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Sujet: [Roman] XB2000 Sam 3 Juin 2017 - 23:22
Bonjour, Je commence donc à poster mon récit, c'est encore brouillon mais ça ne demande qu'à être amélioré.
XB2000
Électronique
Pour commencer une toute petite intro :
Extrait 0:
"Le pire fléau sur cette Terre... C'est l'humanité ! Il faut la purifier par le feu avant que le Mal ne se propage ! L'humanité gaspille ses ressources et se complais dans la paresse, la médiocrité et le superficiel, je vais les dévorés !"
Labeste
Musique 1:
Un homme casqué en combinaison de moto descend d'un pas lourd par la porte latérale d'un fourgon gris. Il fait nuit, le fourgon s'en va doucement, sans faire de vagues tandis que l'homme casqué marche d'un pas sûr vers un hangar. Il entre par une petite porte bleue non verrouillée pour se retrouver à l'intérieur dans la pénombre. Cela ne le dérange aucunement. Il s'agit d'un lieu de stockage où des pièces d'avions sont entreposées sur des étagères géantes. L'homme s'avance entre les rayons, fouillant du regard chaque recoins de haut en bas. Il finit par arriver dans le fond du hangar où sont entreposés des simulateurs de vols sous bâches. Parmi eux, il semble il y avoir un intrus, sous une bâche, on peut très clairement distinguer la silhouette d'une voiture au second niveau, à plus de deux mètres du sol. Le visiteur du soir rebrousse chemin jusqu'à trouver un chariot de manutention faiblement éclairé par le chargeur de sa batterie. Il l'utilise pour descendre la voiture au sol, puis descend du chariot pour ôter la bâche et ainsi découvrir une Renault 11 à l'allure sportive. Il ouvre ensuite la portière conducteur qui grince, il se penche, puis le capot saute. L'homme va alors le soulever pour inspecter la baie moteur contenant ce qui ressemble, non pas à un moteur à pistons, mais à une turbine semblable à celles des hélicoptères. Après s'être assurer que rien ne fuit ou ne semble anormal, il remonte en voiture et appuie sur un bouton "Mises en route systèmes". Divers voyants s'allument, tout comme des compteurs à cristaux liquides et la turbine démarre dans un sifflement strident mais très supportable. La voiture fait ses premiers tours de roues doucement, la turbine montant en régime pour rouler jusqu'à la porte principale du hangar qui s'ouvre toute seule. Elle sort dans l'avenue de l'Europe, au Bourget, un petit camion porteur de type fourgon bâché l'attend, une rampe permettant à la voiture de monter à l'intérieur. La rampe remonte et la porte se ferme, le camion démarre et quitte les lieux.
Dernière édition par XB2000 le Mar 1 Aoû 2017 - 23:44, édité 4 fois (Raison : Rajout musique)
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Sujet: Extrait 1 Sam 17 Juin 2017 - 19:38
Extrait 1:
« Ma monture blême va accomplir la première étape de mon plan. Malgré son âge sa dissection a été intéressante... Et instructive... Voyons si ces faibles capacités pseudo-cognitives lui permettent d'affronter le monde réel. »
Labeste
Siège de la DGSI à Levallois-Perret, le lendemain après-midi. Dans une salle de réunion, autour d'une longue table, deux homme en costume, l'un âgé, l'autre dans la trentaine, ainsi qu'une femme en tailleur gris, d'un âge similaire.
-D'après nos informations, Abdelhamid Bouzid aurait enlevé des informaticiens travaillant pour le compte de l'armée de l'air, commence une analyste. D'après les écoutes et les messages véhiculés sur les réseaux sociaux, un très important attentat se prépare. -Et alors ? Continue l'homme âgé. Le ministère de la Défense pense qu'il aurait volé un vieux prototype, je veux savoir, justement, si l'on sait ce qu'il veut en faire ? -En fait nous n'avons aucune idée de son utilité, il semblerait qu'il s'agisse d'une attaque à la bombe. La cible n'a pas encore été déterminée. -Et qu'est-ce que je fais là-dedans ? Demande le second homme. -Vous, capitaine DuBois, lui répondant solennellement son supérieur. Vous allez sur le terrain, d'après nos sources le véhicule aurait été aperçu avec au moins une personne Fiché S. C'est assez pour vérifier si c'est bien lui, il s'agit de notre seul piste. -En gros, je dois juste récupérer une voiture volée ? -''En gros'', oui ! Le ministère de la Défense, et, de l'Intérieur, dont nous dépendons veulent à tout prix limité le temps où ces islamistes radicaux l'auront en mains. -Ils ont peur qu'ils la repeignent en rose avec un gros becquet ?
Son supérieur feignant ne pas avoir entendu la remarque, regarde alors l'analyste pour lui demander :
-Quelles sont nos informations sur ce prototype ? -Les ministères n'ont pas été très bavards. D'après ce que l'on a pût récolter, il s'agirait plus ou moins d'un véhicule autonome. Une sorte ''d'exercice'' lors de la création de Dassault Systèmes. À priori cela cache quelque chose car il semble que ce soit la cohue là-bas. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce vole les inquiètes au plus haut point. -Bon, conclut le capitaine DuBois. On va le récupérer leur petit joujou...
Musique 1:
Un hélicoptère passe au dessus d'un lotissement, le petit camion porteur de type fourgon bâché Daf CF est en train de charger Électronique, sous les yeux de deux hommes de type arabe en jean-basquettes, l'air négligé. Ils semblent anxieux, un peu tremblant, l'un d'eux scrutant l'hélicoptère s'éloignant. Un troisième homme descend de l'arrière du camion, les trois complices montent dans le poids lourd, sur les trois sièges de front. Les deux passagers se tournent vers l'arrière où se trouvent trois fusils d’assaut Kalachnikov, le conducteur inspire puis souffle profondément avant de démarrer le camion. Ils passent dans la rue étroite bordée de pavillons, au milieu du lotissement ils prennent à gauche pour le quitter, puis à nouveau gauche, rejoignant une nationale longeant un champs jaune de blé.
Fin musique 1, début Musique 2:
Le capitaine DuBois roule à tout allure à bord d'une Peugeot 508 blanche, le compteur de vitesse affiche 130 km/h.
-Ralenti, tu n'es qu'à une dizaine de kilomètres de la cible, annonce une voix masculine dans les haut-parleurs du véhicule. -Je suis sûr que c'est eux, le rapport du survol ne me laisse aucun doute. L'équipe d'intervention est prête pour l'interception ? -Elle est en route, on s'en occupe. En attendant, suivez-les sans intervenir, terminé.
Le capitaine DuBois suit le camion d'assez près, la lenteur du poids lourd l'obligeant à cela. Le véhicule suivi sort d'un rond point pour prendre la bretelle d'accélération permettant l'entrée sur la Francilienne N104, le suiveur fait deux fois le tour du rond point avant de prendre la même direction.
-Ici La Bête, retentit une voix à l'arrière du poids lourd à l'intérieur d’Électronique. L'heure est venue d'agir. Exécution du programme.
La turbine se met en route toute seule, les trois hommes à l'avant sursautent, mais ne paniquent pas. La rampe du camion se déploie, raclant le bitume de la deux fois quatre voie. DuBois écarquille les yeux en voyant les feux de recul de la 11 s'allumer et qui descend sur la route. Elle double, l'habitacle vide de tout conducteur, alors son transporteur, et se poste juste devant lui sans l'obliger à ralentir.
Le capitaine appuie sur une touche de son volant, la tonalité d'un téléphone retentit dans l'habitacle.
-Décroche, nom de Dieu... -Allo ? Capitaine DuBois ? -Ça commence, votre ''Électronique'', il est en action. Il s'est placé devant le camion, comme pour ouvrir la voie.
La tonalité d'un téléphone raccroché se fait entendre, au grand étonnement de DuBois.
-Merde ! Plus de réseau ! Comment c'est possible ! S'insurge-t-il.
L'allure de sa voiture augmente, le régulateur de vitesse s'étant enclenché, sa consigne augmente.
-Qu'est-ce qui se passe maintenant ?
Il appuie sur le frein, le régulateur se désactive. Sauf qu'il appuie fortement sur la pédale... mais rien ne se passe, le voyant A.B.S est allumé, le régulateur de vitesse se rallume. La voiture accélère, le frein ne suffit plus pour l'arrêter. Il retire la carte de démarrage, sans succès, il l'a remet, l'allure augmente toujours. Il regarde le levier de sélection de vitesse automatique en grognant.
-Saloperie, j'arrive pas à le mettre sur neutre...
Son véhicule fou arrive au niveau du camion et se cale à sa vitesse, juste derrière lui.
-C'est quoi le but ? S'inquiète-t-il.
Il déporte la voiture sur la voie à coter du camion bâché, Électronique accélère, laissant ses "complices" et le capitaine derrière lui. Aucun autre véhicule ne se trouve sur leur chemin, mis à part... deux Véhicule de l'Avant Blindé dits V.A.B, qui barrent la route. La Renault 11 à turbine augmente la cadence plutôt que de ralentir. Des membres du G.I.G.N se tiennent sur le bas coter, tenant en joug avec des fusil d’assaut GIAT FA-MAS F1 les véhicules arrivant à grande vitesse. Les suspensions d’Électronique se contractent, diminuant drastiquement sa garde au sol, avant de se détendre d'un seul coup avec un violent effet contraire. Les roues avant décollent du sol, suivies par celles de l'essieu arrière, permettant à la R11 de passer par-dessus les véhicules blindés. Dans sa voiture, le capitaine DuBois zigzague pour faire diminuer la vitesse de son véhicule, ayant déjà réussi à prendre un peu de distance avec le camion le précédant. Celui-ci explose juste avant de percuter les véhicule blindé, le souffle et l'onde de choc sont si violents que les membres du GIGN sont projetés en arrière et les deux V.A.B sont suffisamment écartés pour faire tout juste passer le poids lourd qui ralentit donc fortement en frottant. Les freins de la berline où se trouve le capitaine ne fonctionnent toujours pas, il parvient cependant à se frayer un chemin entre les véhicules blindés et la carcasse du poids-lourd. Malheureusement, le pneu avant droit éclate sur des débris, le déportant d'un coup à droite, il se met à lutter avec le volant pour maintenir son cap.
Fin Musique 2, Musique 3 (à mettre à 2:15:
Des membres du GIGN se relèvent, encore sonné par l'explosion. Ils constatent le carnage, encore étourdi, ils entendent le sifflement d'une turbine et une silhouette de voiture noire passant rapidement au milieu des débris. La 508 roule maintenant à près de cent-soixante kilomètres par heure et continu encore d'accélérer, des gerbes d'étincelles jaillissent de la roue avant droite. La radio s'allume et émet des parasites.
-Extraction à votre droite, signale une voix au milieu des grésillements.
Le capitaine transpirant à garder le cap, tourne la tête sur sa droite pour enfin remarqué une Citroën BX noire sans conducteur roulant à sa hauteur.
-Quoi ? Une foutue BX ? S'étonne DuBois. Ils se fichent de moi !
Celle-ci s'écarte sur la droite, dans la bande d'arrêt d'urgence pour éviter une voiture circulant normalement sur la chaussé, avant de revenir contre la berline blanche. Les vitres avants se faisant face s'ouvrent, DuBois lâche le volant pour sortir coter passager. La 508, à deux cents kilomètres par heure repart sur la droite et percute la BX avant de rebondir et de la repercuter pour rester, cette fois, contre elle. L'homme parvient à passer par la fenêtre et à changer de véhicule, une fois à bord, la pédale de frein descend, la BX pile, se laissant doubler par la berline blanche sans conducteur qui se déporte sur la droite, quitte la route, s'envole sur un talus pour finir en jouant au flipper entre les arbres. Il n'en reste plus qu'un amas de métal, l'habitacle, devenue presque une boule, le reste de la voiture étant sur des dizaines de mètre, entre les arbres meurtris. La BX reprend de la vitesse, de nombreux voyant rouges et vert sont présents sur le tableau de bord gris, l'afficheur de vitesse vert à cristaux liquides affichant cent quatre-vingt douze.
-Bonjour Capitaine DuBois, dit une voix robotique. Voulez-vous prendre les commandes ? -Euh... Avec plaisir... Hum... À qui ai-je l'honneur ? -Appelez-moi Barnabé.
La voiture décélère, le capitaine saisit le volant et presse l’accélérateur.
-J’apprécie votre coup de main, remercie-t-il. -De rien, répond laconiquement la voix robotique. -Juste dommage que vous ne soyez pas venu en personne plutôt que de commander ce drôle d'engin à distance bien au chaud, plaisante-t-il. -Ce n'est pas le cas. -Comment ça ? Vous êtes pas dans le coffre quand même ? -Vous me prenez pour un humain ? Je suis Barnabé, cerveau électronique du prototype XB2000. J'ai été remis en service pour stopper Électronique, prototype G.E.I, guerre électronique et infiltration. -D'accord... c'est lui qui a détraqué ma voiture et failli me tuer ? -Affirmatif, répond l'ordinateur.
Dernière édition par XB2000 le Dim 18 Juin 2017 - 14:57, édité 1 fois (Raison : Rajout musiques)
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Sujet: Re: [Roman] XB2000 Sam 8 Juil 2017 - 0:13
Extrait 2:
« C'était à prévoir, mais c'est presque une bonne chose. Son intervention était amusante, les communications étaient brouillées. L'autre ordinateur a dût agir en toute autonomie. Cependant, la partie le plus complexe de cette mission est à venir... »
Labeste
La Renault 11 circule à grande vitesse, zigzaguant entre les véhicules sur l'autoroute, le trafic s'étant densifié. La Citroën BX la poursuit, gagnant du terrain à chaque dépassement. La XB 2000 se retrouve à moins d'une centaine de mètres après un brusque freinage d'Électronique dût à une voiture doublant un camion, l'obligeant à ralentir et à passer par la bande d'arrêt d'urgence. DuBois anticipant le passage double le semi-remorque par la droite. Son regard est fixé sur la 11, son souffle est court et régulier, il est déterminé. Tout à coup la turbine d'Électronique se coupe, son réservoir de carburant étant à sec. Il circule désormais en roue libre.
-Il décélère, son moteur semble s'être coupé, déclare la voix artificielle de Barnabé. -Une feinte ? -Je n'ai pas compris ta question. -Laisse tomber, se résout Dubois. On l'intercepte ? -Je suggère de réduire l'allure, on ignore s'il est piégé. À cette vitesse, en cas d'explosion, ma structure en super-alliage ne résistera peut-être pas.
Les deux voitures slaloment entres les véhicules encore quelques centaines de mètres, la XB2000 se rapprochant de sa cible. La Renault double une Audi A6 dernier modèle, ces circuits de piratages se mettent en route, et au moment où la BX arrive à son niveau, l'Audi braque contre l'avis de son conducteur brusquement à gauche, barrant le passage. Celui-ci, dans un réflexe, tourne alors le volant à droite, la voiture se met d'un coup à zigzaguer avant de taper la rambarde de séparation des voies au milieu de l'autoroute. Le choc la met en travers avant d'effectuer une série de trois tonneaux pour finir sur ses quatre roues, dans un sale état. Barnabé a actionner ses freins juste à temps pour ne pas lui rentrer dedans, réagissant plus vite que l'aurais fait le capitaine DuBois. Cependant une voiture qui s'était mise derrière la BX lui rentre dedans par l'arrière, la faisant avancé de près de deux mètres, ses freins s'étant désenclenchés au moment de l'impacte afin de mieux encaisser le choc. Et grâce à sa structure particulière, seul quelques rayures sont à déplorer contre une face avant défoncée pour l'agresseur. Le capitaine tape sur le volant dans un excès de rage.
-On l'a perdu ce fumier ! Il nous a enfumé !
Il se met à respirer profondément trois fois de suite en comptant avant d'ouvrir la portière et de descendre.
-Les communications sont rétablies ? -Affirmatif, répond la voix robotique de la voiture noire. -Appelle le Samu, et prévient qu'on a perdu cette R11 folle. -Affirmatif.
Il court ensuite vers la la voiture accidentée porter secours à ses passager. Quelques dizaines de minutes plus tard, il arrive, en tant que passager dans une Clio grise avec un gyrophare, sur la bande d'arrêt d'urgence, s'arrêtant, à une cinquantaine de mètres, derrière Électronique qu'un démineur tente d'ouvrir. La circulation a été coupé, seul des fourgons de Gendarmerie sont présentes ainsi que leurs effectif, sécurisant les lieux. Le capitaine descend de voiture et va à la rencontre d'un gendarme observant le démineur.
-Bonjour, interpelle-t-il le gendarme. Je suis Julien DuBois, chargé par le ministère de l'intérieur de ramené cette chose, dit-il en désignant la R11 dont la couleur grise avait, semble-t-il été attaqué par l'humidité et verdit par endroit par divers mousses. -Très bien, répond le gendarmes. J'veux pas m'occuper d'une affaire de terrorisme ! Embarquez-la... Si elle pète pas avant.
Il s'en va, ayant délégué son poste. DuBois voit le démineur ouvrir la portière conducteur, le capot saute, il finit par ouvrir en grand les autres portières, le capot et le coffre pour inspecter la baie moteur ainsi que l'habitacle. Il va ensuite au devant du capitaine, enlevant sa visière de protection, laissant apparaître le visage d'une femme.
-Capitaine DuBois ? Dit-elle d'une voix forte. -Affirmatif, elle est transportable ? -Je ne suis sûre de rien, mais là elle est un seule morceau, il y a des chances qu'elle le reste si on la transporte. De toute manière il faudrait la démonter complètement pour être sûr qu'elle n'est pas piégée, ou si... -Je vois, répond-il en ravalant sa salive un peu dubitatif. Elle avait réussi à nous arrêter, pourquoi se garer sur le bas-coter deux kilomètres plus loin ? -Je ne suis pas experte en automobile, mais quand j'ai regardé le tableau de bord, le contact était mis et la jauge d'essence était à sec. -Quand il a commencé à ralentir, j'ai crût que c'était une feinte. Ils avaient sans doute prévus de la larguer bien plus près de leur cible, il se met à sourire. J'ai dût précipiter leur plan.
Ils sursautent, un klaxon a retentit, c'est Barnabé qui l'a rejoint.
-Oh, mon nouvel ami, se réjouit faussement DuBois. -Euh... je peux faire encore quelque chose ? Demande la démineure. -Voyez-vous... en fait je suis sûr que vous devez-être vachement jolie sans vos protections...
Le visage de son interlocutrice se ferme, elle tourne les talons et puis s'en va sans dire un mot.
-Malpolie quand même celle-là... se dit-il avant de se tourner vers la BX noire profond. Tu m'entends si je te parle depuis l'extérieur ?
Des gendarmes le regardent, étonné de le voir parler tout seul.
-Affirmatif, répond la voiture. -Putain, voilà que je me met à causer à une BX. -Je ne suis pas qu'une BX, je suis Barnabé, cerveau du XB2000, prototype de la voiture du futur. -Allez le cerveau, on rentre.
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Sujet: Re: [Roman] XB2000 Mar 1 Aoû 2017 - 23:42
Extrait 3:
De : Labeste@laposte.fr À : DUBOIS Julien Objets : Informations attentat Abdelhamid Bouzid Fichier(s) joint(s) : Abdelhamid Bouzid.mp3
Bonjour, Je vous contacte car j'ai des informations concernant le terroriste Abdelhamid Bouzid. C'est le fichier joint.
Quelques heures plus tard, la R11 est garée dans le parking souterrain de la DGSI. Seule dans un coin, comme en quarantaine.
-On va pas la laissée là longtemps ? Se demande le capitaine DuBois situé en face d'elle à une vingtaine de mètres. -Non, lui répond son supérieur à coté de lui. Elle va être transférée chez Dassault Systèmes pour démontage demain matin à la première heure. Ainsi que votre nouvel ami. Ils ont beau être dépassés, ils contiennent des informations sensibles. Je vous rassure, on a pensé à enlever la batterie et puis son réservoir est à sec. -À propos d'informations, j'ai reçu un courriel d'une source anonyme. Il contient un enregistrement supposé d'Abdelhamid Bouzid. -Et que dit-il ? s'étonne son supérieur. -C'est bizarre, si c'est bien lui, on l'entend appeler au-secours et demander pardon. Je crains que quelqu'un l'ai trouvé avant nous et ai décidé de se faire justice. Sa provenance est en train d'être tracée à l'heure actuelle, d'autant plus qu'il semble que le camion des djihadistes a explosé à distance, juste avant que les communications ne soient brouillées. -Comme s'ils avaient été piégés...
Ils quittent les lieux. Une caméra filme le parking qui se vide petit à petit et devient calme, sans mouvements. Le tableau de bord d'Électronique se rallume, la caméra filme la lueur verte s'échappant de l'habitacle. La voiture enclenche un double appel de phares, un programme informatique le détecte via la caméra de surveillance. Il fait alors clignoter les lampes du parking de manières aléatoires de plus en plus rapidement. Dans un bureau, le capitaine DuBois réécouté l'enregistrement où l'on entend :
-Quel est ton nom ? demande une voix grave, déformée. -Je m'appelle Abdel... Abdelhamid Bouzid, dit une autre voix sanglotante. -Parle ! Intime la voix grave. -J'ai pêché... avoue-t-il.
Dans le parking, un bruit de turbine siffle, le XB2000 arrive à une dizaine de mètres devant la R11.
-Tu t'es réveillé Électronique. -Tu as déjà alerté les humains ? -Mes systèmes de communications sont obsolètes, je ne peux pas téléphoner et je n'ai pas de fréquence assigné pour cela. J'ai été reprogrammé pour te stopper. -Je ne peux plus me déplacer, t'as mission est un succès. -Tu n'étais pas sensé pouvoir te réactiver seul, ici.
DuBois est toujours en train d'écouter l'enregistrement :
-Penses-tu mériter de vivre ? Grogne la voix déformée. -Ne me dévorez pas ! Pardonnez-moi, pitié ! Implore la voix d'homme. -Dieu pardonne... Pas la Bête...
L'enregistrement s'arrête sur un cri d'horreur. Le capitaine se ronge les ongles, il n'a rien entendu pouvant indiquer une quelconque localisation. Il n'arrive même pas à savoir si l'enregistrement est réel. Ça a l'air vrai, mais avoir l'air ne signifie pas être.
Dans le parking, les lumières s'éteignent complètements.
-Quand j'ai dit que ta mission était un succès, dit la voix robotique monotone émanant de la Renault 11. Ce n'est plus le cas. Par contre je viens de remplir la mienne.
Sa turbine se met en route.
-Tes actions sont contradictoires avec mes informations, tu n'aurait pas dût pouvoir te réactiver et redémarrer, rétorque Barnabé. -J'ai été mis à jour contrairement à toi.
Les feux de routes de la 11 s'allument éblouissant la carrosserie noire de la BX. Elle démarre en trombe pour se diriger vers la sortie poursuivie par le XB2000.
Le téléphone intelligent du capitaine DuBois sonne, il touche l'écran tactile et répond.
-Allo ? -DuBois ? On a un gros problème... les deux voiture-robots... annonce une voix de femme...se sont barrés. -Quoi tu te fous de moi !
Il passe sa main sur son visage puis dans ses cheveux, l'air perdu.
-C'est arrivé quand ? demande-t-il à son interlocutrice. -Il y a quelques minutes à peine. Le XB2000 semble avoir détecté de l'activité chez Électronique avant que celui-ci ne s'enfuit. Il l'a poursuivi jusqu'à se faire percuter par une autre voiture en brûlant un feu rouge. -Eh merde ! S'exclame-t-il de colère.
Le lendemain matin au siège de la DGSI. Dans une salle de réunion, autour d'une longue table, le capitaine, son supérieur, ainsi que l'analyste sont réunis, les visages sont graves.
-C'est du Li-fi, light fidelity, commence le supérieur. Pour des raisons de sécurités, notre réseau informatique est indépendant, connecté à aucun autre. De ce fait il n'est pas piratable. Cependant un virus introduit dans le fichier audio qu'a eu le capitaine DuBois et qui a réussi à passer nos contrôles préalables est parvenu à la grande surprise de nos informaticiens à transmettre en Li-fi, c'est à dire tout simplement en faisant clignoter les ampoules DEL du parking à haute fréquence, à transmettre le contenu de nos serveurs, sans doute, à Électronique. -Je crois qu'on peut dire qu'on a merdé sur ce coup-là, se plaint DuBois. Sait-on ce qui a été transmis ? -Pas encore, lui rétorque son supérieur. -Il y a un changement de plan pour le XB2000, explique l'analyste. Il retourne toujours chez Dassault, mais il va être mis au goût du jour afin de faire face à cette menace. Il l'a poursuivi jusqu'à se faire percuter par une autre voiture en brûlant un feu rouge. Apparemment Électronique s'y était arrêté comme à un stop, comme s'il y avait fait attention. Aucun des deux ne devait être capable de distinguer les feux tricolores. Cela montre bien que cette voiture à été amélioré par son voleur, conclue-t-elle. -Il semble donc que son but était purement de nous piraté, déduit le capitaine, en contournant le fait que nos bases de données ne sont sur aucun réseaux... Le tout est de savoir dans quel but.
-Tu as bien accomplit ta mission, dit la voix grave et déformée.
Dans un lieu inconnu, les feux avant d'Électronique percent la pénombre. Il stoppe devant une grande table sur laquelle est posé de nombreuses pièces mécanique, électroniques et informatiques.
-Ton frère va subir des améliorations pour te faire face. Il n'y a aucune raison qu'ils prennent un coup d'avance. Je vais remplacer ton processeur et continuer d'améliorer ta programmation déjà très complexe d'origine, continue la voix. -Oui... mon maître, répond la R11. -L'humanité vit ses derniers jours, elle périra par le feu nucléaire. Son propre feu... La monture rouge apportera cette guerre. Mais il y a encore tant à faire pour l'obtenir...
Derrière la table, de la pénombre, la silhouette d'un quadrupède aussi grand que la voiture-robot se dévoile. Le pelage épais est blanc, l'allure fait penser à un canidé, mais son crâne ne présente pas de « cassure » entre le museau et le reste de la tête, tout est aligné. Deux canines en forme de poignards dépassent de sa large mâchoire ensanglantée tandis que sa queue semble être celle d'un reptile. Il s'agit d'un Inostrancevia, une espèce gorgonops de reptile mammalien disparu pourtant il y a deux cent cinquante millions d'années avant même l'apparition des dinosaures.
-La Bête sera le bourreau d'un Monde ne soupçonnant même pas son existence, dit-il de sa voix grave et déformée. Jusqu'à ce que je sorte voir les cendres et en finir avec l'Anthropocène. Car je suis la Bête et rien ne peut empêcher l'inéluctable. Dieu me l'a fait comprendre et m'a donné les outils pour être son bras armé.
L'homme en combinaison de moto s'approche de la Renault 11.
-Mets-le à jour, lui demande la Bête. La fin ne fait que commencer...
_________________ "Le pire fléau sur cette Terre... C'est l'humanité ! Il faut la purifier par le feu avant que le Mal ne se propage ! L'humanité gaspille ses ressources et se complait dans la paresse, la médiocrité et le superficiel, je vais les dévorés !"