Début Nouveau projet (court) à voir pour avis général

Allongé au bord d'un ruisseau. Les deux bras croisés derrière la nuque et cet étrange chapeau de paysan légèrement rabattu sur le nez, un homme mordille une brindille d'herbe. Ses genoux fléchis dans la direction de l'eau, l'inconnu observe du coin de l'œil le petit bouchon de sa canne à pêche qui dérive de droite à gauche sous ce faible courant.
Sous les lumineux rayons du soleil qui traversent le vaste feuillage du bois, ses vêtements usés rappellent ceux d'un vagabond. Délavés, troués et salis, on a du mal à imaginer qu'il aurait pu dans sa vie en porter d'autres...
La moitié du visage à l'ombre, on devine une expression souriante et à la fois confiante. C'est dans la quiétude du chant des oiseaux que le regard particulièrement implacable de l'étranger se détourne brièvement vers une libellule qui se pose sur son genou.
Ses yeux sont d'un vert très vif et ses longs cheveux noirs coiffés de plusieurs nattes très esthétiques laissent entendre qu'il ne pourrait pas être qu'un simple pêcheur.
En effet même si le merveilleux espace garnis d'une végétation luxuriante inviterait quiconque à se détendre, on ne pourrait passer à côté de cette impression étrange qui se dégage de ce pêcheur.

Il soupire longuement en m’astiquant sa tige d'herbe... L'homme observe la truite qui de sa cachette sous-marine semble comprendre qu'un piège la guette. Même si le ver de terre accroché à ce curieux morceau de métal se démène dans tous les sens, le poisson reste de marbre par prudence.
Une légère brise venue de l'arrière pousse doucement le chapeau qui s'échoue sur le sol sans qu'un seul mouvement trahisse la position de l'inconnu. Tandis que de rares nuages d'un blanc immaculé traversent lentement le ciel bleu presque éblouissant. La petite libellule rouge reprend son voyage.
C'est dans cette ambiance que le vagabond pêche et c'est autour de ces roseaux qu'il a choisi de se positionner pour se relaxer. Sa canne à pêche est bien rustique, sans aucun doute fabriqué il y a à peine quelques heures et avec pour seule vocation de pêcher qu'une seule fois.
- Du poisson grillé au thym et aux herbes. murmure-t-il en baissant tout doucement une jambe.
Son regard se détourne vers sa vieille sacoche dont la boucle de fermeture est considérablement rouillée.
- Au thym et aux herbes... Bien grillé autours d'un feu avec quelques asperges...

De l'autre côté du ruisseau, attiré par une odeur animale qu'il ne connait pas. Un loup gris renifle l'air avec curiosité. Voilà quelques secondes qu'il suit cette étrange effluve en avançant avec quelques-uns de ses congénères sous l'ombre des arbres. Ses pattes se posent plus prudemment sur les feuilles mortes à l'approche du ruisseau et c'est avec toujours cette même posture de chasse que celui-ci se baisse doucement. Ses poils se hérissent brusquement quand la proie est en vue. C'est un humain qui semble dormir... C'est la première fois qu'il en aperçoit un et cela semble être comestible à en juger par l'odeur. Méfiant tout de même l'animal se redresse pour glapir et rassembler ses autres congénères vers le même but. Ses crocs laissent présager que la chasse est ouverte !

Au même instant, le regard masqué par l'ombre de quelques mèches qui sont retombés sur son visage, le vagabond semble rester imperturbable sous l'inquiétante approche des loups. Les prédateurs prennent position rapidement et très efficacement de façon à l'encercler et ne lui laisser aucune chance de fuir. Les grognements accentuent la pression de la chasse et c'est le mâle dominant qui s'élance le premier. Sous les battements de son cœur qui s'accentuent à chaque seconde à la vision d'une telle approche. L'homme saisit aussitôt sa sacoche et la retourne brusquement dans la gueule de l'animal tout en se relevant.
- Mes asperges ! s'écrie-t-il en trébuchant légèrement.
Il relâche la sacoche dans la même foulée tout en tournant la tête pour décocher un virulent coup de pied dans les babines du second. Et c'est déjà le troisième qui saute sur lui en le mordant au bras droit. Sa veste est littéralement déchiquetée et l'homme se débat à la renverse dans le ruisseau en la retirant.
L'eau éclabousse les autres loups qui ne freinent pas pour autant leurs courses en se jetant sur leur proie sans aucune parcelle de pitié. Mais un cri strident de l'un d'eux les interrompt dans leurs attaques si féroces. Une étrange et fine branche droite se terminant par d'étranges plumes découpées vient de transpercer leur chef. Un des animaux découvre tout à coup un autre individu semblable à l'humain. L'odeur plus faible est légèrement différente mais le plus inquiétant est le fait que cet être semble porter une autre branche tordue qui tire elle-même ces grandes épines...
Et c'est encore une autre flèche qui se loge dans le cou d'un autre loup. Laissant le doute et la peur s'installer dans la meute lorsque le canidé s'écrase au sol dans un cri de mort très inquiétant. La fuite commence et les quelques prédateurs détalent pour se rassembler vers une même direction : loin de cette humaine trop incompréhensiblement dangereuse !
- Tu es blessé ? demande-t-elle d'un ton angoissé tout en gardant son arc tendu.
L'homme se redresse en se maintenant les cotes. Ses pieds sont pris dans le fil de sa canne à pêche et celui-ci retombe avant même de répondre.
Tandis que l'archère rate le loup blessé qui tente au même moment de s'enfuir discrètement.
- Ai-je sauvé un idiot ou un pauvre pêcheur ?

Je trouve ton extrait intéressant. Il y a du rythme, un certain suspens.
Par contre, je n'aime pas la manière dont tu écris ce que les loups font. Ça fait très enfantins.
Ce n'est qu'un petit détail :-)


Et mastiquer pas "m'astiquer le brin d'herbe" qui devient X pour les esprits tordus comme moi ;-)

Peux tu m'en dire plus sur ton projet?

Salut,

C'est très gentil d'avoir lu.
Pour les loups, je ne sais pas si c'est vraiment enfantin mais je garde en mémoire ta remarque.

Pour "m'astiquer", j'aurai voulu faire pire pour rire je n'y serai pas arriver ! Ton esprit n'est pas tordu, c'est le mien inconsciemment je crois.

Je ne sais pas quoi dire de plus, à part que j'ai fait 8 pages du premier chapitre et que j'ai envie d'être lu ou conseillé pour progresser vers cette nouveauté.

Je marche à l'impro aussi stupide que ça peut paraître. Donc je ne peux pas te dire précisément vers quoi je vais. Je sais juste que je veux tenter d'être original au maximum et me pencher vers un univers davantage réaliste par rapport à ce que je fais d'habitude. Je veux que les choses aillent plus doucement comme dans les vrais romans.

Donc voilà, je te poste un bout de la suite si il te reste des forces... Sinon merci d'avoir laisser ta trace.

Je te lirais, balance ton texte :-)
Ça m'intrigue assez

Alors la suite,

avec des fautes encore !


Les deux protagonistes s'observent longuement. L'homme n'est pas blessé et pourtant elle était certaine que les loups avaient eu le temps de le mordre.
C'est une jeune femme brune aux yeux bleus. Son visage n'exprime en rien la rudesse d'une guerrière, bien au contraire. Elle semble plus belle que la plupart des filles qu'il est croisé lors de ces derniers mois. Des lèvres gourmandes et une peau bronzée, un physique gracieux dans une tenue de chasseresse. Malgré les pièces de fourrure qui l'habille, l'homme est impressionné par tant de beauté.
Il vient de ramasser son chapeau. Ses vêtements même mouillé paressent crasseux. Sa barbe est longue, un solitaire sans aucun doute... Il doit avoir la trentaine tout au plus.
- Elle est froide ? demande-t-elle d'un ton méfiant.
- Quoi donc ? réplique t'il alors qu'il l'a reluque.
Au premier abord, une voix grave et à la fois charmeuse mais son regard implacable trahit ce sourire angélique. Cet inconnu ne lui inspire pas la confiance.
- L'eau ? Es-tu un brigand ?
Il ne répond pas et reste impassible. Elle reprend peu à peu son calme car à la différence de lui, les loups semblent l'avoir davantage effrayé.
- Donc tu en es un. D'autant plus que tu ne m'as toujours pas remercié. D'où viens-tu ? Il n'y a pourtant presque plus de village dans la région... Tu es déserteur ?
- Je pourrai te retourner la question...
- Et ce merci ? Ta pauvre fierté de brigand ne te permettra pas de dire merci à une femme ? Ou alors, se pourrait-il que j'ai déniché un déserteur... Cela me parait plus probable !
Il la dévisage avec une légère agressivité, son sourire s'arrête brusquement pour laisser place à une expression très dure.
- Je ne chasse pas les déserteurs... dit-elle avec moins de confiance.
Elle soutient son regard avec mépris tout en reprenant doucement une flèche dans son carquois.
- Merci ! rétorque-t-il aussitôt.
- C'est mieux car je pourrai aussi faire comme si je ne t'avais pas sauvé. Alors comment t'appelles-tu brigand ?
Il ne lui répond pas et démêle le fil de sa canne à pêche. La chasseuse l'observe sans broncher. Il passe ensuite à sa sacoche qu'il ramasse en soupirant. Il lève un sourcil de surprise en y découvrant l'intérieur.
- Du poisson au thym et aux herbes avec quelques asperges, ça t'intéresse en guise de remerciement ? déclare-t-il en souriant à nouveau.
L'étranger se baisse pour soulever un galet au bord de l'eau et déterre un nouvel appât qu'il accroche à son hameçon.
- En tout cas tu es aussi loquace et poli qu'un brigand... dit-elle en rengainant son arc.
Elle s' approche pour retirer une flèche du corps du loup. Tandis que de son côté celui-ci relance son bouchon à l'eau tout en s'allongeant à nouveau. Un brin d'herbe à la bouche et le chapeau sur le nez.
- Ysée... C'est mon prénom déclare-t-elle. Je pourrai avoir le poisson avec mon arc pour aller plus vite.
- Tu ne devrais pas sous-estimé une truite.
Elle sourit et va s'asseoir au bord de l'eau tout en gardant une distance minimale de sécurité.
- Tu n'inspires pas vraiment la confiance brigand !

La femme se surprend à observer le bouchon depuis un long moment de silence.
- Serais-ce trop que de te demander ce que tu fais ici ? Es-tu un solitaire ? Ou un simple fou qui n'a pas peur de mourir pour s'aventurer sans armes ?
L'homme ne répond pas tout de suite et soupire à nouveau en se relevant pour changer d'emplacement plus à gauche. Il relance la ligne à l'eau tout en restant debout.
- Tu as fait fuir la truite. rétorque-t-il. Au mieux nous aurons une perche vu l'heure qui avance.
- Je n'y connais rien à la pêche. Mais je préfèrerai une réponse avant de me taire plus longuement.
- J'aimerai connaître ton histoire d'abord...
- Oh tu n'as rien à craindre. Si je chassais les déserteurs, je t'aurai déjà abattu !
Le calme et la plénitude règne à nouveau tandis que le mystérieux inconnu reste concentré sur sa canne. Ysée essuie le sang de l'animal de la pointe de sa flèche. Puis elle se relève en soupirant à son tour tout en levant les yeux au ciel. La belle femme traverse le ruisseau pour s'approcher à nouveau du cadavre de la bête. Tout en sortant une dague, celle-ci se baisse en empoignant une partie de la fourrure.
- Tu ne dois habiter bien loin, j'imagine... Donc tu dois être une sorte de marginal vivant dans une cabane perché dans un arbre... Depuis pas mal de temps à en juger par la grande conversation que nous avons...
- Tu fais fuir le poisson à barboter là. rétorque-t-il d'un air renfrogné.
- Tu sais que la viande de loup est bonne et ressemble au poulet ?
Elle rit en dépeçant l'animal.
- Je préfère le poisson.
- Je viens de Colliandre. C'est à plusieurs jours de marche vers le sud. Mon village a été attaqué lui aussi. Nous sommes plusieurs à avoir fui. Notre campement n'est guère loin. C'est mon oncle qui m'a appris à manier l'arc... Tu peux venir nous rejoindre. Un homme de plus ne serait guère du luxe quand on pense au danger qui peut rôder. Bien que tu ne me paraisses pas très adroit pour survivre...
Son regard s'attarde sur la sacoche du vagabond.
- Tu as au moins un couteau là-dedans. J'ose espérer !
Il la dévisage brièvement comme si la question l'avait dérangé. Puis à nouveau son attention se détourne vers le magnifique ruisseau.
- Je vais te laisser un morceau de viande... commente-t-elle. Mais il serait plus judicieux de m'aider à porter le tout vers notre campement...
- Il y a une pierre là-dedans. Et des asperges...
- Pardon ?
- Dans ma sacoche...
- Oui ?
- Il y a quelque chose...
L'inconnu s'interrompt à nouveau en serrant les dents. Elle tente de soulever le loup en le mettant sur son dos puis elle s'avance lentement en lui jetant une pièce de viande aux pieds. Quelques pas suffisent pour qu'elle repose brutalement l'animal mort.
- C'est beaucoup trop lourd, viens m'aider s'il te plaît !
- Cette pierre est... Très rare... dit-il sans quitter le ruisseau des yeux.
- Tu as une pierre précieuse dans ton sac ? C'est quoi, un diamant ? Un rubis... Si tu t'inquiètes pour ça, nous ne sommes pas des brigands... Contrairement à un certain homme ingrat atteint de surdité et complètement fanatique des poissons !
- Ce n'est pas vraiment une pierre précieuse...
L'étranger retire brusquement son bouchon de l'eau. Enfin le pêcheur récolte le fruit de sa patience avec un sourire rappelant celui d'un enfant. Le poisson frétille dans tous les sens jusqu'à sa main qui l'empoigne pour ne plus lui laisser la moindre chance de se décrocher.
- C'est poisson-chat... dit-il un peu déçu.
Elle rit à nouveau en s'avançant prêt de lui.
- Tu es un vrai malade toi !
- Ton rire est agréable…
- Merci ! C'est vraiment une curieuse rencontre... Et bien si tu m'aidais maintenant à porter le vrai repas. On ne va quand même pas manger ton truc là... En plus si tu le cuis ici, l'odeur va attirer tous les prédateurs du coin ! Et je préfère être en communauté quand on fait cuire quelque chose en plein milieu d'un bois sauvage...

Suite aussi intéressante. Tu aiguises ma curiosité entre le simplet et sa pierre. Je me pose un tas de questions :-)

Si tu as encore une suite, je lirai!

Pourquoi le trouves-tu simplet ?

Simplet: le fait qu'il ne parle pas vraiment, qu'il n'a pas l'air plus paniqué que ça de voir des loups (genre le "oh mes asperges"). Et surtout la distance qu'il pose avec la fille.
Je ne dis pas qu'il a l'air physiquement, mais pour le moment il est bizarre.

Le chemin qu'ils empruntent dans les bois n'est pas très aisé et par moment la progression est particulièrement pénible avec le loup qu'ils portent. La jeune femme se tient devant en maintenant deux pattes de la bête. Elle enjambe difficilement un long tronc d'arbre couché garnis de mousse et de champignons en tout genre. L'homme, qui maintient aussi deux pattes, trouve le transport pénible mais garde le silence en s'adaptant au trajet capricieux.
- Je pense que nous ne sommes plus très loin ! dit-elle en relâchant brusquement l'animal mort sur les écorces de l'arbre.
Elle se retourne vers lui pour regarder sa réaction. Il est debout avec encore leur butin entre les mains. Le mystérieux inconnu regarde le magnifique paysage boisé avec nostalgie.
- Tu es vraiment quelqu'un de très étrange...
La jeune femme pense être perdue quand elle regarde longuement autours d'elle. Celle-ci cherche un moyen de gagner du temps pour éviter d'être ridiculisé...
- Oui je suis épuisé ! A moins que tu veuilles porter ce gros tas de viande tout seul, on va faire une pause si tu veux bien car j'ai les épaules en...
La chasseuse s'interrompt car l'étranger tire la bête en la dépassant et s'avance sans un mot. L'homme traine le canidé avec facilité sur plusieurs dizaines de mètre avant de s'arrêter pour se retourner vers elle.
- Une pause ? Tu sais ce que c'est ? lui rétorque-t-elle d'un ton légèrement désagréable.
- C'est par là ?
- Hum c'est possible... Je dirai plus à gauche...
- Plus à gauche ?
Son joli visage rougit de honte et elle baisse la tête vers le sol.
- Ou plus à droite... murmure t'elle d'une voix inaudible.
Il lâche la bête et change sa sacoche d'épaule tout en replaçant sa canne à pêche tant bien que mal. L'homme avance vers elle d'un air curieux.
- Oh tu penses que ces champignons sont comestibles !? s'écrie-t-elle tout à coup.

Tandis que la chasseuse tente de divertir son compagnon de route, quelque chose attire l'attention de l'inconnu sur sa droite. Au loin à travers les arbres, il distingue une imprésionnante monture et son cavalier. C'est apparemment un cheval sombre revêtu d'une large armure noire. L'animal est arrêté dans leur direction et racle le sol avec sa patte comme un taureau. Le guerrier qui le monte semble tout aussi redoutable tant son armure ténébreuse est aussi colossale. On arrive à apercevoir une énorme hache de guerre dans sa main gauche ainsi qu'une large cape rouge qui lui donne un air important.
Le pêcheur saisit aussitôt sa sacoche qui semble vibrer étrangement. Ses mains tremblent quand il ouvre la boucle pour en saisir quelque chose à l'intérieur. Il ressort une pierre triangulaire mystérieuse qui s'illumine d'une vive couleur bleue. La lumière est si éblouissante que la femme ferme les yeux en baissant la tête.
- Qu'est-ce qui se passe ? s'écrie-t-elle en recouvrant la vue peu à peu.
Dans la main de l'étranger la fabuleuse pierre vibre de plus en plus intensément. Celui-ci la range instantanément tout en regardant plus loin le cavalier qui tient dans sa main quelque chose qui brille d'un rouge tout aussi aveuglant.
- Il faut fuir ! rétorque-t-il d'un ton paniqué.
Ysée remarque la présence lointaine du terrible cavalier qui s'empare de quelque chose qu'il brandit devant sa tête. Un long son grave surgit des bois et de la direction du guerrier. Des oiseaux s'envolent ici et là dans le ciel tandis que l'inconnu court brusquement dans le même sens. Le souffle du cor est si puissant que même les feuilles des arbres semblent virevolter sous son bruit.
- Fuis ! hurle-t-il dans sa course en passant devant elle.
Le cheval cabre et galope dans leur direction qu'à peine le son s'arrête. Il n'en faut guère plus pour que la chasseuse s'élance à son tour dans la fuite. Les deux compagnons d'infortune s'élancent à travers les bois cherchant au mieux la meilleure direction pour semer ce dangereux cavalier... Ils courent sans se retourner disparaissant rapidement de la vision de leur poursuivant.
- Ne t'arrête pas ! hurle l'étranger qui dérape en entreprenant la descente d'une pente.
- Qui est-ce !? s'écrie-t-elle en commençant à être distancé.
Le vagabond dévale la pente de plus en plus vite et brise sa canne à pêche qui s'accroche à un buisson. La chasseuse peine à le rattraper tant celui-ci est rapide.

Quelques minutes plus tard, les deux fuyards parviennent à la lisière des bois et sortent l'un après l'autre pour finir leurs courses dans une cabane abandonnée au milieu d'une vaste clairière. Ils s'affalent par terre en reprenant péniblement leurs souffles. A l'intérieur, il ne reste plus rien à part une botte de paille ravagée et une vieille fourche au manche cassé.
Dans l’abri sans porte à la toiture ravagée, une petite vitre brisé donne la vue vers la direction souhaité. L'homme se relève et observe les abords des bois avec un visage inquiet. Puis, une nouvelle fois, il ouvre la boucle de sa sacoche et passe sa main pour en ressortir la mystérieuse pierre qui cette fois-ci, a nettement faibli en intensité lumineuse.
- On l'a presque semé... murmure t'il.
- Mais bon sang... rétorque-t-elle en reprenant encore son souffle. Qui es-tu ? Et c'est qui ce cavalier !? Et puis c'est quoi cette pierre bizarre ?
Comme à son habitude, le pêcheur reste silencieux sans lâcher du regard à la fois le panorama des bois et l'étrange pierre triangulaire.
Elle s'empresse de prendre son arc et d'y armer une flèche.
- Je vais encore devoir m'en servir pour te sauver la peau. déclare-t-elle en entendant un autre long et grave son du cor qui semble se rapprocher.
Le son ne s'arrête pas cette fois ce qui attise davantage l'angoisse de la jeune femme qui se planque le dos contre les planches de la cabane.
- Aucun guerrier ne pourrait avoir assez d'air dans ses poumons pour souffler aussi longtemps dans un cor ! murmure-t-elle en resserrant son étreinte sur son arc.
- Ce n'est peut-être pas un humain... rétorque-t-il à voix basse.
- Je trouve ta remarque très drôle ! Et surtout en pareille situation !
Elle le dévisage sévèrement et baisse son attention sur la pierre.
- Si je dois mourir... J'exige à savoir au moins pourquoi !
- Je ne veux pas te mêler à tout ça... Tu devrais repartir avant qu'ils reviennent encore.
- Et comment tu vas te défendre ?
- En fuyant.
- Combien sont-ils ?
- Beaucoup trop.
- C’est cette pierre qu’ils veulent ? Tu l’as volé brigand !?
Elle se mord la lèvre inférieure en soupirant.
- Je pourrai mourir un peu plus heureuse maintenant.
- Pourquoi cela ?
- Car au moins tu m'auras parlé plus d'une minute.
La lumière de la pierre s'intensifie à nouveau.
- Je rêve ou ce truc bouge en plus de briller ?
- Je vais repartir en courant. Toi reste ici et cache toi sous cette paille !
- Prend au moins mon arc. dit-elle trop tard car celui-ci est déjà sorti en cavalant.

J'aime bien le début de ton histoire! Tu viens de trouver une lectrice.

Par contre, attends un peu avant de poster une suite. Ça laissera une chance aux autres de ne pas lire un immense pavé et d'être décourager :-)

Oui, attends un peu avant de poster la suite ! Ca fait beaucoup à lire déjà en une fois.

Surtout que le tout début de ton histoire ne donne pas envie de continuer. C'est le contraire de ta première, les premières lignes sont chiantes, tu veux faire de la poésie, chaque phrase est bâti sur le même rythme, ce qui donne un son vraiment monotone.
Mais ça s'améliore rapidement, et on sent qu'après, une fois lancé, tu t'es fait plaisir !

C'était vraiment bien. Tu veux faire quelque chose d'original et c'est réussi. Jusqu'à l'attaque des loups, je me suis dit que le présent + narrateur omniscient ne faisaient pas bon ménage mais tu t'es bien débrouillé. On sent ton narrateur blasé comme ton héros, sans émotions, il dicte et on l'entend presque soupirer, ça rend très bien !
Ton héros a l'air cool, la scène avec les asperges était excellente ! Il me fait penser à Shikamaru de Naruto ( oui, je connais mes classiques), tu as très bien rendu son caractère ( d'accord avec Mili, il parait simplet, mal soigné, clodo, un peu autiste...).

Et je me demande comment ton héroine peut bien en tomber amoureux car... : - Car au moins tu m'auras parlé plus d'une minute.
Pour l'instant, on l'imagine plus comme un blaireau au regard fuyant !

Je trouve aussi que l'apparition du cavalier arrive trop vite et tout de suite après déjà une scène d'action. A ta place, j'aurais plutôt présenté le campement, les amis de la chasseresse, installé une ambiance de paix, le début du voyage vers la ville, et quelques temps plus tard, au moment où on ne s'y attend pas, la première révélation et la scène que tu viens de décrire.

Ca casse un peu tout ton effet. Le vagabond qui ne ressemble à rien va trop vite se transformer en héros, l’héroïne va en tomber amoureux, le mystère de la pierre va être résolu, tout va être expliqué... prend ton temps, laisse planer le mystère, et fais en sorte que ton anti-héros le reste longtemps ! C'est comme ça qu'il plaira !

Je te remercie pour tes conseils.

Je vais modifier les 2 phrases de la chasseuse :
- Car au moins tu m'auras parlé plus d'une minute. Et celle d'avant.
Elle ne me plaisait pas vraiment non plus à la base.

Le début m'a fait chier c'est clair. Mais j'y toucherai pas hélas sinon on n'avance plus à force de reculer. J'y toucherai quand je finirai le livre peut-être.

Le vagabond ne va pas se transformer en héros de si tôt. C'est bien prévu.
Je ne veux pas que l'on devine ce qui va arriver. Jamais. Je veux casser les stéréotypes.

Je n'ai pas envie de décrire le camps, ça me fait chier car ça va être dur.
Mais bon je vais y réfléchir sérieusement n'étant pas un gros lecteur de roman à la base. Et j'ai remarqué que tes conseils étaient bons. De plus si je rajoute le camps, je peux boucler mon premier chapitre.

Tu m'as beaucoup influencé, en bien. Je t'en remercie encore.

J'ai survolé un de tes textes, j'ai beaucoup aimé ton monde en noir et blanc.

A+

Mirandèle... c'était une époque où je me cherchais... je voulais écrire du jeunesse parce que c'était vendeur même si ça me faisait chier. J'ai essayé, j'ai échoué, mais ça m'a permis d'évoluer... ( d'ailleurs faudrait que je supprime, ce genre d'histoires me fout la honte...)
Attends la sortie du Sans-Racines (il n'est plus sur le forum à part quelques extraits dans la Table Ronde), ça c'est une œuvre qui marquera son temps et me présentera au monde comme le nouveau Camus ( quand j'aurai mon premier million, je vous inviterai tous au McDo promis).

^^

Sacré Ilàan!