Chapitre 4 :
Une lettre. Une simple lettre. Paul la décacheta et lit ce qui suivait :
Bonsoir Paul,
Au moment ou tu liras ces mots, je serais loin...
Je te connais très bien, enfin nous te connaissons très bien Paul.
Tu finiras par comprendre tout ce qui t'arrives, pour l'instant tu n'es pas prêt. Retiens seulement ceci : ta femme n'est pas morte écrasée par une semi-remorque. C'est nous qui l'avons envoyée à la mort.
Nous nous reverrons très prochainement Paul,
Au revoir. Paul s'appuya contre une chaise, qu'est-ce que cela voulait dire ?
Il ne comprenait plus, son esprit se brouillait. Ce n'était pas une farce, ou alors elle était de très mauvais goût. Paul s'avança vers la fenêtre
restée ouverte et la referma. Il grelottait. Il réfléchit un instant. La police. Voilà ce qu'il devait faire, se rendre au commissariat, et tout leurs raconter :
Le vase renversé, le bruit venant du salon, la fenêtre ouverte, et enfin la mystérieuse lettre. La lettre qu'il tenait encore dans sa main.
Paul prit son manteau, sortit
en trombe, ferma la porte et monta dans sa voiture. Il démarra
en trombe (répétition. "Il démarra" suffit amplement à mon avis ). Sur le chemin du poste de police
(virgule) il réfléchit à tout cela. C'était bizarre, sa femme était morte par la faute d'une semi-remorque, il le savait mieux que n'importe qui. C'était ce qu'avait conclu le rapport de police. Pourquoi lui auraient-ils menti ? Cette histoire était invraisemblable. Paul engagea sa voiture dans l'impasse menant au commissariat, et la gara sur le parking.
Depuis le début du trajet, il se sentait suivi. Une Mini noire l'avait d'abord suivi pendant une bonne dizaine de minutes, puis une Mercedes
grise chromée avait pris le relais, avant de changer brutalement de route, le laissant seul.