histoire mordante

Allez, j'me lance. Croa!

« Je vais chercher à boire, déclara Marc pendant que les filles s’installaient à la table. Qu’est ce que vous voulez ?
Stella regarda Cathy, l’interrogeant du regard.
-Un malibu orange pour moi, annonça celle-ci.
Stella n’hésita qu’un instant avant de répondre.
-Pareil pour moi !
- C’est parti !
Elles le regardèrent s’éloigner à travers la foule un instant, puis se retournèrent l’une vers l’autre et se sourirent. La musique résonnait fort et la foule dansait autour.
« Il y a une bonne ambiance ce soir, dit Cathy en se penchant vers l’oreille de Stella pour se faire entendre. Ça va être cool !
Stella lui sourit, puis se mit à regarder autour d’elle, curieuse. Elle s’intéressa un moment aux danseurs, puis se tourna vers le bar, cherchant Marc des yeux. Il était en train de payer. Elle continua de glisser sur les consommateurs qui se pressaient, lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur un jeune homme perché sur un tabouret, un verre devant lui. Jeune, grand, séduisant, le regard sombre, une coupe de cheveux étrange couleur rubis- elle le dévisagea un instant, fascinée, jusqu’à ce que Cathy lui donne un coup de coude.
« Qu’est ce qui t’arrive ? demanda t-elle en rigolant.
Sans répondre, Stella lui désigna l’homme du doigt. Cathy le repéra sans peine. Il dénotait au milieu de la foule de façon étrange, comme s’il avait plus de consistance que les autres personnes- ou plus de luminosité ? Elle n’aurait pas su le dire. Cathy rigola de nouveau.
« Hum, tu as raison, pas mal ! Bravo, tu as le chic !
A ce moment précis, il tourna la tête et regarda directement vers Stella, soutenant son regard. Elle rougit brusquement et se détourna vers Cathy, qui gloussa de plus belle.
Marc arriva à ce moment là et posa les boissons sur la table. Il s’assit près d’elles en bousculant Cathy pour se faire une place sur la banquette.
« Les filles sont servies !
Ils burent leur verre en s’amusant et en racontant des blagues, commentant la tenue et la façon de danser de tous ceux qui passaient près d’eux. Stella se détendit doucement.
Cathy se leva soudain, attrapant Marc par le bras et le tirant.
« ça, c’est ma chanson ! Il faut que j’aille danser ! Tu viens, Stella ?
-Non, pas tout de suite, répondit-elle en secouant la tête. Si je me lève maintenant, je vais me casser la figure !
Cathy rit et s’éloigna en entrainant Marc.
Stella les regarda se mettre à danser, puis ses yeux se détournèrent pour aller vers le bar, comme attirés par un aimant- le jeune homme n’avait pas bougé et il la regardait toujours. Elle nota sa drôle de coiffure, courte derrière et de longues mèches devant encadrant le visage. La teinte rouge sombre lui sembla bizarrement familière. Fascinée, elle le vit se pencher vers le barman et lui parler avant de la désigner du doigt. Le barman héla un serveur et lui remit un plateau ; elle vit le serveur fendre habilement la foule pour venir déposer devant elle une coupe de champagne sans dire un mot avant de s’éloigner. Elle regarda de nouveau le jeune homme, l’air interrogateur. Il lui fit un petit salut militaire du bout des doigts, se fendant même d’un petit sourire en coin. Elle se sentit rougir, de plaisir cette fois ; elle leva sa coupe avec un petit clin d’œil et but une gorgée en le regardant.
Elle sirotait doucement sa coupe lorsqu’il se leva soudain. Il traversa souplement la foule. Stella eu l’impression que les danseurs s’écartaient intuitivement devant lui, sans qu’il ne les touche une seule fois. Son cœur eu un espèce de raté lorsqu’elle se rendit compte qu’il se dirigeait vers elle. Elle se sentit étrangement flattée, presque honorée, lorsqu’il s’arrêta devant sa table.
« Je m’appelle Stephen. Et toi ?
-Stella, balbutia t-elle, le souffle coupé.
Il eu de nouveau son petit sourire en coin.
-Je te trouve très jolie, Stella (il prononça son prénom comme si il appréciait un bonbon). Je voulais juste te le dire.
Il la salua de la tête, tandis qu’elle restait bouche bée.
-Bonne soirée, ajouta-t’il avant de s’éloigner de la même démarche souple.
Stella resta figée, comme hypnotisée. Une part d’elle avait terriblement envie de le suivre, bien qu’une petite voix dans son esprit lui hurlait de se méfier. Elle se tourna rapidement vers la piste de danse mais ne vit pas ses amis. Elle hésita, indécise ; puis brutalement, alors qu’il allait passer la porte pour sortir de la salle, elle se leva, incapable d’y résister. Il fallait qu’elle le suive.
Elle traversa rapidement la salle, s’efforçant de ne pas bousculer trop de gens. Atteignant la sortie, elle hésita un instant, mais c’était plus fort qu’elle. Elle se précipita dehors et s’arrêta sur la marche, fouillant le parking sombre du regard. Elle ne vit personne et se sentit inquiète. Puis elle aperçut, dans un recoin d’ombre, le rougeoiement d’une cigarette, et elle reconnu son visage dans la lueur de la braise. Il la regarda, semblant l’attendre. Soulagée, elle se décida à avancer vers lui.
Elle était incapable de détacher son regard du sien, comme si ses yeux étaient aimantés. Il recula doucement tandis qu’elle venait et sans qu’elle s’en aperçoive, il l’avait entrainée dans une courette sombre fermée sur trois côtés, derrière la discothèque. Il continuait à fumer tranquillement sa cigarette comme si de rien n’était, la regardant d’un air appréciateur. Lorsqu’elle fut assez près de lui pour le toucher en tendant le bras, il jeta son mégot d’une pichenette ; elle lui sourit, et il répondit en lui souriant à sont tour.
L’instant suivant, il était derrière elle, bloquant ses deux poignets dans le dos d’une main, son autre bras l’enserrant contre lui comme dans un étau. Elle ne le réalisa que lorsqu’elle voulut bouger et qu’elle eu l’impression d’être enlacée par une statue.
« Stella, Stella… On ne t’a donc pas appris à ne pas suivre des inconnus dans le noir ?
Il murmurait à son oreille, l’air amusé. Elle sentit la panique monter. Elle sentait l’étau sur ses poignets si solide qu’elle ne tenta même pas de se libérer. Elle le sentit humer ses cheveux.
« Hum… Oui, tu as peur, Stella, ton cœur s’accélère… Quelle délicieuse musique !
Il chuchotait. Elle sentait ses lèvres caresser son cou. Les larmes lui vinrent aux yeux lorsqu’il lui lécha doucement la nuque en remontant jusque sous l’oreille. Elle crut qu’elle allait s’évanouir, lorsqu’il s’arrêta brusquement.
« Lâche la tout de suite, Stephen, lança une voix brûlante de rage derrière elle.
Elle sentit ses lèvres sourire contre son cou, mais la pression ne se relâcha pas.
« Tu sais que je peux te broyer les cervicales, Stephen. Lâche la ou je te tue, reprit la voix, encore plus vibrante de violence contenue.
« Tu n’es pas drôle, sœurette. J’ai soif et elle sent si bon…
Stella sentit alors une violente piqure dans son cou, à l’endroit où Stephen l’embrassait. Elle n’eut que le temps de réaliser qu’il la mordait.
L’instant suivant elle était projetée au sol par un choc violent. Elle atterrit sur ses poignets meurtris et resta quelques secondes sans pouvoir respirer sous la douleur. Puis elle entendit un rire un peu étranglé. Elle se retourna rapidement. Elle cligna des yeux pour accommoder et finit par réaliser l’étrange scène qui se déroulait. Quelqu’un maintenait Stephen plaqué au mur par la gorge, à bout de bras – elle vit ses pieds à plusieurs dizaines de centimètres au dessus du sol.
« Je t’interdis de la toucher, espèce de salopard !
La voix était sourde mais avait un timbre de menace absolue. Stella la reconnut à ce moment.
Bérénice.
Son cerveau paralysé par la peur et par la rapidité des évènements ne lui permettait pas de s’interroger sur ce qui se passait. Puis elle vit le filet de sang qui coulait sur le menton de Stephen, tandis qu’il souriait, l’air nullement incommodé par sa position. Elle passa la main sur son cou, là où elle avait senti la douleur, puis regarda ses doigts. Ils étaient maculés de sang. La panique revint et sont cœur s’accéléra de nouveau, lui donnant le vertige.
Pendant ce temps Bérénice secouait Stephen, furieuse. Stella ne l’avait jamais vue dans cet état. Puis elle réalisa que Bérénice lui parlait.
« Lève toi et cours, Stella. Va-t-en d’ici, dépêche toi !
Sans comprendre comment, comme un réflexe, elle se leva soudain et se mit à courir de toutes ses forces, fuyant la scène, le rire de Stephen résonnant à ses oreilles, aussitôt interrompu par un feulement de bête sauvage.
Elle ne reprit ses esprits que sous sa douche, lorsque les jets d’eau brûlante finirent par détendre un peu ses muscles douloureux. Elle se demanda un instant comment elle était rentrée chez elle ; puis elle se rappela comme un flash brumeux avoir couru jusqu’à la piste de danse. Marc avait dû la déposer chez elle. Puis, brutalement, lui revint la sensation glacée de pression sur ses poignets, et la piqûre de la morsure dans son cou. Elle frissonna, prise de nausées et glacée malgré la chaleur de l’eau. Elle se sentait tellement idiote et ridicule- se faire avoir de cette façon! Elle se mit à frotter sa peau de plus en plus fort, cherchant à se débarrasser de cette sensation de froid.

Citation :

Qu’est-ce que vous voulez boire ?

Citation :

Elle continua de glisser [ son regard]sur les consommateurs qui se pressaient,

Citation :

Qu’est -ce-qui t’arrive ? demanda- t-elle en rigolant.

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Bonne soirée, ajouta-t’il[ ajouta-t-il] avant de s’éloigner de la même démarche souple.

Citation :

. Elle se tourna rapidement vers la piste de danse mais ne vis[vit] pas ses amis

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Lâche-la ou je te tue, repris[ reprit] la voix, encore plus vibrante de violence contenue.

Citation :

Elle n’eu[eut] que le temps de réaliser qu’il la mordait.

Elle cligna des yeux pour accommoder[ il doit manquer un mot ?] et finit par réaliser l’étrange scène qui se déroulait.

Citation :

Je t’interdit [ interdis]de la toucher, espèce de salopard !

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Stella la reconnu[ reconnut] à ce moment.

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Lève-toi et cours, Stella. Va t’en[va-t-en] d’ici, dépêche- toi !

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Sans comprendre comment, comme un réflexe, elle se leva soudain et se mit à courir de toutes ses

puis, elle se rappela comme un flash brumeux, avoir couru jusqu’à la piste de danse.

Citation :

Lève- toi et cours, Stella. Va t’en[va-t-en] d’ici, dépêche -toi !

Citation :

Elle frissonna, prise de nausées et glacée malgré la chaleur de l’eau. Elle se sentait tellement idiote, ridicule- se faire avoir de cette façon ?

Elle frissonna, prise de nausées et glacée, malgré la chaleur de l'eau ;elle se sentait idiote et ridicule de s'être fait avoir de cette façon.


Voilà un début qui me donne envie de lire la suite après d'autres réactions, rainette.
Mignon avatar^^

ça me fait particulièrement plaisir d'avoir un commentaire de ta part, merci.
A vrai dire ce n'est pas vraiment un début, c'est plutôt un extrait (il se passe d'autres choses avant). Je ne suis pas sûre de beaucoup travailler sur ce texte, j'ai un autre projet en ce moment, mais celui là me plait beaucoup et je vais y revenir, les vampires restent mon thème de prédilection!
Je voulais surtout tester mon style sur un public averti (j'ai eu suffisament de réactions désagréables de mon entourage et je ne m'y risquerais plus!)
j'espère qu'il y aura d'autres avis!

un autre avis donc :

j'en veux encooooooorre!!

Voeu exaucé: un deuxième extrait dans le post voisin...

Et je cherche un titre pour celle là aussi!

C'est bien écrit, sans fautes (ou si peu) tu une petite tendance à oublier les accents circonflexes (entraîner, piqûre)

Une autre petite tendance à utiliser "puis" 5 fois dans les 12 dernières lignes.
Le nom de l'héroïne "Stella" revient une vingtaine de fois, c'est beaucoup, peut-être devrais tu trouver des qualificatifs.

Le verbe regarder et le nom regard sont aussi utilisés trop fréquemment, il y a plein de synonymes : admirer, examiner, dévisager, contempler etc..

La première partie m'a bien plu, ça ma rappelé la série télévisée "Happy days" ( tu connais pas t'es trop jeune)
j'ai trouvé la deuxième partie plus confuse.

enfin c'est bien pour un premier texte, continue.

L'histoire est bien amenée, le début me faisait penser à fascination, mais je trouve que tu t'en es très bien sortie. En effet, ça donne envie de lire la suite. Le vampire, je l'ai bien aimé, car il m'a surpris. Et cette Bérénice quelle poigne

non chuis pas trop jeune pour connaitre "happy days"! moi aussi je vais me faire traiter de vieille?