors au sortir de l'avion, après avoir récupéré les bagages et trouvé un taxi, il m'a dit au revoir. Je suis montée. Mais j'avais l'impression que si je le quittais maintenant... je le quittais.
Je le quittais ? Je ne voulais pas. J'ai ordonné au chauffeur qu'il fasse demi-tour. Je l'ai retrouvé sur le trottoir, attendant un autre taxi. J'ai ouvert la portière, l'ai embrassé. Subitement. Et puis je l'ai attiré dans la voiture. On nous a déposé à l'hôtel, et nous avons fait l'amour. Et nous nous sommes endormis. Le décalage horaire...
Quelques heures après, je me suis éveillée, seule, nue dans le lit. Il était parti. Il s'était senti mal peut-être. Il était parti sans un mot, sans un adieu, sans un baiser. Et moi, j'étais là. Et moi, je me sentais seule. Nue. Vide.

Citation :

Ce soir, je me sens... je me sens vide.

je me sens, je me sens

Citation :

Encore un sujet qui va vous plaire, ça, n'est ce pas ?

phrase mal construite

Citation :

C'est dans ces situations-là que je me dis... Pffff. Les filles sont vraiment naïves.

que je me dis, pff ! Les filles...

Citation :

Je sors de quatorze heures d'avions avec un homme.

d'avion

Citation :

Plus quelques autres heures dans une chambre d'hôtel. Avec cet homme.

, avec lui

Citation :

Cet homme que je ne connaissais pas.

Cet homme , je ne le connaissais pas,

Citation :

Mais en quatorze heures, on s'en dit, des choses. Et on finit par s'attacher.

mais en
, et on finit pas s'attacher.

Citation :

Trop, même. Je suppose que c'est parce qu'en quittant mon pays d'origine, je cherchais un point d'ancrage... Ou plutôt une bouée de sauvetage.

pas de point de suspension.

Citation :

Alors on a discuté. De lui, de moi, d'eux, de tout, de rien.

discuté : - de lui, de moi, de...

Citation :

Il était la personne la plus mystérieuse que je connaisse. Non pas parce qu'il ne parlait pas de lui, ça non, je ne faisais pas la conversation à sens-unique ; mais parce que son visage était toujours... indéchiffrable.

Non pas, parce qu'il
était toujours, indéchiffrable

Citation :

Il ne souriait pas. Ou rarement. Il était comme... marqué. Par quoi ?

quatre phrases courtes, désagréables à la lecture et qui n'apportent à mon avis pas grand chose. Une seule aurait suffi

Citation :

Alors on a discuté. De lui, de moi, d'eux, de tout, de rien. Longtemps.

Je suppose que la redite est volontaire !

Citation :

Avec quelques pauses où nous laissions nos esprits méditer. Mais j'étais sous le charme. Déjà.
J'avais l'impression de bien le connaître. A vrai dire, c'était comme si on s'était toujours connus.

était, j'avais, c'était,

(à suivre...)

J'aime beaucoup le texte, particulièrement la voix de la narratrice qui a une présence très forte.

Seule remarque, mais vraiment minuscule, la répétition de " De lui, de moi, d'eux, de tout, de rien. Longtemps" Est un peu trop proche pour faire un effet d'emphase (je trouve) Là ça fait un peu maladroit.

Mais à part ça j'ai beaucoup aimé.

J'ai beaucoup aimé, également.
J'aime ton style qui convient parfaitement pour la courte histoire d'amour désabusé dont tu as bien cerné l'esprit...
C'est " parlant", merci de nous l'avoir posté; tu reviens quand ?

Merci pour ces commentaires. Euh je reviens quand ?

Bien vu l'artiste Tu repasseras donc à l'atelier ?
( il me semblait bien t'avoir aperçu^^ )

Beaucoup d'intensité dans ton texte, mais le ton trop douteux de la narratrice m'a bloqué : beaucoup trop de questions, de répétitions... Elle vacille beaucoup trop : sûrement parce que c'est une caractéristique propre à la situation.

Cependant, on cerne bien le désarroi final, l'abandon.

Oh oui ca faisait un bout de temps que j'étais pas venue, jusqu'à ce que je reçoive une notification de commentaire... Le fait est que ma vie est carrément chamboulée depuis 3 mois maintenant (je suis partie aux USA), et j'ai pas beaucoup écrit, pour ne pas dire pas du tout...
Mais dès que j'ai quelque chose à proposer, je posterai ! haha

Cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles, mais alors, chouette, on va te voir en ligne, de l'autre côté de l'Atlantique.
Tu connais le système de localisation ?...en bas de l'AE, le gros carré clignotant ?
" qui est en ligne ?" permettant de "voir" les membres : une fois que tu as la carte, tu cliques sur la bulle rouge pour trouver le nom de celui ou celle qui est en ligne... mais, il faudra beaucoup trop de temps avant que je tombe sur toi au bon moment...et, il vaudrait mieux que je te demande où tu es aux états-unis ( d'autant plus que je ne m'y connais pas en Géo^^).
Au plaisir de te revoir

Eh ben, ca fait très plaisir ce genre d'accueil ! Merci beaucoup. Je suis à Mesa, c'est une ville très proche de Phoenix, en Arizona (le Grand Canyon !).
En effet oui vous me verrez certainement plus en ligne... même si le mieux serait que je me remette à l'écriture... mais j'ai commencé un projet roman, donc moins de nouvelles à côté... Enfin bref tout est une question de temps ! et d'inspiration...

Tu en as de la chance ! Et, dans un environnement aussi grandiose, tu vas nous faire des merveilles, cocoespana:
I hope so and I'm waiting for you soon...