Camilla et Yvain [morceau de truc à évaluer]

bon, je m'embête ce soir, j'essaie de me mettre des coups de pied au derrière pour me remettre à écrire, alors je pose une scène qui me trotte dans la caboche depuis ce matin. C'est un nouveau personnage qui me hurle dans les oreilles depuis quelques temps et je suis en train d'essayer de lui trouver une place quelque part, mais je ne sais pas encore trop où.
commentaires par ici : https://ecrire.forumactif.org/t5539-commentaires-camilla-et-yvain#149469

Mains croisées dans le dos, le front appuyé contre la vitre fraîche, Camilla scrutait les lumières scintillantes de la ville en contrebas, ruminant son impatience et sa rage. Le cliquetit irrégulier du clavier, derrière elle, résonnait de façon agaçante dans le silence de l’appartemen, comme un écho mécanique au battement du coeur de son ami.
- Comme si nous avions du temps devant nous… Toi et tes satanés fourmis ! grommela t-elle entre ses dents.
- Dis-moi, depuis quand les vampires existent-ils ?
La jeune femme se tourna, interloquée par la question sans rapport apparent avec sa critique. Yvain la regardait calmement, le menton posé sur ses deux poings. La seule lumière de la pièce provenait de l’écran d’ordinateur et projetait un reflet phosphorescent sur son visage pâle, lui donnant presque l’air d’un vampire lui aussi. Il haussa simplement un sourcil, signalant qu’il attendait une réponse.
Elle haussa les épaules.
- Je n’en ai pas la moindre idée, admit-elle avant de revenir à sa contemplation de la ville.
Elle refusait de se laisser attendrir par son regard attentif, par la grâce virile de ses mains, par les boucles brunes qui cascadaient sur ses épaules.
Le bruit du clavier reprit.
- Il faut un humain pour faire un vampire, disait-il comme s’il donnait une leçon à un élève. On peut donc raisonnablement supposer que ton espèce n’est apparue, au mieux, qu’en même temps que l’être humain.
Mais où diable voulait-il donc en venir ?
- Les fourmis, elles, existaient bien avant l’être humain, depuis des millions d’années, déjà même au temps des dinosaures. Donc, n’insulte pas les fourmis, conclut-il.
Elle se tourna pour lui jeter un regard furieux. Il avait sur les lèvres une moue triomphante - mais dans les yeux une lueur moqueuse. Au moment où elle s’apprêtait à lui lancer une repartie acerbe, il sourit.
C’était un des ses rares vrais sourires, empreint d’une joie pure et lumineuse, tellement contagieuse que la colère de Camilla disparut aussitôt, comme balayée, et sa réplique mourrut au bord de ses lèvres.
Admettant sa défaite, elle s’approcha de lui pour poser un baiser sur ses cheveux.
- Tu triches avec ton sourire et tu le sais, murmura t-elle à son oreille. Mais tu ne perds rien pour attendre.
Elle se redressa pour jeter un coup d’oeil à l’écran.
- Tu as trouvé quelque chose ? demanda t-elle, retrouvant son sérieux.

Hop, voilà pour les commentaires de mon bout de machin.

https://ecrire.forumactif.org/t5538-camilla-et-yvain-morceau-de-truc-a-evaluer#149468

Une scène très courte, donc difficile de juger vraiment, mais les personnages m'intriguent (bon, évidemment, un vampire au moins parmi eux, le contraire m'aurait étonnée )
Cette scène introduit ces deux personnages, tout en soulevant des questions (qui sont-ils l'un pour l'autre, des amis ou des amants ? et que viennent faire les fourmis ici ?), donc elle donne envie de lire la suite pour avoir les réponses, et pour savoir ce qu'ils cherchent exactement.
J'espère qu'ils vont continuer à te harceler pour que tu écrives la suite

Sur la forme, pas grand-chose à dire, ton texte est fluide et se lit bien, comme d'habitude.

Quelques petites corrections que j'ai relevées :

Citation :

Le cliquetit irrégulier du clavier, derrière elle, résonnait de façon agaçante dans le silence de l’appartemen, comme un écho mécanique au battement du coeur de son ami.

"cliquetis" et "l'appartement"

Citation :

C’était un des ses rares vrais sourires, empreint d’une joie pure et lumineuse, tellement contagieuse que la colère de Camilla disparut aussitôt, comme balayée, et sa réplique mourrut au bord de ses lèvres.

"mourut"

Hop, quelques corrections

Citation :

Le cliquetit irrégulier

Cliquetis

Citation :

dans le silence de l’appartemen

appartement

Citation :

au battement du coeur de son ami.

Cœur

Citation :

Toi et tes satanés fourmis

Satanées

Citation :

Il haussa simplement un sourcil, signalant qu’il attendait une réponse.
Elle haussa les épaules.

Répétition de « hausser ».

Citation :

Elle refusait de se laisser attendrir par son regard attentif

Chipotage, mais « attendrir » et « attentif » sont très proches niveau sonorité.

Citation :

- Il faut un humain pour faire un vampire, disait-il comme s’il donnait une leçon à un élève

J’aurais mis « dit-il ».

Citation :

sa réplique mourrut au bord de ses lèvres.

Mourut

Citation :

Elle se redressa pour jeter un coup d’oeil à l’écran.

D’œil


Pas grand-chose à dire sur le texte, c’est un peu dur de se prononcer avec un extrait aussi court. Je trouve que tu arrives quand même bien à planter le décor et à piquer l’intérêt. J’attends la suite.
 

J'ai bien aimé la scène, c'est vivant et contemplatif à la fois (comme la ville par la fenêtre ?). Comme les autres, je trouve ça un peu court pour donner un avis sur les personnages. Ca donne envie de poursuivre en tout cas (en prime, je trouve ton style rafraîchissant, les descriptions sont efficaces et bien dosées).
Quelques questions qui me brûlent les lèvres :
Yvain est-il passionné de fourmis ?
Les fourmis ont-elles créé les vampires ?
Yvain voit-il donc en Camilla une création des créatures qui le passionnent peut-être ?
Le texte augure-t-il une analyse métaphysique de la fourmi ?
Fourmi fourmi fourmi ?

Hem, plus sérieusement :

Citation :

Mains croisées dans le dos, le front appuyé contre la vitre fraîche

L'absence de déterminant devant "mains" m'a un peu gênée, d'autant qu'il y en a un devant "front".

Citation :

- Dis-moi, depuis quand les vampires existent-ils ?

Un peu soigné, pour du dialogue, non ?

Citation :

La jeune femme se tourna, interloquée par la question sans rapport apparent avec sa critique.

Cette question ?

Citation :

La seule lumière de la pièce provenait de l’écran d’ordinateur

"de la pièce" est évident je pense.

Pas mal de participes présents aussi il me semble.

Est-ce que c'est juste une scène isolée, ou ça fait déjà partie d'autre chose dans ta tête? Ce serait un début de roman/nouvelle, ou juste une mise en situation test d'un nouveau personnage?

Citation :

Mains croisées dans le dos, le front appuyé contre la vitre fraîche, Camilla scrutait les lumières scintillantes de la ville en contrebas, ruminant son impatience et sa rage. Le cliquetit cliquetis irrégulier du clavier, derrière elle, résonnait de façon agaçante dans le silence de l’appartemen appartement, comme un écho mécanique au battement du coeur de son ami.
- Comme si nous avions du temps devant nous… Toi et tes satanés fourmis ! grommela t-elle entre ses dents.
- Dis-moi, depuis quand les vampires existent-ils ?
La jeune femme se tourna, interloquée par la question sans rapport apparent avec sa critique. Yvain la regardait calmement, le menton posé sur ses deux poings. La seule lumière de la pièce provenait de l’écran d’ordinateur et projetait un reflet phosphorescent sur son visage pâle, lui donnant presque l’air d’un vampire lui aussi. Il haussa simplement un sourcil, signalant qu’il attendait une réponse.
Elle haussa les épaules.
- Je n’en ai pas la moindre idée, admit-elle avant de revenir à sa contemplation de la ville.
Elle refusait de se laisser attendrir par son regard attentif, par la grâce virile de ses mains, par les boucles brunes qui cascadaient sur ses épaules.
Le bruit du clavier reprit.
- Il faut un humain pour faire un vampire, disait-il comme s’il donnait une leçon à un élève. On peut donc raisonnablement supposer que ton espèce n’est apparue, au mieux, qu’en même temps que l’être humain.
Mais où diable voulait-il donc en venir ?
- Les fourmis, elles, existaient bien avant l’être humain, depuis des millions d’années, déjà même au temps des dinosaures. Donc, n’insulte pas les fourmis, conclut-il.
Elle se tourna pour lui jeter un regard furieux. Il avait sur les lèvres une moue triomphante - mais dans les yeux une lueur moqueuse. Au moment où elle s’apprêtait à lui lancer une repartie acerbe, il sourit.
C’était un des ses rares vrais sourires, empreint d’une joie pure et lumineuse, tellement contagieuse que la colère de Camilla disparut aussitôt, comme balayée, et sa réplique mourrut au bord de ses lèvres.
Admettant sa défaite, elle s’approcha de lui pour poser un baiser sur ses cheveux.
- Tu triches avec ton sourire et tu le sais, murmura-t-elle à son oreille. Mais tu ne perds rien pour attendre.
Elle se redressa pour jeter un coup d’oeil à l’écran.
- Tu as trouvé quelque chose ? demanda t-elle, retrouvant son sérieux.

Eh bien, je ne saurais pas répondre à ta question, désolée. Le texte est trop court. Yvain paraît agréable, un peu enfantin peut-être, Camilla non, mais elle a peut-être des raisons qui l'excusent d'être ainsi à ce moment-là. Personnellement, je n'en sais pas assez sur leurs caractères respectifs, leurs forces ou leurs faiblesses pour pouvoir dire s'ils sont intéressants ou non.