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 roue libre

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roue libre Empty
MessageSujet: roue libre   roue libre Icon_minitimeMer 2 Nov 2011 - 12:07

Dans notre ville c’est compliqué
Je cherche mes mots
Je ne trouve que compliqué
Ce bus aux freins usagés
dont le son poussif me berce
Depuis
Je sais plus
Il y a toujours une station de bus quand je me réveille
A moins que je rêve
Ce bus dont le trajet barre les villes
Qui guident mes itinéraires
Ce bus de gosses
Attachés le matin
A sa barre centrale
Moules scolaires
Qui sautent devant la cour,
Ne retrouve le mouvement qu’a cet instant.
Bus professionnel au lâchage du RER
tous courent vers la direction Paris
Sauf le CAT qui est ici
Sauf l’errant
La dérive du rêveur
Le paysage sous la couche de buée
Accouche de larme à l’aurore
Le cœur sous le doigt
Je pense à toi

Sauf le perdu
Le perdu dans la vie comme dans la ville
le vrai
Sans pain
Sans attache
Qu’on laisse tranquille
Par peur
De contagion

Le bus du week end
Le samedi soir
La bière les tags
Dimanche
Le marché, les grands mêres.
Et moi
Et lui
ce matin
dans le bus
ce gamin qui buvait
Un oasis touillé vodka
Dans son sac
Frime à coté de sa copine
Petit dur
Aux petites épaules
Un mélange épouvantable que ceux qui ont tout essayé
Et même pas forcement
Vous dirons que c’est pas bon
Que la seule noblesse de l’alcool
(ou la seule illusion
Mais boire sans illusion
Ce n’est pas mon rayon)
Reste à trouver au fond du verre
Une particule où s’accrocher
Au moins une terre pierreuse
où faire son chemin l’après midi
(à moins d’un exceptionnel chagrin pas trop banal)

Une déglingue aménagée
C’est
comme
se moucher dans un hermès
et puis pleurer
en passant quand même
à la douceur des larmes salées dans un foulard
chouré à sa mère ou à sa grand mère
enfin a une autre pleureuse chérie
s’engouffrer
dans une mélancolie soyeuse
que l’on cultive pour le parfum même

mais je ne vais pas donner des cours de décadences
une coquetteries qu’on offre à soi même
pour cacher le désastre.
je ne vais pas donner une leçon
que je m’applique à ignorer moi-même
je ne vais pas faire de laïus
à l’enfant caïd
qui se sait pas
qu’il joue avec le jeune inconnu qu’il est lui-même.


c’est compliqué les mots qui n’existent pas
encore plus
si les pensées
elles sont là

mais le monde est monde
avec ses bonbons d’halloween
ses farces pour rire
sa mort en sucre
les tirettes qu’on sonne
les portes qu’on referment
sans même parfois
les ouvrir

Dans mon appartement
tout vie et vibre
(mon appartement est « vibriateur »)
les pas dans l’escalier
l’aspirateur
l’avion qui vole
le train
le ronron du chat
le bus qui freine

Chez nous ils vont toujours par deux
Des jumeaux
qu’avec le temps nous avons fini d’espérer de séparer
des lettres vont aux lettres
quelques parts
sans adresse
puisque la ville en banlieue
manque terriblement d’adresse
et surtout de réponse.

ces bus jumeaux
comme nos prunes bryardes
sont notre légende
nos idées en cas de panne de conversation
un lieu commun en ville.

peu importe
toutes ces lettres
pour rien
peu importe
ici comme ailleurs
nous sommes en roue libre
…certain plus que d’autre.


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roue libre
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