Bonjour Avec la chaleur ambiante, j'ai esquissé le début de mon récit. Le poids des mots
Ce matin là, en peignoir, une serviette de toilette enroulée autour la tête, elle traversa le long couloir de la maison pour aller ouvrir la porte d'entrée . La sonnette retentissait d'autant plus bruyamment que la nuit avait été courte. Cette visite inopinée l'inquiétait.
Elle ne s'attendait quand même à voir deux gendarmes ! Pas si tôt !
Spontanément, elle leur annonce :
« Je me prépare pour aller vous voir ! »
« Mais rien ne presse Madame,Il ne faut pas vous mettre dans un tel état. Ce n'est juste que la procédure. Ne vous inquietez pas, vous avez le temps. »
« Non, non, je n'ai pas le temps. Il faut que je vienne vous voir. »
« Nous venions juste vous déposer la plainte de votre ex-mari pour non présentation d'enfant.C'est une simple formalité, il faudra passer mais rien ne presse. »
« Ah oui ! Déjà ? C'est vrai que j'aurais du m'en douter. »
Devant l'air ébahie de ces représentants de l'ordre, elle tenta de leur expliquer, mais les mots ne venaient pas.
« Oui, je sais, mais enfin … non, ca ne peut pas attendre, je me prépare et j'arrive d'ici ¾ heure »
« Vous n'avez pas l'air bien madame, que vous arrive-t-il ? »
« Ce qui m'arrive ? Mais c'est juste que le ciel m'est tombé sur la tête ! »
Son air hébété, ma mine catastrophée les a surpris. Ils lui confiront plus tard que jamais il n'avait eu un tel accueil pour un simple dépôt de documents.
Ce n'était pas le lieu mais c'était trop lourd, trop grave. Elle leur révéla sur le seuil de la porte, sans plus de manière ce qui lui faisait perdre les pédales.
« Dans ce cas, venez au commisariat dès que possible ».
Elle ne savait pas encore les souffrances qu'elle allait endurer,les humiliations qu'elle allait subir, elle ne savait pas ce qu'il allait advenir de sa famille qui était sa raison de vivre mais elle pressentait au plus profond , elle ressentait l'abîme dans lequel tous allaient être précipités. C'était l'incompréhension, le désarroi total.
Elle savait depuis la veille que sa vie allait être boulversée,que rien ne serait plus jamais comme avant. Elle voulait la vérité, elle voulait savoir pourquoi ce cataclisme.
La veille, en fin d'après-midi, un ami lui avait téléphoné.
« Dis, tu pourrais venir ? Elise à besoin de toi. »
Ses amis avait un commerce où elle aimait aller de temps à autre, il était même arrivé qu'elle leur donne un coup de main. Elle supposait donc que c'était l'objet de cet appel.
Elle se rendit sur place mais c'était à l'appartement qu'elle devait rejoindre son amie.
Elle rentra dans le salon et là , elle fut étonnée de voir sa fille et sa petite copine sur le canapé, Rosie aussi. Elise s'approcha d'elle, les yeux rougis et lui dit :
« Ta fille a quelque chose à te dire, c'est grave mais je t'en supplie , il faut la croire , elle dit la vérité !!! »
Surprise, Martine n'objecta pas mais d'un coup, elle se sentit devant un conciliabule. De quoi sa fille voulait-elle lui parler devant tous ces gens ? Elle s'assit près de sa fille.
« Qu'as-tu donc à me dire que tu ne puisses pas m'avouer toute seule ?
J'espère que ce n'est pas trop nul