Sans suite

Bonjour,

cette histoire, qui n'a pas de titre, n'est pas terminée. Ce que j’attends finalement, ce sont des critiques mais aussi des idées de suite, d'ailleurs si vous voulez vous en emparer pour la continuer, libre à vous :





Je me servis un verre de mousseux lorsque Lucie toqua à la porte. J'ouvris.
- Je peux entrer ? Demanda-t-elle alors que son cul était déjà posé sur le canapé. Ses jambes repliées contre son ventre descendaient sa jupe jusqu'aux coutures de sa petite culotte. Ce spectacle m’indiqua la raison de sa venue. Et elle me l'explicita :
- Léo m'a encore foutu dehors, chougna-t-elle.
Je m'en fichais complètement et devais finir une nouvelle que je venais de commencer mais Lucie trônait là, à moitié déshabillée sur mon canapé. Je dus me résoudre à lâcher ma nouvelle et me tournai vers Lucie. Puis, je m'endormis, sans avoir continué la nouvelle.
Le lendemain matin, je me servis un verre de mousseux et avalai un bol de céréales au chocolat. Je devais régler cette affaire avec Tom Watts. Je m'habillai et allai le rejoindre, laissant ainsi Lucie dans mon lit, encore endormie.
Tom Watts voulait récupérer l'argent qu'il m'avait prêté mais je ne pouvais pas lui rendre, en tout cas pas tant que la nouvelle ne serait pas publiée. Mon éditeur avait été clair, pas de nouvelle, pas d'argent.
Arrivé chez Tom Watts, je toquai à la porte sans grande envie. Il m'ouvrit mais ne me fit pas entrer. Quand il comprit que je ne le rembourserais pas, il se mit à hurler et finit malgré tout par me donner un délai.
Tom Watts n'était pas un grand bandit, juste un petit préteur sans prétention.
Sur le chemin de chez moi, je passai acheter une bouteille de mousseux et un peu de bouffe si Lucie resterait manger. Mais en rentrant, je constatai qu'elle n'était plus là. Pour elle, je n'avais qu'une utilité.
Je me servis un verre de mousseux et continuai la nouvelle. Au bout d'une heure ou deux, je ne savais plus quoi écrire et je sortis prendre l'air. La chaleur du mois d'août engourdit et mon corps et mon esprit. Je sortis pour prendre l'air mais n'en trouvai pas. Je passai devant le bar de Gary et y entrai pour chercher un peu de fraîcheur. Je m'assis au comptoir et demandai un whisky-amaretto, avec des glaçons. Le bar de Gary était un petit bar irlandais, avec un petit nombre d'habitués, pas le genre de bar où on entre par hasard pour se payer une bière.
- Toujours sur ta nouvelle ? S'enquerra Gary.
Il fallait toujours qu'il la ramène, je doublai la commande afin qu'il comprenne que ce sujet ne devait pas être amené.
Je restai un petit moment chez Gary avant de décider qu'il était temps d'y aller. La chaleur intensifia les effets des whisky-amaretto. Le corps ankylosé, je déambulai dans les rues désertes en raison de l'épouvantable chaleur, l'esprit embrumé.
Des centaines d'images me venaient en tête. L'alcool produit toujours ça si vous l'additionnez au soleil. Une grande nostalgie incontrôlable s'empara de moi, un peu comme à l'écoute de la chanson The man who sold the world de David Bowie. Je me mis à penser à beaucoup de choses passées, à des gens que je n'avais pas vus depuis des années, si longtemps que leurs visages n'apparaissaient que flous et lointains dans mes souvenirs.

Allez, un petit texte à commenter au réveil. Et ça va me changer de la Fantasy !

Tout d'abord, une petite question, le style "recette de cuisine" est voulu ? Parce que là, on a l'impression de lire : "Prenez Lucie délicatement. Aplatissez Lucie avec un rouleau. La plonger dans de l'eau frémissante. Sortez Lucie de la casserole, la faire rôtir dans une poêle avec un verre de mousseux. Sortez Lucie, et servez avec du mousseux".

Tes phrases ne sont pas vraiment reliées entre elles. On a vraiment l'impression que tu narres les aventures d'un type qui fait ses courses : "j'ai pris du lait. Ensuite, j'ai pris des pommes. J'ai changé de rayon, j'ai pris une boite de céréales. J'ai pris des cerises. J'ai pensé à Cerise de Groupama. Ça m'a fait rire. J'ai pris des poires."

Et les évènements sont beaucoup trop rapides. Regarde toutes les ellipses que tu fais en à peine une vingtaine de lignes ! Tu pourrais faire trois chapitres facilement avec ce petit paragraphe.
La narration au passé ne convient pas sans doute... l'usage de mots familiers dans un récit au passé, donc qu'on raconte choque (enfin personnellement m'a fait grandement tiquer), le présent me semble plus approprié pour ce genre de trucs.

C'est bien, tu te lances dans du contemporain version américaine. On sent les références à Salinger à et à Bret Easton Ellis, alcool, sexe, rock (le tout en version gentillette)... mais pour l'instant, tu manques de maitrise. C'est brouillon, comme un scénario qui attendrait d'être travaillé. Entre dans l'esprit de ton personnage, décris plus, les scènes, les sensations, attarde le sur des endroits.

C'est un peu court pour juger davantage, mais voilà mon premier ressenti. Je te conseillerai presque d'aller jeter un coup d’œil à la Table Ronde, voir ce que j'ai posté comme extraits pour mon Sans-Racines. Nos deux univers ont l'air de se rapprocher, ça pourrait peut-être t'aider à commencer.

Citation :

Léo m'a encore foutu dehors

foutue

Citation :

Je m'en fichais complètement et devais finir une nouvelle que je venais de commencer mais Lucie trônait là, à moitié déshabillée sur mon canapé. Je dus me résoudre à lâcher ma nouvelle et me tournai vers Lucie. Puis, je m'endormis, sans avoir continué la nouvelle.

"nouvelle" x3

Citation :

Quand il comprit que je ne le rembourserais pas

rembourserai

Citation :

un petit préteur sans prétention.

prêteur

Citation :

et un peu de bouffe si Lucie resterait manger.

restait

Citation :

Je sortis pour prendre l'air mais n'en trouvai pas.

Franchement, je trouve cette phrase géniale !

Citation :

les effets des whisky-amaretto

whiskys-amarettos (ou "whiskies" qui est plutôt l'ancienne version de ce mot au pluriel).

Citation :

lorsque Lucie toqua à la porte. [...] je toquai à la porte sans grande envie.

Ai-je déjà dit que je n'aimais pas du tout ce mot "toquer"... ?
D'un autre côté, comme tu utilises parfois un peu de langage familier, ça passe plutôt.


On sent une certaine distance dans le style, je trouve. Un peu haché aussi. C'est pas mal et ça colle bien au sujet et au personnage principal.

Te dire que c'est ton texte et donc à toi de trouver les idées étant un peu facile... réfléchissons au problème.
- Continuer sur la vie "habituelle" de ton personnage en gardant un ton détaché et cynique, voire en y incluant de l'humour.
- Qu'il se retrouve dans une situation dont l'issue semble catastrophique mélangeant Lucie, le prêteur, ses problèmes d'argent, son manque d'imagination, bref un beau bordel. De ce fait, le ton se fera de moins en moins détaché, de plus en plus introspectif (ce que finalement tu commences déjà à faire à la fin lorsque tu évoques des brides de souvenirs) voire affolé. Un peu à la manière de Limitless où le héros, pauvre looser, se retrouve des problèmes plein la tête avec la découverte du NZT.

Ce ne sont pas des vraies idées de suite que je te donne. Plutôt des directions possibles.
Et franchement, je pense qu'il y a moyen que tu fasses quelque chose de cool avec ce début.

Bon courage alors .

EDIT: héhé, alors après le comm' d'Ilàan qui m'a devancé. Le passé ne m'a pas choqué pour le coup (mais ce n'est là qu'une question de perception) et je suis d'accord pour l'effet "catalogue/recette/liste de course" mais pour moi, ça faisait partie du style et pareillement, ça ne m'a pas gêné. Pour ce qui est de plus décrire et s'attarder, là je suis d'accord.

Déjà merci pour la rapidité des réactions.

Je vais voir un peu ce que ça donne au présent, le passé étant juste une habitude d'écriture.
En tout cas, j'ai pas mal de piste pour l'améliorer. En revanche, le côté elliptique est voulu, ça s'accouple avec le côté liste/recette comme vous dites mais après réflexion je reconnais que j'en fais un usage un tantinet abusif, voire grossier.

Pour ce qui est des fautes d'orthographe, je vais avancer que le français n'est pas ma langue maternelle comme prétexte et pour vous amadouer
Bon, je dois aussi avouer que ça fait 7 ans que je vis en France et que je maitrise la langue quand même très bien donc j'ai pas trop d'excuses, je ferais plus attention à l'avenir.

Bonsoir !

Alors je vais peut-être répéter des choses qui ont été dites mais au moins, tu auras mon ressenti.

Tout d'abord, l'histoire semble être une bonne idée. Le héros qui subit des mésaventures dans un cadre assez sombre me plaît bien.

Cependant, les phrases ne sont pas très bien reliées. Parfois, j'ai l'impression que tu passes du coq à l'âne. Tu commences à parler d'une situation puis tu vas sur autre chose sans la développer. Il serait intéressant d'avoir un ressenti plus précis des personnage plutôt qu'une légère allusion. Car on peut le deviner vite fait dans certains cas mais d'en d'autres, c'est assez flou. Par exemple, le personnage de Lucie est assez mystérieux. D'où vient-elle ? Comment a-t-elle pu su retrouver avec le héros ? Si elle ne s'intéresse qu'à son argent, cela signifie que le héros a été riche un jour ?

Il y a également quelques répétitions comme le mot "chaleur" qui apparaît au moins trois fois dans le texte.

Voilà mon ressenti.
Au plaisir de te relire !