oui il y en a toujours un peu trop avec les filles

paris l'été
sur les escaliers qui montent
les filles sont jolies
le vent ratisse les minijupes
les japonaises se font photographier
elles prennent des pauses
d'autres en tong fument devant le café avec leurs copains en tenant un verre

c'est pas trop dur l'été
d'être amoureux
les filles trimbales leurs
chignons
tresses
mèches
perruque
sous un ciel bleu
tellement banalement d'azur
que oui
il lui faut le cheveux gonflés des nénettes
pour qu'il nous perce enfin le cœur

et puis elles courent après le bus
et puis elles discutent sur le trottoirs
et puis elles rigolent

elles font un tas de bruits
avec leurs boucles
talons
colliers
bracelets
qu'elles affolent toujours un peu les oiseaux
et tout les moineaux de paris volent autour

y parfois trop de rouge à lèvre
ou de rimmel
mais je suis pas contre
je suis même un peu pour
l'excès de ces terribles regards
du jour
ou de la nuit

oui il y en a toujours un peu trop avec les filles
vu que c'est comme ça
les filles en été s'habillent de tissus légers
tout doux dans l'air
en rendent la ville plus câline
tout d'un coup
c'est pas dur en été d'être amoureux

suffit de regarder les filles...

Donc, j'avais lu ce poème, et oublié de le commenter : j'aime beaucoup. Vraiment.

"d'autres en tong fument devant le café avec leurs copains en tenant un verre" ce vers je le trouve très/trop long, mais sinon c'est vraiment tout. Ah, peut être "nénettes" que je trouve un peu vulgaire par rapport au reste du poème.
Mais sinon, autant forme que fond, que musicalité, que poésie en général : très beau. En fait, tes descriptions me rappellent un peu une fille que je connais, des fois. Et en effet, c'est pas dur en été d'être amoureux !

merci
j'ai ecris ce texte apres une balade tres ensoleillés à montmartre, j'avais envie d'ecrire quelque chose sur les jeunes filles (qui n'ont plus rien -de la jeune fille-)
sur les filles avec tout leurs atours, le fait que cela contribue à la beauté de l'été, enfin pour moi.