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MessageSujet: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMar 17 Juin 2008 - 11:02

Prologue:







La foudre déchirait les cieux. Le chaos régnait. La confusion était totale. Une pluie de flèche s'abattait sur les guerriers paniqués. Ils combattaient pour la survie de leur monde. Ils mourraient pour leur survie. Les hommes avaient attaqués la forteresse dans la matinée, profitant du désavantage que le soleil fournissait aux Risbuths, ces guerriers inhumains dotés de longs et fins membres et d'une agilité et d'une vitesse sans pareil. La peur qu'ils imposaient a leurs ennemis, au milieu de ce paysage chaotique comblait facilement leur crainte du soleil.
L'armée des hommes étaient en train de se faire massacrer. Les derniers guerriers humains tombaient aujourd'hui. Soit ils perdraient, anéantis par le surnombre et la force supérieur des Risbuths, soit ils vaincraient, grâce aux mages qui devaient abattre les démons qui faisaient vivre cette armée pendant la bataille.
Mais il fallait sauver un maximum d'hommes, pour reconstruire ce qui avait été détruit par les démons et leur armée, le général Ectroce le savait. Il ordonna a une cinquantaine de soldats de le suivre et lança l'assaut sur le flan droit de l'armée, jusqu'alors épargné par les combats. Plusieurs soldats tombèrent face à la violence de la rencontre des deux armées. Le général Ectroce leva son épée et l'abattit de toutes ses forces sur un ennemie qui para sans peine. Il cria pour donner du courage à ses compagnons mais lui même n'en avait plus. Seul la volonté d'offrir une vie de liberté et non de servitude à son fils le maintenait debout. Il frappa d'estoc son adversaire don la poitrine était provisoirement découverte. La lame entama son ennemi qui abattit lui même son arme sur le général. Il eu tout juste le temps de s'écarter. Il décapita son adversaire et, dans le même mouvement, planta son épée dans un ventre.
Le général Ectroce regarda derrière lui et vit qu'une dizaine d'hommes étaient tombés contre seulement quatre Risbuths. Il enfonça à nouveau sa lame et fuit précipitamment, ordonnant le repli à ses hommes.
- Nous n'avons rien pu faire, haleta Ectroce. Il faut que les mages agissent et vite sinon nous seront perdus.
- Lançons un dernier assaut frontale qui ferra une bonne diversion, dit un autre général.
- C'est sans doutes la meilleur chose à faire.
Six milles hommes, les derniers survivants d'une impressionnante armée de plus de cent mille homme, s’élancèrent en même temps contre un ennemi dix fois plus nombreux et surtout dix fois plus fort.
Le sang gicla des deux côtés. Les archers humains firent pleuvoir des centaines de flèches pendant que le ciel déversait lui aussi une pluie intense. La foudre frappa, le tonnerre gronda. La violence du combat atteint son paroxysme.
Soudain, alors que tout semblait perdu pour les hommes, les Risbuths, comme un seul homme crièrent et s'écroulèrent à terre, morts. Les hommes restèrent un instant les bras ballants, pantois.
Puis, petit à petit, ils comprirent ce qui s'était passé et alors, ils sautèrent de joie, tout en pleurant leurs frères morts au combat. Ils allaient enfin pouvoir vivre libres.
Les mages avaient accomplis leur mission.


Chapitre 1:







Perkar se réveilla. Sa nuit avait été courte. La veille, il avait assisté pendant la soirée à un débat sans fin entre Lobmys, son conseiller, et Bromyr, le chef de la garde du château qui voulait de nouveaux fonds pour la création d'une nouvelle garde seigneuriale, pour le protéger des ennemis que sa politique populaire lui avait créée.
Après cette réunion, Perkar était monté au troisième étage du château, dans la chambre de sa maîtresse, Elena. Perkar aimait Elena. Lorsqu'il s'en était aperçut, Perkar avait pris peur. C'était la première fois, à cinquante et un ans, qu'il tombait amoureux.
Après avoir aimé Elena, la veille, il avait allumé sa pipe et parlé à son amante. Elle l'avait écouté avec attention, comme une confidente.
Perkar ouvrit les yeux et sortit du lit. A côté de lui, Elena dormait encore. Il regarda un moment son visage avec amour puis s'habilla d'un manteau marron et d'une cape noir. Il prit le tison et remua les braises qui rougirent au contact de l'air. Le seigneur de Bralm, Fief du Nord des Terres d'Orrin, jeta une bûche dans l'âtre de la cheminée, faisant s’envoler des cendres. La bûche s'enflamma rapidement et figea le regard de Perkar. De ses yeux bruns pénétrants, il voyait dans les flammes son propre reflet.
Dès son plus jeune âge, le père de Perkar, pauvre veuf qui n'arrivait plus à le nourrir l'avait emmené devant les portes d'un monastère. Son père lui avait donné toute la ruine de sa fortune aux moines, pour qu'ils prennent soin de lui et éduquent son fils. Il se souvenait encore des derniers mots de son père. "soit bien sage..."
Perkar pensa avec amertume qu'il n'avait pas respecté cet ultime conseil bien longtemps. Adolescent, il avait refusé de prononcer ses vœux et avait fui le monastère où il avait étudié, appris à lire, à écrire, à compter et à prier.
Savoir lire et écrire étaient à l'époque ses seuls atout. Il fut introduit à la cour du seigneur de l'époque qui cherchait un script.
Il travailla longtemps au service de cet homme qu'il considéra bien vite comme son propre père. Cet homme lui appris non seulement à être un bon script, mais aussi à être un bon politicien. Perkar se souvenait de ce seigneur au regard si chaleureux qu'ils le réchauffait comme un feu en plein hivers, aux cheveux si blancs qu'ils luisaient comme la neige au soleil, à son sourire si rassurant... La bienveillance faîte homme.
Mais il était d'une santé fragile. Il était mort lors d'un hivers particulièrement rigoureux. Il n'avait aucun héritier et, à la surprise de tous, il avait désigné Perkar comme successeur à la tête de son fief.
Le fief de Bralm avait acquis beaucoup d'influence sur les terres d'Orrin au cours des premières années de son règne. Pour assurer sa place de fief le plus puissant du royaume, il s'était marié avec la fille du roi, Cerles XI. Ce mariage lui avait provoqué de nombreux et puissants adversaires. Nombreux étaient ceux qui trouvaient honteux que ce jeune homme de vingt huit ans à l'époque, dépourvu de sang noble, ait l’audace de demander en mariage la fille de Cerles XI.
Politiquement, cette union avait été la plus belle réussite de son règne. Perkar avait désormais l'appui du roi dans ses décisions, et Cerles XI demandait souvent au seigneur de précieux conseils qu'il ne trouvait plus depuis quelques années en ses deux conseillers.
Personnellement, ce mariage avait été un désastre. Perkar n'éprouvait que du dégout pour Nicole, cette jeune femme froide et hautaine, qui ne lui avait d’ailleurs offert qu'un héritier, Maurbar, déjà âgé de vingt ans, tout aussi froid et hautain que sa même. Perkar soupçonnait Maurbar de ne pas être son fils. Il n'y avait aucune ressemblance, physiques ou caractérielles entre Maurbar et Perkar. De plus, Nicole et Maurbar essayaient d'influer sur ses décisions politiques.
Perkar détourna ses yeux des flammes et regarda par la fenêtre. De gros flocons tombaient et grossissaient l'épaisse couche blanche qui recouvrait déjà le paysage.
Finalement, pensa Perkar, cette union avec la fille de Cerles XI, même politiquement n'avait pas vraiment été une réussite. Récemment, Perkar n'avait pas soutenu le roi dans son projet de guerre contre le royaume voisin de Triskania et avait vu la confiance du roi en lui chuter. Sans le soutien de Perkar, le roi n'avait certainement pas assez de troupes pour avoir une chance de vaincre Jeriac II, le roi de Triskania. Cerles XI s'était mis en tête de n'accorder plus aucun crédit aux informations et aux conseils de Perkar, mais, étrangement, il passait quelques jours, de temps à autres, avec Maurbar.
- Tu es bien pensif, mon amour, dit Elena en posant ses mains douces sur les épaules de son amant.
- Je suis las, Elena. Je suis las de toutes ces joutes politiques. Je n'ai que cinquante et un ans et je suis déjà fatigué de tout cela.
Un silence s'installa. Les deux amants regardaient paisiblement la neige tomber.
soudain, quelques violents coups furent frappés à la porte et son valet entra précipitamment dans la pièce.
- Sire! dit il avant que Perkar n'ait pu l'interroger, des hommes envahissent le château. Ils sont en surnombre! Sept de nos hommes ont déjà péris! Il vous faut fuir!
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMar 17 Juin 2008 - 11:05

Perkar réfléchit à peine. Il ordonna à Elena de s'habiller, au garde de fermer la porte et de la barricader, et passa le fourreau de sa rapière à sa ceinture. Des coups sourds se firent entendre l'autre côté de la porte. "On était donc déjà là", pensa Perkar amèrement.
- Elena, fui par la fenêtre! hurla-t-il.
- Perkar, c'est beaucoup trop haut...
- Il y a un lac, en bas!
- Mais il est gelé!
La porte s'ouvrit brutalement, laissant apparaître plusieurs armures.
- Saute! Je t'en prie!
Perkar plongea en avant pendant que le garde se battait déjà avec quatre adversaires. Il abattit sa lame sur le plus proche ennemi qui esquiva rapidement et riposta avec puissance. Perkar eu du mal à parer mais riposta tout de même. Son arme s’enfonça dans le ventre de l'autre qui s'effondra, les yeux et la bouche grands ouverts. Perkar tourna la tête juste à temps pour voir le garde tomber, une dague plantée dans la poitrine. Le seigneur mit toute sa puissance dans un coup qui atteignit son plus proche ennemie dans l'épaule. Un corps s'effondra. Cinq nouveaux hommes entrèrent dans la pièce.
Perkar se retourna et sauta à travers la fenêtre déjà ouverte par Elena quelques instants avant. La chute fût beaucoup plus longue que ce qu'il avait imaginé. Sa rencontre avec l'eau à moitié gelée fût d'une violence inouïe. La température de l'eau gela chacun des porcs de sa peau. Il croyait qu'une masse était tombée sur sa tête lui faisant mal, le faisant réagir, mais l’endormissant. La tête sous l'eau, les yeux et les membres s'agitant désespérément, Perkar croyait sa dernière heure venue.
Mais sa tête gagna la surface et ses poumons se remplirent d'air. Le soleil d'hivers lui redonna espoir. Regagner la berge fût un véritable calvaire, et il n'y serrait jamais parvenu s'il n'avait pas vu Elena, qui, sur la berge, semblait dormir.
Lorsqu'il arriva à son côté, il résista à la tentation de se laisser tomber et de dormir ici pour l'éternité. Perkar tomba et se releva. Il prit Elena dans ses bras et courut en direction de la forêt. Ses cheveux qui commençaient à geler sur sa tête le gênaient pour regarder devant lui. Il trébucha sur un racine, mais secoua la tête et courut de plus bel. Sans penser à rien. Il courut toute la mâtiné en vue de la forêt, Elena toujours inconscient dans ses bras robustes. Elle était à moitié gelée.
Lorsqu'il arriva à l'orée des bois, il se demanda pourquoi il y était venu.
Le sentier qu'il emprunta était très sinueux. Au bout de quelques minutes, Perkar découvrit sur sa droite un immense arbre creux. Il coucha Elena dedans. Elle avait l'air d'un ange mort ainsi, vêtu d'un long vêtement blanc, allongée toute entière dans le tronc d'un arbre creux. Perkar pleura en embrassant son front. Elle était vivante, il le savait, mais il ne fallait surtout pas qu'elle meurt. Il était son seul amour et s'était pour elle qu'il avait nagé jusqu’à la berge, qu'il avait courut toute la matinée. Qu'il avait survécu.
Perkar entreprit de chercher du bois sec. Il en dénicha sous un rocher enneigé. Il revint devant l'arbre creux et y alluma un feu, avec son briquet qui, à sa surprise, fonctionnait encore. Il s'assit en tailleur à côté d'Elena.
Qu'allaient ils devenir sans vivres, sans baies à cueillir ou animaux à chasser à cause de la saison? Sur ces pensées inquiètes, Perkar trouva le sommeil.

*

* *

Brume, confortablement assis dans un fauteuil moelleux, devant l'âtre de la cheminée ou un feu vif brûlait, tirait sur sa pipe en observant les flammes. Il devait avoir une soixantaine d'années et ses cheveux étaient aussi gris que sa longue robe, signe de son titre de doyen de l'Ordre de la Vie.
Quelques coups furent frappée à la porte et Vrinfield, le plus jeune des membres de l'Ordre entra. Ses courts cheveux et son bouc noir étaient cachés dans l'ombre de son capuchon marron. Il tendit une main rugueuse que Brume serra chaleureusement.
- Bienvenu, mon ami.
- Bonjour, Maître, dit Vrinfield qui sourit en enlevant son capuchon.
Le jeune homme marcha jusqu’au mur de pierres, au fond de la pièce et regarda par la fenêtre. La neige continuait à tomber et le vent à souffler, et les arbres nus à siffler.
- Suis-je le premier?
- Oui, répondit Brume, les autres ne devraient plus tarder...
Après un moment de silence, le vieil homme reprit la parole:
- Tu sais, Vrinfield, je trouve que l'ordre a beaucoup évolué depuis que tu es venu nous rejoindre et je voulais t'exprimer ma gratitude.
- Merci, Maître. Vous m'avez beaucoup fait progresser également.
- Pour le moment nous n'avons pas vraiment eu besoin de toi, nos missions n'ont pas étés capitales. Hélas, ce temps est résolu, je le crois. Mais nous en parlerons quand les autres seront là.
Brume alla rejoindre Vrinfield près de la fenêtre et regarda le paysage. Au delà de la tour de l'Ordre de la Vie, on voyait une vaste lande dont la bruyère abondante était recouverte de neige. Beaucoup plus loin au sud, difficilement distingables à cause des nuages et de la neige, se dressaient les hautes et fières montagnes de Satrata. A l'est, la bruyère s’étendait à perte de vue alors qu'a l'ouest, des collines boisées s'élevaient . C'était de là que Dalk, Broln, et Derun, les autres membres de l'Ordre de la Vie devaient arriver.
Brume scruta l'horizon. Le ciel était chargé d'épais nuages noir et le vent fouettait sans relâche la bruyère et les collines.
Tel un prophète, d’une voix étrangement faible et distante, il parla :
- La neige se changera bientôt en orage. Le plus violent orage que l'on aura jamais connu...
Droln, Derun et Dalk, les trois autres membres du cercle de la vie arrivèrent en même temps. Comme Vrinfield, ils portaient une longue robe brune. Brume les installa dans les fauteuils, en demi cercle autour de la cheminée. Lorsqu’ils eurent tous une chope de café en main, pour se réchauffer après leur voyage, Brume toussota.
- Compagnons, dit sa voix grave, avez vous remarqué quelque chose, ces dernières semaines, et plus particulièrement ces derniers jours ? Avez vous remarqué un anormalité dans le Mana ?
Les autres restèrent silencieux. Brume porta sa chope de café à ses lèvres et bût.
- Vous le sentirez certainement bientôt. Je remarque depuis plusieurs jour une perturbation dans notre énergie. Comme si le mana était moins saisissable, qu’il était attiré par autre chose que ma volonté. Comme si une puissance colossale puisait en permanence dans le mana. Cela m’inquiète au plus haut point, je ne vous le cache pas. Je craint…
Un long silence s’immisça dans la pièce après les paroles du doyen de l’Ordre de la Vie. Vrinfield observa un moment son maître. Une fine barbe grise lui rongeait les joues. Ses yeux d’un bleu acier étaient profondément enfoncés dans leurs orbites. Un nouveau signe de vieillesse était apparut sur son visage : ses sourcils avaient blanchis. Ses mains ridées serrées autour de sa chope tremblaient légèrement.
- Maître, que se passe-t-il ? demanda Derun.
- Chers amis, je croit hélas que le Cercle des Démons est de retour.
- Mais, dit la voix inquiète de Dalk, cette perturbation ne peut elle pas venir d’autre chose ? L’hivers rigoureux par exemple…
Brume secoua lentement la tête en regardant le tapis sur lequel il marchait.
- Non, compagnons, dit-il. Je regrette. Aujourd’hui, il faut voir la vérité en face. J’ignore comment cela s’est produit, j’ignore comment nous pourrons contrer l’éveil des Démons mais nous devons l’admettre au plus vite, pour le combattre au plus vite.
Il y eu à nouveau un long silence durant lequel Vrinfield fronça les sourcils. Le jeune homme ne connaissait pas très bien l’histoire de l’Ordre de la Vie. Le Cercle des Démons lui était inconnu.
- Je n’ai jamais entendu parler de l’histoire du Cercle des Démons, dit-il. Je m’excuse, Maître, mais pourriez vous me la faire connaître ?
Dehors, la pluie avait redoublée d’intensité. De grosses gouttes venaient s’écraser contre les vitres de la tour, venant troubler le silence de la pièce. Comme pour répondre à l’eau, le feu fit craquer une bûche.
- Il y a bien longtemps, il y eu cinq Démons, qui régnèrent pendant une longue période sur les Terres d’Orrin. Bien sûr, les hommes de l’époque opposèrent à l’armée des Démons, les Risbuths, une résistance extraordinaire. Ils créèrent l’Ordre de la Vie, composé de cinq mages et de leur cinq protecteurs. L’Ordre avait pour mission d’inventer un sort pour détruire les démons. Hélas, d’après ce que nous connaissons, ils n’y sont pas arrivés et n’ont réussit qu’a endormir les démons dans cinq prisons différentes, magiquement scellées. Les cinq prisons se trouvent au cinq coins des Terres connues. Aux cinq coins des Terres d’Orrin et de Triskania.
- Mais ces prisons sont certes scellées mais sont elles également gardées.
- Elles le sont, oui. Mais si les Démons sont en train de récupérer le Mana, l’énergie magique qui habite la nature de notre monde, les gardiens seront inutiles face à la puissance des Démons, je le craint.
Le bois crépitait dans l’âtre de la cheminée. Le calme et la quiétude apparents de la salle formaient un étrange contraste avec la tension des hommes et la gravité de la conversation.
- Maintenant, dit Brume, une question évident s’impose à nous.
- Que faire pour enrayer le réveil des Démons ? dit Droln.
- Mais aussi, d’où vient le réveil soudain des Démons ? acheva Derun.

*

* *
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMar 17 Juin 2008 - 11:05

Elena était malade mais elle avait repris connaissance. Perkar et elle avaient erré toute la journée dans la forêt blanche, sur un étroit sentier qui leur semblait sans fin. La journée avait été dure mais le soleil s’était couché tôt. Maintenant, il faisait nuit et Perkar se sentait espionné par les yeux brillants du ciel.
Soudain, Elena appela doucement Perkar qui se retourna.
- Regarde, là bas, dit Elena faible espoir dans la voix en tendant le bras devant elle.
Des points lumineux tremblaient. Ils semblaient provenir d’un feu.
- Allons -, dit Perkar qu’une nouvelle nuit dans la forêt ne tentait pas.
Après quelques pas, ils se rendirent compte que l’éclairage provenait des fenêtre d’une ferme isolée. La partie gauche de la maison semblait s’être entièrement effondrée, entraînant avec elle une grande partie du toit de bois.
Perkar frappa quelques coups à la porte. Après quelques secondes, un vieil homme vint leur ouvrir. Quelques cheveux blancs résistaient encore sur son vieux crâne, aux tourments de l’âge. des dizaines de petites crevasses parsemaient son front qui dominait ses yeux d’un noir profond.
Pendant un long moment de silence, l’homme les dévisagea. Gênée, Elena brisa dit qu’ils étaient affamés, fatigués et perdus. Elle demanda l’hospitalité à l’homme.
- Soyez les bienvenus, dit il d’une voix caverneuse en s’écartant de la porte et en les invitant à l’intérieur.
Perkar et Elena entrèrent. La maison, très sombre, était faiblement meublée : quelques chaises disposées autour d’une table ronde et une maie étaient le seul mobilier. Une vieille femme était assise devant la table.
- Bonjour, et merci de nous accorder l’hospitalité.
- J’ai déjà été perdu dans la forêt, dit l’homme d’un ton bourru. Et je me souvient que cela n’avait rien de très marrant.
A dehors, le ciel gronda et une pluie fine et régulière se mise à tomber.
- De plus, nous sommes perdus, dit Perkar en se rapprochant d’Elena.
- Nous ne sommes pas loin de Erena, en une journée de marche vous devriez y être.
Après un chiche souper, l’homme conduit Elena et Perkar dans une grange. Ils s’allongèrent sur le foin, après avoir écouté le vieil homme les interdisant d’allumer la moindre bougie dans sa réserve de foin.
- J’ai peur, Elena, dit Perkar dans l’obscurité. J’ai peur de savoir qui a essayé de me tuer au Rinaëa.
Elena ne savait que répondre. Elle ne s’était jamais intéressée à la politique lorsqu’elle était au château de Rinaëa. Ils écoutèrent un instant les gouttes marteler le toit. Elena demanda enfin à son amant pourquoi il avait peur et qui pouvait avoir tenté de l’éliminer.
- J’ai peur que se soit Maurbar et Nicole qui aient orchestré tout cela et qui m’aient renversé. J’y ai longuement réfléchit et je ne voit que cela. Le pouvoir de Nicole, ma femme, et de Maurbar, mon fils, sur mon fief serrait légitime si j’étais mort ou si j’avais commis une faute. Un acte qui serrait mauvais pour le fief. Une trahison, par exemple. Etant près de la frontière et m’étant prononcé contre la guerre avec Triskania, Nicole et Maurbar n’auront sans doutes aucun mal à faire croire à une trahison. J’aurais pactisé avec l’ennemie, dit Perkar ironiquement.
Elena ne répondit pas tout de suite. Elle semblait s’être endormie. Perkar passa son bras derrière ses épaules et l’embrassa sur le front.
- Je t’aime, Elena, dit il en contemplant ses longs cheveux noirs frisés dans la pénombre. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que tu sois avec moi aujourd’hui.
- Je t’aime aussi, Perkar. Et j’espère que tu n’as jamais cru que je m’offrait à toi pour profiter de ton pouvoir de seigneur.
Perkar embrassa à nouveau Elena qui lui rendit se baiser en déboutonnant sa chemise. Quelques vêtements tombèrent et Elena et Perkar firent l’amour, dans le foin de cette grange humide qui sentait une abominable odeur bestiale.
Le lendemain, ils partirent aux premières heures de l’aube. Leur hôte leur avait indiqué le chemin d’Erena. Le soleil brillait dans le ciel dépourvu de nuage et le paysage était accueillant. Le sentier les guida jusqu'à Erena où ils arrivèrent en fin d’après midi. La ville était minuscule mais très animée. Les stands des marchands étaient placés sur les bords de la rue extrêmement étroite, ne laissant presque pas de place aux passants. Plus, loin, une sorte de cirque se tenait. Des jongleurs et des animaux exotiques s’y croisaient. Enfin, Elena et Perkar trouvèrent une auberge.
Ils poussèrent la porte de la bonne assiette et pénétrèrent dans la grande salle. La clientèle avait l’air aisée. Perkar croisa plusieurs gros hommes vêtus de beaux manteaux. Des bourgeois, sans doutes.
Le couple s’assit devant une table dans un coin et observa l’établissement. Les murs étaient en pierre mais la plupart du mobilier était en bois sombre et verni.
Un serveur arriva et prit leur commande. A leur étonnement, ce fût l’aubergiste lui même qui vint les servir. Les assiettes étaient pleines de sanglier à l’ail. La viande était juteuse et tendre et ils se régalèrent. Pendant qu’ils mangeaient, l’aubergiste vint s’asseoir en face d’eux.
- Vous savez, sire, chuchota-t-il à l’adresse du seigneur, que vous êtes recherchés dans tout le fief pour trahison.
- Mais v…
- Ne craignez rien, l’interrompit l’homme, sa moustache garnie bougeant avec ses lèvres. Je ne vous dénoncerait pas car j’appréciai votre politique. J’ai d’ailleurs beaucoup profité de l’annulation de l’Ordf, cet impôt sur l’ouverture des établissement comme le mien. Seulement, il ne faut pas rester ici car je ne suis pas certain que tous ces bourgeois vous apprécient autan que moi.
- Ne craignez rien. Nous partirons dès que possible.
Après leur repas, Perkar et Elena sortirent et allèrent à l’écurie, ou ils achetèrent deux chevaux solides en échange de la paire de boucles d’oreille d’Elena, un cadeau que Perkar lui avait fait quelques mois auparavant.
Mais en sortant, de l’écurie, ils se retrouvèrent face à deux hommes armés de dagues et de couteaux. Ils se firent face un instant. « Les ennuis commencent », pensa Perkar. « Il y a quelques jour, j’était leur seigneur. Aujourd’hui, je suis un traître. Je suis des leurs, je ne suis pas noble et pourtant, ils préfèrent me voir mort qu’a la tête du fief. Ce doit être la faute du roi. C’est cette histoire de guerre. Ces gens qui m’agressent aujourd’hui n’ont pas vu que j’essayait de protéger leur terre du massacre il y a quelques jours ». Perkar soupir.
- Allez vous en, dit il. Je ne veut pas votre mort.
- Nous ne nous en irons pas tant que vous ne serrez pas morts ou que vous aurez déposé les armes.
Perkar dégaina sa rapière. Elena recula. Dans l’ombre de son amant, elle sortit une fine lame de sa botte. Les deux hommes s’approchèrent, levant leur épée au dessus de leur tête. Avant même que les deux hommes n’attaquent, Perkar s’élança en avant et donna un coup d’estoc dans le plus proche des hommes. Perkar n’avait pas reçu de très bonne formation aux armes et n’avait qu’une mauvaise expérience des duels. Mais les deux hommes en face n’étaient pas très adroit non plus. Ils étaient gourds et leurs mouvement étaient lents. Perkar entailla l’épaule du premier homme. Perkar leur faisait maintenant face. Les deux hommes se retournèrent, offrant toute la surface de leur dos à la dague d’Elena. Les deux hommes tombèrent un à un sous les coups précis et rapide de la femme.
- Vite, dit Perkar s’en prendre le temps de s’émouvoir du nouveau talent d’Elena. Il y a peu être d’autres ennemis dans le coin.
Ils montèrent sur les montures qu’ils venaient d’acheter et partirent vers le nord est au galop. Ils chevauchèrent toute la journée, essayant de mettre le plus de distance possible entre eux et la ville.
Le soir venu, ils s’arrêtèrent dans un pré d’herbes hautes à moitié enneigées. Perkar chercha du bois sec pendant qu’Elena descellait et attachait les chevaux. De retour au campement, Perkar alluma un feu avec du petit bois et ajouta bientôt des branches mortes. Il se réchauffa un moment les mains à la chaleur des flammes et fit cuire au bout d’un bâton quelques morceaux de viande crue.
- Tu m’as beaucoup impressionné, tout à l’heure, dit il enfin.
- Me pensait tu trop faible pour faire face à quelque paysans se prenant pour des guerriers ?
- Tout à fait. Ne me prend pas pour un idiot, s’il te plaît. J’ai déjà vu des maîtres d’armes se battre et tu es plus habile et rapide qu’eux à la dague.
Elena s’assit par terre et regarda un moment les flammes danser. Perkar vit qu’elle pleurait silencieusement. Il vint s’asseoir à son côté, tenant toujours sa brochette de viande à la main.
- Dit moi, Elena.
Elle inspira.
- Je n’était pas sensée t’aimer, Perkar, dit elle sanglotante. J’ai achevé ma formation d’assassin deux mois avant de t’être présentée. Je devait t’attirer dans mes draps et te tuer… te tuer.
Perkar ne savait pas comment réagir. Il était d’un naturel plutôt calme.
- Qui t’engageait ?
- Ce que tu redoutait est vrai, Perkar. C’est Maurbar qui m’a engagé. Je pense que lui même obéissait aux ordres de Nicole.
- Mon fils !cracha Perkar. Tu n’as jamais été mon fils, Maurbar !
Au loin, seule une chouette lui répondit.
- Ses demandes pour te tuer se faisaient de plus en plus pressantes, je ne savait plus que faire…
Perkar et Elena partagèrent leur viande et se couchèrent après avoir rajouté du bois au feu gourmand.
La nuit fût d’une froideur extrême. Seule la cape de Perkar et leurs vêtements les protégeaient du froid. Lorsque l’aube arriva enfin, ils étaient réveillés depuis longtemps.
Leur chevaux alternèrent entre trop et galop toute la matinée et, vers midi, ils arrivèrent en vue de Elgaer, un village par lequel Perkar était déjà passé pour se rendre à Laflostat, la capitale du fief de Dren, voisin du sien. Elgaer était le village le plus au nord des terres d’Orrin.
- Regarde, dit Elena montrant un épais nuage de fumée blanche au dessus du village. Elgaer brûle !
Ils partirent au galop droit devant eux. Lorsqu’ils arrivèrent dans la rue principale du village, Elena se pencha sur son côté et vomit. Le spectacle qui s’offrait à eux était horrible, cauchemardesque. Dans la rue, des cadavres de femmes, d’enfants, d’hommes ou de vieillards jonchaient le sol, le ventre ou la gorge ouverte, leurs tripes et leur sang se répandant dans la rue. Perkar remarqua dégoutté qu’on avait arraché la langue ou les yeux de certains. Tout le village semblait couchée là avec sur le visage la même expression. Celle de la peur.
- Qui a pu faire une chose pareil ? sanglota Elena alors que des larmes roulaient sur ses pommettes hautes.
Perkar descendit de sa monture et alla inspecter les maison qui ne flambaient pas. Il en ressorti avec quelques couvertures et une cape de fourrure pour Elena.
- Tout le monde est mort à l’intérieur, dit il en caressant la main de son amante choquée. J’ai remarqué des traces qui allaient dans les quatre directions à la sortie du village. Le sol est couvert de traces étranges. Comme si tous les criminelles marchaient pieds nus, sur la pointe des pieds et qu’ils avaient des griffes au bout des orteils.
Elena ouvrit la bouche pour répondre mais ne dit rien.
- Allons nous en.
- Pour aller où ? sanglota-t-elle.
- Pour avertir le roi de se qui c’est passé ici.
- Mais ta tête est mise à prix, Perkar.
- Et alors ? Le roi n’est pas si naïf que cela et il accordait de l’importance à mes dires. Avertissons le.

*

* *
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMar 17 Juin 2008 - 11:06

- Nous sommes cinq et avons chacun un chevalier protecteur, dit Brume. Nous devons nous diviser et visiter chacune des prisons pour voir à quel point les démons sont éveillés. La perturbation que je sent dans le mana se fait plus intense d’heure en heure. Je pense d’ailleurs que vous commencez à la ressentir, vous aussi.
Les autre hochèrent la tête lentement. Leur visage étaient graves.
- Ne nous faudrait il pas tout d’abord consulter les archives de l’Ordre ?demanda Derun.
- Nous allons les consulter très bientôt. Mais auparavant, avertissons les protecteurs. Ils doivent être dans la région.
En temps normale, les protecteurs étaient dispersés aux alentours de la tour de l’ordre, cet immense édifice ou se trouvaient les archives et où se tenaient les conseils. Ces guerriers, réputés comme cinq des guerriers les plus puissants des Terres d’Orrin, avaient le titre de chevalier. Les chevaliers de l’Ordre de la Vie. Un lien instinctif les unissaient aux mages de l’Ordre. Lorsqu’ils avaient besoin de leurs protecteurs, il suffisait aux mages d’appeler en eux même les chevaliers.
Les cinq mages descendirent alors d’un étage et arrivèrent dans la pièce des archives. La vie de tout l’Ordre de la vie d’y trouvait. De sa création, plus de sept cent ans auparavant, jusqu’aux plus récents événements, une bibliothèque immense s’était créée. La pièce était ronde et les étagères épousaient parfaitement les murs de la salle. Plusieurs milliers de manuscrits d’écritures différentes, de feuilles parfois volantes, parfois reliées avec soin s’y chevauchaient. La table, les chaises et les étagères étaient toutes de chêne.
- Mes amis, dit Brume, il ne nous reste plus qu’a chercher le sort qui à endormi les démons et détruit leur armée il y a si longtemps.
Les étagères se vidèrent sporadiquement, et les livres s’ouvrirent. Les pages se tournèrent, faisant s’envoler dans leur mouvement des milliers de particules de poussières, parfois immobiles depuis plus de sept cent ans.
Brume, Dalk, Derun, Broln et Vrinfield cherchèrent de longues heures durant, tout d’abord à la lumière du soleil, ensuite à la lueur des bougies.
Derun était plongé dans l’un des plus anciens manuscrits des archive de l’Ordre. Quelques mots étaient effacés, d’autres n’étaient plus d’usage, mais il comprenait l’idée générale. L’écrit traitait de l’histoire des Démons mais aussi de deux personnages dont Derun n’avait jamais entendu parler au cours de sa dizaine d’année d’expérience: le Marcheur de Mort et le Marcheur de Peine.
Plus loin, il en était encore question.
- Ecoutez ça, dit Derun.
L’unique moyen pour sauver les vôtres
Sera de trouver l’héritier du notre
Car le marcheur de peine a faillit
Et la mort il a fui
Car la doyenne et cet autre
Ont préféré leur vie à la notre
Nos Démons il a endormi
Mais qu’en est il des vôtres aujourd’hui ?
- Qui est ce fameux Marcheur de Peine ? demanda Vrinfield.
- Je l’ignore, avoua Brume. Mais j’ai lu également quelque chose à ce sujet, mais les premier vers sont effacés et je ne parvient pas à les lire. Cela semble avoir été écrit par le dernier membre vivant de l’Ordre qui ai participé à la lutte contre les démons, plus de cinquante an après. Ecoutez :
Alors que la mort même
N’apportait aucun répit,
Fût créé contre la haine
L’Ordre de la Vie
Contre le Marcheur de Mort
Ils firent le Marcheur de Peine
Qui sauva le monde de son triste sort
Et le délivra de la Haine
- On dirait que l’auteur d’adresse à nous, remarqua Dalk après avoir répété les deux derniers vers.
Je crois que nous pouvons tirer quelque chose de ces textes, dit Brume. Le second nous apprend que le marcheur de peine a été créé pour lutter contre les démons. Le premier nous fait connaître l’objet de sa mission : se tuer pour tuer les démons. Cependant, il ne s’est pas tué et à fui avec la doyenne. Par lâcheté ? Par amour ? « Car la doyenne et cet autre Ont préféré leur vie à la notre » Elle à du être l’unique femme à faire partie de l’Ordre. Et ce marcheur de Mort… Soit il s’agit d’Irafael, le Démon roi, soit il s’agit de quelqu’un que nous ne connaissons pas. J’ai également un texte qui présente les Démons. Ils s’appellent Drenael, Eldrad, Eraad, Kralk et Irafael, leur chef, le Démon roi. Ils sont enfermé aux cinq coins du monde : à Karshâd, dans les marais maudits, au su sud des Terres d’Orrin ;à Rotam, dans les anciennes forêts Lashen, sur la côte ; à Lassin, au beau milieu de l’océan Kalta ; à Istrang, une ville enfoncée dans les montagnes Sinaréenes ; et à Kolgik, près de l’océan Issif dans les Terres de Triskania.
- Que nous faut il faire ? demanda Vrinfield.
- L’unique moyen pour sauver les vôtres Sera de trouver l’héritier du notre, récita Brume.
- Le sort pour repousser les Démons était donc un homme ?
- Il devait s’agir de créer un homme avec le Mana ! s’emballa Brume.
- Cela ne nous avance pas beaucoup.
Dalk fût interrompu par l’entrée dans la pièce des cinq chevaliers de l’Ordre de la vie.
Les retrouvailles entre chevaliers et mages furent chaleureuses, comme à chaque fois. Cependant, une certaine tension était perceptible chez les mages.
- Alors, dit Sernal, un guerrier bâtit en puissance mais qui se révélait être d’une agilité exceptionnelle au combat. Que nous vaut cet appelle ?
Les cinq mages se regardèrent mal à l’aise et Sernal, Aaram, Kornae, Ornal et Eldrad, les cinq chevaliers de l’Ordre s’interrogèrent du regard. Brume toussota et leur résuma la situation. Pendant qu’il parlait, les visages des chevaliers se décomposèrent.
- Et quel est le programme ? demanda Kornae, l’archer qui essayait d’alléger l’atmosphère par son ton joyeux.
- Le programme, chers amis, n’est pas des plus reposant. Il va s’agir de nous séparer et de visiter chacune des prisons des démons, pour se rendre compte de la gravité de la situation. Après, si j’en croit les textes que nous venons de lire, il nous faudra trouver l’héritier du Marcheur de Peine.
- Vaste programme, en effet, dit Ornal la mine dépitée.
- Bien, compagnons, je croit qu’il est inutile, vu la gravité de la situation, d’attendre plus. Sernal et moi même, dit Brume, allons à Karshâd ; Eldrad et Dalk, vous irez visiter Rotam ; Derun et Ornal, allez à Lassin ; Broln et Kornae, à Kolgik ; et, pour finir, Vrinfield et Aaram allez vous rendre à Istrang.
Tous acquiescèrent un à un, conscient du long voyage qu’ils s’apprêtaient à commencer.
- Nous partirons demain à l’aube, conclut Brume. En attendant, veillons autour du feu. Ce sera notre réconfort avant l’effort.
Les dix compagnons passèrent une soirée assez grave et plutôt silencieuse. Les mages se ressourçaient avec le Mana pendant que les guerriers aiguisaient leurs épées et leurs haches, et que les archers retendaient les cordes de leurs arcs.
Le lendemain, dès l’aube, ils montèrent sur leur chevaux en direction des cinq coins du monde.


*

* *

Cerles XI était inquiet mais surexcité. Depuis que sa fille avait pris le pouvoir en Bralm, il avait réuni les armées de tous les fiefs d’Orrin. L’attaque contre les Terres de Triskania était enfin prête. Maintenant, ce n’était plus l’appréhension de la préparation de la guerre qui l’habitait mais l’excitation de la conquête elle même.
- Nous nous enfoncerons dans leurs territoire sur deux fronts, dit le roi, au nord du grand lac, pour attaquer Iskonia, avec soixante mille hommes, et au sud pour attaquer Kolgik, avec plus de quarante mille hommes. Ces deux troupes se rejoindront à Ifania, la capitale des Terres de Triskania, pour écraser nos voisins. Bientôt, Markar, dit il au général de ses armées, vous ne dirigerez plus les troupes d’un royaume mais celles d’un empire…
- Dans Combien de temps passerons nous à l’attaque, Majesté ?
- Dans huit jours vous pourrez donner l’ordre d’attaquer. Le temps pour nous de finir de rassembler le reste des troupes. Dans huit jours, général…


*

* *

Derun et Ornal chevauchaient vers Lassin depuis deux jours. La neige, le vent et le froid s’efforçaient d’empêcher les deux compagnons d’accéder à Eraêd, d’où ils voulaient prendre un bateau vers Lassin. Cependant, le mage s’efforçait de canaliser le Mana pour leur ouvrir une brèche dans la neige qui les assaillait de toutes parts.
« Comme quand j’était petit », pensa Derun avec amertume.
Alors qu’il n’avait que onze ans et qu’il habitait à Rinaea, dans le Nord, Derun, partit joué dehors, était tombé dans un grand trou avec son jeune frère. Pour le sauver, il avait modulé le Mana, empêchant ainsi la neige et le froid d’entrer dans le trou où ils étaient coincés. La première fois qu’il avait communié avec cette énergie qui habitait l’air. Ce jour là, il avait également créé un feu qui brûlait dans ses mains sans les consumer. Un passant les avait vu. C’était encore l’époque pendant laquelle les mages et la magie étaient haïs. Le passant avait crié dans toute la ville qu’un monstre retenait un enfant prisonnier dans un trou.
Après cet incident, Derun avait été chassé de chez lui. Ses parents eux-mêmes lui avaient jeté des cailloux au visage pour qu’il parte. Derun revoyait encore sa mère en larmes le chasser en lui lançant des pierres. Cependant, il lui avait pardonné. Il savait aujourd’hui que sa mère croyait sincèrement la magie néfaste, et qu’elle avait agi comme cela pour protéger ses huit autres enfants. Après avoir quitté Rinaea, Derun avait longuement erré dans les terres d’Orrin. Voleur, boucher puis guide, beaucoup de professions s’étaient essayées à Derun, mais le jeune homme ne s’était fait à aucune d’entre elles. Seul le Mana, cette chaleur, ce fluide, ce bien être qui l’élevait quand il le touchait l’intéressait. Il rencontra alors Ornal, un bretteur du même âge que lui, qui avait passé toute son enfance et toute son adolescence dans la caserne de Arthosé, pour devenir ce qu’il était aujourd’hui : un épéiste qui ne rencontrait presque jamais un adversaire à sa taille. Derun fut alors présenté à Brume qui le forma et le transforma peu à peu en mage.
Aujourd’hui, à quarante ans, Derun avait une place importante au sein de l’Ordre aux côté de son ami, Ornal.

Ornal remit en place son capuchon pour se protéger de la neige. Sa barbe rousse tressée était à moitié gelée. Venant du nord des Terres d’Orrin, il était habitué à la neige, mais il n’avait jamais vu de telle tempête.
- Je me demande comment Brume et Sernal pourront passer les montagnes Satrata avec toute cette neige, hurla-t-il, couvrant ainsi le bruit du vent de sa voix de contrebasse.
- Ils sont beaucoup plus au sud que nous, je ne suis pas certain qu’il neige là bas autant qu’ici !
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMar 17 Juin 2008 - 19:55

Je ne sais pas si quelqu'un trouvera le courage confused


http://ecrire-lire.com/reglement-f1/titres-de-vos-recits-t905.htm

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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMer 18 Juin 2008 - 10:49

En fait je ne demande pas une correction mais si quelqu'un à le temps de critiquer...
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMer 18 Juin 2008 - 10:50

Je crois qu'il va falloir que tu attende la fin des exams...
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMer 18 Juin 2008 - 11:40

Scribe, pas script, ça n'a rien à voir
Répétition excessive de tête pendant la fuite, le plongeon
Serrait, c'es le verbe serrer, tu te trompes plusieurs fois, un seul r pour le futur d'être
hiver, pas hivers
Répétition excessive de Perkar, Elena
mana ou Mana ??
dit Elena « un » faible espoir dans la voix
répétition de dire au troisième post
répétiton excessive d’homme : troisième et premier post
longuement réfléchi
je m’offrais, troisième post
ce baiser
autant
j’essayais
je ne veux
ou que vous n’aurez pas déposé les armes, au lieu de ou que vous aurez déposé les armes
adroits, pas adroit
lourds, pas gourds
rapides, pas rapide
dégoûté, pas déggouté
ressortit, pas ressorti
je sens, pas je sent
la vie de tout L’ordre de la vie
, répétition
jusqu’aux évènements plus récents /plus récents évènements, sens différent
Mais j’ai lu, mais les vers, répétition
Je ne parviens au lieu de je ne parvient
A fui/ à fui, tu fais souvent cette erreur
Au su sud
Reposant au lieu de reposants
Conscients au lieu de conscient


Voilà pour l'orthographe, sert toi de la fonction rechercher pour retrouver les mots.
Arf, ça fait du boulot, je critiquerai ton texte cet après-midi.

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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeMer 18 Juin 2008 - 11:56

Waow, c'est du rapide! ...
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeJeu 19 Juin 2008 - 11:06

Victor a écrit:
Scribe, pas script, ça n'a rien à voir
Répétition excessive de tête pendant la fuite, le plongeon
Serrait, c'es le verbe serrer, tu te trompes plusieurs fois, un seul r pour le futur d'être
hiver, pas hivers
Répétition excessive de Perkar, Elena
mana ou Mana ??
dit Elena « un » faible espoir dans la voix
répétition de dire au troisième post
répétiton excessive d’homme : troisième et premier post
longuement réfléchi
je m’offrais, troisième post
ce baiser
autant
j’essayais
je ne veux
ou que vous n’aurez pas déposé les armes, au lieu de ou que vous aurez déposé les armes
adroits, pas adroit
lourds, pas gourds
rapides, pas rapide
dégoûté, pas déggouté
ressortit, pas ressorti
je sens, pas je sent
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, répétition
jusqu’aux évènements plus récents /plus récents évènements, sens différent
Mais j’ai lu, mais les vers, répétition
Je ne parviens au lieu de je ne parvient
A fui/ à fui, tu fais souvent cette erreur
Au su sud
Reposant au lieu de reposants
Conscients au lieu de conscient


Voilà pour l'orthographe, sert toi de la fonction rechercher pour retrouver les mots.
Arf, ça fait du boulot, je critiquerai ton texte cet après-midi.

Merci Victor, notement pour les répétitions !
PS Gourd se dit bien et signifie Maladroit, ou engourdi par le gel.
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeJeu 19 Juin 2008 - 11:14

Aie, je me tais.

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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeJeu 19 Juin 2008 - 11:32

Oais, en fait je me suis relu deux fois et j'ai changé pas mal de choses dans la forme. J'ai aussi pas mal avancé.
C'est mauvais?
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeVen 20 Juin 2008 - 9:16

Ton texte ? Non, il n'est pas mauvais. Le style est correct, le scénario plutôt intéressant. Je ne vois pas trop quoi dire d'autre, sauf peut-être, vivement que l'histoire commence vraiment !

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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeVen 20 Juin 2008 - 9:32

Victor a écrit:
Ton texte ? Non, il n'est pas mauvais. Le style est correct, le scénario plutôt intéressant. Je ne vois pas trop quoi dire d'autre, sauf peut-être, vivement que l'histoire commence vraiment !

Là après l'intro, y commence à y avoir pas mal de baston, une fille qui aparait pour semer le trouble dans les coeurs, Perkar et Elena qui se font emprisonner, la guerre qui commence, l'armée des démons qui approche... devil2
En fait j'avait prévu de bosser morceaux après morceaux mis j'ai changé d'avis.
Même si c'est peut être plus de boulot, je vait écrire tout mon premier jet, et faire plusieurs corrections après: une relecture complète pour corriger la construction / l'histoire / les persos.
Une autre pour l'orthographe, une autre pour la syntaxe study J'ai du taff !
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MessageSujet: Re: Nouveau début   Nouveau début Icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 14:50

C'est d'accord, j'attends ça. Je suis curieux de voir la suite.

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