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C'est une nouvelle que j'ai écrite l'an dernier. Je ne sais pas si on peut appeler ça une fan fic mais c'est un épisode de Fruits Basket ( manga) que j'ai repris. C'est un peu maladroit, je l'admets.
Bonne lecture !
Petit, j’effaçais déjà la mémoire des gens lorsque mon père ou Akito, le chef du clan Soma m'en intimaient l'ordre . Effacer partiellement la mémoire des gens ... est-ce un don ? Un fardeau ? Aucune idée . Je ne faisais qu'obéir un point c'est tout . Je ne me suis jamais posé de questions sur l'état physique ou moral de ceux qui en subissait l'expérience ... Je ne pensais pas qu'un jour, de mes propres mains gommer les plus précieux souvenirs de l'être qui m'était le plus cher...
Les années passaient, j'avais finis mes études . Me voilà à présent médecin. Seulement, on ne me consultait pas pour examiner des maladies mais pour effacer leurs souvenirs ... rien n'avait changé... mais plus je devenais célèbre, plus je m'enfermait sur moi même...
Un jour, une mère vint me voir, elle voulait effacer son fils de sa mémoire. L'enfant lui, me suppliait, pleurait toutes les larmes de son corps mais c'était trop tard. Je l'avais fait. C'était cruel, je me dégoûtais pourtant je continuais car j' étais obligé...
"Hatori, tu es aussi froid que la neige"
Ces paroles que me prononçait Akito furent gravées dans ma mémoire. En effet,il avait raison. La glace gardait mon coeur prisonnier peut-être pour toujours ... Vivre dans le froid de l'hiver voilà le destin réservé aux criminels de mon genre...
Un jour quelqu'un arriva dans ma vie et fit fondre ce bloc de glace qui isolait mon coeur. Cette personne s'appelait Kana ...
Je cherchais une assistante pour m'aider. Une jeune fille souriante et débordant de vivacité postula.
Dès le premier jour, elle me demanda :
- D’après vous que deviens de la neige lorsqu’elle fond ?
- De l’eau tout le monde le sait, répondis-je sèchement
- Eh bien, vous faites erreur, la neige fond pour laisser le printemps s’épanouir.
Il suffit parfois d’une petite émotion pour être transporté dans l’univers de l’autre. Kana n'en avait pas conscience mais elle était pour moi, un rayon de soleil printanier. Auparavant, je vivais dans le froid, la neige glacée qui m'entourait . Elle m'avait tout à coup apportée la lumière du printemps. Je l'avais aimée ... je ne pouvais que l'aimer... c'était inévitable. J'avais l'impression de devenir humain, d'être enfin pardonné. Je pouvais laisser couler mes larmes sans retenue tel un courant qui reprend vie à la fonte des neige. Je pouvais rire et sourire. Ce bonheur soudain équivalait à dix années de bonheur, sa simple existence était la chose la plus importante à mes yeux. Ce bonheur aurait dû s’éterniser, du moins ce prolonger mais il ne fût rien de tout cela .
Un matin, j' annonçai son mariage au chef du clan. Ce dernier rentra dans une colère folle, et me blessa violemment en me lançant un vase. Mon oeil fût atteint, mon sang coula abondement. Pour en rajouter une couche le chef hurla à Kana :
" C’est de ta faute Kana si Hatori est blessé, regarde c’est à cause de toi, tu voulais son bonheur, regarde le désastre que tu as commis. C'est à cause de toi s'il a perdu un oeil! C'est à cause de toi !"
Kana s'enfuit, le visage baigné de larmes. J'étais grièvement blessé, j'avais perdu ma vue de l’oeil gauche. Ma douleur était infime comparée à celle de Kana. Elle n'arrêtait pas de se culpabiliser. Quoi que je dises, quoi que je fasses, elle s’effondrait en larmes. Très vite, elle avait fini par tomber malade. Elle avait perdu toute lueur de vie et se laissait mourir. Je ne supportais plus de la voir se détruire. J'avais donc pris la très dur décision d’effacer toute trace me concernant de sa mémoire. Ainsi, elle pourra redevenir celle que j' avais connu, joyeuse et souriante.
Le moment était venu, je lui murmurai :
" Kana, pardonne moi ! Je souhaite que tu trouve le bonheur. Je souhaite que tu rencontres quelqu'un qui puisse te l’apporter.
-Hatori, que racontes tu ? C'est moi qui te demande pardon, je n'ai pas pu te protéger, dit la jeune femme coupé par des sanglots
- Je t’aime kana"
A ces mots, j' effaçai sa mémoire. De grosses larmes de douleur brûlaient mes joues. Je se souvenais soudain de l’enfant. Je compris la souffrance qu’il avait dû enduré. Je recevais ma punition.
Maintenant, je resterais les pieds enfoncés dans la neige. Plus jamais elle ne fondra.
Le lendemain, Kana avec le sourire me dit au revoir, comme si de rien n’était. Comme si nous ne nous étions jamais aimés.
Elle partit, se maria et vécu heureuse avec un autre homme.
Quant à Hatori, il vivait seul, il avait sacrifié son bonheur pour celui de Kana.