Tu étais là. Juste devant Moi. Tellement belle. Ce grand miroir qui reflétait ton si svelte corps et ta si charmante Âme. Jamais je n'ai vu sur Coritcha, ni sur Terre, une Dame aussi gracieuse.
Tu portais avec tant d’élégance ta tenue. Ton corset rouge et noir qui contrastait avec ton si blanc pelage. On jurerait a de la neige en été. Tes cheveux de feu brûlaient et dansaient au rythme de tes gestes. Cette longue jupe bleue s'agitait telle une mer durant une tempête, tellement terrifiante et attirante que même le plus malade des marins n'oserais s'y aventurer.
Je te voyais, dans le reflet, toute souriante, toute contente. Plus rien autours de Toi n'avait d'importance.
Une douce musique se mêlait au spectacle. Tu te balançais au rythme de la mélodie. Tes bras, tes jambes, ton corps tout entier ressentait cette symphonie. Le piano, les violons, les contrebasses, les cors ou les flûtes. Tout comme Toi, l'orchestre était en harmonie parfaite.
Mais d'ou vient cette musique? La Radio est éteinte, je n'ai pas mes écouteurs ni mon casque. Pourtant, c'est vrai ? Je la vois. Je l'entends. Je la sens. Je la ressens.
Si je n'avais pas été muet, j'aurais perdu la voix devant une si belle scène. j’étais submergé par cet Océan de bonheur. Je n'avais même plus conscience de Moi. J’oubliai la présence de mon Corps. Je tombais alors lourdement par terre. Tu te retournas en cachant ton majestueux plastron avec tes si beaux bras blancs. Tu te précipitas sur Moi, pour me relever. Tes magnifiques mains masquées me soulevèrent. Tu m'allongeas sur le lit. Je voudrais ne plus reprendre connaissance, afin que ce soit le denier souvenir de ma Vie. Tu posas ta patte sur mon cœur. Il battait toujours. Tu mis ta main près de ma bouche. Je respirais encore. Tu étais si soulagée. Pourquoi mets tu ta robe de chambre ? Un trench-coat de coton pour la maison, si laid. Enlève ça. Ne te cache pas. Pitié. Je pourrais te regarder sans jamais me lasser, tellement la Vie t'as gâtée. Tu es si belle. Je ferais n'importe quoi pour l'avoir ou la voir.
Il cache un secret. Le secret de mes désirs. J'ai peur de te le dire. Je ne sais pas comment tu vas réagir. Pourquoi je mérite ça ? J'aimerais me réveiller pour te savoir près de Moi. J'ai honte. Mais je voudrais que dans une harmonieuse danse, nos corps puissent se mélanger. T'embrasser, te toucher, et en vivre et le re-vivre, le rêver et en re-rever, avec cette même flamme qui illumine le chemin d'un Brûlant Amour. Jamais je n'aurais cru dire cela un jour.
Je dédis ce texte a celle qui a su me connaître et m’héberger. Océane. Jamais sans Toi je n'aurais pu écrire une telle lettre. Si un jour tu en viens a lire ce mot. Sache que l'ai rédigé durant l'une de mes nombreuses nuits d'insomnies. Je pensais a Toi pour ne pas céder a la folie.
PS : Invisibilité a cause du BAC, cas classique.