Le chant des damnés.

Inscrite aujourd'hui, je commence par publier un texte que j'ai écrit parce que pour ce forum c'est certainement le meilleur moyen de se présenter (en plus de ma rapide présentation)
Ce texte là fait partie de ce que je peux écrire, toujours assez noir, très souvent court et parfois sans réelle "histoire" ou trame. N'hésitez pas a me dire ce que vous en pensez !


Le bruit des os qui craquent à la place du chant des oiseaux. Cracher dans les paumes des mains tendues, sans regarder personne dans les yeux, déshumaniser le monde entier pour ne pas devenir fou. L'espoir déterré d'une tombe, grouillant de vers, son odeur de pourriture à laquelle on est anesthésié, qui asphyxie les autres et les éloigne dans une profonde incompréhension. Les bleus partout jusqu'au fond des entrailles, les cris évanouis, le quartier au pas de la porte que l'on laisse crever de ne pas nous abandonner. La boue partout, les éclaboussures rougeâtres sous nos crânes, les hurlements. Oui, les hurlements qui se terminent en gémissements d'agonie noyés dans les larmes. Les mains sales des gens coupables, des gens seuls, barricadés dans leurs démences qui s'entrechoquent dans des bruits de vaisselle cassée. Le noir au fond des yeux, tâche indélébile de l'enfant évanoui, mourant sous nos crânes, frappant désespérément nos rétines mais qui crèvera de faim. L'enfer de l'air saturé d'erreurs irréparables, d'ombres de cadavres, de vices inavoués mais pourtant effleurant nos lèvres, effleurant nos front que la pureté a fui, dévorant nos âmes jusqu'à ce que l'on devienne des bêtes sauvages.

"déshumaniser le monde entier pour ne pas devenir fou": Oh ça je sais ce que c'est ça...Mon quotidien.

Bien noir tout ça. On peut dire que tu as la verve d'un orateur. Un peu trop peut être... Je suis pas fan des phrases trop longues, pleines d'adjectifs, de figures de styles et tout et tout. Je perds vite le fil. Maintenant ce n'est que mon point de vue.

Sur le fond, difficile de juger étant donner qu'on ne sait pas trop de quoi tu parles et que j'ai eu le sentiments de lire une suite de phrases les unes à la suite des autres.

En tout cas je suis curieux de lire ce que tu fais d'autres. Au plaisir.

Merci d'avoir pris le temps de me lire et de me donner ton avis !
Il est vrai que je n'ai pas choisi de poster le plus clair des textes que j'ai écrit, et qu'on peut y lire une sorte de succession de phrases (mais qui ne sont pas sans cohérence entre elles). Je l'ai choisi exprès, comme c'était le premier, je le voulais dans cet esprit, sans histoire (mais il ne faut pas chercher là une quelconque raison rationnelle.. )
Je posterai des choses différentes, mais avant j'aimerais prendre le temps de parcourir le forum, lire ce que les membres écrivent et m'intéresser aux différentes discussions.

À bientôt !

J'ai habituellement un peu de mal quand on abuse des phrases sans verbe conjugué, style "Le bruit des os qui craquent à la place du chant des oiseaux.", mais ton texte est intéressant quoiqu'on soit frustré de ne pas savoir de quoi tu parles (ou alors je n'ai rien compris!   ).
Pourquoi pas de la poésie?

D'accord avec Chriscar, ça ferait une bonne poésie en prose.

Il y a quelque chose de roulant dans le texte qui est agréable. On dirait que chaque phrase suit l'autre en reprenant une idée. Vous me direz c'est le principe d'un texte plus ou moins, mais là ça donne un roulement intéressant je trouve. Peut-être dû à l'absence de verbe conjugué justement?  

Salut Aubetienne,

Voici mon retour sur la grammaire tout d'abord.

Aubetienne a écrit:

Le noir au fond des yeux, tâche indélébile de l'enfant évanoui, mourant sous nos crânes, frappant désespérément nos rétines mais qui crèvera de faim. L'enfer de l'air saturé d'erreurs irréparables, d'ombres de cadavres, de vices inavoués mais pourtant effleurant nos lèvres, effleurant nos front que la pureté a fui, dévorant nos âmes jusqu'à ce que l'on devienne des bêtes sauvages.

tache (sans accent ; tâche est une mission, un travail ; tache est une salissure, une marque).
fronts (avec un "s")
fuis (avec un "s" car le pronom relatif "que" est rattaché à "nos fronts" ; j'ai un léger doute, à vérifier quand même)


Sinon, j'aime bien le style de ton texte, la façon dont tu écris.
Je suis du même avis que Sgt.Laughtner et Chriscar, c'est très poétique.

Après, j'avoue être un peu frustrée de ne pas connaître le contexte^^.
Dans quel état d'esprit étais-tu lorsque tu as écrit ce texte ? Avais-tu un scénario en tête ?

Bonne continuation et à bientôt.

Merci a tous pour vos remarques et merci pour les corrections !
D'abord ce texte a le sens qu'on veut, c'est une succession d'images censée faire naître une ambiance, un "état d'esprit" forcément subjectif.
Sophistiquée, je trouve la question de l'état d'esprit très juste ! Je ne pourrais pas décrire réellement mon état d'esprit à ce moment là mais je dirais "troublé". Et c'est vraiment, pour le coup, la transcription de cet état d'esprit, de ce ressenti, par le biais d'images. Sinon je n'avais aucun scénario en tête. Ce texte est un electron libre et ne se relie à rien d'autre de ce que j'ai écrit...
Voila voila, a bientot tout le monde !

Alors, je suis un peu embêtée avec ce texte, j’ai trouvé que c’était bien écrit, avec une recherche au niveau du langage, seulement, je n’ai pas trop accroché, ça reste très abstrait pour moi. Mais c’est juste mon avis personnel.