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 Mémoires mortuaires

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MessageSujet: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 15:57

Bon, voici donc mon texte. Comme je l'ai déjà mentionné dans ma présentation, je suis conscient de plusieurs défauts de mon texte. En une liste non-exhaustive, il y a ainsi un manque de travail sur l'univers où il se déroule, une carence de dialogues, ainsi qu'une absence totale de noms. Cela est dû au fait qu'il était à l'origine supposé n'être qu'un banal exercice d'écriture avec quelques contraintes imposées, devant déboucher sur une nouvelle. L'exercice a bien grandi... Une seconde version est en travail, afin de tenter de palier à ces carences et de modifier drastiquement une fin que seul moi peux comprendre.
Le texte en lui même a donné naissance à un beau PDF ici (cela se voit-il qu'il n'est pas produit à l'aide de OOo ou de Word ?), mais comme je conçois parfaitement que lire tout cela d'un coup soit rebutant, je vais le distiller par petites doses, à commencer par celle-ci :





La faim. Le froid. La fatigue. Tout n'était qu'illusion. La peur, la colère, la haine, des voiles entre l'esprit et la vérité. Car la vérité, je l'ai trouvé. D'une manière hideuse diront certains. Au prix d'un sacrifice si grand que nul ne devrait jamais y consentir prétendront d'autres. Ils sont aveugles, les sensations et les sentiments mortels brouillent leurs sens et leur jugement.

Comment suis-je parvenu à la vérité ? Je pourrais vous le dire en des termes tels que, bien qu'ils soient la meilleure façon de décrire le chemin que j'ai suivi, vous ne les comprendriez sans doute pas. Et si, dans le cas où vous seriez aptes à les comprendre, étant moins illusionné que le reste de vos semblables, la vérité vous apparaitrait alors pleinement, et n'étant pas ce que je suis, votre esprit se déchirerait en la contemplant. C'est pourquoi je vous vous conter mon histoire, en y mettant les voiles sentimentaux nécessaire à votre compréhension, et à la cohésion de votre esprit.

Je fus jadis un enfant dans un village isolé, né d'une mère sans mari, et donc considéré comme un paria par ces esprits simples. J'eus donc une enfance isolée et difficile, car ma mère se maria alors que j'avais trois ans, et se mit dès lors à me rejeter elle aussi. Bien sur, comme tous les enfants, je jouais. Mais mes jeux étaient solitaires, car si les adultes se contentaient de m'ignorer, ceux de mon âge se montraient en vérité fort cruels avec moi. Seul, chétif car mal nourri, je ne pouvais que subir leurs coups et brimades, bien que l'envie de rendre la monnaie de leur pièce à mes jeunes bourreaux ne me manquait pas. On pourrait dire que mes distractions reflétaient cette envie. Lorsque je parvenais à échapper à ces garnements, je passais ma frustration sur les êtres plus faibles que moi.

Aussi torturais-je les insectes qui me tombaient sous la main, voyant avec combien de pattes en moins ils pouvaient encore marcher, ou se trainer ; et surtout quelles pattes. Lorsque je parvenais à attraper une souris ou un lapin, à l'aide d'un bout de ficelle trouvé par chance et transformé en collet, avant de les manger, car j'avais constamment faim, je les ouvrais et regardais leurs entrailles, tentant de deviner leur fonctionnement. Avec le temps, j'affinai une technique d'affut qui me permettait d'attraper l'animal avant qu'il n'étouffe. Non pour le libérer bien sûr, mais pour étudier plus avant son fonctionnement. Je l'ouvrais vif, et vérifiais mes déductions faites sur les cadavres quant aux organes supposés vitaux, et autres expériences. C'était là un bon point de départ pour parvenir à la vérité, tout au moins par le chemin que j'ai emprunté, car je ne prétends pas qu'il n'en existe pas d'autre.

Je trouvai le chemin le jour où un magicien itinérant passa dans mon village. Il ne méritait pas le titre de mage, même mineur, car vue la faible étendue de ses pouvoirs, aucune académie de magie n'aurait jamais voulu de lui. Tout ce qu'il savait faire, c'était de petits tours de foire, comme la lévitation de petits objets, la création d'illusions chatoyantes ou encore la disparition d'un objet sous une forme, puis sa réapparition sous une autre, transformant par exemple un galet en marteau. Ce fut ce dernier tour qui me marqua le plus. Je devais avoir environ dix ans à cette époque, et mes jeux mortels étaient devenus une sorte de passion. S'il était possible de faire subir cela à quelque chose d'aussi immuable qu'un galet, pourquoi ne serait-ce pas possible avec quelque chose d'aussi volatile que la vie ? Bien sur, j'ignorais que l'anéantissement et l'apparition d'un objet, même combinées afin de se réduire mutuellement, demandaient une puissance énorme et des rituels incroyablement compliqués ; il ne s'agissait là que d'illusion, le galet était en vérité un marteau dès le départ.

Après la représentation, j'allai voir le magicien et lui demandai comment il faisait. Il me répondit honnêtement, et fut ainsi le seul être humain à se montrer bon avec moi, quoi que cela puisse signifier. Il me confia les bases de son art, les quelques mots d'où provient toute magie. Sans lui, jamais je n'aurais pu parvenir à l'état où je me trouve actuellement. Et c'est bien là le seul. Tout les autres n'ont fait que tenter de m'en empêcher. Il me dit ainsi très exactement : " Eh bien vois-tu mon garçon, tout n'est affaire que d'imagination et de volonté. Avant de faire de la magie, j'imagine le résultat que je veux produire, puis je pense très fort que ça ne peut qu'être la réalité. Si tu préfères, je dis au monde comment il doit être. C'est très fatiguant, mais d'une façon très dure à décrire, et que tu ne comprendrais pas. Je me fatigue très vite de cette façon là, c'est pourquoi je n'ai pas beaucoup de pouvoir. Mais il existe des mages capables d'accomplir des prodiges!"

Aidé par ces mots, je ne tardai pas à tenter de les mettre en œuvre à ma façon. Je m'exerçais sur des mulots dont j'avais, à l'aide d'une aiguille, percé le cerveau, provoquant une mort immédiate et un corps presque intact. Dès que je parvenais à échapper aux autres enfants du village je me dépêchais de me rendre dans mon refuge, dans les bois, au milieu d'un roncier. Là m'attendait un cadavre qui ne demandait qu'à revivre. Et je m'échinai, l'imaginai vivant, là, devant moi, prêt à s'enfuir. Mais cela ne fonctionnait pas. Je me montrai d'une patience exemplaire, et pendant plus d'un an, je persévérai ainsi, capturant un nouveau sujet de test chaque fois que le précédent était trop décomposé. Mais cela ne fonctionnait pas, et je ne comprenais pas pourquoi, car je reconnaissais bien en moi cette fatigue si particulière dont le magicien m'avait parlé, et que seuls peuvent comprendre ceux qui ont un jour pratiqué la magie.

Ce fut un jour où les enfants se montèrent particulièrement odieux que j'y parvins finalement. Lorsque je réussis par leur échapper, je filai à mon refuge. Mais cette fois, j'étais si en colère que je ne voulais pas vraiment faire vivre ma souris, alors que mon envie de réussir était, pour la même raison, exacerbée. Lorsque, après plusieurs tentatives infructueuses, je lui hurlai "Lève-toi !", je fus soudain effrayé de la voir bouger, et lentement se dresser sur ses pattes. J'avais réussi. Les mouvements de la bestiole étaient hésitants, mal coordonnés. Elle ne savait ni que faire, ni où aller. Ne sachant trop comment disposer d'elle, je l'attachai à l'une des ronces avec une ficelle qui trainait là, attendant de former un collet pour ma prochaine victime, et la laissai là.

Cette nuit-là, allongé sur le tas de paille que ma mère et mon père adoptif me concédaient à regrets dans la grange, je réfléchis à ce qui s'était passé. Je compris que le fait que je ne voulais pas vraiment redonner vie à mon sujet m'avait permis de réussir. Je cherchai donc ce à quoi je pensais vraiment au moment de relâcher ma volonté. C'était davantage à une sorte d'animation. J'avais voulu mettre quelque chose dans le corps, sans me soucier de l'état de celui-ci. Ce quelque chose n'était d'ailleurs pas de la vie, mais autre chose, seulement une composante de la vie que je ne comprenais pas, sans âme, mais si ce n'était pas l'âme, qu'était-ce donc ? Je ne compris réellement la réponse à cette question qu'en atteignant mon état actuel, aussi, pour le bien de votre esprit ne vais pas m'étendre là-dessus. J'en déduis également que si j'avais jusqu'à présent échoué, c'était parce-que je cherchais à restituer la vie intacte, alors que celle-ci nécessitait un corps intact pour subsister. J'étais sans doute parvenu plusieurs fois à mon but, ce qui expliquant ma fatigue, mais sitôt restituée, la vie de mon sujet repartait à cause du cerveau percé, voire du corps déjà en putréfaction. M'occuper du corps aurait cependant signifié un échec, car tel n'était pas mon but. C'est pourquoi je décidai de poursuivre sur les résultats de la journée.

Le lendemain, je me levai avant tout le monde, sachant que personne ne se soucierait de moi de toutes façons, pour retourner voir mon mulot à la fois mort de corps et vivant d'esprit. Je le trouvai là où je l'avais laissé. Il semblait qu'il n'avait pas esquissé le moindre geste depuis qu'il s'était relevé la veille. Je tentai de l'inciter à bouger par différents moyens, en le piquant, lui proposant la nourriture que j'avais volée avant de partir, mais il n'y eut rien à faire. Il était totalement inerte. Mais, même s'il ne respirait pas, le simple fait qu'il tienne sur ses pattes m'indiquait qu'il restait en lui cette sorte de pseudo-vie que je lui avais insufflée.

Je compris que ma volonté avait imprimé en lui l'ordre de se lever, mais rien de plus. C'était la une vie bien primaire en vérité ! Mais le premier pas d'un bien long chemin que je parcoure encore aujourd'hui. Je songeais alors à la suite de mes expériences. Tout d'abord, il fallait que je réitère mon exploit sans colère pour m'aider et fortifier ma volonté. Fort de ma première réussite, cela ne me prit qu'une semaine pour y parvenir une nouvelle fois, et seulement un mois pour réussir à chaque tentative. Tout s'enchaîna ensuite très vite. En quelques jours seulement, je parvins à faire exécuter des ordres de plus en plus complexes à mes créatures : se rendre en un point, s'y rendre puis ne pas s'y affaler, manger, bien que cela fut inutile à ces créatures, aller chercher de petits objets et me les ramener...

Il me restait cependant un obstacle de taille à surmonter avant de passer à de nouvelles expériences : si j'étais capable de faire effectuer n'importe quoi à mes sujets, je restais incapable de modifier l'ordre initial, et une fois celui-ci accompli, bien que je supposais qu'ils avaient encore cette étincelle de vie en eux, ils retournaient à un état semblable à celui d'un cadavre. Je tentai bien de leur donner l'injonction : "Obéis moi", mais si elle fonctionnait sans guère de doute, les cadavres, incapables de me comprendre, ne faisaient rien d'autre que de rester inanimés.

Bien sûr, j'étudiais également la décomposition et ses effets : jusqu'à quel point les diverses tâches restaient possibles à accomplir, ou comment améliorer la conservation des corps sans trop nuire à l'efficacité immédiate, ou jusqu'à quel degré de mutilation mes sujets parvenaient à accomplir la tâche qui leur était fixée. Je découvris ainsi que la momification par dessèchement était très efficace, et que la tête n'était nullement indispensable, sauf s'il fallait se servir de la mâchoire ou des yeux. Aussi conservais-je le plus souvent la tête.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 16:41

Ouh, sur du deux colonnes, comme c'est original ^^ (t'as pas fait ça avec de la PAO quand même, si ?)
Bon, désolée de la fausse joie, je n'ai pas commencé aussi vite, mais j'ai une question subsidiaire avant de m'y mettre : tu cherches davantage des commentaires sur le fond, la forme ou les deux ?
Y a-t-il des aspects en particuliers que tu veux être examinés, ou tu préfères quelque chose de global, pour voir le ressenti des gens par rapport au tien ?
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 16:49

Si, je me sers de LateX. C'est plus léger plus beau, plus mieux ^^ Et surtout, je peux faire toutes les modifications de mise en page que je veux en me contentant d'ajouter/supprimer de simples balises.
Sinon, je cherche tous les commentaires qui pourraient être faits, tant sur le fond que sur la forme, et plutôt sur quelque-chose de global...
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 17:05

Aaah, tiens : j'en avais entendu parler en master sans jamais m'en être servi. Je me demande ce qu'il vaut par rapport à In Design du coup, tiens. Mais ce n'est pas le propos ^^

Ok, je note ta demande.
Je viendrais lire dès que j'en aurais fini avec le texte que j'ai en cours Wink
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 12:59

Citation :
D'une manière hideuse diront certains. Au prix d'un sacrifice si grand que nul ne devrait jamais y consentir prétendront d'autres.
Si la première phrase passe ainsi, pour la deuxième, je pense qu'il faudrait mettre une virgule entre 'consentir' et 'prétendront'.
Citation :
Je pourrais vous le dire en des termes tels que, bien qu'ils soient la meilleure façon de décrire le chemin que j'ai suivi, vous ne les comprendriez sans doute pas.
La coupure de la phrase est un peu gênante, elle serait peut-être plus fluide en échangeant ses deux dernières parties. D'ailleurs, cela éloignerait les deux mots 'comprendr' (qui apparaît trois fois dans le paragraphe).
Citation :
Et si, dans le cas où vous seriez aptes à les comprendre, étant moins illusionné que le reste de vos semblables, la vérité vous apparaitrait alors pleinement, et n'étant pas ce que je suis, votre esprit se déchirerait en la contemplant.
Cette phrase est (compliquée) mal construite. Commençant par 'Et si', le verbe devrait être 'apparaissait' (Et si la vérité vous apparaissait, votre esprit se déchirerait...), mais alors 'et n'étant pas ce que je suis' n'aurait plus de sens. Autrement, je trouve 'illusionné' mal choisi.
Citation :
C'est pourquoi je vous vous conter mon histoire
Citation :
je ne pouvais que subir leurs coups et brimades
Subir coups et brimades, ou leurs coups et leurs brimades ?
Citation :
à l'aide d'un bout de ficelle trouvé par chance
Il faut vraiment être miséreux pour considérer comme une chance le fait de trouver une ficelle. Surtout qu'il a de quoi dépecer (et cuire ?) un animal.
Citation :
tentant de deviner leur fonctionnement... mais pour étudier plus avant son fonctionnement
Citation :
Après la représentation, j'allai voir le magicien et lui demandai comment il faisait. Il me répondit honnêtement [...] Il me confia les bases de son art, les quelques mots d'où provient toute magie.
Un magicien généreux, à souligner. ^^
Citation :
Lorsque je réussis par leur échapper, je filai à mon refuge.
à leur échapper, ou finis par leur... ?
Citation :
Lorsque je réussis... alors que mon envie de réussir... Lorsque, après plusieurs tentatives... J'avais réussi... à mon sujet m'avait permis de réussir (etc).
Citation :
avec une ficelle qui trainait là
Décidement. :👅:
Citation :
personne ne se soucierait de moi de toutes façons
De toute façon ?

Sur le fond ; premièrement, (deuxième paragraphe) cela me fait un drôle d'effet d'être traité d'imbécile ignorant par, pour l'instant, un gosse de dix ans. ^^
Deuxième, je ne sais pas où va dériver l'histoire, mais je me demande bien de quelle façon tu vas parvenir à intéresser/séduire le lecteur avec la suite du récit. Car les pérégrinations d'un enfant psychopathe sans remord ou simples émotions, pour lequel je n'éprouve ni sympathie ni empathie, ne sont pas très palpitantes, à mon avis tout du moins. Sinon, le style, quoique difficile et parfois emmêlé, est plutôt plaisant.
J'attends donc la suite, ce qui est déjà la meilleure des choses. Smile
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 19:34

Bonsoir à toi, et me voici pour le premier extrait Smile

Déjà, je t'explique ma méthode : je lis et fait des remarques/corrections au fur et à mesure, tant sur le fond que sur la forme (formulation, ortho, etc.)
Puis, un petit paragraphe récapitulatif de ce que j'ai compris / pas compris, aimé, les questions que je me pose (et auxquelles tu n'as pas nécessairement à répondre, elles sont surtout là pour te donner une idée de ce à quoi pense ton lecteur, et que tu puisses comparer ça à tes intentions, etc.)

Voilà.
Allez, commençons.

Page 1 :

Car la vérité, je l’ai trouvé. => trouvée

C’est pourquoi je vous vous conter mon histoire, => je veux ? je vais ?

J’eus donc une enfance isolée et difficile, car ma mère se maria alors que j’avais trois ans, et se mit dès lors à me rejeter elle aussi. => tu penses que tu pourrais insérer une petite explication sur le pourquoi de ce rejet ? Il reste son fils après tout. Ou alors c'est la pression de son mari, la pression sociale ? ...

Tout ce qu’il savait faire, c’était de petits tours de foire, comme la lévitation de petits objets, => répétition de "petit"

Tout les autres n’ont fait que tenter de m’en empêcher. => Tous

C’est très fatiguant, mais d’une façon très dure à décrire et que tu ne comprendrais pas. Je me fatigue très vite => répétition de "très" 3 fois

Mais il existe des mages capables d’accomplir des prodiges!" => espace avant le point d'exclamation

Page 2 :

Dès que je parvenais à échapper aux autres enfants du village je me dépêchais de me rendre dans mon refuge, => je mettrais une virgule après "du village"

Mais cela ne fonctionnait pas, et je ne comprenais pas pourquoi, => pour reprendre véritablement en écho le "Mais cela ne fonctionnait pas", quelques lignes plus haut, j'aurais mis un point après "pas".

Lorsque je réussis par leur échapper, / alors que mon envie de réussir / J’avais réussi / => répétition de "réussir"

Mais cette fois, j’étais si en colère que je ne voulais pas vraiment faire vivre ma souris, alors que mon envie de réussir était, pour la même raison, exacerbée. => j'avoue que je ne comprends pas ses motivations : il veut réussir mais sans vouloir réussir ? La tournure de la phrase n'aide pas à la compréhension.

avec une ficelle qui trainait là / et la laissai là. / Cette nuit-là => répétition de "là"

Je compris que le fait que je ne voulais pas vraiment redonner vie à mon sujet m’avait permis de réussir => proposition pour alléger : "Je compris que le fait de ne pas vraiment vouloir redonner vie à mon sujet"

Ce quelque chose n’était d’ailleurs pas de la vie, mais autre chose, seulement une composante de la vie que je ne comprenais pas, sans âme, mais si ce n’était pas l’âme, qu’était-ce donc ? => je pense que tu pourrais couper ta phrase après "que je ne comprenais pas". Elle est vraiment trop longue.

sachant que personne ne se soucierait de moi de toutes façons => de toute façon

C’était la une vie bien primaire en vérité ! => là

Page 3 :

jusqu’à quel point les diverses tâches restaient possibles à accomplir, ou comment améliorer la conservation des corps sans trop nuire à l’efficacité immédiate, ou jusqu’à quel degré de mutilation mes sujets parvenaient à accomplir la tâche qui leur était fixée. => j'enlèverais le premier "ou"

les esprits simples des villageois avaient décidé de m’éliminer sans autre forme de procès => Hmm, oui, la nécromancie fait quand même peur à d'autres que des esprits simples ^^



Bien, j'arrête pour cette première fois après le passage où il a appris la direction de la ville la plus proche (premier paragraphe de la page 4).
Sur le style, je dirais qu'il est vraiment très bon. Selon mes critères en tout cas. Tu fais vraiment une recherche du mot juste, de la formulation pas "plate", et c'est très agréable. Par contre, tu as quand même tendance à en faire un peu trop parfois, notamment avec des phrases très très longues et très alambiquées. Je te conseille de te lire à voix haute : tu verras que le souffle risque de te manquer souvent, et que les liens logiques de tes propositions sont parfois flous parce que tu veux lier trop de phrases entre elles, alors qu'elles seraient beaucoup plus compréhensibles en plusieurs morceaux.

Sur le plan de l'histoire : l'apprenti nécromant me rappelle un petit peu un texte qu'Hakkrat avait posté sur ce forum, mais ta version est nettement différente, évidemment.
C'est un peu mélodramatique tout de même, le pauvre petit garçon rejeté par tous, personne ne l'aime, ne veut jouer avec lui, ne le nourris, pas même sa mère qui cesse de l'aimer... juste parce qu'elle se remarie ?
Bref, je trouve que c'est un peu exagéré à ce niveau là, même si je comprends qu'il faut qu'il ne regrette pas ses attaches et que ça conditionne totalement ce qu'il devient.

Le personnage en lui-même n'est effectivement pas sympathique, comme le dit Lemli, mais je n'éprouve aucune aversion. Il m'intéresse grandement. Il est détaché, froid, clinique dirais-je. Il analyse tout, ne montre aucune émotion (dans la manière dont il rapporte les faits en tout cas), parce qu'on sent qu'il a appris à les maîtriser, voire à les supprimer au fil des années. Au contraire, enfant, il était beaucoup plus sanguin (sanguinaire ? ^^)
Alors c'est sûr, ce n'est pas un passe-temps très sain pour un enfant. D'un autre côté, des psychopathes, y en a partout ! Mais finalement, tu arrives à faire passer ça pour de la science (dans la méthodologie notamment), et ça perd de son côté horrifiques. Même si les petites descriptions sur la décomposition, etc, viennent rappeler cet aspect.
C'est un assez bon mélange en fait. Je n'arrive pas à m'identifier à lui (heureusement pour moi dirais-je), mais je suis vraiment intéressée parce qui va lui arriver.
En revanche, j'ai du mal à me dire que les mages vont l'accepter aussi facilement qu'il le croit. Peut-être va-t-il arriver à entrer dans une académie, mais ça risque d'être compliqué.

Pour en revenir à ce que tu disais, sur l'absence de nom, je dirais que pour l'instant, ce n'est pas dérangeant puisque ces premières pages sont une introduction. Personne, en dehors du héros qui parle au "je", n'est réellement important, donc on s'en fiche un peu des noms. Peut-être le mage, et encore.
Par contre, si ça continue comme ça, ça va manquer de description. Non pas des expériences, parce que ça, tu sais les mettre. Mais on ne connaît toujours pas l'apparence physique du héros, par exemple. Pour l'instant, ça ne me gêne pas. Pour la suite, j'espères que j'aurais quand même quelques détails, de lui, de l'entourage qu'il aura (ou pas ^^), etc.

Voilà pour ce premier passage.
N'hésite pas si tu as des questions ou des remarques Wink

A bientôt !
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 20:30

En fait, je suis en train de me rendre compte que les critiques sur la forme ne m'aideront pas beaucoup sur cette version du texte ^^' Dans la réécriture qui est en cours, je prends certes quelques phrases et formules par-ci par-là dans le texte original, mais dans la mesure où je détaille très nettement plus ce qui se passe, ce sont des emprunts très parcellaires... Donc, à moins qu'il n'y aie quelque-chose qui vous choque au point de ne pas pouvoir le garder pour vous, ou encore une erreur récurrente, je n'oserai pas vous demander de passer du temps dessus, vu que comme je remanie quasiment tout, pour ne pas mâcher mes mots, c'est une perte de temps... Désolé d'avoir demandé d'y prêter attention, je n'ai pas réfléchi assez avant, dans la mesure où tout ce que je me suis dit, c'est que toute critique est bonne à prendre.

Sinon, pour ce qui est des critiques sur le fond, je vais les prendre dans l'ordre où elles ont été formulées pour expliquer comment je pense y remédier (façon détournée de demander s'il n'y aurait pas plus efficace ou plus simple quoi) :
-L'aspect "on se fait traiter d'imbécile par un gosse de 10 ans" : c'est vrai, je n'avais pas pensé qu'il serait possible de le prendre comme ça Very Happy En fait, au moment où j'écrivais ça, j'avais en tête ce que mon personnage devient par la suite. Par contre, je pense y avoir peut-être remédié dans la seconde version, où les pires attaques du narrateur vis à vis du lecteur sont confinées dans une introduction, ce qui introduit un certain cloisonnement. Cela dit, je peux tout à fait me tromper...
-Le fait que le héros soit un "enfant psychopathe" : celui-ci est voulu, et à moins de remanier drastiquement l'intégralité du texte, c'est dire raconter une toute autre histoire, je vois difficilement comment passer outre. Mais je reconnais que cela peut être perçu comme un défaut.
-Les phrases trop longues et alambiquées : c'est vrai que c'est un de mes grands défauts de style. Et je suis conscient de l'avoir depuis déjà un certain temps, puisque mon prof de français de 5ème me le faisait déjà remarquer ! Je pense pouvoir y remédier cependant, à condition de me relire... Or l'absence de relecture est un défaut peut-être encore plus important chez moi...
-L'aspect exagérément mélodramatique : c'est vrai que c'est l'une des choses qui m'ont choqué à la reprise du texte. J'ai supprimé le 're' de "remariage", et ajouté un viol par un inconnu comme source de la naissance. Et même comme ça je reste gêné, mais c'est toujours mieux. Donc je réfléchis à comment expliquer le rejet initial plus avant.
-Le fait que le personnage soit complètement froid et absolument pas sympathique est voulu en effet.
-Je préviens tout de suite d'une autre incohérence à venir au moment de l'entrée à l'académie de magie, même s'il sera facile d'y remédier... Sans tout dévoiler, il rencontre l'archimage bien trop facilement, et est accepté trop rapidement. Je ne sais pas encore comment je vais boucher ce trou, mais ce ne devrait a-priori pas être trop difficile, vu que mon ignorance est due au trop plein de possibilités...
-Enfin, pour ce qui est des descriptions, deux choses : d'une part leur manque est une autre de mes faiblesses (j'en fais tellement peu que je ne sais pas vraiment ce qu'elles valent), et d'autre part, je crains fort qu'il n'y en aie pour ainsi dire quasiment aucune tout du long du texte... C'est d'ailleurs l'une des principales raisons qui me poussent à le réécrire !

D'ailleurs, je parle de mon travail de réécriture, mais je m'aperçois que je ne le vous montre pas ! Promis, je finis ma relecture commencée cet après-midi, j'ajoute une ou deux descriptions, puis je vous l'envoie Razz
edit : en même temps que la suite du texte original.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 20:54

Citation :
L'aspect "on se fait traiter d'imbécile par un gosse de 10 ans"
Ça ne m'a pas choquée du tout. Pour moi, c'est le héros futur, plus adulte, qui parle. Pas l'enfant à ce moment du récit. Je me fais certes traitée d'andouille, mais à priori, par quelqu'un de plus mature ^^

Citation :
J'ai supprimé le 're' de "remariage", et ajouté un viol par un inconnu comme source de la naissance.
Là, je comprends beaucoup mieux pourquoi elle le rejette. Ça prend tout son sens, et même si ça rajoute au mélodramatique, au moins, c'est plausible.

Ok pour le reste Smile
Je note pour la forme. Ça ira plus vite alors ^^
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 23:54

Je ne l'ai pas noté dans mon précédent message, mais lorsque tu écris que tu as du mal à t'identifier au personnage, c'est certain que c'est mieux pour toi ! Mais moi j'y arrive... Bon, en fait ce n'est pas si grave que ça en a l'air, dans la mesure où la plupart de mes personnages principaux ont jusqu'à présent été inspirés de ma personne pour ce qui est de leur caractère, à ceci près que je déforme ma personnalité avant de la leur appliquer, exagérant certains traits et en atténuant d'autres au point de la rendre le plus souvent méconnaissable... Mais il n'en demeure pas moins que la plupart de leurs postulats quant à ce qu'est l'existence sont les miens, car ce sont à mon sens là des choses plus profondes encore que le caractère. D'où le fait que la plupart intellectualise énormément le monde. Oui, ça c'est tout moi.

Bon, sinon, j'ai fini ma relecture de mon début de réécriture, présente >>ici<< et qui correspond àà peine plus que les deux premières pages, et voici la suite du texte pour ceux qui ne veulent pas tout prendre d'un coup(et pourtant je les y encourage Razz)





Cela dura pendant environ deux ans. J'avais donc treize ans lorsque tout cela fut découvert. J'avais heureusement prévu cette éventualité. Un lièvre à qui j'avais ordonné de venir me voir si quelqu'un me voyait dans mon roncier était dissimulé quelque part près du seul accès à ma cachette. A cet âge là, j'avais déjà compris que la découverte de mes secrets rendrait très dangereux pour moi de rester. Aussi avis-je en permanence, dans un arbre non loin de ma cachette, une couverture dont personne n'avait jamais réussi à savoir où elle avait bien pu passer, et quelques provisions séchées et salées que je renouvelais tous les quelques mois. Pas grand chose, car je me fiais à mon expérience de la chasse au collet.

Ce jour là, mon lièvre d'alerte sortit brusquement des ronces, et alors que je dressai l'oreille, j'entendis des bruits de pas s'éloigner précipitamment. Je partis donc sans me retourner. Je passai par les bois afin d'éviter d'être rattrapé par un cavalier. Le plus riche fermier des environs possédait en effet un cheval de monte et, bien qu'il soit trop gros et maladroit pour s'en servir, tel n'était pas le cas de ses serviteurs. Je remontai même un ruisseau sur quelques kilomètres, afin d'éviter d'être pisté par des chiens. Bonne chose, car j'appris plus tard que, comme je l'avais craint, les esprits simples des villageois avaient décidé de m'éliminer sans autre forme de procès. Seulement, lorsqu'ils se mirent en route, j'étais déjà loin.

Je me dirigeai vers le nord, évitant les villages que je croisais, me nourrissant de mes quelques provisions, car ce à quoi je n'avais pas pensé, c'est que la chasse au collet demandait du temps que je n'avais pas. Je chapardai donc des vivres supplémentaires dans les fermes isolées, pendant que tout le monde était aux champs. Il fallait que je réfléchisse à un moyen de gagner l'argent dont j'avais besoin pour vivre. La réponse était naturelle. Avec mes dons, je n'avais qu'à vivre de tours, tel celui qui avait involontairement été mon maître. Je m'exerçai donc à créer de petites illusions, puis de plus grandes, la nuit. Je veillai cependant à éviter de les rendre lumineuses, du moins tant que je serais trop proche de mon village, pour éviter d'être repéré la nuit.

J'étais libre, enfin, loin de mes tortionnaires qui avaient sans doute abandonné une dernière fois les travaux de champs auxquels ils étaient alors occupés, pour chasser le sorcier que j'étais devenu à leurs yeux. Je venais de laisser derrière moi ma dernière attache, mon premier laboratoire, qui était fort primitif au demeurant. Mais que faire de cette liberté toute neuve ? J'y avais déjà réfléchi, et m'étais souvenu des paroles du magicien. J'étais résolu à aller trouver les mages, et d'après les rumeurs que j'avais entendues à leur sujet, je savais qu'ils se rassemblaient pour former des écoles de magie, où ils étudiaient les arcanes et enseignaient leur savoir à leurs élèves. Ces hommes avides de connaissances sauraient sans doute passer outre leurs préjugés, et m'accepter avec mon savoir si particulier songeai-je.

Je ne savais pas où trouver une telle académie de magie, mais je m'étais dit que j'en saurais sûrement davantage en me rendant dans une grande ville. La seule cité dont je connaissais exactement la location se trouvait à l'ouest, mais je redoutais de m'y rendre, de peur d'être reconnu par l'un des gens de mon village, qui s'y rendaient à l'occasion pour vendre le surplus de leurs récoltes et acheter des produits de luxe.

Lorsque j'estimai m'être suffisamment éloigné de mon point de départ pour qu'on ne fasse pas de lien entre moi et d'éventuelles rumeurs, je me rendis dans un village. Je fis ainsi ma première représentation, mais ne maîtrisant pas les astuces de bonimenteur qui font partie du métier de saltimbanque, mon succès fut limité, d'autant plus que toutes mes illusions n'étaient pas parfaites. Mais je pus néanmoins demander exactement où se trouvait la ville la plus proche. Il apparut que j'étais un peu au sud-ouest de celle-ci, à quelques jours de marche. De la maigre somme d'argent qui me restait après l'achat des vivres nécessaires au voyage, je ne pouvais rien tirer. Je repartis donc, mais pour l'une des premières fois de ma vie, j'avais le ventre plein.

Je croisais de plus en plus de villages à mesure que je m'approchais de cette cité, et en m'arrêtant dans chacun d'eux pour exhiber mes talents, je parvins finalement à maîtriser quelques ficelles de la mise en scène. Je mis au point quelques tours assez spectaculaires, faisant surgir de gigantesques chimères, tantôt effrayantes, tantôt magnifiques, parfois les deux à la fois. Ceci exerça fort mon imagination, à défaut de ma volonté qui était déjà très forte pour mon âge, et l'imaginaire est l'une des clef de la magie.

Grâce à cela, je pus troquer mon mal-pratique balluchon contre un havresac avant même d'arriver à destination, et disposais d'une petite somme. Lorsque j'entrai en ville, je fus ébahi par la foule, les couleurs, les maisons... Tout cela était exactement comme je l'avais imaginé. Je me sentis soudain misérable dans mes habits bruns, tachés et rapiécés. Heureusement, j'avais sur moi de quoi me payer des vêtements neufs. Je me choisis donc une tunique rouge, des chausses noires, et de bonnes bottes. Rien de tout cela n'était disponible à ma taille, aussi me faudrait-il demeurer quelques jours en ville, ce qui me permettrait en outre de me reposer. La somme que ces achats me laissaient était cependant trop faible pour me permettre de m'offrir l'auberge durant ce temps là.

Je recommençai donc mes tours sur les places publiques, et dans les auberges. Et bien que le tenancier de la mauvaise auberge que je m'étais choisi me réclamait d'être payé au jour le jour, je voyais progressivement ma bourse grossir. Au cours de ces quelques jours, je fis plusieurs représentations par jour, en apprenant chaque fois un peu plus tant sur l'art de manipuler ceux qui m'entouraient que celui de l'usage de la magie. J'étais même devenu plutôt doué à ce peit jeu lorsque mes vêtements furent enfin prêts.

Je fis l'erreur de ne me rendre chez le tailleur qu'au soir, avant de rentrer passer ma dernière nuit à l'auberge. Celle-ci était en effet située dans un endroit fort mal famé, et le tenancier m'avait averti qu'il valait mieux pour moi ne pas sortir à la nuit tombée. Or, le temps de faire les derniers ajustements, et le soleil avait déjà sombré derrière l'horizon. Je passai encore quelques minutes à m'admirer dans le miroir, car je n'avais jamais été si bien vêtu. Hélas, le tailleur ne tarda pas à me pousser vers la sortie, car il devait fermer son échoppe.

Je me retrouvai donc pour la première fois de nuit dans les rues de la ville. Je ne risquais pas de me perdre, mais je n'étais pas rassuré pour autant. C'était d'autant plus vrai que mes beaux vêtements neufs me désignaient comme une cible idéale pour tous les coupes-gorge en maraude. Je n'étais qu'à quelques rues de mon auberge lorsque je m'aperçus que j'étais suivi. Aussitôt, conscient des risques, je pressai le pas. Mais alors surgirent d'une ruelle, devant moi, deux silhouettes sombres. Sans prendre le temps d'y penser plus avant, je m'engouffrai en courant dans une autre ruelle perpendiculaire à la rue que je suivais.

J'entendis une cavalcade après moi, m'indiquant que je ne m'étais pas trompé quant aux intentions de ces individus. Je pris plusieurs embranchements au hasard, tentant de semer mes poursuivants. Mais ceux-ci ne me lâchèrent pas et, connaissant ces ruelles bien mieux que moi, se rapprochaient de plus en plus. J'envisageai de les effrayer ou de les leurrer à l'aide d'illusions, mais j'étais trop effrayé pour parvenir à quoi que ce soit de convaincant.

Ils finirent par m'acculer, essoufflé, dans un cul de sac. Reculant, je trébuchai. Je sentis sous ma main une pierre que je ramassai machinalement, dans l'espoir futile qu'elle pourrait m'aider à me défendre.Ils étaient trois, ricanants. C'est lorsque je vis la lame dans la main du plus proche d'entre eux que je perdis tous mes moyens. Ils n'avaient pas simplement l'intention de me détrousser ! Il ne voulaient aucun témoin ! Que viendrait sinon faire un couteau à trois hommes adultes face à un adolescent chétif ?

Je lançai la pierre de toutes mes forces au visage de l'homme au couteau. Je ne voulais pas lui faire mal, je ne voulais pas l'effrayer : je voulais qu'il disparaisse. Et c'est ce qu'il fit. D'une manière fort inhabituelle cependant. Une fois de plus, mes émotions, cette fois la peur, me firent accomplir un acte magique auquel je n'aurais jamais pensé autrement. Jamais la pierre ne l'atteignit. J'avais pourtant parfaitement visé. Seulement, l'homme explosa dans un bruit immonde avant qu'elle ne puisse l'atteindre, ses morceaux projetés à l'opposé de ma direction. Mes vêtements neufs étaient donc propres, et les deux autres hommes s'enfuyaient en courant, hurlants.

Je me remis debout sur des jambes mal assurées et me mis tentai autant que possible d'éviter de marcher sur les morceaux épars, tâche difficile car il y en avait partout jusqu'à l'autre bout de la ruelle. Il me fallut une bonne heure pour retrouver mon chemin, en faisant un détour par une direction générale que je connaissais mieux que ce dédale de ruelles. Aussitôt rentré dans ma chambre, je vomis tout le contenu de mon estomac dans le pot d'aisance.

Cette nuit là, comme à mon habitude lorsque je venais de faire une découverte, je réfléchis, malgré la fatigue magique intense qui s'était emparée de moi. C'était là le signe que j'avais accompli un acte difficile. Je me dis que cela serait sans doute très utile pour montrer ma valeur et me faire admettre à l'académie de magie, dont je savais désormais que la plus proche était droit à l'ouest, sur la côte. Cela dit, l'entraînement se ferait en route, car mieux valait ne pas m'attarder ici après mon exploit défensif, qui risquait d'attirer quelque peu la maréchaussée.

Je me mis donc en route dès l'aube, passant la porte ouest de la ville dès son ouverture. Je portais mes vieux vêtements, afin d'éviter de souiller les autres de la poussière de la route, mais avais gardé mes bottes, car c'était plus confortable que de marcher nu-pieds. Je décidai de m'éloigner au plus vite de la cité, aussi ne m'arrêtai-je dans aucun village pendant trois jours. De toutes façons, j'avais assez de vivres et d'argent pour effectuer une grande distance.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMer 24 Oct 2012 - 21:09

Bon, j'attendais un commentaire pour mettre la suite, mais puisque ça ne vient pas, je vais m'en passer :'( (ne vous inquiétez pas pour moi, je vais m'en remettre Very Happy). Et, cruelle absence de relecture, j'ai repéré plusieurs fautes et maladresse qui m'ont fait un peu mal au cœur ^^ Ne m'en veuillez pas de ne pas les avoir corrigées, car ce sera de toute façon le cas lors de la réécriture !





En chemin, je m'exerçai sur des pierres à reproduire ce que j'avais fait subir à ma victime. Si j'éprouvais des remords, je me réconfortais en me disant que je n'étais de toutes façons pas l'agresseur, et que je ne l'avais pas vraiment fait exprès. Mon chemin fut donc de plus en plus jonché d'éclats de pierres éclatées. Je parvenais même à les projeter avec une telle force que je m'en servis à une ou deux reprises pour tuer des lapins lorsque l'envie de viande fraîche me prenait.

Cependant, je n'étais pas certain d'être capable de reproduire sciemment mon exploit de cette nuit là. La preuve de ma maîtrise de cette nouvelle magie me fut donné alors que je passais par une route empruntant un vallon très encaissé. Il y avait eu là un éboulement, qui rendait difficilement praticable la route. Une grosse pierre, en particulier, interdisait à tout chariot de passer. Or il y avait là une caravane de marchands, qui se rendait à la capitale, qui se trouvait ainsi bloquée par cet obstacle. J'entendis les marchands se lamenter des pertes qu'occasionnerait pour eux le long détour qu'il allait falloir qu'il fasse. Cela fit germer une idée dans mon esprit.

Je leur proposai donc mon aide, réclamant une récompense. Bien sur, ils ne me crurent pas capable de leur servir à quoi que ce soit, je n'étais qu'un gamin chétif de treize ans. Pourtant, tout changea lorsque je leur fis une démonstration de mon pouvoir sur une pierre du bord du chemin. Ils furent très fortement impressionnés, et sans doute désorientés, ce qui me permit de négocier un accord largement à mon avantage : si je parvenais à les faire passer, j'aurais droit à un dixième de l'argent qu'ils estimeraient avoir économisé, ce qui faisait une belle somme avec tous les membres de la caravane, et je pourrais voyager gratuitement avec eux jusqu'à la capitale, puisqu'il se trouvait que nous partagions la même destination.

Je commençai à me concentrer. Machinalement, je me mis à triturer un petit caillou rond et noir que j'avais trouvé sur mon chemin. Je visualisai avec autant de détails que possible cet énorme roc voler en minuscules éclats, se dispersant vers l'autre côté, afin d'éviter de blesser quiconque. Puis je me mis à songer que c'était réel. Une première fois, je me déconcentrai avant d'en avoir fini, tant la tâche était difficile. En revanche, lorsque je m'y repris, dans un craquement sec et assourdissant, le rocher obéit à ma volonté.

Les marchands tentèrent bien de me flouer, mais avant de proposer mon aide, j'avais entendu le chef de la caravane se plaindre qu'ils allaient perdre une somme très précise, aussi parvins-je malgré cela à obtenir la somme convoitée. Malgré la méfiance des marchands à mon égard, car ils avaient été fortement étonnés par mon exploit, effrayés même, cela me rendit le reste du voyage très facile. La nourriture et mon lit m'étaient offerts selon les termes de notre accord, et tout ce que j'avais à faire était de m'exercer à de petits exercices discrets à l'arrière du chariot de queue, qui était bâché, de telle sorte que seul quelqu'un voulant me voir le pourrait, or personne n'en avait vraiment envie.

Après deux semaines d'un tel voyage, une odeur inconnue parvint à mes narines. Elle était salée, revigorante. Je compris en voyant l'immense étendue d'eau vers l'avant que c'était parce-que noue approchions de notre destination. Et, sur le rivage s'étendait la gigantesque cité royale, dont les murs de calcaire blanc dressés par les anciens rois se dressaient fièrement, resplendissant au soleil. Ses toitures d'ardoises bleues la transformaient en une mare magnifique. Et surtout, je touchais enfin à mon but : l'académie de magie. J'enfilai sans attendre mes beaux vêtements.

Celle-ci ne fut guère difficile à trouver : elle occupait toute une aile du titanesque palais royal. La difficulté était de savoir comment entrer, car pour la première fois de ma vie, j'étais réellement étonné. Ou plutôt que comment, par où ? Sûrement pas par la grande porte, qui faisait tout pour mériter son nom. Je commençai donc à faire le tour du bâtiment. Et je choisis ainsi une porte cochère par où entraient et sortaient beaucoup de personnes.

Ce fut là un mauvais choix. C'était l'entrée des cuisines, qui étaient à l'échelle du bâtiment. Grouillantes d'occupation et d'activité, elles étaient déjà affairées à la préparation du dîner, bien que l'on ne fut qu'au milieu de l'après-midi. Je songeai que nul ici ne prendrait le temps de répondre à mes demandes de renseignements, et sortis par la porte à l'opposé de là où j'étais entré.

Errant dans les couloirs plus ou moins au hasard, je fus frappé par la presque totale absence de personnes à qui poser mes questions, c'est à dire à qui m'adresser pour être admis à l'académie, et où trouver cette personne. Enfin je trouvai un groupe de jeunes gens à l'air désœuvré qui devisaient calmement entre eux. Alors que je m'approchais d'eux, ils firent comme si je n'existais pas, m'ignorant totalement. Lorsque je leur adressai la parole, leur mépris me submergea. Je dus notamment faire appel à toute ma volonté pour ne pas perdre mon calme face à celui qui semblait être leur chef, et lui faire éclater au visage un des deux cailloux que j'avais dans ma poche.

Bien m'en prit, car j'appris par la suite qu'il s'agissait là du prince royal et de ses amis de la noblesse, et je doute que le roi eusse apprécié que je défigure son fils. D'autant plus que, bien que je repartisse sous leurs moqueries, j'obtins mes renseignements. Je me dirigeai donc vers les bureaux de l'archimage. Je tremblais presque d'excitation à l'idée de montrer enfin le résultat de mes expériences à quelqu'un de suffisamment cultivé pour les accepter.

Je frappai à la porte. J'attendis longtemps. Malgré ma fébrilité, je sus prendre mon mal en patience en considérant que l'archimage devait être un homme très occupé. Après un long moment, un domestique vint ouvrir. Il s'enquit de ce que je voulais. Il fut surpris de ma réponse, mais me laissa entrer, me disant que ce n'était pas à lui de juger. J'arrivai dans une antichambre, où il me demanda de patienter à nouveau. Au moins était-elle plus confortable que le couloir que je venais de quitter.

Au bout d'un autre long moment, le laquais revint et me fit entrer dans un bureau. Dans celui-ci se trouvait un petit homme vêtu d'une riche bure violette brodée d'or et d'argent, le tout formant un ensemble exécrable. Il me demanda sur un ton condescendant pourquoi je souhaitais entrer à l'académie. Je lui répondis que j'avais appris seul la magie, mais que les gens de mon village avaient pris peur et m'avaient chassé. Lui aussi fut surpris de ma réponse, et m'avoua qu'il pensait avoir affaire à un quelconque apprenti d'un magicien de foire un peu doué qui s'imaginait pouvoir devenir mage. Il me demanda donc de lui faire une démonstration de mes talents qui prouverait mes dires.

A ce moment-là, je perçus quelque chose d'indéfinissable dans on attitude, une sorte de mélange entre suffisance et de reliquat de superstitions me fit l'effet d'un bain froid. Je crains soudain de ne pas être face à une esprit aussi éclairé que je l'avais espéré. Je fus soudain pris de crainte à l'idée de lui montrer ma capacité à réanimer le cadavre desséché de rat que j'avais avec moi. Et pourtant, j'avais misé sur cet art pour me donner doit d'entrée à l'académie. Les illusions, si impressionnantes qu'elles soient, que je maîtrisais lui montreraient que je n'étais qu'un petit forain, bien que ce fut faux.

Il ne me restait qu'une seule option. Je me félicitai de ne pas avoir fait éclater le caillou à la figure du jeune fat, car pour une raison inconnue je répugnais à me servir de mon galet noir pour cela. Je pris donc ce morceau de roche tout à fait quelconque, et avisant la fenêtre ouverte, je commençai à me concentrer. Je m'arrangeai pour rendre ma démonstration aussi impressionnante que possible. Je songeai que le claquement sec qui se produisait chaque fois que je faisais éclater un caillou provenait de l'air qui s'infiltrait trop rapidement dans les failles nouvellement créées, ou du choc des fragments entre eux.

Je commençai donc à bander ma volonté pour tenter quelque-chose de totalement nouveau pour moi. Je décidai de scinder tout d'abord la pierre en d'innombrables fragments, puis ensuite seulement de les projeter, de préférence dans une direction originale. Tout cela me semblait naturel. Je m'étais exercé à chacune de ces tâches séparément, et ceci n'était que leur combinaison. Tout en continuant à me concentrer, je demandai à l'archimage s'il y avait un objet dans la pièce qui ne craignait pas d'être abimé. Il me répondit que tous pouvaient faire l'affaire, car il n'y avait rien qu'il ne puisse réparer par magie.

J'avisai donc une porte, située sur ma droite, et que deux piliers rendaient difficile à atteindre depuis ma position. Je visualisai la scène qui allait se produire, intégrant l'image de la pierre subissant mes sévices au décor, imaginant la projection de ses fragments acérés vers le vantail de la porte, avec suffisamment de force pour s'y loger. En un instant, tout fut fait. Dans un silence seulement troublé par les bruits alentours, filtrés par les épais murs de pierre, le caillou se fissura, et chacun de ses fragments vola aussitôt sans un bruit vers sa cible, où chacun se planta dans un bruit sec, s'y fichant jusqu'à disparaître.

J'observai l'archimage, anxieux. A mon soulagement celui-ci sourit. Il me dit : "J'ai rarement vu un tel sort aussi bien maîtrisé avec une telle subtilité par un débutant. Je vous félicite. Je suppose que vous avez vu un mage l'accomplir, et que c'est en tentant de l'imiter que vous êtes parvenu à la magie ?". Il était bien sûr hors de question de lui annoncer comment j'avais appris ce tour. Aussi, ce mensonge en valant bien un autre, je lui répondis par l'affirmative.

"Vous aurez classe avec les novices bruns. Ils sont plus jeunes que vous, mais il vous faudra acquérir certaines bases, que vous n'avez pas pu obtenir, même avec l'aide d'un magicien de foire. Étant particulièrement doué d'après ce que j'ai pu en juger, il n'est pas exclu que vous progressiez plus vite que la moyenne. Cependant, vous devrez travailler dur pour y arriver. D'autant plus que, si je ne me trompe, vu vos origines... rurales, vous ne savez sans doute pas lire. Je demanderai à un tuteur de venir vous donner des cours particulier à ce propos". J'acquiesçai.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeJeu 25 Oct 2012 - 13:30

Bon désolée de ne pas avoir répondu tout de suite, mais j'ai eu pas mal de choses à gérer ces derniers jours (sans compter avancer moi-même dans mon roman, non mais ^^)

Bref, pour la réécriture. J'imagine que là, par contre, tu veux qu'on signale aussi la forme (si non ben tant pis, tu l'auraus quand même ^^) Et j'avoue immédiatement que oui, je suis loin d'être la personne la mieux placée pour faire des corrections orthographiques et autres pro, et que pour le style et maladresses, je n'en ai repéré qu'une qui m'a vraiment embêtée mais en fait, la forme était correcte donc je ne l'ai pas signalée. Sinon, j'aurais dû passer sur une bonne partie de tes phrases alambiquées ^^

Introduction :

Cet inconnu est la raison de la peur qui étreint tout être mortel vis à vis de cette simple notion => vis-à-vis

à cause de la crainte qu’il n’y ait en vérité rien au delà de cette impénétrable muraille paradoxalement bien trop perméable sous certains aspects. => je pense qu'il faut une nouvelle pause ; virgule après "muraille"

Les sentiments humains ne peuvent la supporter, car à la fois trop forts par certains aspects et manquant de puissance en d’autres points. => je trouve qu'il manque quelque chose dans la seconde partie de la phrase ; "car ils sont ?" (oui je sais, c'est très plat)

Car je suis, à ma connaissance, le seul être à avoir jamais eu la résistance suffisante pour parvenir à supporter cet "au-delà". Peut-être votre intelligence est-elle assez acérée pour y arriver pour peu que l’on vous y aide quelque-peu. Mais en aucun cas ne serez-vous capable de le supporter. => Pour moi, la seconde phrase veut dire qu'avec un peu d'aide, nous aussi on pourrait supporter cette vérité. Or, la phrase d'après dit qu'on ne pourra jamais. Donc, à quoi peut-on "arriver" ? A entrepercevoir la vérité, à défaut de la supporter ?

Mais vous il est peu probable que ce soit votre cas, => Mais vous,

Clairement, ce début me paraît mieux écrit, plus maîtrisé.
Par contre, et c'est paradoxal, il m'énerve davantage ^^ Je suis toujours traitée d'imbécile par un type, mais en plus il me considère quand même comme une sous-évoluée geek En fait, c'est surtout que je le trouve vraiment très condescendant, et c'est assez pénible. La suite l'est beaucoup moins (du moins dans l'ancienne version), mais c'est vrai que cette intro n'est pas la plus encourageante pour entrer dans ton univers, alors que le début de l'histoire a proprement parlé est vraiment intéressant.
C'est sûr que c'est là que tu exposes les principes fondamentaux, le but de l'histoire. Néanmoins, cette attitude du narrateur, associée à l'écriture parfois un peu lourde car volontairement recherchée et travaillée, rebute un peu. Du moins, dans mon cas, je ne veux pas généraliser pour les autres. Heureusement, elle n'est pas longue, donc ça peut aller. Et puis bon, c'est le tout début, donc en général (je fais ça en tout cas), même si les premières pages ne me plaisent pas complètement, je laisse toujours sa chance à l'auteur. Tu vois, tout n'est pas perdu ^^

J'ai comme l'impression de te descendre, là, donc je vais passer aux points positifs : l'écriture toujours, malgré ce que j'ai pu dire juste avant. Elle reste quand même belle, et agréable parce que ça change des styles assez simples qu'on trouve beaucoup en fantasy. Alléger parfois ne ferait pas de mal, mais dans l'ensemble, c'est du très bon.
Le principe d'instaurer la religion comme source d'adversité est sympa, même si, en gros, c'est de l'historique (ce que je trouve un poil dommage c'est que j'ai l'impression que tu fais surtout référence à un pseudo catholicisme, alors qu'il y a beaucoup d'autres religions, mais 1/ c'est un choix 2/ c'est vrai que c'est ce qu'on connaît le mieux 3/ c'est sans doute aussi ma propre vision qui me fait voir des choses ^^). De base, ça me paraît un peu mieux pour entammer que juste les paysans "esprits simplets", même si je pense les retrouver (et le jugement de valeur qui va avec) dans ce début.
L'histoire des sacrifiés a également aiguisé mon intérêt, plus que celui des sacrifices qu'il dit avoir consenti. A ce stade, je n'ai clairement aucune pitié pour lui (ce n'est pas ce qu'il recherche, me diras-tu), et ce qu'il a apparemment enduré, mais bien plus pour tous ses sujets d'expérience... Oui, ça a l'air assez horrible, comme il le dit lui-même. Tu ne nous le présentes pas sous son meilleur jour au commencement, et si c'est une approche très intéressante, le lecteur va avoir un à-priori sur lui quand même (surtout en se faisait traiter d'idiot ^^)

Dernier point : je trouve en fait que ton narrateur se répète un peu dans cette intro. On a bien compris qu'il a réussi à percer le mystère de la mort, mais là il y a au moins trois paragraphes où il nous le répète. Avec de nouveaux arguments à chaque fois, je le comprends, mais je pense que tu pourrais gagner en fluidité en regroupant un peu plus. Surtout, en fait, en répétant moins que le cerveau du lecteur va se liquéfier en lisant l'horrible vérité... On est pris pour des imbéciles, mais on ne l'est pas ! Ça diminuerait un peu le côté condescendant aussi.

Je suis désolée si je parais vraiment critique, je cherche juste à te donner des pistes, même si ça ne concerne qu'un seul point de vue : le mien.
De plus, je parle juste de l'intro, et je sais que la suite va normalement davantage me plaire. Donc je reviens vite pour cette suite, et avec beaucoup de plaisir aussi ! Wink
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeJeu 25 Oct 2012 - 14:20

Pas de problème, je n'exposerai pas mon texte à la critique si je craignais les mauvaises réaction Smile

Pour ce qui est des répétitions, c'est ce que je craignais en effet, de même que l'aspect rebutant qu'il y a à se faire traiter d'imbécile. Sur ce second point, l'auteur s'inclut parmi les imbéciles, si ça peut te rassurer Very Happy Pour le radotage du narrateur, je vais essayer de réfléchir à une solution qui ne raccourcisse pas cette introduction au point d'en devenir superflue, car l'autre volet de l'intrigue, celui qui permet d'amener les batailles épiques, se lance assez tard, je ne me sens pas encore assez à l'aise dans l'exposition pour focaliser de façon suffisamment subtile l'attention du lecteur sur la quête, que dis-je, la boulimie de savoir du héros qui prend tout le premier volet. J'en suis peut-être capable, c'est juste que là je n'ai pas envie de prendre le risque... Je vais m'y exercer sur d'autres histoires plus courtes peut-être,
L'aspect critique des religions vient avant tout du fait que j'ai décidé que ce serait un monde magique, mais sans dieu, et qu'à la fin, mon personnage est particulièrement bien placé pour ce qui de savoir si dieu il y a ou non. Je crains déjà d'en avoir trop dit d'ailleurs. Et si j'ai choisi la religion chrétienne comme modèle, c'est en effet parce-que c'est celle que je connais le mieux, et surtout qu'il s'agit là d'un moyen de ne pas trop m'éloigner des sentiers battus. C'est paradoxal parce-que je n'aime pas faire ça d'ordinaire, mais il me semble que pour être un tant soi peu original et néanmoins crédible, il vaut mieux les avoir un minimum pratiqués, et avoir joué avec.

Bon, j'écris sans plan précis, au fur et à mesure que les précisions me passent par la tête, mais l'idée de liquéfaction du cerveau me vient directement de Lovecraft, même si je ne prétendrai pas avoir son talent pour l'amener : après tout, il s'agit là pour ainsi dire du fond de la totalité de ses histoires !
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 29 Oct 2012 - 14:47

Allez, j'ai assez traîné ^^ Voici pour la suite Smile

Chapter 1 Enfance

Déjà, je trouve ça inhabituel de mélanger français et anglais. Quitte à mettre "chapter", mets "childhood" quoi ^^

Je ne cherche pas part là à l’excuser, => par là

mais le prêtre du village, le Père Hégui l’en dissuada => virgule après "Hégui"

Prétendre que le tuer en ton sein est meilleur pour tous est présomptueux => répétition de "être" en très peu de temps. Suggestion : "Prétendre le tuer en ton sein pour le bien de tous est présomptueux"

ne crois-tu pas ?", tels furent les mots qui permirent => problème de ponctuation ici. Enlève la virgule, et met un point.

La réticence de la famille du marié à consentir à cette union n’arrangeait rien malgré les efforts du prêtre local => je rajouterais une virgule après "n'arrangeait rien"

qui était un homme bon malgré ses préjugés sur la vie et la mort. => le "qui" arrive un peu comme un cheval dans la soupe. Il est censé faire référence à ce qui précède juste, or ce qui précède, c'est la cérémonie. Je te propose donc soit de mettre un point avant ce qui et de faire une nouvelle phrase, soit de déplacer ce bout : "malgré les efforts du prêtre local, un homme bon malgré ses préjugés sur la vie et la mort, pour atténuer cette perception..."
On garde le côté phrase très longue comme ça ; donc j'aurais tendance à préférer la solution de mettre un point, mais c'est toi qui décide Wink

C’est ainsi que mon existence sous le nom d’Edraïs débuta. => Ah, enfin un nom ! ^^

"-Ta mère t’aime, mon enfant. => attention, petite faute de typo : c'est tiret ou guillemet, mais pas les deux

Mais cela ne l’empêche pas, => tu as trois "mais" dans cette réplique, dont deux qui débutent des phrases. Pour marquer ces oppositions, tu as aussi "néanmoins" et "cependant" qui marcheraient tout autant, créeraient de la diversité, et surtout, sont mieux adaptés pour commencer des phrases.

-Mais, mon père, pourquoi est-ce-que c’est contre moi que ça vient ? => erreur de typo encore : le tiret n'est pas le bon, et il manque un espace avant (si jamais tu veux voir, j'ai fait un post là-dessus)
"pourquoi est-ce que"
J'ai du mal avec le "que ça vient", je trouve la tournure maladroite. Qu'est-ce qui vient ? L'attitude des autres à son encontre, à priori. Mais ça ne peut pas "venir", ils agissent plutôt.

pourquoi est-ce-qu’elle me fait mal à moi aussi ? => pourquoi est-ce qu'elle

Mais c’est parce qu’elle aime ton âme, et qu’elle veut la sauver de ce mal qui est en elle comme en chacun de nous. Mais je te promets que j’irai lui parler, et essayer de l’aider à combattre ces démons." => encore deux "mais" en début de phrase. Je trouve aussi la première phrase citée ici incomplète. C'est pour le protéger des démons qu'elle fait semblant de ne pas l'aimer. Mais c'est pour son âme qu'elle veut sauver. Mais c'est pour son âme qu'elle veut sauver... que quoi ? Qu'elle agit comme ça ? Il manque un bout je pense. Ou alors "Mais c'est aussi parce qu'elle"

Je m’en fus dans la forêt avoisinante, malgré l’interdit qui la frappait pour tous les enfants du village. => remarque en cours de lecture : "j'espère" que l'interdit est expliqué un peu après.

je remarquai alors manège qui bien que banal, n’en éveilla pas moins ma curiosité. => hmm, c'est voulu de ne pas avoir mis de déterminant avant "manège" ou c'est un oubli ?

Mais, tout incapable de voler qu’il était, il n’en demeurait pas moins en vie. Mais cela ne durerait cependant pas => même remarque, toujours ces "mais" de début de phrase

le sermon qu’avait d’ores et admonesté le prêtre à ma mère avec et malgré toute sa gentillesse . => espace en trop avant le point
Je ne suis pas sûre de saisir l'intérêt du "malgré tout". C'est sous entendu "bien qu'il soit très gentil, il l'a sermonnée en la secouant un peu" ?

-Dégages, tu es malingre, tu es sale, tu n’es rien ! => je ne sais pas si tu jouer là-dessus avec tes balises, mais tes points d'exclamation ici sont à la ligne, au lieu d'être collés au mot précédent. Normalement, il faut une espace fine (ou insécable) pour les coller.

J’étais intrigué par ce qui pouvait bien se dissimule derrière ces élytres noires. => se dissimuler

et il ne pouvait de toute façon ne m’être d’aucune aide. => et il ne pouvait de toute façon m'être

Permettre aux villageois de découvrir ce que je faisais réellement aurait été une folie faisant de moi à leurs yeux un criminel étant au mieux à bannir, au pire à lyncher, en passant naturellement par l’étape consistant à me dénoncer au seigneur local et appliquer sa sentence, dont il n’est pas certain qu’elle eusse été meilleure. => très longue phrase, que je conseille de couper juste avant la mention de la dénonce au seigneur.
Enfin, ceci dit, je pense que le seigneur aurait été plus "juste", dans le sens où lui doit être un peu plus malin que les paysans, et qu'il aurait compris que le gamin rejeté par tous se trouvait "simplement" un passe-temps. Je ne crois pas qu'il y aurait vu autre chose qu'une passion malsaine, mais rien qui nécessite vraiment une peine de mort ou un bannissement. Ce n'est que mon avis.

et de quelles façons il était possible de prolonger leur vie malgré des organes manquants, ou encore de mettre au point => si tu rajoutes encore un item à ta liste, ne mets pas "et de quelle façons", le "et" laissant entendre que c'est la fin. ", de quelle façons" plutôt.

Mais la voie vers la lumière était encore bloquée par mon ignorance de certains faits capitaux, et que je ne pouvais découvrir seul, dont j’étais encore moins en mesure de soupçonner l’existence dans le monde étriqué qui était le mien => proposition : "Mais la voie vers la lumière était encore bloquée par mon ignorance de certains faits capitaux, que je ne pouvais découvrir seul, et dont j'étais encore moins en mesure..." Le "et" en milieu de phrase m'a fait bizarre.

Bien, je m'arrête là pour cette fois (la fin du paragraphe cité juste au-dessus).
Alors, déjà je dois te dire que j'apprécie beaucoup cette réécriture. Tu as pris le temps de mieux exposer la situation, de bien poser et camper davantage tes personnages, les effets, les causes, et ça passe mieux (même si la première version était déjà bonne). Du moins, ça paraît plus crédible. Le héros fait moins petit caliméro rejeté par tous ^^ Au moins, il y a une raison à ça, et tu l'as parfaitement expliquée.
Il paraît aussi plus humain, il montre des émotions que tu ne faisais qu'évoquer avant, alors que là, tu les montres. Et de suite, ça donne une autre dimension. Le petit événement qui déclenche sa passion pour la dissection, par exemple, est beaucoup plus intéressant amené comme ça que simplement dire qu'il aimait arracher les pattes des insectes...

Sinon, je note sur la forme ta manie de mettre des "mais" en début de phrase ^^ Je pense qu'il faut y remédier, quand même. C'est assez lourd, et surtout très répétitif dans pas mal d'occasions. Les phrases un peu trop longues aussi ; même si dans l'ensemble ça reste un très bon style.
Attention à ta manière de marquer les dialogues aussi. Je te l'ai signalé sur un ou deux, mais ils présentent tous ces erreurs de forme. Je te conseille donc d'aller voir le lien que je t'ai passé pour les avoir corrects Smile

Voilà, je ne ferais pas un avis très détaillé de l'histoire, puisque je te l'ai déjà donné à ce stade là du récit pour l'ancienne version, et qu'à part la forme, ça n'a pas changé. J'ai vraiment pris plaisir à lire cette nouvelle version, qui même si elle me raconte la même histoire, le fait de façon plus agréable, plus immersive. Je continuerai donc (bientôt je l'espère) la suite génial
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMar 30 Oct 2012 - 16:54

Je répond avec un rien de retard, suite à un retour chez ma mère pour la durée des vacances de la Toussaint, suivi d'une journée où je me suis trouvé un peu fatigué.
Je vois difficilement comment je pourrais ajouter quoi que ce soit à toutes les remarques sur la forme, mise à part celle sur la tendance à mettre des "mais" en début de phrase. Celle-là, je m'en suis rendu compte, et ça pourrait être encore pire Razz Il faut que je fasse encore plus attention semble-t-il. J'essaie aussi de faire des efforts pour raccourcir d'un brin mes phrases.
J'ai remarqué les problème de points d'exclamation après compilation, en effet c'est gênant. Je n'ai pas encore pris le temps de voir comment régler le problème en revanche...

Et sinon, je suis content que détailler davantage les évènements te semble apporter un plus : ça me ferait un peu mal de quintupler le volume de mon histoire si ce n'était pas le cas ^^ Même si je m'en doutais bien, dans la mesure où, pour employer un expression imagée, le premier jet avance au pas de charge, avec tous les trous dans la trame allant de paire.

edit : Je savais que j'oubliais un truc : le problème de "Chapter" au lieu de "Chapitre" vient du fait que je me sers d'une fonction spéciale. Et comme je passe à peu près autant de temps à lire l'anglais que le français, je n'avais même pas remarqué...
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMar 30 Oct 2012 - 18:22

Il se trouve que ça fait un moment que je manque à mes devoirs par ici Rolling Eyes
Bon y a à peu près 1000 raisons à cela mais je me contenterai de dire que je vais -au moins un peu- y remédier en commentant ce texte Very Happy
Je n'ai pas lu les autres corrections, sûrement la faute à une flemme absolue, m'enfin, désolé, s'il y a des redondances...

Spoiler:

Alors, je mentirai si je ne te disais pas que le début est très cliché. Un jeune garçon rejeté par tous, y compris sa propre famille, victime de sévices... mais qui se révèle super malin et débrouillard..... C'est du déjà vu.
Le côté un peu plus psychopathe est un peu plus surprenant (quoique... ^^).
Je trouve la manière de raconter, trop "alambiquée", trop "présomptueuse", j'ai bien conscience que c'est là, l'état d'esprit du garçonnet, mais quand même... ça en perd en fluidité, en facilité de lecture et donc en "accroche" du lecteur. Peut-être gagnerais-tu à être plus "simple" (sans en faire trop non plus, hein ^^).
On a aussi dû te le dire, tu fais quand même beaucoup de répétitions qu'il doit t'être possible de corriger sans trop de difficultés.
En conclusion du début, je dirais que l'histoire pourrait être beaucoup plus attrayante qu'elle ne l'est déjà en allégeant un peu le style.
Les personnages psychopathes semblent bien passer auprès du public (dont moi ^^) donc tu peux vraiment en faire quelque chose de cool Very Happy

Je vais faire la suite, hein (sauf avis fortement contraire de ta part que tu manifesterais par divers lancers d'objets sur ma personne ^^) sûrement un peu plus tard dans la soirée.

Au plaisir

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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMar 30 Oct 2012 - 18:58

La seule remarque que je ferai sera de te conseiller de ne pas trop te prendre la tête avec les fautes d'orthographe et autres erreurs ponctuelles, dans la mesure où je reformule quasiment tout dans la réécriture Wink
Je vais attendre la suite de ton commentaire avant de faire davantage de précisions
Par contre, je vais mettre la suite :





L'archimage appela son serviteur et lui demanda de me conduire à l'intendance, où l'on me fournirait la rêche robe brune qui me tiendrait lieu d'uniforme, puis à mon dortoir. L'homme m'expliqua du ton condescendant que prennent les serviteurs de confiance des hommes hauts placés, assurés qu'ils sont du soutien de leur maître, que, la plupart des autres élèves provenant des classes de petite noblesse ou de bourgeoisie, ils se considéreraient sans doute comme bien supérieur à moi, et me conseilla de ne pas trop me rebeller, sous peine de subir des sévices magiques de la part de leurs aînés, avec qui ils partageaient des affinités.

Je compris qu'il avait raison. Ici aussi, il me faudrait donc supporter des tourmenteurs. Mais là où il se trompait, c'était sur le fait que je ne devrais pas répliquer. Je pourrai me le permettre, pas tout de suite, mais à terme, lorsque je les aurais tous dépassés; et que ceux qui seraient encore plus puissants que moi me respecteraient, dans la crainte que je ne me souvienne de leurs sévices le jour où la situation s'inverserait.

J'arrivai donc, vêtu d'une robe brune par-dessus mes habits, dans un dortoir. Il était vide, car nous étions encore au beau milieu de l'après-midi, et ses occupants suivaient sans doute leurs cours. Il y avait là une vingtaine de lits. Au pied de chaque lit se trouvait un coffre. Sur onze des coffres étaient gravés des noms. Je pris le temps de les mémoriser, et inspectai leur contenu sans rien y toucher. Il me fallait connaître mes futurs ennemis, et c'était là les meilleurs indices que j'avais pour l'instant.

Je me choisis donc l'un des neufs lits inoccupés, au plus loin de ceux dont les coffres étaient remplis de biens trop riches, au plus près de ceux qui l'étaient d'effets plus pauvres, mais néanmoins entre les deux, soit vers le milieu de la salle, plutôt du côté de la porte. Ils m'indiqueraient sans doute, à leur retour, de prendre une autre place, mais il ne fallait surtout pas faire montre de faiblesse face à eux, car cela ne ferait que les encourager.

Alors que je rangeais les affaires que je m'étais chois dans mon coffre, je remarquai que, contrairement à ce que j'avais cru au vu des coffres ouverts de mes condisciples, que celui-ci possédait un verrou, mais pas de trou où insérer une clé. Le mécanisme devait donc être actionné par magie. Les autres devaient être capables de pratiquer quelque-chose d'aussi élémentaire. Je compris que, si tout était ouvert, c'était justement pour cette raison : pourquoi verrouiller son coffre si tout le monde en possède la clé ?

Pourtant, certain que j'étais de subir des brimades, il me fallait trouver un moyen de protéger mes affaires à défaut de moi-même, car bien qu'étant de peu de valeur, elles étaient tout ce que j'avais. Et puis surtout, il y avait avec elles une somme d'argent rondelette. J'eus alors l'idée d'une utilisation plus subtile encore du sort utilisé face à l'archimage, bien que moins impressionnante.

Je finis donc de ranger mes affaires dans mon coffre. Puis je le refermai, et actionnai magiquement le verrou. A ce moment là vint la tâche que je m'étais réellement fixée. Il s'agissait, sans le voir d'extraire une épine de métal et de la faire se ficher dans le bois, de telle sorte que, nul ne sachant où elle se trouvait exactement à part moi, ni même de quoi il s'agissait moi seul serais capable de rouvrir le coffre sans le détruire. Je me concentrai donc doucement, imaginant lentement le métal dans le bois, un fragment se détachant et s'y enfonçant, sans se séparer du reste. J'appliquai ensuite avec tout autant de précautions ma volonté à ma cible. Puis je tentai de le rouvrir en actionnant simplement le verrou. Il ne bougea pas. Il était bloqué.

Je m'occupai à divers tours en attendant que les évènements se passent. On m'avait clairement indiqué de rester là, au moins jusqu'au retour de mes condisciples. Lorsque je fus lassé des jeux de lumière, je passai aux sons étranges provenant du néant, et lorsque ceux-ci m'ennuyèrent, je pris le parti de soulever imperceptiblement mon coffre et de lui faire décrire d'infimes cercles à une vitesse incroyable, toujours plus grande.

Enfin, j'entendis du bruit en provenance du couloir. Les sons que produit un groupe d'enfants allant se reposer, se détendre. Je reposai mon coffre avant que la porte ne s'ouvre. Aussitôt la bruyante troupe s'engouffra dans la pièce. Et se tut immédiatement en m'apercevant. Je m'y attendais, et savais très exactement pourquoi. Les deux raisons principales étaient qu'ils avaient oublié qu'on leur avait signalé mon arrivée, et, puisqu'ils s'en rappelaient maintenant, que je n'étais pas à la bonne place.

Ils s'approchèrent tous les neuf de moi. Celui de tête commença à m'insulter. Bien qu'il m'en coûtasse de ne pas broncher face à ce gringalet d'au moins deux ans mon cadet, je ne bronchai pas et lui répondis, poliment et calmement. Je feignis d'ignorer la hiérarchie établie par la place dans la chambre, mais refusai d'un ton courtois de changer de place. Face à mon obstination à céder à son caprice, l'enfant s'énerva de plus en plus.

Finalement, il tenta d'ouvrir le coffre en menaçant de jeter mes affaires à ce qu'il estimait être ma place, à savoir le lit le plus proche de la porte. Il le fit avec une telle violence que lorsque celui-ci refusa de s'ouvrir, il manqua de basculer. Sa rage s'accrut encore, bien que je doute qu'il eut jamais osé la laisser atteindre un tel point s'il ne savait avoir ses condisciples prêts à intervenir derrière lui.

Il me railla, annonçant qu'il allait défaire l'inutile fermeture que j'avais opérée. Fermeture si inutile que je dus me retenir pour ne pas éclater de rire en voyant l'expression de stupeur sur son visage lorsqu'il constata que sa volonté ne pouvait actionner le verrou de mon coffre. Il réessaya, plusieurs fois, toujours plus violemment. Mais sa volonté n'était pas assez forte pour mouvoir l'écharde de métal à travers le bois.

Pourtant, je fis une erreur, en sous-estimant le degré de sa rage. Il entreprit alors de soulever le coffre, et y parvint, malgré le poids de l'argent qu'il contenait, et le fit léviter de plusieurs centimètres avant que je ne réagisse. Je projetai ma propre volonté dans le coffre, et pour la première fois, je sentis celle d'un autre. Elle était ridiculement faible par rapport à la mienne, et j'en fus étonné. Mais, décuplée par la rage, elle appliquait une force que je ne pouvais maîtriser qu'à grand peine. Heureusement, mes exercices avec ce même coffre m'avaient permis de bien connaître sa structure, son équilibre. Cela me sauva, car, bien que la force que j'appliquais était légèrement moins importante, elle était bien plus efficace.

Mon adversaire n'abandonna pourtant pas, porté qu'il était par la frustration. Il maintint une pression d'abord constante, mais que je sentis peu à peu s'affaiblir, s'estomper peu à peu. Puis, au bout d'un temps qui me parut incroyablement long, car je devais moi aussi fournir un grand effort pour contrer ceux de mon adversaire, il s'évanouit, et sa volonté avec lui. Je n'étais moi non plus guère loin de ce stade, tout tournait autour de moi, et je n'étais conscient que de la panique qui avait saisi mes condisciples.

Malgré cet effroi, l'un d'eux eut sans doute la présence d'esprit d'appeler quelqu'un, qui calma le groupe et s'approcha de moi et mon adversaire étendu au sol. Tout ce que j'en perçus au premier abord fut une voix qui apaisait le bruit ambiant, puis après quelques dizaines de secondes, une main qui se posait sur mon corps et me transmettait de l'énergie. Je repris ainsi pleine possession de mes moyens. Ce ne fut en vérité qu'à ce moment là que je compris que j'avais gagné.

Le professeur me réprimanda, et me signala que les duels de volonté étaient interdits en dehors de la présence d'un professeur. Il se montra néanmoins magnanime, considérant que je n'étais pas l'agresseur et n'étais pas informé de ces règles, qui devaient m'être inculquées ce soir même, en même temps que ma première leçon de lecture. Ce faisant, il me punissait en m'humiliant devant mes camarades, annulant d'un seul coup les bénéfices de mon succès. S'ils n'oseraient plus user de magie contre moi, il leur fournissait là un outil de moqueries bien utile contre moi, et contre lequel je ne pourrais pas répliquer sous peine de sanctions.

Cependant, je pouvais espérer être tranquille pendant pour quelques heures, tant que le souvenir de ma démonstration de force serait encore vivace dans l'esprit de mes condisciples. N'ayant rien à faire en attendant qu'on vienne me chercher, je les observai. Ils vaquaient à leurs occupations, plongés dans des livres ou se livrant à de menus exercices de volonté, que je maîtrisais d'ores et déjà bien mieux qu'eux d'après ce que je pouvais en voir.

Mon attente ne dura guère. Un professeur ne tarda pas à entrer dans le dortoir et à m'appeler. Nous sortîmes, et il me conduit dans une pièce emplie de livres. Au centre trônait un bureau de bois sculpté. Dans un coin, une table bien plus modeste sur laquelle se trouvaient une plume, un encrier et un livre m'attendait. Le professeur me la désigna, inutilement, en précisant que plume et encrier ne seraient d'aucune utilité avant quelques jours. Je n'avais donc à ne me soucier que du livre.

Après qu'il m'eut expliqué en détails les règles internes de l'académie, qui se résumaient surtout à ne jamais se faire prendre en conflit direct avec un autre élève, nous passâmes à la leçon de lecture. J'appris tout d'abord la différence entre les runes, les idéogrammes et les phonèmes, qui représentaient respectivement une expression, un mot et un son. Mon professeur, bien qu'il aurait manifestement souhaité faire autre chose, m'apprit avant la fin de son cours à les différencier du premier coup d'œil, sans pour autant m'apprendre leur sens, mis à part pour quelques phonèmes simples. Nous devions nous revoir le lendemain à la même heure, dans ce même bureau, sans qu'il n'aie à venir me chercher.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 15:54

Okay, j'avais dit dans la soirée et on est le lendemain Rolling Eyes
M'enfin, mieux vaut tard que jamais... (sauf quand c'est trop tard... ^^)

Sache en plus, que j'ai eu une coupure internet au moment pile ou j'allais poster une réponse affraid Tout a donc disparu -__- ce qui, comment dire ? Hum... m'énerve !!
Faut croire que j't'aime vraiment parce que tout recommencer... :colère:

Comme conseillé, j'abandonne orthographe, mal-dit et répétitions.
Voilà, néanmoins ce que je pense:

Spoiler:

--> Toujours attention aux répétitions et diverses fautes, mais tu dis tout reprendre donc je te fais confiance là-dessus.
Sinon, il manque de précisions, explications et descriptions... Le récit perd parfois un peu en cohérence justement à cause de ce manque d'explications. M'est avis que tu es déjà en train de revoir tout cela Very Happy
En ce qui concerne l'histoire, on est dans la quête initiatique classique du jeune garçon brimé qui a réussi à conquérir sa liberté alors qu'on voulait le tuer et qui place tous ses espoirs dans un lieux où il pourra rencontrer des gens qui lui ressemblent... classique certes, c'pas pour autant que c'est pas bien, hein !
d'ailleurs, il faudrait peut-être un peu expliquer pourquoi ça ne dérange personne qu'un gamin dorme dans une grange, soit le mal-aimé du village, se balade seul sur les routes, fasse des spectacles de foire dans les villes, ait de quoi payer auberge et vêtements... Je dirais que quand on est habitué à ce genre d'univers de Fantasy, ça ne choque pas, mais quand même Razz

J'ai lu la suite, hein, je continuerai sûrement, mais tout faire deux fois m'a un peu refroidi sur le coup -__-

Au plaisir,

P.S.: je ne sais pas comment sont dosées ici critiques positives et négatives mais sache que je ne trouve pas ton texte mauvais, en voie de devenir vraiment sympa, oui Very Happy

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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 18:20

Je comprends l'effet que ça fait de perdre tout son texte d'un coup...

Je ne vais pas reprendre toutes les remarques ponctuelles, mais il y en a certaines auxquelles il me semble intéressant de réagir :
-Son rejet initial, qui n'a pas de vrai raison dans ce premier jet, est expliqué par le fait qu'il soit issu d'un viol à la réécriture. Encore plus cliché, mais plus plausible au moins.
-Celles au sujet de l'intolérance de la magie : en effet la magie est crainte, mais pas forcément rejetée en tant que telle. C'est surtout l'appliquer à des cadavres ou tuer type avec qui est mal vu. Donc, les illusions "ça passe".
-Enfin, à treize ans, compte de ses origines sociales, il peut je crois être considéré comme quasiment adulte, dans la mesure où les mariages n'étaient pas si rares dès quatorze ans...

Sinon, l'aspect de "quête initiatique classique" est parfaitement assumé, et même voulu, parce-que j'avais envie d'explorer les sentiers battus.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 21:16

Citation :
Son rejet initial, qui n'a pas de vrai raison dans ce premier jet, est expliqué par le fait qu'il soit issu d'un viol à la réécriture. Encore plus cliché, mais plus plausible au moins.
ok, ok, mais pourquoi le rejettent-ils après 13 ans ?

Citation :
Celles au sujet de l'intolérance de la magie : en effet la magie est crainte, mais pas forcément rejetée en tant que telle. C'est surtout l'appliquer à des cadavres ou tuer type avec qui est mal vu. Donc, les illusions "ça passe".
Ce n'est pas à moi qu'il faut l'expliquer (ok si, un peu ^^) mais au lecteur.

Citation :
Enfin, à treize ans, compte de ses origines sociales, il peut je crois être considéré comme quasiment adulte, dans la mesure où les mariages n'étaient pas si rares dès quatorze ans...
Ça dépend dans quel "monde" tu te situes encore une fois... mais j'accepte sans problème l'explication dont je me doutais bien.

On continue \o/ (et je prie le Dieu des posts de ne pas supprimer le mien en cours de route 🇳🇴 )

Spoiler:

Pas grand chose à dire sur ce passage en ce qui concerne l'histoire elle-même.
L'aide à la caravane me parait assez bien trouvée pour faire avancer le personnage et bien que je trouve l'arrivée dans la ville et l'acceptation dans l'école un peu rapides (et manquant cruellement de descriptions), le test où le jeune garçon brille est un classique du genre Smile
Dans cet extrait néanmoins, je pense qu'il y a un gros travail à faire au niveau de la ré-écriture:
- enlever les nombreuses répétitions
- corriger les fautes
- éviter les "mal-dits" (je trouve par exemple, que le passage où il explique que les marchands ont tenté de le gruger mais qu'il est plus malin, n'est pas très bien écrit)
- surtout décrire un peu plus
Que du classique quand il s'agit de ré-écrire donc Very Happy

Je ne l'ai peut-être pas encore dit mais c'est quand même important, tout ce que je te dis n'est pas forcément une vérité en soi, je n'ai jamais écrit de bouquin (et même si c'était le cas, ça n'ajouterait pas tellement de véracité à mes propos...). Donc au final, c'est toi le chef, et tu dois conserver ta liberté d'écrivain (ô liberté, toi que je brandis si souvent dans les posts de ce forum Razz ), tu fais donc ce que tu veux \o/ Cool

J'en profite pour enchaîner (héhé, quand je suis lancé ^^)

Spoiler:

Encore une fois, pas grand chose à dire ici,
du travail de réécriture surtout,
et que tu veuilles "explorer les sentiers battus" se voit pas mal, les situations sont assez clichées et les personnages assez manichéens. Le garçon a perdu sa "perversité" du début je trouve, enfin... il ne veut pas se laisser faire, réplique et tout ce qui va avec, certes mais il est comme "adouci" (peut-être que je me trompe, hein, c'est une simple impression)

Dans ma grande perspicacité (mouais...) j'ai remarqué que tu avais posté un lien avec le début corrigé de ton récit.
Je le lirai donc ^^ et verrai si je vais encore râler ou pas Very Happy

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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 11:33

Petite suite Smile

Puis il poursuivit par la présentation de tours de magie plus impressionnants encore à mes yeux ; le comble en étant la disparition d’un galet, => le point virgule n'a pas vraiment de raison d'être là. Je te propose de mettre une virgule à la place

d’une façon que tu ne pourrais pas comprendre, quelque part au-delà celle de l’intelligence => au-delà de celle

Grâce à lui, tout une infinité de possibilités venait de s’ouvrir à moi. => toute une infinité

C’était pourquoi il était venu adresser un avertissement à l’enfant de dix ans que j’étais alors. => trois fois "être" dans une même phrase ; ça demande réécriture.

Tes antécédents ne me permettent de t’autoriser à t’en servir. => ne me permettent pas

Il existe des moyens de le sceller, qui te permettront de vivre une vie normale => Ouuuuuh, mais il rêve éveillé là le pauvre Père Razz

Bon, petit point sur la fin de ce chapitre : l'arrivée des baladins et la discussion avec le "mage" rend mieux encore une fois. Par contre, j'ai trouvé l'explication du ménestrel sur comment utiliser son art bien indigeste. En fait, quand il dit que c'est l'imagination et la volonté, ok, ça va. C'est dès qu'il part dans sa considération sur la fatigue que ça devient dur. Non pas le concept, mais plutôt le fait que tu ais voulu gardé tes phrases longues et complexes pour expliquer une idée où il n'y a pas ou très peu de synonymes. Du coup, tu utilises des pronoms, mais on ne sait pas à quoi ils font référence, et on ne comprend rien (moi en tout cas).
Sinon, je n'ai pas grand-chose à redire sur cette fin, à part que la magie, finalement, pourrait être découverte/pratiquée par n'importe qui ayant un peu d'endurance ! Même sans le savoir, si une personne se retrouvait dans une situation particulière qui lui permettait de découvrir cet aspect, elle pourrait l'utiliser (tant qu'elle a cette fameuse force), c'est bien ça ?
Le prêtre est toujours aussi gentil (dans les deux sens du terme ^^). Ce qui est sympa, c'est que tu fais bien passer ce côté bonté religieuse (oh le bel idéal que voilà Very Happy), l'homme qui veut toujours sauver une âme et qui croit qu'il peut le faire... Seulement il prèche souvent dans le vide, tiens.

Allez, je continue un peu :

Chapitre 2

celle qui de toutes façons me tentait le plus à coeur : => de toute faon me tenait

Je ne de toutes façons répondre autrement. => Je ne pouvais,de toute façon, répondre autrement.

Lui qui était auparavant celui qui se rapprochait le plus d’un ami n’était désormais qu’un obstacle de plus. => deux "était" ici (et un de plus phrase suivante)

car je m’étais trouvé privé de déjeuner, soit-disant à cause de ce que je l’avais pas mérité... => proposition pour alléger : "soi-disant parce que je ne l'avais pas mérité"

lui qui ne pouvait comprendre l’importance qu’elles avaient à mes yeux, => proposition : "l'importance qu'elles recelaient / représentaient"

-Écoutez, je me fiche bien de ce que vous me voulez, mais je n’ai plus envie de jouer avec vous. Ce n’est pas comme si vous vouliez de moi de toutes façons ! -Oh si, on veut bien de toi, viens par là, répondit-il avec un sourire malsain." => tes tirets de dialogue ne sont pas à la ligne. "ce n'est pas comme si vous vouliez de moi de toute façon"

s’ils me haïssaient ce n’était plus seulement parce-qu’ils me méprisaient, mais parce-qu’au fond d’eux, ils commençaient à me craindre, => parce qu'ils / parce qu'au fond

à un être qui ne pouvait de toutes façons pas m’entendre, => de toute façon

Je finis par l’attacher et l’ouvrir en deux, et constatai qu’aucun signe de vis ne l’habitait. => de vie

Mais elle se releva. => Mais elle est pas coupée en deux ? Shocked Il l'a recousue avant qu'elle se relève, ou ça pendouille de partout ? ^^

En revanche, je me heurtais à un mur lorsqu’il s’agissait de modifier mon ordre initial. Une fois la créature réanimée, je me trouvais dans l’incapacité de lui intimer une autre directive.=> je ne suis pas sûre de comprendre : l'ordre initial est de se réanimer ? Et donc, il ne peut pas leur ordonner de cesser ça, et de retourner à l'état de cadavre pur et simple ?

car je découvris ainsi de nombreuses manières d’appliquer a volonté => d'appliquer ma volonté

selon laquelle mes sujets étaient trop limités intellectuellement pour comprendre mes ordres, car ils l’étaient très nettement moins que leurs semblables pleinement vivants. => ils l'étaient moins... moins intelligents ? donc ils ne sont pas "moins trop limités" au contraire, ils le sont plus !

Voir un animal décapité se mouvoir comme si de rien n’était était encore pour moi une vue dérangeante. => deux "était" collés. proposition : "comme si de rien n'était s'avérait encore"

Chapitre 3

J’avais beau repousser les plantes derrière mon passage à l’entrée du massif pour que celle ne soit pas trop évidente, => pour que celui-ci ne soit pas trop évident ?

Bon voilà, j'ai fini de lire ces corrections Smile
J'ai fait assez peu de remarques sur le chapitre 2, parce que je le trouve vraiment bon en l'état. La réécriture a été très bénéfique Smile
J'ai aimé la montée en puissance, l'attente et la longueur que ça prend à Edraïs pour comprendre et maîtriser son premier ordre. Encore une fois, tu as pris davantage de temps et de place pour le faire, et clairement, c'est mieux. On peut s'attarder sur les sentiments du personnage, ses pensées, comprendre avec lui, en somme, car il vaut toujours mieux montrer que dire (oui je me répète ^^).
Voilà pour les remarques. J'accroche davantage à l'histoire maintenant que je vois comment tu peux décrire plus en détails ce qui s'y passe, mais je vais retourner lire (la prochaine fois) ton ancien pdf. Donc je ne ferais de remarques sur le fond.

Si tu as des questions, n'hésite pas Wink
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 16:35

edit (ouais, j'le mets au début, chuis un rebelle tavu) : je vais répondre au remarques sur le système de magie. D'abord, pour le fait que ça rappelle Ewilan à Elann, je tiens à dire que ce n'est absolument pas voulu Smile Cela dit, je n'ai jamais eu le prétention d'en inventer un qui soit unique, mais s'il devait y avoir une source d'inspiration consciente, ce serait la Belgariade. Ensuite, effectivement, pour répondre à Morrigan, effectivement, n'importe qui est théoriquement capable de faire de la magie dans mon univers. Je vois ça un peu comme la capacité à faire bouger les oreilles : la plupart des gens ont des muscles tellement peu développés qu'ils sont incapables de les mouvoir, et donc de les fatiguer. En revanche, avec un peu de pratique, comme tous les muscles la capacité s'accroit, et cela aussi est en partie valable avec la magie dans mon univers. Sinon, j'explique un peu plus loin (en fait c'est sur le forum) un peu plus en détails le fonctionnement de la magie, mais dans la mesure où c'est assez lourd à sous-entendre, je poursuis malgré tout avec la simplification du début du texte.

J'ai légèrement remanié mon texte remanié en fonction des remarques de Morrigan, donc avis à ceux qui l'ont déjà téléchargé mais pas encore lu, vous pouvez le re-télécharger ^^ Sinon, pour ceux qui sont allergiques au téléchargement (les fous Razz) voici la suite :





Après un bref passage au réfectoire, je rentrai au dortoir. Je surpris déjà quelques sourires en coin de mes camarades, mais cela mis à part, ils me laissèrent en paix. Ayant déjà compris leurs pitoyables exercices, et ne pouvant m'intéresser à ceux qui relisaient leurs cours, je n'eus plus qu'à dormir, d'autant que la fatigue de mon voyage commençait à se faire sérieusement ressentir. Le lit était n'était pas réellement confortable, mais je n'en avais cure. Au moins était-ce un vrai lit, et non un tas de paille comme dans mon village natal, ou un vague semblant de matelas rongé par la vermine comme j'avais pu en rencontrer au cours de mon voyage.

Le lendemain, je me levai en même temps que mes camarades. Après nous être habillés, et qu'ils aient rassemblé leurs affaires nécessaires aux cours de la journée, nous nous rendîmes au réfectoire pour le repas matinal. Ou plutôt, je me rendis en même temps qu'eux au réfectoire, car ils me firent bien sentir par leur attitude distante que je n'étais pas des leurs. Depuis la veille, ils ne s'étaient même pas soucié de me demander mon nom. Et vrai dire, je n'en avais cure.

Puis les cours commencèrent. Le premier fut un cours purement théorique, portant sur la façon dont la l'imagination et la volonté, en un mot la magie, influent sur le monde hors de l'esprit. Manquant de connaissances pré-requises, je ne compris pas tout, mais le peu que je saisis, mis en lien avec mes propres expérimentations à ce sujet m'ouvrit de nouvelles perspectives quant à la façon dont le monde fonctionne en lorsque nulle volonté ne s'applique à lui.

Le second cours eut lieu l'après-midi. C'était un cours pratique, portant sur les illusions. Après avoir constaté que je devançais de loin toutes les capacités de mes camarades sur ce point, et ce qu'on leur demandait, je ne prêtai qu'une attention toute relative à celui-ci, me contentant de tendre l'oreille au cas où le professeur conseillerait une technique que je n'avais pas déjà découverte par moi-même. J'entendis bien quelques remarques à propos de méthodes alternatives à celles que j'utilisais, mais il fut mentionné que les miennes étaient tout aussi valables. Aussi me mis-je lentement à songer à ma leçon de lecture tout en accomplissant les menus exercices qui m'étaient demandés.

Pourtant, le professeur dut finir par s'apercevoir de mon inattention. Prétextant que j'étais nouvellement admis, chose fort rare à mon âge, il me demanda de faire une démonstration de ce que je savais faire. Je suppose qu'il voulait me tester. Il en eut pour ses frais. Mettant en œuvre tout mon art de la mise en scène acquis au cours de mes pérégrinations, je commençai à me concentrer en me repliant sur moi même. Puis, à l'instant précis où l'assistance commença à se demander ce qui se passait, sans pour autant douter de mes compétences, je déployai mes bras, relâchant ma volonté sous la forme d'un dragon rugissant, crachant un feu écarlate, embrassant toute l'assemblée de son regard de braise avant de s'évanouir dans un grondement sourd tandis que je me repliais à nouveau sur moi même.

C'était l'un de mes tours les plus impressionnants, et je m'étais particulièrement appliqué pour cette représentation ci. Alors que je reprenais une attitude faussement détendue, je surpris quelques visages bien pâles dans l'assemblée. C'était bien là mon but. Après l'humiliation de la révélation de mon ignorance, il fallait que je leur rappelle que j'étais bien plus puissant qu'eux, malgré mes lacunes théoriques.

Quant au professeur, il dut être favorablement surpris. Il me fit tout au plus la remarque que j'aurais pu me passer de mes effets de manche, ce que je reconnus comme étant vrai, mais en ajoutant intérieurement que l'effet sur mes camarades aurait été bien moindre. Toujours est il qu'il reconnut que je surpassais de loin mes condisciples dans ce domaine, et que je n'avais rien à faire dans cette classe, mis à part perdre mon temps. Aussi m'envoya-t-il voir mon professeur de lecture.

Je me serais bien passé de ce rappel de mes faiblesses face à mes adversaires, mais l'un dans l'autre, j'estimai que l'effet de ma petite démonstration était plutôt positif. Et puis, l'inconvénient d'être envoyé à ma leçon de lecture face à tout le monde cachait également un avantage : je comblerai ainsi d'autant plus vite cette lacune. C'est ainsi que, muni d'un message du professeur de travaux pratiques, je frappai à la porte du bureau de mon enseignant de lecture.

Recevant cet enseignement durant tout l'après-midi et une bonne partie de la soirée, cela ne me demanda guère plus d'un mois pour maîtriser suffisamment la lecture et l'écriture et être capable de me débrouiller seul, avec un dictionnaire. Aussi eus-je des après-midi libres. J'en profitai donc pour combler mes lacunes sur la théorie de la magie en me rendant à la bibliothèque. J'avais besoin de compléter mon cours du matin par les prérequis qu'il nécessitait, mais la somme de connaissances qu'il me fallait acquérir n'étant pas si importante qu'il n'y paraissait, j'eus bientôt comblé mon retard.

Je dus bien sûr subir les brimades de mes camarades. Elles n'étaient jamais physiques comme elles l'étaient dans mon village, car j'étais bien plus âgé qu'eux, et ils étaient mieux éduqués. Pas plus qu'elles n'étaient magiques, car ils craignaient mon pouvoir. Le garçon qui s'était confronté à moi au premier jour avait littéralement consumé son pouvoir dans la lutte qui nous avait opposés, et n'avait donc plus sa place à l'académie. En revanche, j'avais droit à mon lot de moqueries plus ou moins insinuées, à propos de mes origines, de mon âge trop important ou encore de mon manque de manières, ainsi qu'à des sobriquets humiliants. Mais à cela je ne répondais pas. Je me savais supérieur à eux, car leur ressentiment venait de leur crainte.

Je me rendis compte que j'avais une compréhension naturelle de tout ce que l'on m'enseignait , et grâce mes fréquentes visites à la bibliothèque afin de l'approfondir surtout, je ne tardai pas à surpasser mes camarades. Je venais tout juste d'avoir quatorze ans, c'était donc à peine huit mois après être entré à l'académie, lorsqu'on me proposa de passer en avance les test requis pour passer au rang suivant.

Il va sans dire que je ne me privai pas pour étaler mon savoir. Ainsi lorsqu'on m'interrogea sur les fondements de la magie, je ne me contentai pas de répondre qu'il s'agissait de l'imagination et de la volonté, mais plus exactement de la capacité à modifier consciemment l'univers qui est propre au mage, lequel dépend en temps normal de l'univers absolu et des modifications inconscientes exercées par l'esprit ; puis de juxtaposer cet univers subjectif au monde objectif inobservable, avant d'imposer localement à ce dernier la forme du premier. Quant aux examens pratiques, il va sans dire que je les passai haut la main. Il s'agissait principalement d'illusions et de télékinésie. Or n'avais-je pas déjà démontré dès les premiers jours que je maîtrisais l'une comme l'autre discipline bien mieux que tout ce que les professeurs se sentaient en droit d'attendre d'élèves portant la robe brune ?

Il convient néanmoins de préciser que je me montrai plus subtil qu'à mon premier cours pour ce qui était de l'illusion. Je la fis plus effrayante encore, mais bien moins spectaculaire. Je me contentai de donner l'impression que l'air de la pièce s'était légèrement et désagréablement rafraichi, que les murs suintaient d'un liquide poisseux, et sous le couvert d'un bourdonnement sourd, je fis légèrement entendre une lente respiration rauque. A ma grande satisfaction, le sourire condescendant qu'arborait l'un de mes examinateurs s'évanouit.

C'est ainsi que je troquai ma robe brune contre une robe jaune à liseré brun. En suivant la progression normale, j'aurais du garder ma robe brune encore deux ans, en ajoutant d'abord un liseré jaune puis rouge mais les examinateurs m'avaient jugé suffisamment avancé pour que je puisse rejoindre directement ceux qui étaient à peine âgés d'un an ou deux de moins que moi. Ils m'avaient néanmoins précisé que leur cycle étant déjà bien avancé, j'aurais un retard non négligeable sur leurs connaissances. Mais n'avais-je pas déjà fait la preuve que j'étais parfaitement capable de rattraper un tel désavantage ?

Je changeai donc immédiatement de dortoir en même temps que de condisciples. Ils étaient toujours plus jeunes que moi, mais la différence d'âge était déjà nettement moins grande. Cela présenterait certes des avantages, car ma spectaculaire avancée compensait désormais mon âge un peu trop élevé. Mais cela présentait également des inconvénients, car ils étaient de ce fait bien moins impressionnés. Aussi commençai-je à sentir littéralement d'invisibles obstacles sur mon chemin.

La création de telles barrières n'était que l'un des nombreux tours que j'avais à apprendre pour me hisser à leur niveau. Cependant, je m'aperçus que mes études solitaires m'avaient fait prendre une avance non négligeable sur des domaines où tout pouvait être contenu dans des livres, comme les mathématiques, la physique ou encore la philosophie, en somme tous les champs théoriques qui composaient la magie.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 15:15

Allez, je reprends là où je m'en étais arrêtée dans l'histoire même, début de page 4 (et pas de remarques sur la forme à priori)

Le début des représentations à l'auberge en attendant les vêtements : fais attention en réécrivant, tu as un monceau de "jours" qui se chevauchent tellement ils manquent de place ::lol:
Quand il sort de chez le tailleur et retourne à l'auberge, il dit que ses vêtements neufs le désignent comme cible : il ne peut pas se changer et repasser les vieux, juste pour le trajet ? Ça n'enlève pas complètement le risque, mais ça le diminue un peu, non ?

Je décidai de m’éloigner au plus vite de la cité, aussi ne m’arrêtai-je dans aucun village pendant trois jours. => Je ne vois pas le rapport ici : s'arrêter lui ferait perdre du temps alors que dormir à la belle étoile le fait partir plus vite ? Ou il craint que les nouvelles aient voyagé vite ?

Cependant, je n’étais pas certain d’être capable de reproduire sciemment mon exploit de cette nuit là. => ben il y arrive sur les pierres pourtant. Sur un être humain il veut dire ?
(et euh, pour chasser le lapin, c'est bien de devoir aller récupérer des bouts de viande sur 300 mètres à la ronde ? ::lol: )

Quand Edraïs annonce qu'il sait où se trouve l'Académie la plus proche, il ne donne qu'une direction. Tu devrais dire déjà qu'elle est à la capitale.

Arrêt page 9, après l'intervention du professeur sur le duel de volonté.
Le passage en ville est intéressant, dans la lignée de sa fuite. Edraïs apprend à affiner ses techniques et apprend également le monde au-delà de son village.
sa manière de se débarasser du maladrin est... pour le moins écœurante ^^ Mais à sa décharge, il ne l'a pas imaginé tel quel... Ah l'apprentissage par l'expérience, rien de tel ^^ On comprend aisément que les autres fuient.
Puis petit passage par des marchands honnêtes mais qui auraient bien voulu l'être un peu moins. Pas une grande adversité, mais à nouveau, un apprentissage de la vie.

Pour la capitale et le palais/académie, je t'avoue par contre que je trouve son entrée très facile. Y a pas de gardes dans ce palais en fait ^^ On laisse vraiment entrer n'importe qui : c'est logique qu'il n'y ait pas trop de contrôle dans les cuisines, mais du coup, ça rend les infiltrations aisées. Il aurait voulu assassiner le prince, en effet, que c'était facile (sauf si le bougre et ses amis savent se défendre, mais là, je n'en sais encore rien. Je pensais qu'il aurait dû avoir une escorte armée d'ailleurs).
Pour l'archimage pareil : il est quand même super facile à atteindre. Et je n'aurais pas pensé que ce soit lui qui s'occupe du recrutement. Ce n'est pas forcément systématique, mais bon, j'imagine dans une université le cas où c'est le président qui reçoit chaque étudiant : le bordel quoi Razz

En revanche, il a été assez malin pour éviter la nécroanimation. Je ne pense pas non plus que l'autre aurait apprécié, surtout chez un sujet aussi jeune et inexpérimenté...
Je trouve un peu dommage par contre que, paf, systématiquement, il faut qu'il tombe sur le groupe de jeunes qui veulent montrer qu'ils en ont en écrabouillant forcément le petit nouveau chétif. La brute devait être le chef, donc bon, je veux bien qu'il essaye de marquer son territoire dès le début. Mais doit bien y avoir des gens sympatiques dans ton univers, non ? ^^
Ils se démarqueront peut-être après, je me suis arrêtée au tout début de la rencontre avec les autres élèves, donc c'est possible qu'il y ait au moins un enfant de chœur dans le lot *croise les doigts*

Bon voilà voilà. Pas mal de fautes quand même, bien que je n'ai rien corrigé ; on verra à la réécriture ^^
A la prochaine Smile
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 20:09

J'avais en effet remarqué le problème de la facilité avec laquelle il entre dans le palais puis à l'académie. C'est à lui que je faisais référence plus tôt, mais bon, je n'allais tout de même pas gâcher la surprise ^^
Sinon, pour ce qui est des plus petits problèmes de narration, j'en prends note. De même que le manque de réactions amicales, je vais essayer d'en ajouter quelques-unes... Parce-que je dois bien avouer que c'est assez désert de ce point de vue. Pas trop non plus, le héros est légèrement paranoïaque, avec donc une légère tendance au délire de la persécution Razz
Sinon, j'ai fini le troisième chapitre, donc pour la peine, je remets le lien de téléchargement : https://dl.dropbox.com/u/108378303/texte2.pdf

Et, tant qu'à y être, voici la suite pour les réfractaires aux V2 (en même temps, on peut comprendre un certain désamour envers les missiles nazis...) :





Les cours demandant en théorie plus de révisions que pour les étudiants de niveau inférieur, nous avions un temps libre bien plus conséquent. Si, comme tous mes camarades de classe je passais énormément de temps à peaufiner les connaissances acquises durant les cours, il m'en restait suffisamment pour continuer à étudier de mon côté, sans même compter les moments où je m'occupais à combler mon retard sur le plan pratique.

Ces recherches personnelles furent pourtant moins généralistes qu'auparavant. Ayant désormais comblé la majeure partie du retard par rapport à mon âge, j'envisageais de reprendre mes études sur mes cadavres. Ayant constaté que le principal obstacle à la poursuite de mon but était la simplicité de l'esprit de mes créatures, je me focalisai sur ce domaine.

Je commençai mon étude par les bases, incluant même ce qui me semblait évident, de peur de manquer quoi que ce soit. Ainsi, j'appris que l'esprit était divisé en plusieurs couches, de la plus fondamentale, celle des sensations, qui incluait la faim, la peur, la soif puis le besoin de se reproduire, à la plus évoluée, celle de la pensée et de la réflexion ; en passant bien sûr par les différentes émotions qui nous gouvernaient plus ou moins consciemment, comme l'amour, la haine ou l'envie.

Bien sûr, les cours ne s'interrompaient pas, et ils avaient priorité sur mes recherches personnelles. J'appris plusieurs techniques permettant de renforcer la concentration avant de lancer un sort. Ainsi, je réalisai que le petit caillou noir dont je connaissais à force chaque irrégularité, et dont je refusais de me défaire, était un fétiche, et qu'en occupant mes mains, il aidait réellement à ma concentration. Le professeur m'indiqua que, si la plupart des mages préféraient des baguettes ou des bourdons, à cause de l'imagerie populaire qui s'y attachait et les aidait à se faire reconnaître comme ce qu'ils étaient, ma pierre ferait parfaitement l'affaire tant que je ne la perdais pas, ce dont je fus bien aise.

On m'enseigna également la technique des incantations, que beaucoup de mages utilisaient, tant pour le décorum que pour marquer les différentes étapes de la formation de leur sort. L'alternative à cela était les mantras, qui déconnectaient l'esprit du monde réel, lui permettant d'imposer plus aisément à celui-ci sa propre vision des choses. Il me fut notifié que la première technique était surtout utilisée pour les charmes les plus subtils, tandis que la seconde servait principalement lors de sorts requérant avant tout une forte volonté, sans forcément être très difficile à imaginer.

Toujours dans l'optique de se détacher davantage de la réalité, les mages utilisaient parfois des herbes aromatiques, des encens ou autres produits odorants, ayant de préférence une odeur agréable. Ces herbes pouvaient également être mâchonnées ou fumées, afin d'inhiber le goût,toujours dans la même optique. De même certains motifs complexes avaient été élaborés au cours des siècles pour qu'en les contemplant, le mage se détache plus encore de ce qui était la réalité. Il me fut cependant précisé que ces dernières méthodes n'étaient réellement utiles que lorsque l'on souhaitait réaliser quelque-chose de particulièrement difficile, car difficiles à mettre en place par rapport aux bénéfices tirés.

Poursuivant mes recherches personnelles, je finis par venir à la conclusion que les livres ne me suffiraient plus pour accroître mon savoir, et qu'il me fallait continuer à défricher moi-même les étendues d'un savoir jusque là insoupçonné. Mais il me fallait pour cela un laboratoire, un lieu secret que nul ne risquerait de découvrir par hasard. C'était là un problème épineux dans un palais grouillant de monde à toute heure du jour et de la nuit.

Abandonnant pour un temps mes études solitaires, je me mis donc en quête d'un tel lieu. J'envisageai d'abord de le chercher en ville, voire en dehors, mais la première solution m'exposait à encore davantage de gens, tandis que la seconde restreindrait trop fortement mon temps disponible par la durée du trajet, la ville étant en effet fort longue à traverser ; d'autant plus que les portes de la ville et du palais fermaient à partir d'une certaine heure, ce qui m'obligerait à restreindre plus encore le temps alloué à mes recherches.

Il me fallait donc trouver un lieu sûr au sein même du palais, voire mieux, de l'académie. L'un comme l'autre étaient fort vastes, aussi devait-il y avoir des parties peu fréquentées, voire même purement et simplement laissées à l'abandon. A plusieurs reprises, je crûs avoir trouvé ce qu'il me fallait, une pièce poussiéreuse semblant laissée à elle-même. Mais les sortilèges mouchards que j'y laissai avant d'envisager réellement de m'y installer m'indiquèrent qu'elles n'étaient non pas abandonnées, mais seulement peu fréquentées, servant de lieu de stockage à des biens non-périssables et peu usités.

Pourtant, un soir où je menais mes fouilles dans l'académie elle-même, tâche ennuyeuse, je me distrayai en plongeant ma volonté au sein même du mur que je longeais. Soudain, là où mes yeux me disaient qu'il existait un mur, mon esprit ne perçut plus rien. Intrigué, je m'approchai du pan de mur en question, et le tapotai légèrement. Ma main rencontra la pierre brute que je voyais en face de moi.

Je tentai à nouveau de plonger ma volonté dans ce que tout m'indiquait être un mur. A nouveau, je ne perçus rien de cette façon là. Je tentai alors quelque-chose d'inédit pour moi. Je fis appel à elle pour inciter ma main à pénétrer dans le mur. Je fus stupéfait de l'y voir disparaître. Ma surprise me fit l'en retirer aussitôt, intacte, de même que le mur. Je pris alors mon courage à deux mains, et injectai de la même façon mon pouvoir dans tout mon corps. Je vérifiai qu'il n'y avait personne dans les environs, puis plongeai dans la paroi.

Je manquai de tomber, emporté par mon élan. L'endroit était fort poussiéreux, et obscur. Derrière moi, il n'y avait aucun mur. Juste le couloir dont je venais, illuminé par des torches. Alors que j'examinais plus en détail là où aurait du se trouver de la pierre brute, je vis une légère ondulation. Je reconnus là le signe d'une illusion faite pour n'être perçue que sous certains angles. Cependant, aucune illusion n'aurait pu être tapotée sans que je ne passe au travers.

Intrigué, j'affutai ma volonté et tentai de percevoir quelle magie était ici à l'œuvre. Procédant avec circonspection, j'inspectai l'air miroitant qui se dressait devant moi. Machinalement, je me mis à triturer mon fétiche. Alors que la pierre noire se réchauffait contre ma paume, je commençai à discerner une subtile application d'une volonté, qui m'était inconnue. Bien qu'avide d'en apprendre davantage, je cherchai tout d'abord à en percevoir les limites.

C'était comme une fine pellicule invisible, qui épousait le contour de l'illusion, et repoussait manifestement tout ce qui cherchait à la traverser sans vraiment le vouloir. Je m'aperçus alors qu'elle était si étroitement liée à l'illusion par des liens si profonds qu'ils échappaient à ma compréhension, que mirage et mur invisible avait dû être simultanément créés par une même volonté. Renonçant à comprendre la profondeur de ce lien, je choisis de ne m'intéresser qu'à la barrière physique, espérant qu'elle ne dépende pas trop de l'illusion avec laquelle elle faisait paire.

Il serait peu intéressant et inutile de vous expliquer ce que je crus comprendre de ce à quoi j'avais à faire. Pour résumer, c'était une sorte de filtre, ne laissant passer que les objets imbibés d'une quelconque volonté. Celle de passer n'était que l'une des infinies natures possibles de cette volonté. Ce qui signifiait que même un objet inanimé prévu pour autre chose pouvait passer. Je souris. C'était là une bonne chose pour moi car, si cet endroit s'avérait convenable pour que j'y installe mon laboratoire, mes créations pourraient sortir sans que je n'aie à les imbiber de la volonté qu'elles passent à travers cette barrière, ce qui représentait un gain non négligeable.

Je me repris. Encore fallait-il que ce lieu convienne. Le couloir devant moi s'estompait dans les ténèbres, la poussière et les toiles d'araignée. Redoutant que l'illusion, si parfaite qu'elle soit ne laisse filtrer de la lumière révélant ma présence, je ne m'éclairai qu'avec une faible étincelle que je maintins devant moi, flottant dans les airs. Dans la pénombre, je distinguai trois portes, une de chaque côté, et une troisième au fond du corridor.

Je commençai par celle de droite. Elle était complètement remplie de caisses. J'en ouvris une. Elle contenait des ustensiles rendus inidentifiables par la rouille, si corrodés que lorsque j'en touchai un, il s'effrita sous mes doigts. Nul ne s'était soucié de ces artefacts depuis bien longtemps. La pièce en vis à vis contenait de multiples râteliers pourris, pleins d'armes en tous genres, toutes rendues méconnaissables par la même souillure, parfois même brisées.

L'endroit semblait abandonné, mais il me fallait pour m'en assurer inspecter la dernière pièce, celle du fond du couloir. Sa porte était de bois massif renforcé de ferrures. Lorsque je tentai de pousser le battant, il me résista. Songeant que la rouille avait sans doute figé les gonds je poussai alors à l'aide de ma volonté. Ce qui se produit alors me surprit totalement. Toute la puissance que j'avais déployé revint directement sur moi, démultipliée. Je n'avais heureusement guère poussé, aussi ne fis-je qu'un vol plané de deux bons mètres avant d'atterrir sur les dalles empoussiérées.
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeMer 14 Nov 2012 - 15:11

Voici deux chapitres supplémentaires de la réécriture, pour un total de maintenant cinq : https://dl.dropbox.com/u/108378303/texte2.pdf
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 19 Nov 2012 - 15:10

Oups, désolée d'avoir tant tardé avant de revenir à ton texte, mais j'ai eu tout un AT à lire, j'avais pas le courage de m'en rajouter ^^
Du coup, je ne continue pas l'histoire, je repars sur tes corrections.

Chapitre 3

Contrairement aux quelques autres fois où cela s'était produit, l'enfant, qui qu'il soit semblait être intéressé => j'aurais rajouté une virgule après "qui qu'il soit"

Contempla ces corps en desséchés m'entourant. => contempla ces corps desséchés

De toutes façons, cela ne changeait rien => De toute façon

ne serait-ce que parce-que cela aurait mis le village en alerte => que parce que

et une vieille couverture miteuse dont ma mère se demandait encore où elle était passée dans laquelle j'enveloppai le tout. => je rajouterais "et dans laquelle j'enveloppai le tout" pour reprendre le fil des énumérations. Sinon, tu peux couper avant la mention de la couverture, et la rajouter ensuite

sous prétexte que profané les cadavres d'animaux, mais plus probablement parce-que la crainte et le mépris qu'ils avaient à mon égard s'étaient saisies de ce prétexte pour se transformer en haine. => "sous prétexte de profanation de cadavres d'animaux" / "parce que la crainte"

mais également le plus à même de comprendre que l'enfant n'avait pas brodé et que je m'étais seulement arrangé pour que tous croient cela. => je ne suis pas sûre de comprendre le sens de "brodé" ici

j'avais déjà une petite idée quant à la façon dont il procédait pour mettre ÷uvre ses tours de magie. => pour mettre en œuvre

Cela n'était à es yeux qu'un moyen de subsister => à mes yeux

J'avais aux rumeurs concernant les mages, => manque un verbe

C'était là un raison de plus pour m'aventurer ouvertement dans un village => une raison de plus

cela à parce-que je m'appliquai à faire une halte dans chaque village croisé sur ma route => cela parce que

D'autant plu que ma défense était bel et bien un mensonge => D'autant plus que

Et il venait de démontrer que ce n'était pas là un simple polissage de ses manières, et il maîtrisait réellement une certaine science rhétorique. => j'enlèverais le second "et" : "un simple polissage de ses manières : il maîtrisait réellement"

Contrairement à moi, qui me contentais de singer les sermons Père Hégui => les sermons du/de Père Hégui

C'est avant tout un moyen de résister à l'emprise de ce bigot de Père Paguert, m'annonça-t'il. => m'anonça-t-il

Les autochtones étaient rentrés chez eux, et les simples voyageurs de passage étaient pour la plupart entrés dans leurs chambres ou en passe de le faire. => répétition de "être rentré"

"Son prédécesseur était un bien meilleur prêtre. C'est lui qui, pendant que les autres enfants étaient aux champs => deux "était" très proches

et chacune avec un détail la différencie des autres ! => un détail qui la différencie

un maître jusqu'à présent est un ménestrel, qui m'a expliqué les toutes bases. => qui m'a expliqué toutes les bases


Je m'arrête donc à la fin de ce chapitre.
Encore une fois, la réécriture est évidemment bénéfique, parce que tu prends plus le temps d'expliquer, de détailler et de poser les événements et les gens. Je t'avoue que comme ça fait un petit moment que j'ai lu ce passage en première version, je me souviens assez vaguement de comment il avait quitté le village. Néanmoins, j'ai bien aimé le spectacle dans la dernière auberge : ça permet à la fois d'en apprendre un peu plus sur l'univers, et surtout, on voit enfin quelqu'un être gentil avec le héros ! ^^ (à part Hégui, mais il compte qu'à moitié, lui...) C'est intéressant aussi de voir que c'est un type instruit, comme quoi ses préjugés sur les incultes vs les hommes de savoir semblent se révéler fondés (ou du moins vont le conforter surement dans cette idée). On remarque que l'homme d'église, comme Hégui, est vraiment très attaché à ses principes et n'en démordra pas - lui étant encore plus virulent.
Concernant ses représentations, j'ai bien aimé aussi les mentions de ses petits échecs (surtout le premier), ça apporte au caractère du personnage et à son évolution. Et oui, il apprend en effet à bien mentir ^^
Ce chapitre s'est donc lu très facilement, les informations sont bien données cette fois (je pense notamment à celle sur le capitale et le collège de mages : un seul d'ailleurs dans tout le royaume ?) et j'essayerai de revenir rapidement pour la relecture du chapitre suivant Smile
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MessageSujet: Re: Mémoires mortuaires   Mémoires mortuaires Icon_minitimeLun 19 Nov 2012 - 17:52

Je ne vois aucun problème à ce que tu interrompes ta lecture, surtout pour quelque-chose avec des échéances bien plus brèves que mon texte, et que tu t'es formellement engagée à faire de surcroit Smile En revanche, ne compte pas sur moi pour ralentir mon écriture... Razz

A part ça, je vais essayer de rectifier mon problème avec l'expression "parce que", en attendant j'y ai intégralement remédié dans tout ce qui est déjà écrit, grâce à la magie du Ctrl+F.
Il y a une raison pour laquelle il n'y a qu'un seul collège de mages dans tout le royaume, même si je n'exprime clairement ce fait qu'à la réécriture, elle est d'ordre politique et je compte évidemment l'expliquer plus tard. Je ne l'ai pas fait tout de suite parce que j'estime que, sans être nécessairement hors contexte, cela aurait été un peu tôt, dans la mesure où Edraïs n'a encore aucun intérêt pour la politique ni même aucune raison ou possibilité de s'en mêler.

Tous les hommes d’Église de mon monde ne sont pas forcément fermement convaincus (en particulier chez les mages, mais chut), mais il me semble logique qu'un curé de campagne se trouve à son poste soit par conviction profonde, soit, dans certains cas, parce qu'il y a été relégué. Ou les deux, comme Paguert (ce n'est pas un secret, vu que je ne pense pas vraiment faire intervenir ce personnage dans l'intrigue), mais le premier me semble potentiellement autrement plus courant que le second, au moins pour des postes du bas de la hiérarchie.

Bien évidemment, j'exprime tout cela maintenant en dehors du récit, mais avec l'intention de mettre en évidence la plupart de ces éléments plus tard dans l'intrigue, même si ce sera sans doute de façon assez secondaire pour ce qui est de la foi du clergé. Mais ce n'est pas parce-que c'est secondaire qu'il faut s'en passer, dans la mesure où c'est aussi un moyen d'ajouter de la profondeur à son monde... D'autant que, pour être honnête, celui où je fais évoluer mes personnages est assez plat et peu construit, il souffre de sa destination originelle à être le cadre d'une brève nouvelle...
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