La gastronomie du vide
Voila hier tout le monde était content, moi de sortir de clinique, d’autres de fêter la sacro sainte cuisine française qui est devenue un des bastions de notre patrimoine.
C’est vrai, c’est chouette la grande bouffe, zut aux médecins et aux cholestérols, haro sur le pâté en croute et les bourgognes, vive les repas de notaires !
Sauf que la semaine avant les députés européens préoccupés tout à la fois de sauver les banques ; de sauver l’euro ; de sauver le foie des déshérités ont voté pour une diminution des aides aux associations distribuant des plats aux personnes défavorisées.
C’est chic Bocuse sauf que j’y mettrai jamais les pieds.
C’est chic, ces restaurants parisiens au petit pois doré dans une grande assiette carrée sauf que le petit pois vaut son smic et moi ça m’étouffe. Je suis la princesse au petit pois, même dans ma gamelle !
Depuis longtemps j’ai troqué le bistrot parisien à la tour d’argent, ne supportant d’avaler le budget du Soudan dans une assiette même truffée.
Bon que va devenir la fête du patrimoine au resto du cœur ?
Un panier de chip, une soupe lyophilisée Knorr, une compote.
Déjà il y a avait la sempiternelle distribution à noël des repas aux anciens, son pâté Fleury Michon et ses pruneaux.
Et puis des rillettes
N’oublions pas les éternelles rillettes, celles qui précisent bien que nous n’avons pas les mêmes valeurs et surtout, de plus en plus, les mêmes assiettes.
Ps : mon époux vient de corriger mes énormes fautes