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 Le Chant du Monde (Roman) 1er extrait

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Le Chant du Monde (Roman) 1er extrait Empty
MessageSujet: Le Chant du Monde (Roman) 1er extrait   Le Chant du Monde (Roman) 1er extrait Icon_minitimeDim 2 Aoû 2015 - 0:04

Bonjours à tous !
J'ai posé sur le papier il y a quatre ans l'ébauche d'une histoire que j'ai ensuite abandonnée. Même si j'ai cessé de les dépeindre par des mots, les personnages ont continué leur évolution dans mon esprit et, depuis un an, je me suis remise activement à la rédaction. Aujourd'hui ce roman fait partie intégrante de ma vie, j'y pense comme je respire et j'arrive à la fin de la rédaction du deuxième.. Si je me tourne vers vous c'est parce que le premier tome est en étape de relecture et de correction et que j'aurais grandement besoin d'avis extérieurs ! Cela me permettra je pense aussi de travailler un peu mon humilité d'écrivaine en herbe et de redécouvrir mon univers par vos yeux.
En vous souhaitant une lecture agréable !
Pensées positives,
Nade


LE CHANT




Les soupirs se perdent
Dans les myriades du silence
Les voix étincellent ou ternissent
Sur nos visages pâles
Les joies du Chant.








Ouverture.


Un voile d’encre s’étend lentement sur la ville, un voile illuminé de pointes brillantes. D’aucun appellerait ces lumières des étoiles mais les gens ici savent que ce sont des larmes. L’infini de larmes que les humains ont versées lorsqu’ils ont dû quitter leur terre un millier d’années plus tôt. L’infini de larmes qu’ils versent tous les jours. Qu’elles soient de joie, de frayeur ou d’espoir, chacune d’entre-elles est une prière qui s’adresse au ciel et une étoile guidant le pas d’un homme. La légende dit qu’à la terre d’origine le ciel était noir. Chaque soir un voile recouvrait les villes, les champs, les océans et les montagnes. Chaque soir les enfants fermaient leurs paupières tout en sachant que, s’ils les ré-ouvraient, seule la noirceur leur emplirait les yeux. Alarys était une terre au crépuscule infini mais, lorsque la mer se souleva contre son peuple, lorsque l’océan voulu engloutir ses enfants, leurs larmes furent si nombreuses et si brillantes que le ciel les absorba toutes. La moindre larme fut attirée, aspirée, et le ciel de nuit devint soudain plus lumineux que le soleil lui même. Et le peuple fût sauvé. Guidés par cette lumière ils atteignirent la terre d’Erekt et, depuis lors, le ciel chaque soir se gorge d’étoiles. Et depuis ce temps, qu’il en ait conscience ou non, qu’il la voie ou non, chaque homme est guidé par une étoile.

Au sommet de l’Émergente un balcon surplombe la ville. Penchée au dessus du vide, se trouve une femme aux yeux emplis de tristesse et d’espoir. Une femme qui sent son cœur se serrer, car elle sait qu’elle observe les étoiles pour la dernière fois depuis cette tour. Les jointures de ses mains blanchissent lorsqu’elle s’appuie sur le rebord de pierre. Elle regarde en bas, ces dizaines de mètres qui la sépare du sol, puis ces milliards de lieues qui la séparent du ciel. Le monde est si vaste. Et son monde va si mal. En quoi peut-elle être utile à rester là, enfermée dans ses appartements, sur ce balcon, à regarder des dizaines de mètres plus bas les gens vivre, aimer et souffrir ? Elle a fait un choix et ce choix elle va l’honorer. Elle se détourne du vide et, sans plus un regard en arrière, s’engouffre dans ses appartements. Elle ne fait pas ses adieux à ce lieu qui a vue son âme grandir ces vingt dernières années, elle a fait ses adieux au ciel et c’est le plus important. Elle ferme doucement la porte, frémit devant le grincement de la clé dans la serrure. Ils ne doivent pas l’entendre, surtout pas. Elle descend une première volée de marche, puis une deuxième. Son allure ralentie sensiblement et, alors qu’elle passe devant la troisième porte, l’hésitation traverse son corps. Elle s’arrête et lève une main vers le panneau de bois. Elle reste quelques instants immobile, suspendue, indécise, puis fini par se détourner et reprendre sa course. Il lui reste onze étages à descendre, onze volées de marche, sans répit et sans bruit. A peine a-t-elle descendu trois pas qu’une voix l’arrête dans son élan.
– Amarena !
La femme sent un frisson parcourir son dos et sa main se serre sur la rampe de métal. Elle tend son esprit et soupire malgré elle de soulagement lorsqu’elle reconnaît celle qui vient à sa rencontre.
– Naya. Tu m’as fait peur.
Une jeune femme descend fermement les marches, une main sur la rampe l’autre retenant le maigre tissu qui recouvre son corps. Elle lève des yeux tristes mais souriants sur son aînée et consoeur.
– Tu t’en vas.
Ni question, ni reproche. Simple constat. Elle s’en va et elles ne se reverront pas avant longtemps. L’aînée se tourne vers sa cadette et la scrute une dernière fois. La jeune femme a encore un rôle à jouer ici. Elle  sait qu’elle fera tout ce qui est en son pouvoir, qu’elle agira mais qu’elle ne peut se permettre de tout quitter elle aussi. Elle ne partira pas. Sans un mot elles se font leurs adieux, sans un mot la plus jeune glisse un objet brillant dans la main de sa consoeur. Sans un mot celle-ci l’accepte, le serre dans sa main et reprend sa descente vers la ville. Vers la liberté.
Les dernières marches survolées et la dernière porte fermée derrière elle, la femme met sa capuche et, à l’abri dans l’ombre, ouvre la main sur le présent de la plus jeune. Dans sa paume un bijou brille de milles feux. Le métal luisant accroche les rayons lunaires, qu’il renvoi aux pierres dont il est serti. Des pierres aux nuances d’un bleu profond. La femme empli ses yeux de leur lumière puis referme doucement ses doigts. Elle sourit au néant et lentement reprend son chemin. Le monde est à la fois plus vaste et plus restreint vu d’en bas et c’est une silhouette aux yeux emplis d’étoiles qui s’enfonce lentement dans la ville.
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