Concordance des temps et conjugaison Le premier truc qui m’a marquée à la lecture, c’est l’emploi du présent
et du passé simple dans ton récit (combo). Tu as commencé ton récit au présent, et as utilisé le passé simple une fois ou deux au milieu du présent… Et plus tard, tu es passé(e) dans un récit tout au passé simple…
Exemple (au présent) :Parmi ces braves gens se trouve Magnus un homme dans la trentaine, anciennement raider, il décida de poser ses armes… Serait-ce un passé simple qui pointe le bout de son nez ? Petit coquin.
Le présent et le passé simple ont tous deux leurs avantages et inconvénients… mais il faut choisir
Si tu choisis le passé, attention à la distinction entre passé simple et imparfait : le passé simple pour les actions ponctuelles et l’imparfait pour les actions continues.
Exemple :Je déposais Torvi près de sa mère qui la prit dans ses bras et l'étreignait en la berçant.→ Je dépos
ai Torvi près de sa mère, qui la prit dans ses bras et l’étreign
it en la berçant.
Enfin, dans ton récit écrit au passé, tu as parfois fait des erreurs de terminaison qui ne permettent pas bien de distinguer l’imparfait du conditionnel… ça nuit aussi à la clarté de ton texte !
Il y a tout plein de guides de conjugaison en ligne, et j’imagine que les membres du forum ont déjà partagé des trucs à ce niveau-là… le passé simple est super ch*nt à conjuguer, donc je vais régulièrement vérifier quand j’écris ! (et j'avoue que des fois je change de verbe quand ça me prend trop la tête mdr)
Phrases et ponctuationAutre truc que j’ai relevé et qui nuit grandement à la compréhension : attention aux phrases trop longues ! Elles sont difficiles à lire et n’aident pas à retenir les informations.
Je suggère que tu coupes certaines de tes phrases avec un point pour en faire des plus courtes…
Un exemple de longue phrase que l’on peut joyeusement découper :Parmi ces braves gens se trouve Magnus un homme dans la trentaine, anciennement raider, il décida de poser ses armes pour prendre soin de sa famille grandissante ; a ses cotes sa femme Ingrid, portant en elle leur 4ᵉ enfant, derrière elle deux timides visages pointent leur nez ; un garçon surement entre cinq et six ans, il s'appelle Ulfr.Est-ce que tu as essayé de lire cette phrase à voix haute ? Il faut un sacré souffle. Héhé.
Voici ma proposition. Bien entendu, il y a pleeeeeein d'autres façons de le faire
→ Parmi ces braves gens se trouve Magnus, un homme dans la trentaine. Anciennement raider, il a décidé de poser ses armes pour prendre soin de sa famille grandissante. A ses côtés, sa femme Ingrid, portant leur 4ᵉ enfant ; derrière elle, deux timides visages pointent leur nez. Un garçon, entre cinq et six ans : il s'appelle Ulfr.
Par moments, tu as omis des virgules qui seraient indispensables :
Exemple :Ne te lamente pas ce qui est fait est fait.→ Ne te lamente pas
, ce qui est fait est fait.
Parfois, au contraire, tu as mis des virgules là où tu pourrais (ou devrais) t’en passer :
Exemple :Une fois dehors, nous remarquâmes, que le village était silencieux.→ Une fois dehors, nous remarquâmes que le village était silencieux.
Tout comme pour la conjugaison, il existe des guides de ponctuation qui reprennent les bases et règles à connaître. Je ne peux pas te mettre de lien, mais une simple recherche « guide ponctuation » sur google et hop
c’est trouvé.
Répétitions Sans même parler de style, les répétitions peuvent poser des problèmes de compréhension ; elles alourdissent les phrases et les rendent plus difficiles à lire. Si tu aimes les longues phrases (je t’ai conseillé de les écourter mais c’est aussi un choix d’écriture qui se défend!), éviter les répétitions est d’autant plus important.
Tu as parfois oublié des mots :Exemple:elle mit sa fille un cheval brun… hm… il manque pas quelque chose ici ?
J’ai remarqué que tes oublis étaient plus nombreux à la fin du chapitre, donc ça m’a tout l’air d’être des erreurs d’inattention… rien qu’une bonne relecture ne puisse résoudre !
Bon alors, pour les conseils plus généraux, qu’est-ce que ça donne ?La clarté avant tout.
Pour chaque phrase, pour chaque paragraphe, tu pourrais te poser ces questions :
Qui fait quoi ? De quoi on parle ?
Quelles informations ai-je donné à mon lecteur ?
Est-ce qu’il manque des informations qu’il ne pourrait pas deviner tout seul ?
Je vais m’appuyer sur deux phrases que je n’ai pas du tout compris pour illustrer
Exemple 1 : Mais j'ai de la chance depuis mon entrée au monastère, il est devenu coutume d'apprendre la langue des nordiens pour espérer négocier, ce qui reste rare car cela se solde avec des têtes décapitées et notre argenterie pillée !Qu’est-ce qui reste rare ?
« Cela », c'est quoi ? ça renvoie à quoi ?
A la lecture, j’ai l’impression qu’il manque une information… mais tu es bien mieux placée que moi pour me dire laquelle
Exemple 2:“Lève-toi moine, il faut se battre, nous sommes sous attaqués !” s'exclame-t-il dans ma directionBon sang... c’est qui ce
il ? xD (je veux vraiment savoir)
Enfin, je pense que ce travail est à combiner avec la recherche de la simplicité. Des phrases trop longues, surchargées en informations superflues, nuisent tout autant à la compréhension, parce qu’elles sont difficiles à lire… et les lecteurs (dont moi) sont de sacrés paresseux !
Alors, voici d’autres questions que tu pourrais te poser :
Est-ce bien nécessaire de dire ça ?
Puisque j’ai dit ça, et ça, le lecteur sait déjà que… alors peut-être que je peux enlever ça…?
Petit bonus : « je ne m'inquiète pas, je reverrai ma terre natale si Dieu me garde en vie. Je dois survivre, m'intégrer, apprendre leurs traditions si je veux vivre. »J’aime
beaucoup ces deux phrases. C’est celles qui m’ont le plus marquées dans ton chapitre !
Pourtant, elles sont contradictoires : dans la première, on a un personnage confiant, qui compte sur Dieu pour le maintenir en vie (et est prêt à accepter la mort si le seigneur le décide) ; dans la deuxième, on a un personnage déterminé, prêt à tout pour sa survie (probablement parce qu’il n’est pas certain de survivre…).
Si le plus simple consisterait à n’en garder qu’une, je pense que la contradiction entre ces deux phrases est intéressante : ça donne des pensées paradoxales. Toutefois, un tel paradoxe serait à développer… en accolant les deux phrases sans donner plus d’informations (un simple connecteur logique de type
pourtant pourrait suffire), elles semblent « juste » contradictoires.
(Mais elles sont stylées, moi jte dis... garde les mdr)