Atelier d'écriture
Communauté d'écrivains en herbe
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| | | Le cercle des pensées | Chapitre 2 |  |
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| Auteur | Message |
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 |  Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2  Ven 27 Avr 2012 - 18:52 | |
| Non, je confirme, c'est "les vieux de la vieille" avec 2 i  Je n'avais pas vu les photos associées à ta citation, je visualise mieux les brassards maintenant, moi je lui en mettrais deux, pour garder une symétrie, je trouve que ça fait aussi très guerrière. |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Mer 9 Mai 2012 - 22:06 | |
| Cela m'a pris plus de temps que prévu, mais voici la suite.
Comme je l'ai dit, vous pouvez désormais lire le texte par ce lien : Le cercle des pensées, dites moi si ça fonctionne. Sinon, je continue à poster ici pour plus de clarté. Désolé pour le pavé. ^^ Elle ne l’a pas vu. Elle est partie, lui a tourné le dos – le mouvement de sa jupe ! – et s’est éloignée de cette démarche si charmante, si excitante… Il sort de sa cachette, enjambant les vélos sans les bouger. Il ne faut pas qu’ils tombent, non, il ne faut pas qu’elle le remarque ! Elle pourrait le regarder, le punir de ses yeux si beaux, si bleus ! Oh, Miya…
Il ramasse la poubelle. Encore un autre trésor. Que referme-t-elle ? Que contient-elle ? Vite, rentrer à la maison pour le savoir ! Il y a des voleurs… Il y a des ombres qui le guettent, le surveillent. Mais ils n’auront pas sa poubelle ! Qu’ils s’en aillent, qu’ils fichent la paix à Miya !
– Elle est à moi !
Il n’aurait pas dû parler fort. Les gens vont le repérer, alors il court, dévale les escaliers. Quelqu’un le poursuit. Des pas résonnent derrière lui ! Il doit se protéger, vite, vite, il faut se dépêcher ! Le sac cogne contre la rambarde. Les murs s’agitent et se secouent, faisant trembler tout l’immeuble. Des monstres surgissent de l’ascenseur, des fenêtres et du sol ! Au secours ! Il va se faire dévorer, il va mourir, il doit courir, s’échapper ! Oui ! Il est arrivé sur le palier ! Sa clef s’encastre dans la serrure, qui s’éveille et commence à grogner. Un dernier effort, il pousse, il tourne, et il est chez lui ! Il a gagné, il est vivant ! Ah, prenez ça, sales apparitions !
En sueur, la respiration saccadée, il se relève. Quelle aventure, quel malheur… Elle pourrait au moins le remercier d’avoir sauvé ses affaires ! Mais elle n’est pas là, aujourd’hui. Elle n’est jamais là. Quand va-t-elle comprendre que sa place est ici ?
Amoureusement, il défait le nœud de la poubelle. Ses mains ont touché le plastique, il sent encore son odeur enivrante. Il tire sur les ficelles, et se révèle la plus belle des merveilles. Une chaussette ! Elle pense à lui, elle l’a récompensé pour son courage ! Délicatement, il prend le vêtement troué – doux tissu, doux pied – et se dirige vers le placard. Les chaussettes doivent être avec les chaussettes, entre les culottes et les soutiens-gorge, sous les pantalons, au-dessus des chemises ; en diagonal des serviettes hygiéniques et des chapeaux. Oh Miya… Pourquoi jette-t-elle tout ça ? Pour lui ? Oh, c’est tellement gentil, si généreux ! Il revient vers son trophée. Des fruits, des légumes et autre nourriture. Il ne peut pas tout garder, pas assez de place. Il fait le tri, jetant à contrecœur la majeure partie du contenu. Jusqu’à… Oui, oui, oui, une lettre ! Elle lui a enfin écrit ! De sa calligraphie si jolie, elle lui a écrit !
Mais qu’est-ce que… Ce n’est pas son écriture, celle-ci est moche ! Non, il s’est encore trompé ! Rageur, il enfonce le papier dans sa propre poubelle. Celle de Miya est vide. Que fait-il, maintenant, il ne le sait pas vraiment. Il patiente.
Elle va rentrer chez elle. Et là, peut-être… Non, non, pas Miya ! Elle ne mérite pas ça ! Elle est trop belle, trop bonne ! Il ne peut pas… Pas résister ? Non. Il ne peut pas…
Même pendant l’hiver, croissent aux portes du pôle emploi les fleurs de l’espoir.
Puis une fois entrés dans le bâtiment, les gens ne cherchent plus qu’à ressortir ! Quelle effroyable prison, avec de vrais morts-vivants pour fonctionnaires ! Oui, je fais la queue, madame… J’observe les nouveaux venus, bizuts qui ne savent pas où se mettre, flippent et se rongent les ongles. Il est bon, parfois, de rire du malheur des autres ; sinon, on ne tient pas le coup, on craque, on devient fou. Mais je suis dans la file, vous le voyez bien ! Elle commence à m’énerver, la petite grosse ! J’aperçois ma conseillère, cheveux épars, cernes marquées, qui me fait un signe de tête. Soudain, au niveau de mes hanches, je sens des doigts me frôler, insister. Je rêve, où on est en train de me tripoter ? Le voyou prend confiance… Et me pince une fesse ! La réaction n’attend pas. Je me retourne et colle une tarte monumentale au malotru.
– Hé ! Ça va pas la tête !
– Vous m’avez mis la main au cul, espèce de yarashii !
La foule s’est arrêtée. La plupart des jeunes pouffent de rire, d’autres personnes, gênées, tentent de se dérober ; mais la majorité n’est qu’exaspérée, leur propre temps étant le seul d’important. Sous mon masque de colère, la honte et la timidité reparaissent. Je ne peux néanmoins m’empêcher de crier :
– Allez donc vous faire castrer, si vous ne savez pas vous contrôler ! C’est quoi votre problème ? Aucune prostituée n’accepte de coucher avec vous, les maisons closes sont trop chères, forniquer en payant une taxe vous rend impuissant ?!
– Je vous en prie, mademoiselle…
– Oh, taisez-vous vous-même ! Je ne vais pas me laisser peloter pour respecter le silence ! Et puis, ce n’est pas comme si quelqu’un travaillait, ici, pour le boulot que vous faites et celui que vous fournissez ! Alors j’ai chaud, j’en ai marre, cela ne sert strictement à rien et on me tripote en prime, mais il faudrait que je la ferme ! Bien sur, continuez, c’est logique ! Dehors les victimes et vive les obsédés, bande d’enfoirés !
Outrée, la secrétaire bafouille de rage. J’y suis peut-être allé un peu fort… Pas grave. L’essentiel est que ça fonctionne. L’agent de sécurité se rapproche, menaçant, il m’attrape par le bras sans douceur et me tire vers l’extérieur, obligé de bousculer un groupe de chômeurs hilares.
– Allez, dégagez ; et revenez quand vous serez calmée !
Il me pousse sans ménagement sur le trottoir. Pas très aimable… Les passants ralentissent pour m’éviter, moi et les documents qui se sont échappés de ma pochette et s’envolent, formant un ballet aérien. Ils me toisent avec un air ahuri, comme si je sortais des entrailles de l’enfer. Je me précipite sur les feuilles éparpillées qui commence à retomber, sur la route, dans les flaques d’eau.
Le bandage autour de mon poignet pend lamentablement. Je n’ai pas eu la possibilité de faire mieux, enfermée dans ma chambre à ressasser les contours de cette maudite carte, à me demander si c’était bien Paris, si je ne l’ai pas regardé à l’envers et si je ne me torturais pas pour rien. Je me souviens bien de la croix noire, placé sur un nom de cité, au numéro 4. Mais quelle cité ? Était-ce Antin, Alma ? Se pourrait-il que cela soit la place de l’Alma ? Autant chercher un pixel sur un wallpaper ! Dans le doute, je vais visiter les trois, si ce n’est plus. Lorsque qu’il s’agit de Chance… Un rayon de soleil perce les nuages, réchauffant mes jambes gelées. Et une fois à ces endroits ? Les livres se trouvent-ils à l’intérieur d’un appartement particulier, d’une cave, d’un grenier ? La lettre datant de six mois, il a pu se passer des choses ; vente, dégradation, destruction... J’ai l’impression de courir après un fantôme. Une quête idiote, s’il en est. Mais je sais que je n’abandonnerais pas si facilement. J’ai une idée en tête et je ne la lâcherais pas !
Une main s’agite devant mes yeux, me ramenant à la réalité.
– Hein ?
– Je disais : J’espère que tu vas me payer.
– Et puis quoi encore ! réponds-je en sortant le billet de mon brassard. J’avais demandé une diversion, pas une perversion ; tu en as bien profité, petit saligaud !
L'Androgyne empoche l’argent avec un grand sourire. Sa joue meurtrie par ma gifle flamboie.
– Alors considère ça comme un dédommagement pour le coup et les insultes. Je m’en suis quand même pris plein la tronche ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour manquer un rendez-vous.
Je ramasse le dernier formulaire, trempé. Mince, je vais devoir réitérer ma demande de passeport. Enfin, pour ce que je voyage…
– Pour gagner un pari débile, surtout ! Ma conseillère veut bien comploter de temps en temps, mais elle exige des efforts de ma part ; l’autre jour, elle m’a proposé de la remplacer pendant une heure. Cette femme me tient par les bourses !
– T’en as pas.
– Toi non plus.
– Qu’est-ce que tu en sais ?
Nous partons tous les deux d’un pas tranquille. Je suis heureuse qu’Alex m’accompagne dans ma mission de sauvetage. Rôder le soir au centre d’un quartier chic, ce n’est pas escamoter le fake d’un album, et ce ne sont pas les mêmes gorilles qui surveillent. Si notre amitié est plus récente qu’avec Aeris ou Natanael, je peux au moins lui faire confiance en tant que garde du corps. La rue est son domaine, c’est là qu’il est né, ici qu’il mourra.
Alors, homme ou femme ? La question récidive une fois de plus dans mon esprit. Je l’examine à nouveau. Peau lisse, teint pâle, yeux en amandes, bouche fine. Fille. Menton plutôt prononcé, cheveux courts ; il n’y a pas quelques poils sur le cou ? Garçon. Je ne sais pas, et ça m’agace ! Il sent ma frustration, enchaîne les poses tantôt viriles, parfois aussi douces que les caresses du vent, puis s’arrête et me tire la langue.
– Tu ne trouveras jamais.
– Patience. Tu succomberas bien assez tôt à mon charme, et tu finiras surement nu-u ou nu-u-e dans mon lit…
Je n’imaginais pas les arrondissements privés aussi lugubres au crépuscule. Quitte à me couvrir de ridicule, j’avoue que je tremble de peur. Le contraste avec la bordure extérieure est saisissant. Plus de fêtards, de lèves-tard, de dispute ou de bagarre ; adieu aux lumières et aux néons. Paris sans vendeur de drogue, sans touristes étrangers, sans filles de joie ; ni plus de clochards ou d’invasion de mendiants. Dans les rues, seuls quelques riches propriétaires, amoureux, ou vieux promenant leur caniche, chihuahua et autres rats, sous l’œil attentif des patrouilles de police.
Bref, tout ça me donne la chair de poule.
Nous traversons le boulevard Haussmann sous le couvert des arbres. Alex est presque invisible, il vole d’ombre en ombre avec la grâce d’un félin. Je vois à peine sa tête pivoter en tous sens à la recherche d’un danger quelconque. On dirait même qu’il espère en trouver un. Je le préviens, s’il y a un problème, je pense d’abord à moi : je fuis à toutes jambes ! Paraîtrait que les flics tirent à vue, maintenant, et pas qu’avec des tasers.
Nous nous engageons dans une rue plus étroite, bordée d’échafaudages miteux, saupoudrés de poussière. Un chat américain nous lance un regard hautain avant de nous snober et de filer par l’entrée d’un hôtel. Á l’intérieur de ce dernier, des voix s’exclament et s’amusent, en classe et en délicatesse. J’ai étudié ce lieu sur Internet ; rue Lafayette, nous y sommes quasiment. Encore quelques pas, et voilà la cité d’Antin. L’Androgyne disparait de suite sous l’obscurité d’un mur, moi, je suis trop curieuse pour envisager de me cacher. Á côté du Crédit Immobilier, une petite plaque indique le numéro quatre.
– C’est ici ! Viens, dépêche-toi. Chuchoté-je, bouillonnante.
– Ne reste pas là, andouille !
Il m’agrippe l’épaule et m’oblige à le rejoindre. Nous nous agenouillons dans l’embrasure de la porte.
– J’ai bien fait de venir avec toi. On n’aurait retrouvé qu’une loque sanguinolente en guise de corps, si tu étais partie seule. Il doit y avoir des dizaines d’appartements là-dedans. Tu as une idée d’où commencer ?
– Pas vraiment, non…
Mais à force de réfléchir, une esquisse de solution s’est présentée. Xinlorrn n’avait aucun intérêt à réfréner son successeur, au contraire. La bibliothèque du cercle devait être bien visible au destinataire de la lettre, à celui qui connaissait son emplacement. Dès que nous entrerons dans le bâtiment, je suis persuadée qu’un signe quel qu’il soit nous interpellera, une image, une inscription.
– On rentre et on jette un coup œil. Juste ça.
Alex acquiesce, mal à l’aise. Je comprends parfaitement ses craintes. La rue est sombre, silencieuse, j’ai pourtant l’impression que quelqu’un m’observe. Sur un toit, derrière une fenêtre, ce ne sont pas les cachettes qui manquent. Nous nous relevons, et sans attendre, il tourne la poignée.
Une alarme cinglante me vrille les tympans.
– Putain ! Barre-toi, Miya !
Non ! Il faut que je sache si nous sommes au bon endroit ! J’ouvre en grand le battant. Il y a des casiers, des boîtes aux lettres, un ascenseur. Un homme, le gardien, sort de son local et crie après moi. Des sirènes retentissent un peu plus loin, ajoutant au vacarme. Le boucan me déconcentre. Magne-toi ! Une cage d’escaliers, un panneau informatif, des noms de familles ; un annuaire, une poubelle, un détecteur de fumée. Bordel, y a rien ! Un véhicule déboule dans la rue, dérape, gyrophare tourbillonnant. Je n’ai plus le temps !
Je pars, je cours, je m’enfonce dans la cité, paniquée. Un projectile me frôle, je ne sais pas ce que sais et je ne veux pas le savoir ! Les flics me poursuivent, je suis foutue ! Je franchis la porte cochère, sautant par-dessus la barrière, mon pied s’y accroche et je trébuche, retenue par un scooter. Je cours et je cours, toujours. Où suis-je, où vais-je, ça n’a pas d’importance, seul compte le fait de m’échapper. Autour de moi, les volets claquent, les lumières s’allument, les gens me regardent, m’examinent comme un phénomène de foire, un animal – Je suis en train de m’épuiser ! Je respire à pleins poumons, ahanant, zigzaguant, tournant, retournant. J’évite les avenues, je plonge dans les plus petites rues. Derrière moi, ils me suivent encore ; satanés sportifs, je ne les sèmerai jamais !
Une voiture coupe ma route, non, je suis prise au piège ! Je ne peux pas faire demi-tour, tant pis, trop tard, je fonce ! Alors qu’un policier s’extirpe de son siège, je percute violemment la portière. Les os craquent, le nez éclate et l’homme hurle comme un possédé. Deux électrodes s’accrochent à la carrosserie. Par instinct, réflexe idiot, j’empoigne l’arme qui dépasse – Mais qu’est-ce que je fous ! – je fais volte-face – Je suis cinglée ! – et je tire.
Un militaire, emporté par sa course, s’étale sur le sol de tout son long. Un choc électrique traverse mon corps, à mon tour, je m’effondre, adossée au véhicule. J’ai mal ! Je ne peux plus bouger ! Un poing s’abat sur ma joue, suivi d’un coup de genou. Les flics se défoulent, me tabassent, la douleur est atroce ! Merde, arrêtez, vous allez me tuer !
Alex surgit de nulle part, il fracasse la tête d’un adversaire contre une vitre de la voiture. Le dernier agent s’affale en douceur, déjà paralysé par mon incroyable allié. La vache, qu’est ce qui s’est passé, je n’ai rien compris !
– Vite, il faut se tirer d’ici !
Il est con ou quoi ? Je parviens à peine à déplacer mes jambes ! Je ne pourrais pas me relever dans cet état là ! Il s’éloigne pour achever les cibles électrocutées, qui recommencent à remuer. Les blessures et le sang vont me rendre malade. J’ai un épouvantable tournis. L’Androgyne se penche vers moi et me prend dans ses bras, me soulève. L’effort lui arrache un gémissement. Je ne dois pas peser beaucoup moins lourd que lui, mais il avance rapidement. Le silence s’est à nouveau emparé du quartier. Les curieux ont refermé leurs fenêtres, sans doute effrayés par notre victoire, surement en train d’appeler des renforts. Plus un bruit, plus un chat ; l’adrénaline retombe, la peur la remplace.
Alex s’engouffre dans une ruelle, à l’écart des lampadaires. Á bout de souffle, il me repose un peu sèchement. J’atterris sur le cul, ces fesses qu’il aime tant pincer, je m’allonge et me laisse submerger par cet instant de repos ; le calme après la tempête.
Avant l’ouragan…
Dernière édition par Lemli le Dim 13 Mai 2012 - 17:58, édité 8 fois |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Mer 9 Mai 2012 - 22:29 | |
| C'est vraiment bon. J'ai du relire deux fois le premier passage pour comprendre que c'est un stalker qui parle alors. Sinon, je trouve que la scène d'action est bien décrite et j'aime bien comment l'histoire continue. "vieux promenant leur caniche, chihuahua et autres rats" J'étais plié en deux  "Je cours et jours, toujours" Je crois que l'erreur est assez claire  |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Sam 12 Mai 2012 - 16:22 | |
| Merci. J'ai édité le premier post, vous y trouverez le synopsis par chapitre (notamment un petit paragraphe sur la suite), le référencement des différentes parties (1.A, 1.B, à cliquer), le format book (dans le titre), ainsi que les suppléments comme les lieux visité et la tenu de Miya. Dites-moi si quelque chose cloche, comme la typo ou les liens. Sinon, voici la cité d'Antin ; les doubles portes marrons sont (virtuellement) au numéro 4. Cité d'Antin - 9ème arrondissement |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Sam 12 Mai 2012 - 20:34 | |
| Ca y est, retard rattrapé, je viens de lire ton dernier chapitre, et j'ai relu le premier post.
Pas beaucoup de commentaires à faire, ton style se lit toujours aussi bien, l'histoire continue sur sa lancée, on est vite pris dedans et on a envie de savoir ce qui va se passer après.
Le début avec le voisin est intrigant, on se demande ce qui va se passer avec lui par la suite.
Je continue de suivre, bon courage pour la suite.
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 14:35 | |
| Tu veuxx un vrai commentaire?  "qui le guettent, le surveille" C'est surveillent "Les gens vont le repérer" Je pencherais plutôt pour "Les ombres vont le repérer" ou "Les gens vont l'observer" "Les murs, s’agitent et se secouent" La virgule est en trop "et là se révèle la plus belle des merveilles" Je pense qu'il faut supprimer le premier "là" et ajouter un "alors" après révèle. Je m'arrête au premier paragraphe et je continue tout à l'heure |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 14:51 | |
| Et bien, je pensais que tu écrivais de la fantasy XD Je pouvais te chercher longtemps sur l'autre topic lol Lu le chapitre 1.A. La seule micro-faute que j'ai relevée : - Citation :
- Bien sûr, il y a toujours le moyen de chaparder
Impression générale : la première personne donne un rythme génial à ton récit. Et Miya n'en paraît que plus sympathique. Tu nous fais bien partager sa mouise quotidienne. Les expressions un peu familières mais pas trop nombreuses ponctuent bien le récit aux endroits qu'il faut. Bref, j'aime bien et je lirais la suite^^ |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 14:59 | |
| Salut. me voilà pour commenter le début du chapitre 1. j'imagine que c'est la dessus que tu as déjà eu le plus de commentaires mais bon faut bien commencer par le début  post 1 - Citation :
- En plus, j’ai des vigils au cul. Ça m’apprendra, au moins à mettre des pantalons.
Vigil es ! et je pense que tu peut peut-être rajouter une virgule après "au moins"... - Citation :
- Les passants – touristes !
le sens du point d'exclamation n'est ici pas très clair. tu pourrais par exemple écrire -->Les passants, satanés touristes !-... - Citation :
- elle fraiche mon adolescente
elle est fra îche mon adolescente ? - Citation :
- Pas de vigils
Comme tout à l'heure "vigiles"...
Post 2 - Citation :
- les toits de pagodes qui dissimulent les commerces
Je trouve que remplacer le "de" par "des" sonne mieux... - Citation :
- Les heures défilent, je ne m’en aperçois pas, je suis en transe
Le "je suis en transe" me gêne : quand on est en transe on ne le sait pas : on ne peut donc ni le dire ni même le penser... - Citation :
- Je fais un bond digne d’un chat effrayé, pour un peu, je me serais accroché au plafond !
--> Je fais un bond digne d'un chat effrayé . Pour un peu, je me serais accroché au plafond. - Citation :
- mes parents affirment que ce sont les radiations qui ont détérioré mes organes, lors de la catastrophe de Fukushima
pendant la catastrophe ou après ? C'est après que les radiations sont le plus nombreuses me semble-t-il (sauf évidement si t'es à un kilomètre de la centrale ^^). Sinon il y a autre chose qui m'embête mais peut-être y réponds-tu plus tard : Elle se trouve dans Chinatown (littéralement ville chinoise ou quartier chinois). Ok jusque là pas de souci, les écritures en chinois et les livres chinois traduits en français tout concorde... SAUF Fukushima ne se trouve pas en Chine mais bien au Japon. Donc quand tu parles de culture profonde des son pays d'origine à Chinatown ça veut dire qu'elle est chinoise non ? Alors s'il te plait explique moi ce qu'elle est allée faire au japon comme par hasard au moment de la catastrophe de Fukushima ?!! Spoiler - Citation :
- Wells, Tolkien, Shakespeare, Asimov, Hugo, Verne, Clarke et centaines d'autres auteurs
des centaines d'autres - Citation :
- la vie de chacun d'entre nous n'était plus que calvaire et enfer
Petite proposition pour insister sur tes deux mots "calvaire" et "enfer" : "la vie de chacun de nous n'était plus qu 'un calvaire, un véritable enfer. - Citation :
- Dégoutée, je froisse les deux feuilles de papier et les jettent dans les tréfonds de la poubelle
--> Dégoutée, je froisse les deux feuilles de papier et les jette dans les tréfonds de la poubelle. Voilà pour le moment ! j'espère que cela conviendra à ce que tu souhaitais... La plupart de mes remarques ne sont que des propositions, fais en ce que tu veux... Bon courage et continue parce que au risque de t'énerver, massacrer ton texte n'a pas été facile... Ze veut la suite ^^ (bon OK elle est déjà là je sais |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 15:04 | |
| Arf ! J'avais zappé les vigiles !
Pour l'autre, je pensais que c'était une expression de Lemli, et je la trouvais marrante en fait lol |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 18:33 | |
| C'était inévitable, mais ça y est, j'ai honte d'avoir fait de la pub. ^^ Merci à tous. @ hardkey /fallenRaziel : Corrigé, sauf "Les gens vont le repérer" pour éviter la répétition de ombre ou de observer. @ fosiliaz : Corrigé. Pour "Les toits de pagodes", ce ne sont pas des pagodes, juste une imitation du toit. Le sens serait plutôt "Les toits de pailles, de tuiles." ; il y avait "les toits en formes de pagode", mais je trouve ça encore plus moche. Miya est bien d'origine japonaise (née en France, habitant jusqu'à ses 7 ans au Japon, ses parents décident de revenir dans l'hexagone justement à cause de la catastrophe). Pour l'anecdote, les Olympiades qu'elle adore ont été construit avant l'expansion du quartier chinois, ce coeur a donc moins de rapport avec la chine que ce qui l'entoure (Source Wikipédia, à prendre pour ce que c'est). Elle considère les "pagodes", les magasins et cette sérénité au milieu d'un monde de fou comme Japonais. En fait, inconsciemment, elle le considère plutôt comme asiatique ; une faute qu'un bon nombre d'originaire qui n'ont pas mis les pieds dans leur pays d'origine depuis des années font : mélanger les cultures. Non, tu n'as pas massacré mon texte, je survivrai. ^^ Je pensais plutôt à remettre en question l'histoire plutôt que la grammaire ou l'orthographe (par exemple, cette question sur Fukushima était très bien).  |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 13 Mai 2012 - 19:50 | |
| Chapitre 1.b - Citation :
- je me serais accrochée au plafond !
- Citation :
- j’ai défoncé ma seule source de revenus
- Citation :
- Pourquoi s'en prendre à des férus de littérature ?
Impression générale : j'ai retrouvé un goût d'Histoire Sans Fin dans le texte, pas dans les détails mais dans les grandes lignes. L'humanité qui perd sa capacité à imaginer, Fantasia menacée par le Néant (ici le gouvernement), etc... Ca m'a fait penser à ça^^ Bon c'est toujours aussi prenant, une histoire basée sur le plaisir et l'utilité de la lecture, ça ne peut être que bon ! |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Mer 23 Mai 2012 - 18:58 | |
| Comme promis, et cela fait déjà quelques jours que j'en parlais à Hardkey, je suis donc passé voir ton texte. Et j'aurais dû venir plus tôt... Je comprends ton désarroi que tu as évoqué sur le sujet "météo". Les commentaires précédents ne servent pas à grand chose, si ce n'est à désigner les erreurs qu'une relecture aurait supprimé. Parlons de ton roman sérieusement. Première surprise tout d'abord. Je m'attendais à de la prose adulte et maitrisée, quelque chose qui ressemblait à tes messages sur le fofo, et j'ai eu un style simple, crée pour un roman jeunesse. Et c'est ma première critique. Je croyais que ton ambition était toute autre, de faire un chef d’œuvre sur le modèle du "Meilleur des mondes", quelque chose qui fasse réfléchir la société, pas une aventure du club des 5. Ton style est très bon, fluide, efficace, et il me rappelle celui d'Hardkey. Tout est parfait, tu décris, tu narres l'action, tu enchaines les péripéties, mais c'est du jeunesse ! Rageot, Gallimard jeunesse pourrait l'éditer, mais pas Grasset ou Albin Michel. L'ensemble n'est pas assez poussé, et ce n'est pas une question de premier jet. Pour moi, ce texte aurait pu être écrit par n'importe quel amateur du net, et ce n'est pas du Lemli comme j'attends ! Je désire te voir à un tout autre niveau, tu as les tourments, la rage, la souffrance en toi ! Ne reste pas dans les prés à brouter de l'herbe alors que tu peux t'envoler avec les aigles. Pour le "cercle", revois tes ambitions à la baisse, mais continue dans la même veine. Ca plaira, ton héroïne est vraiment mignonne, attachante, tu as toute une galerie de personnages sympas et ce roman mérite d'être continué. Mais il n'aura pas sa place aux côtés d'un 1984 ou dans le rayon adulte. Tout est un problème de style, tu es encore trop jeune. On ne sent rien, c'est juste une jolie histoire. C'est trop werberien, sans avoir sa mise en scène. Pour le fond maintenant. Il y a quelques gros, gros détails qui choquent et ça m'étonne que personne ne les ait remarqué ! La miss vole un cd ? En 2025 ? Et après, tu dis que c'est un Blu Ray, et même remarque. Le Blu Ray est une invention né morte, d'autres supports bien plus performants, plus légers sans en cours de fabrication. En 2025, il sera enterré. Ensuite la lettre... mais c'est pas une lettre ça ! La fille ouvre son Fier de Hache, elle tombe sur le manuscrit, et on attend de lire un éclat d'âme porté aux générations futures, et tu écris cette lettre comme tu écrirais un bout de roman. C'est chiant, lassant, on est tenté de le zapper pour revenir à ton style de narration si fluide et prenant du roman. - Citation :
- Je pense plutôt que tu t'es trompé car :
"« – Je vais te crever, bâtard !
Surpris, je lève les yeux du livre. Deux adolescents traversent le rayon en courant, l'un tentant d'attraper l'autre, et tous deux avec un sourire aux lèvres. Ce n'est rien, Lucien. Juste un choix de langage inapproprié pour l'évènement ; allié à une évolution effrayante de l'éducation. Ou peut-être parce qu'ils n'ont jamais rien fait d'autre que de s'injurier dans cette partie du magasin. Peut-être qu'ils n'ont même pas remarqué qu'il y avait des livres, ici.
Malheureusement, cela semble devenir le cas d'un nombre exponentiel de personnes. Enfin, en ce qui concerne les romans. Bien entendu, les mangas et les bandes dessinées ont beaucoup plus de succès. Lorsque je les interroge sur cette préférence, ils me répondent que c'est mieux, parce qu'il y a des images... Cela n'est pas sans rappeler les enfants de cinq ans qui lisent des bouquins illustrés, pour l'éveil de leur esprit, et pour s'ouvrir au monde qui les entoure. C'est pareil avec les jeunes, sauf qu'ils s'éveillent à coups de shurikens et de poings dans la gueule...
Un froissement de tissu ramène mon regard dans l'allée. Une charmante demoiselle s'approche, l'air intéressée. Après quelques coups d'œil dans les différentes rangées, elle se tourne vers un employé et demande :
– Excusez-moi ; j'aurais besoin d'un livre pour l'université, il s'appelle...
Oui, je me disais aussi. Cela serait bien la première fois que je vois une personne de moins de vingt ans faire preuve d'enthousiasme, à la vue de ces tonnes de pages. Les seules qui franchissent le pas vers l'imaginaire sont souvent âgées de plus de cinquante ans. Peut-être parce que ce genre ne s'est étendu qu'après leur naissance. Peut-être qu'ils ont eu le temps de voir les horreurs de ce monde, donc de vouloir se réfugier dans la beauté d'un nouveau." ne fait pas partie de la lettre, tu as copié-collé trop vite. Mais ensuite, pourquoi mettre deux dates différentes ? Le mec écrit sa lettre, il la met dans un bouquin qu'il confie à l'avenir. Il ne va pas le rechercher quatre ans pour écrire la suite... Pour la deuxième partie, celle de 2020, pourquoi ne pas la faire apparaitre après un jeu de piste ? Dans la première lettre, tu tentes d'aiguiser la curiosité de l'adolescente. Ton délire sur : "oh et si c'était vrai, et si, et si... finalement il faut que j'en ai le coeur net !!!" fait trop immature et irréaliste, vu les informations données. Aiguise sa curiosité, fais qu'elle veuille en apprendre plus sur l'écrivain ! Sans en faire 50 lignes comme tu l'as fait ( ça soule de lire ça à ce moment du récit, mais à un point...), à toi de jouer, introduis un vrai suspense ! C'est le plus gros défaut pour moi. Miya part à l'aventure, à la recherche de l'homme, mais on sait pas trop pourquoi. Sur un coup de tête sans doute, l'élément perturbateur est mal introduit et la moitié de tes lecteurs te lâcheront (les vrais, pas les lecteurs forum) à ce moment. Tu as un potentiel, et un jour tu réussiras, et ce texte, même s'il ne sera jamais édité t'apprendra sans doute beaucoup. Continue dans ce délire, dans l'humour, dans l'action. C'est coloré, l'univers que tu décris paraît tout droit sorti d'une bande dessinée. On lit ton roman comme on lirait un bon bouquin de Fantasy pour se délasser en fin de soirée, et ça plaira certainement à bon nombre de comités de lecture ! Ne cherche pas en faire trop cependant, à tomber dans le philosophique ( il y a déjà des phrases comme ça, de la poésie qui veut rien dire et qui n'a pas sa place dans ce récit, nettoie) ou le réactionnaire. Vu tes premiers chapitres, tu te tromperas de cible. Une quête d'une gamine geek qui aura des répercussions sur tout son monde ? C'est super, et tu tiens quelque chose. Te reste plus qu'à bosser. Il te reste trois mois avant la date butoir pour le concours de Gallimard Jeunesse, si tu envoies ça, tu as de fortes chance de gagner. |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Jeu 24 Mai 2012 - 9:56 | |
| Yeeh ! Y en a tellement que je ne sais pas par où commencer. ^^
Je dois avouer que je n'ai jamais vraiment su différencier la littérature jeunesse et l'adulte, analyser ce qui les séparent vraiment. Le style, le vocabulaire plus poussé et des détails plus ou moins crus ; mais je retrouve souvent un vocabulaire pauvre et un style inexistant dans un roman adulte, alors qu'un roman jeunesse comme Eragon me surprend parfois. J'ai lu mes derniers messages sur le forum, pour voir ce que tu attendais "du Lemli", je n'ai pas vu cette prose adulte et maitrisée...
Cela à l'air d'être un problème de style. Le personnage de Miya possédant un vocabulaire et une culture moins grande que la mienne, et rêvant plus, ses pensées seraient plus familières que mon écriture habituelle, mais un style familier n’empêche pas une écriture adulte ; donc j'échoue de ce côté là. Je crois comprendre : pas assez percutant, cynique, pas assez sombre ou manquant d'espoir ?
Je modifie Blu-Ray pour 'album', ça m'a échappé. Par contre, pas compris le coup du CD, tu penses que le CD n'existera plus en 2025 ? Ou qu'on ne pourra plus en voler ?
Pour la lettre, je suis entièrement d'accord. Du fait que je la présentais seule comme une nouvelle quelconque, j'ai du façonner un décor et une histoire tout autour, ce qui explique la présence du premier paragraphe. Au premier jet sa date était 2011, une simple description d'une journée à la FNAC, mais étant donné que Lucien' a 25 ans, il aurait eu 11 ans à cette époque. Il faut que je change ça, les réactions avec. Sinon, j'ai prévu d'autres messages dans la bibliothèque cachée, des enseignements, des explications, des photos ; qui devraient, en plus de la lecture, modifier un peu l'état d'esprit de Miya.
Je ne compte pas écrire ce livre en trois mois, ou en tout cas pour dans trois mois. Certes, je cherche à le publier, mais pas avant d'avoir déjà commencé "l'édition". D'abord, ce serait un diptyque (dilogie ?) de fantasy, ensuite peut-être une trilogie de fantastique (celle-là destinée à la jeunesse) ou celui ci. J'espère pouvoir remédier à ce "problème" de littérature jeunesse entre temps ! |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Mar 29 Mai 2012 - 11:22 | |
| Suite de ce deuxième chapitre, un petit bout, pour ne pas poster pavé sur pavé. Autrement, trouvez-vous les pensées de Miya identiques au fil des chapitres ? Question qui tue. ^^– Tu veux continuer ? Tu ne serais pas un peu maso sur les bords ?
Je pensais bien que ça ne lui plairait pas. L’observant d’un œil enflé et d’un autre poisseux de sang, de mon sang, je constate qu’il est en meilleur état que moi. Certes encore essoufflé, mais qu’il ne s’en plaigne pas, chanceux que nous avons été ; nous aurions pu finir à agoniser sur la banquette arrière d’un véhicule de police, lui subissant les sarcasmes d’ennemis qu’il connait bien, moi en train de m’asphyxier d’angoisse. Oui, j’avoue que ce soir nous avons eu le cul bordé de nouilles, pour rester dans la culture asiatique. Il n’empêche que je ne reviendrais pas sur ma décision.
– Oh, Miya, reviens sur terre ! T’as vu ta gueule, on dirait une geisha de quatre-vingt-dix ans qui s’est fait une orgie avec des tomates !
– Sympathique.
– Je ne plaisante pas ! On ne traverse pas le 7e arrondissement de nuit sans en avoir l’autorisation ! Il n’y aurait pas que quatre incompétents pour nous courser, il faudrait aussi compter sur la garde privée de l’état, les gendarmes, les CRS. Là-bas, quand tu croises une vieille, elle hurle à l’assassin et te pointe un flingue sur la tempe ! Les pauvres gens comme toi et moi n’ont rien à faire à cet endroit ; pas à cette heure là.
– Et alors quoi ?! gueulé-je, perdant subitement le contrôle de mes nerfs.
La grosse bourde. Alex blêmit, pâle et pourpre sous la lumière du crépuscule. Il risque un regard hors de la ruelle, examine les deux côtés de la rue en s’attardant sur chaque fenêtre et chaque toit. Il semble satisfait. Les oiseaux dorment, les chats ne miaulent plus, les chiens n’errent pas. Le seul bruit provient de la voiture, du flic à qui j’ai cassé la jambe, que les tessons de la vitre brisée ont dû achever, incrustés dans la peau de sa joue et de son cou. Je ne pense pas que les renforts arriveront si rapidement. Les zones de patrouilles s’étendent sur plusieurs kilomètres de petites routes, routes pavés ou défoncées. On a encore quelques minutes de liberté avant de devoir courir à nouveau. Mon ami me fixe, sévère ou soucieux, je ne saurais le dire, peut-être les deux. Il attend des explications, la suite de mon exclamation, que je répugne à donner. Je n’aurais pas du m’énerver… Et puis merde ! Tous les jours, je contiens mes émotions, je dissimule la misère derrière un rideau de ma passion et une bonne dose d’humour, il serait temps d’accepter et d’affronter la galère dans laquelle je suis ! Juste une fois. Juste à lui.
– Qu’est-ce que tu veux ? Que j’abandonne, que je rentre chez moi ? La belle affaire ! Dans mon frigo, il n’y a plus qu’un œuf, un bocal de champignons, je n’ai plus de quoi m’acheter un ticket de métro, j’ai reçu une relance d’EDF et ma tablette est foutue. Sans parler des crédits qu’on m’a avancés. Oui, pauvre personne, en vérité, je le suis ! Ma prochaine expo ne suffira pas. Á ce stade, même un travail payé au Smic ne suffirait pas. Alors, si j’ai la moindre chance de gagner un peu d’argent, de vendre une collection de livres rares, j’y vais, et je ne patiente surtout pas jusqu’au lendemain.
Alex soupire, mais se calme, se contentant de claquer la langue, résigné. Je m’aperçois soudain que j’ai très mal, partout, particulièrement au visage et aux côtes. J’essuie le sang qui coule de mon nez et de ma lèvre fendue avec les frous-frous de mon chemisier. Tant pis, j’en achèterais… Non, tant pis, tout court.
– Quand tu parles de ticket de métro, c’est bien l’épilation du maillot ?
Je pouffe de rire, surprise par cette saillie si intellectuelle. Question dissimulation, il n’est pas mal non plus, le bougre. Puis je sursaute. J’ai entendu l’écho lointain d’une sirène ? Ou je deviens folle, plus que d’habitude ?
– Il faudrait mieux qu’on s’en aille, quoi que l’on décide plus tard.
– Ne t’inquiète pas. Je sais comment nous sortir de là.
Il m’aide à me relever, quelques pas d’essais, je ne boite pas. Á sa suite, je m’extirpe de l’impasse, si sombre et pourtant plus accueillante et protectrice que sa grande sœur. Alex s’approche d’un scooter. Je crains la seconde bêtise de cette maudite soirée, non, les phares s’allument, les rétros s’ouvrent, sans qu’il n’ait eu besoin de toucher quoi que ce soit. Il me montre un petit boitier noir, sans relief ni aspérité, tout fier de son objet.
– Passe-partout électronique. Contient les codes de toutes les clefs de toutes les voitures construites après 2022. L’envers du progrès technologique dans dix centimètres carré.
– Bordel, pourquoi tu ne l’as pas utilisé plus tôt ?! m’écrié-je, enjambant la moto pour me caler sur la place passager.
– Je n’en aurais pas eu besoin sans cette saloperie d’alarme ! Les laissez-passer, je croyais ça restreint aux Champs-Élysées et à ses alentours.
Il s’installe à son tour sur la bécane, qui démarre docilement. Cela, je ne sais pas comment il a fait et je ne désire pas le savoir ! Le moteur s’enclenche, vrombit, mais n’étouffe pas la tonitruante sonnerie, véritable avertissement ; cette fois, je confirme, les flics arrivent. Reste à deviner par où.
– Au fait, au cas où on meurt, merci d’être venu me sauver.
Nous nous élançons en trombe, prenant tout de même le temps de contourner les trois corps remuants des policiers, victimes des foudres de notre duo incroyable, et surtout de plusieurs tirs de leurs propres armes électriques. L’Androgyne nous engage directement dans l’avenue presque déserte. Les lueurs d’un gyrophare apparaissent, nous ayant déjà dépassé, tournant dans une rue adjacente. Le scooter part dans la direction opposée, et cheveux au vent, vent dans les yeux, nous nous éloignons de ce quartier désormais sous tension. Pour une fois qu’il s’y passe quelque chose d’intéressant ! Au prix de la douleur et du sang, on devrait même nous remercier... |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Ven 1 Juin 2012 - 12:14 | |
| Salut, salut. Suite au commentaire d'Ilàan et à l'absence de commentaire pour le dernier message (oui, vous révisez, je sais ^^), j'ai tenté d'analyser ce qui ne n'allait pas et d'améliorer la narration. Tout en gardant le plus d'humour possible. Je crois avoir réussi à approfondir quelque peu, notamment les descriptions, j'espère que vous le ressentirez aussi. – Alors tu es certain, tu ne veux pas venir ?
– Pas pour la récompense bidon que le risque vaut. Que cela soit du courage, de l'imprudence, de l'idiotie ou des couilles, tu sembles en avoir plus que moi.
Sa violente attaque contre les agents de l'ordre me revient en mémoire, et me prouve le contraire. Si j'ai moi-même réagi sous le feu de l'action, dénuée de raison, laissant le destin et le hasard choisir, je suis persuadée que lui a été en pleine possession de ses moyens, physiques autant que mental, quand il m'a secouru. Est-ce donc si terrible de parcourir le Champ-de-Mars la nuit ? La peur qui se lit sur les traits de ce sac d'os sans sexe défini me l'affirme, m'implore de faire demi-tour. Mais j'ai déjà franchi le point de non-retour. Et puis j'ai faim ! Le déjeuner et diner sautés, mon ventre est aussi bien garni de bleus que de vide.
– Alors, à demain.
– Si tu es encore en vie ! Promis, je chercherais dans les morgues et les prisons des traces de ton squelette.
Sur ces lugubres mots, Alex empoigne l’échelle rouillée qui mène au toit où nous nous planquons. Il lève la tête et me regarde une dernière fois, sourire en coin, clin d’œil malicieux, puis redescend du côté du 8e arrondissement, le seul du centre de Paris qui soit toujours accessible légalement. Après son départ, je reste plantée là, pensive, penchée en arrière afin d’éviter de basculer. Courageuse, moi ? Je ne sais pas, en tout cas cela ne m’évoque rien, pas de souvenir précis dans ma vie où j’ai été particulièrement brave. Ne pas dénoncer un camarade de classe, échapper à des vigiles ou des policiers, ce sont des signes de courage ? Qu’est-ce que le courage, d’abord, et où s’arrête-t-il en faveur de la témérité ? Imprudente, je ne crois pas, sinon je me serais déjà jetée dans la bataille sans y réfléchir. Évidement idiote, mais pas plus que les imbéciles ; et si ce mystère entoure l’Androgyne, en ce qui me concerne, je suis une femme ! Alors pourquoi ne suis-je pas effrayée ? Pourquoi je ne ressens pas l’envie ou le besoin de me carapater, de prendre mes jambes à mon cou, d’abandonner mes convictions ? Peut-être parce que je n’ai pas le choix… Pourtant, je sens qu’au moindre problème, mon assurance fondra comme neige au soleil.
De la neige ? Mais oui, il neige vraiment, nom d’un pinceau ! Pourquoi là, maintenant, au moment où je n’ai rien pour me couvrir ?! Eh, t’es en retard, ça fait trois semaines que les gosses t’attendent ! Bordel de Chance.
Je m’active, avant que les tuiles ne deviennent aussi glissantes que ma situation. C’est pour ce genre d’ennuis que je préfère les baskets aux talons aiguilles ou aux bottines. On s’équilibre mieux sur les toits en pentes. On court plus vite quand on vole l’album d’Ako Akira. Et puis ça fait moins mal aux pieds. En contrebas, la Seine s’écoule en silence, respectueuse de la scène qui se déroule au-dessus d’elle. Le barrage du pont de l’Alma a l’air paisible ; parmi le contingent de flics affectés au contrôle, deux uniquement font la ronde du côté opposé de la rivière. Des cris de joie, d’amusement ou de déception m’indiquent que les autres sont occupés à une partie de cartes, dans le baraquement. Enfin, de cartes, de pétanque ou de golfe, tant qu’ils ne se dérangent pas pour moi, ça m’est égal, ils peuvent même organiser une soirée SM, je m’en contrefous. Je monte sur la corniche, grinçante, menaçante, cependant pas plus que le vide qu’elle surplombe. La terrasse d’en face, plane et stable, me nargue. Je soupire, inspire, expire, pour pallier le pire de mon vertige, d’habitude pas si contraignant que cela, puis je saute et me réceptionne en douceur. De cet immeuble, je vais pouvoir accéder à la terre ferme, à quelques rues de mon objectif. Je croise mon reflet dans une flaque d’eau éclairée par un lampadaire. Alex n’a pas exagéré sur mon portrait. Les contours encore incarnats d’un poing se dessinent tout le long de ma joue, mon front est marbré par les rayures d’un embout de taser et des boursouflures tachées de sang s’étalent au hasard sur mon visage et sur mon cou. J’ai sacrément morflé… Va impressionner lors d’un entretien d’embauche avec cette gueule de singe ! Je suis bonne pour le zoo ou le cirque !
Une autre image flotte dans l'eau sombre, celle de la tour Eiffel ; altière et impérieuse dame de fer aux valeurs inimitables. Il vaut mieux ne pas s'aventurer par là. De multiples faisceaux de lumières encerclent le monument, pivotent, surveillent la pelouse et cherchent un intrus à mettre en ligne de mire, transformant le Champ-de-Mars en ballet de danseurs habillés de blanc, ou en cour de prison. L'impression sordide s'accentue quand je distingue plusieurs points rouges se balancer, se croiser, au premier étage. Les TERD, de leur nom complet tireurs d'élite à rôle dissuasif. Des snipers, quoi, ils ont beaux servir d'épouvantails, ils n'en restent pas moins armés et prêts à faire feu au moindre ordre venu d'en haut. Je déglutis difficilement lorsque je vois une brigade de la garde nationale se relayer avec la suivante ; rigueur, discipline et intransigeance de vingt hommes en uniformes bleus saphir qui me donnent froids dans le dos. C'est une véritable forteresse ! Si puissante et défendue que cela en devient grotesque ! Aucun terroriste ne pourrait s'approcher à moins de cent mètres sans que sa tête soit arrachée, sa cervelle broyée. Maintenant que j'ai le fait réel sous les yeux, la propagande sur la menace islamiste me paraît fade, comme une farce de mauvais goût, surtout si l'on considère que l'argent de cette milice constamment remplacée creuse un bon petit trou dans les caisses de l'état. Ce gaspillage me répugne et mon ventre gargouillant rejoint mes pensées.
Je commence, recommence, à douter du bien-fondé de ma venue. Jamais je n'ai vu telle concentration de militaires en un même endroit, et cette situation ne date pas d'hier, ni de six mois, si j'en crois – si l'on peut encore croire – les journaux télévisés. Ainsi, Xinlorrn, tout pourchassé qu'il était, aurait choisi l'arrondissement le plus dangereux de la ville, le lieu le moins libre du pays, pour dissimuler ses biens aux membres du gouvernement ? Ça tombe sous le sens... D'un coup, le regard paralysé par cette force de persuasion, je suis encline à examiner les paroles d'Alex sous de meilleurs auspices. C'est qu'il n'a pas tort, finalement, je suis dérangée !
L'escalier de secours du bâtiment ne s'élève pas jusqu'au toit. Je m'assieds, les pieds dans le vide, et me laisse tomber sur la plaque de fer forgé. La rambarde stoppe ma chute, vibre en émettant une longue plaine métallique, de quoi ameuter toute une troupe de flics. Je suis conne, parfois. Je me recroqueville et me fige entre deux marches, désespoir au cœur, cœur battant. Il n'est plus question de chance, désormais je ne compte que sur mes propres aptitudes. Déjà, je n'ai pas attiré l'attention d'un tireur à la gâchette sensible, un bon début. Pas non plus de voiture à l'horizon, de sirène assourdissante, de gyrophare ambiance boîte de nuit. Tout à l'air calme et silencieux, ça me fiche la chair de poule. Une paix pareille, ce n'est pas naturel. Alors que je me redresse, le même genre de son que celui que j'ai provoqué retentit et s'amplifie, puis un deuxième, un autre, encore un, toujours un, c'est une série de pas qui montent. Je rentre la tête dans les épaules, incapable de m'enfuir, incapable de bouger. C'est déjà trop tard pour ne serait-ce qu'essayer, et cette fois Alex n'est pas là pour me sauver. Mes pensées filent à une vitesse affolante, trop vite pour que je les comprenne, que j'accepte les conseils, que j’exécute les ordres. L'éclat d'une lampe-torche m'éblouit, c'est fini. J'entends un semblant d'Androgyne qui me hurle dans les oreilles, se répète, barre-toi, barre-toi, mais je ne peux pas. À quoi bon, je n'ai même pas touché le sol du 7e, je n'arriverais jamais à trouver cette foutue bibliothèque ! Je pleure, d'un malheur sans véritable larme. Une main ferme se pose sur mon dos, non, pas de coups, pas encore des coups...
– Est-ce que vous allez bien, madame ?
Non... Hein ? Qu'est-ce qu'y raconte ? J'ouvre les yeux, j'ai sous le nez l'insigne de la gendarmerie, épinglé sur le relief d'une poitrine de femme.
– Qui vous a agressé, ils étaient plusieurs ? Ils sont partis par la terrasse ?
C'est pas possible... C'est pas croyable ! Ma gueule défoncée l'a induite en erreur ! Je manque d'éclater de rire, c’est les nerfs, je bredouille une explication inintelligible. Qu'est-ce que je peux bien dire, la vérité ? Il ne faut pas toujours dire la vérité, les enfants, en voici la preuve !
– Ne bougez pas, mes collègues arrivent et vont s'occuper de vous.
Sur ce, elle s'élance dans l'escalier et grimpe à la paroi qui la sépare du toit. Oui, c'est ça, vas-y, venge moi, je t'en supplie ; surtout prends bien le temps de me venger correctement ! Je suis en train de rêver ! Je ne me fais pas prier, je me lève, je dévale les marches quatre à quatre, quitte à trébucher, à m'érafler la main sur le mur en crépi. Je touche le bitume, bordel, j'y suis ! Aptitudes mon cul, gloire à la Chanceuse !
Tandis que je cours, une nouvelle fois cette soirée, mon esprit carbure à plein régime. Ses collègues sont en route, a-t-elle affirmée, cela veut dire qu'ils laisseront la zone sans surveillance pendant un moment ! Et même s'ils ont délégué leur patrouille à d'autres, ces derniers ne rejoindront la scène que dans quelques minutes ! Fonce, ma belle, fonce, cours, cours et enrhume cet abruti de Forrest Gump ! Je percute violemment une poubelle au carrefour, qui me dévie de ma trajectoire, m'éjecte sur un tas d'encombrants. Un miroir bascule et se brise, entrainant jante, poêles et casseroles dans sa chute. Un peu de tapage nocturne pour enfreindre une énième loi. Déjà à l'autre bout d'une avenue, à peine essoufflée, rien ne peut m'arrêter, pas même la neige qui rend le trottoir glissant ; je me repère aux néons de noms de rue, aux photos vues sur Internet, pour ne pas rater la fin du parcours, et je détale plus vite encore. Je reconnais sans l'ombre d'un doute le portail qui mène à la cité de l'Alma, à son fameux numéro quatre. Si je ne me suis pas trompée, si l'auteur n'est pas un détraqué. Kuso aux si et au cynisme, pour une fois.
La grille est fermée. Je regarde autour de moi, personne, à croire que les bourgeois se sont eux-mêmes instauré un couvre-feu. J’attrape les piques et escalade en m'appuyant sur les barres de fer, une quatrième utilité aux baskets ; décidément, ce chiffre apparaît partout. Le bord de ma jupe s'accroche, surprise par la résistance, je loupe mon saut et m'achève pendue comme un vulgaire saucisson, lamentable. Puis avec un sinistre craquement, atroce bruit de déchirement, le morceau de tissu cède, et j’atterris la tête la première, poursuivant dans le ridicule par une galipette. Eh bien, heureuse qu'il n'y ait personne !
Je me relève, et dès ma première observation, subitement, je comprends. Devant moi, se dresse une large vitrine poussiéreuse, envahie de toiles d’araignées et d’affiches publicitaires. À l’intérieur, posés sur des étals et des étagères, attendent patiemment les produits… d’une librairie ! Quoi de plus logique, quoi de plus normal qu’une librairie pour cacher des livres ? Dans la réserve, un bouquin enluminé au milieu d’une pile de mangas, un volume unique en son genre parmi des bandes dessinées. Puis qui aurait l’idée de cambrioler un commerce abandonné si près de la tour Eiffel ? À part moi…
Je me dirige vers la porte d’entrée. Il n’y aura pas d’alarme, une intime conviction qui me pousse à effleurer la poignée. Allez, j’ai confiance en toi, Lucien. Bon, ce n’est pas vrai, mais faisons comme si pour cette nuit. Dans un élan, j’ouvre, sans un son pour mon grand plaisir, et pénètre dans ce lieu mystérieux qui, je l’espère, va me permettre de me reposer un peu.
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Ven 1 Juin 2012 - 15:59 | |
| Je lirai et commenterai tout ça correctement un de ces quatre, promis ! (là je manque un peu de temps)
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Dim 24 Juin 2012 - 18:40 | |
| Ca y est, je viens de rattraper le retard sur ton texte (c'est un week-end de lecture pour une fois). Pour répondre à ta question sur les pensées de Miya d'un chapitre à un autre, je n'ai pas remarqué de grosse incohérence qui m'aurait choquée, j'ai toujours bien l'impression de suivre le même personnage. Pour l'histoire en général, bon, parfois ça me semble parfois un peu gros, il y a quelques détails qui me chiffonnent un peu, elle a des problèmes de santé, elle se fait méchamment taper dessus, mais après, elle court quasiment sans être essoufflée pour arriver à la librairie, alors qu'en plus elle n'a rien mangé de la journée et qu'elle devrait plutôt être au bord de tomber dans les pommes ? Je veux bien croire qu'il puisse y avoir les effets de l'adrénaline, mais ça me semble un peu trop. Sinon, voilà ce que j'ai relevé au fur et à mesure de ma lecture : - Citation :
- Il n’empêche que je ne reviendrais pas sur ma décision.
« je ne reviendrai pas » : ce serait plutôt un futur qu’un conditionnel - Citation :
- – Et alors quoi ?! gueulé-je, perdant subitement le contrôle de mes nerfs.
« gueulais-je » - Citation :
- Et puis merde ! Tous les jours, je contiens mes émotions, je dissimule la misère derrière un rideau de ma passion et une bonne dose d’humour,
J’aurais plutôt dit « le rideau de ma passion », un rideau, ça fait bizarre. - Citation :
- Oui, pauvre personne, en vérité, je le suis !
Je trouve que ça ne va pas avec le reste de la phrase ; j’aurais vu quelque chose comme : « en vérité, je suis fauchée » - Citation :
- Tant pis, j’en achèterais… Non, tant pis, tout court.
Là aussi j’aurais mis un futur « j’en achèterai » - Citation :
- – Il faudrait mieux qu’on s’en aille, quoi que l’on décide plus tard.
Plutôt « Il vaudrait mieux qu’on s’en aille » - Citation :
- – Passe-partout électronique. Contient les codes de toutes les clefs de toutes les voitures construites après 2022. L’envers du progrès technologique dans dix centimètres carré.
Là il y a une incohérence, ce serait les clés de toutes les voitures et il démarre un scooter avec ? De tous les véhicules motorisés, plutôt, non ? - Citation :
- – Bordel, pourquoi tu ne l’as pas utilisé plus tôt ?! m’écrié-je, enjambant la moto pour me caler sur la place passager.
« m’écriais-je » - Citation :
- Les lueurs d’un gyrophare apparaissent, nous ayant déjà dépassé, tournant dans une rue adjacente.
« nous ayant déjà dépassés » - Citation :
- Si j'ai moi-même réagi sous le feu de l'action, dénuée de raison, laissant le destin et le hasard choisir, je suis persuadée que lui a été en pleine possession de ses moyens, physiques autant que mental, quand il m'a secouru.
J’aurais mis « mentaux » « il m’a secourue » - Citation :
- – Si tu es encore en vie ! Promis, je chercherais dans les morgues et les prisons des traces de ton squelette.
« je chercherai » (futur toujours au lieu de conditionnel, ça sonne mieux) - Citation :
- Évidement idiote, mais pas plus que les imbéciles
« Evidemment » - Citation :
- Enfin, de cartes, de pétanque ou de golfe,
« de golf » - Citation :
- rigueur, discipline et intransigeance de vingt hommes en uniformes bleus saphir qui me donnent froids dans le dos.
Je ne mettrais pas de s à bleu, c’est la couleur « bleu saphir » « froid » - Citation :
- La rambarde stoppe ma chute, vibre en émettant une longue plaine métallique, de quoi ameuter toute une troupe de flics.
« une longue plainte » - Citation :
- À quoi bon, je n'ai même pas touché le sol du 7e, je n'arriverais jamais à trouver cette foutue bibliothèque !
« je n’arriverai » (futur) - Citation :
- Tandis que je cours, une nouvelle fois cette soirée, mon esprit carbure à plein régime.
Il me semble qu’il manque un mot dans la phrase, « une nouvelle fois durant cette soirée » - Citation :
- Ses collègues sont en route, a-t-elle affirmée, cela veut dire qu'ils laisseront la zone sans surveillance pendant un moment !
« a-t-elle affirmé » - Citation :
- je loupe mon saut et m'achève pendue comme un vulgaire saucisson, lamentable.
J’aurais plutôt vu « et finis pendue comme un vulgaire saucisson », le terme « m’achève » ne me semble pas adapté à ta phrase. - Citation :
- Dans la réserve, un bouquin enluminé au milieu d’une pile de mangas, un volume unique en son genre parmi des bandes dessinées.
Là j’ai du mal à comprendre cette phrase : comment peut-elle voir la réserve depuis la rue ? En plus, en plein milieu du 7ème arrondissement, une librairie uniquement de mangas et de BD, ça me fait un peu bizarre… Voilà pour les deux dernières parties que tu as postées, j'attends de lire la suite maintenant pour voir où va aller l'histoire. |
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Lun 25 Juin 2012 - 17:35 | |
| Comme promis, relecture et commentaires Remarque d'ordre générale : ce serait pas mal de mettre des numéros à tes posts, comme ça, on pourrait te donner la référence pour les commentaires. Chapitre 1 - Citation :
- Je me suis fait piquer
J'aurais plutôt mis "faite piquer" Chapitre 2 - Citation :
- Chuchoté-je
gueulé-je ai-je chuchoté et ai-je gueulé passerait mieux. - Citation :
- mais qu’il ne s’en plaigne pas
Bien qu'il ne s'en plaigne pas - Citation :
- ui, pauvre personne, en vérité, je le suis !
Pauvre personne, ça sonne pas terrible - Citation :
- ce sont des signes de courage ? Qu’est-ce que le courage
répétition de courage - Citation :
- venge moi, je t'en supplie ; surtout prends bien le temps de me venger correctement !
répétition de venge - Citation :
- Kuso aux si et au cynisme, pour une fois.
Je ne comprends pas la phrase Sinon, au niveau du style, c'est agréable à lire. la narration à la 1ère personne colle tout à fait à ton style de récit. c'est très dynamique, très drôle par moment. Ton personnage : elle porte bien son surnom de "chanceuse", la pauvre ! Je trouve que tu arrives bien à nous faire partager ses galères quotidiennes, sa révolte... Par contre, je pense que tu pourrais développer certains aspects à son sujet. On ne connaît pas son âge réel, mais elle est assez jeune, vu que tu la décris comme une adolescente. la question que je me suis tout de suite posée, c'est "qu'est-ce qu'elle fout toute seule? Qu'est-ce qu'elle fait, elle étudie ou elle cherche du boulot? Elle vit de quoi? Et ou sont ses parents?". C'est peut-être pas grand-chose, mais ça m'a un peu gênée. L'histoire Globalement, c'est bien mené, bien péchu et assez accrocheur, même si j'aurais quelque commentaires à faire. - Le discours sur les arts, quand elle attend ses amis, c'est un peu lourd, j'ai trouvé. surtout après ta description de ce qu'elle ressent quand elle peint, qui était très subtile et poétique. - La lettre qu'elle trouve. là, je suis d'accord avec Ilaàan, je me demande ce que fais une lettre ancienne dans un bouquin neuf. - Elle part à l'aventure pour suivre la lettre, ok. Mais je pense qu'un petit passage de transition serait le bienvenu. au moins pour expliquer ses motivations et ses doutes. parce qu'elle ne se rend pas dans un quartier de la ville particulièrement accueillant. Sur ton univers, J'aime beaucoup ton idée de te baser sur le paris existant. ça donne une profondeur à tes descriptions. là aussi, je suis d'accord avec Ilaàn, il manque un petit quelque chose.l'histoire se passe une vingtaine d'année dans le futur. même si notre mode de vie n'a pas changé en profondeur, certaines choses ont évolué, même si ce ne sont que des petits détails de la vie courante. Sinon, globalement, tu as un très bon style, un personnage qui a du caractère et qui est attachant en même temps, un mystère qui se dessine. Ton histoire a du potentiel.
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That is not dead which can eternal lie. And with strange aeons even death may die
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| | Sujet: Re: Le cercle des pensées | Chapitre 2 Mer 4 Juil 2012 - 10:41 | |
| Merci². Je vais survoler un peu, parce que je ne pense pas revenir sur ce récit de si tôt ; simplement parce qu'une fois que je commencerais mon roman (le 9 juillet, 'tention, c'est précis), je n'écrirais rien d'autre, pas même les textes de concours. Je vais avoir suffisamment de mal à garder les quatre styles en main pour ne pas, en plus, me compliquer la tâche. @ Abigaelle : Ok, pour l’essoufflement. Mais pour ce qu'elle parvient à faire, c'est - enjolivé, certes - du presque vécu. J'ai passé plusieurs phases de 7-8h dehors, dans la neige, à arpenter les rues avec un sac sur le dos et je t'assure que le plus difficile, ce n'est pas le froid ou la douleur, c'est l'envie de pisser. ^^ Pour les verbes en 'é-je, non, ce n'est ni de l'imparfait, ni du passé composé, bien du présent. Et comme on dit "Que vois-je ?", on dit "gueule-je", sauf que l'on rajoute un accent pour la prononciation. En fait, la véritable formule, pour un style courant-familier, c'est "Et alors quoi ?! je gueule...", mais mon esprit refuse de mettre cette horrible chose.  @ sombrefeline : Elle a vingt ans. Elle vit dans l'appartement qu'avaient loué ses parents, lorsque qu'ils ont re-débarqué en France après Fukushima, eux sont enfin retourné au japon, en lui laissant l'appart' (ce qui explique d'ailleurs que le voyeur obsédé puisse avoir récupéré tant d'affaires de Miya, même si personne n'a eu l'air de l'avoir remarqué ^^). Elle cherche du boulot, vu qu'elle a été au pôle emploi ; elle a un bac + 2 en infopeinture (aucun débouché). Et elle vit - enfin, elle essaye - de ses œuvres, comme elle l'annonce au début : "Mon exposition va certainement me rapporter une petite cagnotte". Sinon, elle vole, elle emprunte, elle va aux resto du cœur, elle se débrouille, quoi. Toujours d'accord avec le commentaire sur la lettre et ses motivations. Ps : Il y a "plein" de petits détails qui montrent qu'on est dans le futur, le chou chinois à 17 euros (plus à 7 euro, aujourd'hui), l'infopeintre (division du métier infographiste), le boitier d'ouverture de tous les véhicules (ça, j'avoue, même moi je n'y crois pas), l'alarme d'une porte principale d'un bâtiment, les arrondissement privés, avec les barrages à tous les ponts, les rondes de flics ; et surtout, l'incroyable défense sur la tour Eiffel. |
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