( Ce texte est une sorte de "freestyle" sortie de mon esprit détraqué alors que je me dirigeais vers le lycée, j'ai donc -après des mois à le garder sous clés - décidé de vous le partager voilà.)
Tout c'était passé vite, le type l'avait provoqué, il lui avait dit qu'il le maitriserait juste avec un stylo et il avait montré un effaceur.
Il ne savait pas comment c'était passé l'action. Il avait surement du lui attraper le bras. Celui avec lequel il avait voulu le frapper. Le type avait du lui faire un truc à la jambe aussi, ça expliquerait le fait qu'il se trouvait avec un genoux à terre. Et le stylo ? L'homme lui avait planté dans la bouche, jusqu'à la gorge, bloquant ses cordes vocales entre le gargouille et le râle. L'homme l'avait maitrisé en ce qu'il estimait être moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, bien qu'il n'ait jamais pris le temps de calculer la durer qu'il mettait pour dire : "cet homme m'a maitrisé".
Et, si sa gorge continuait à s'exprimer sans cohérence, son estomac, lui, envoyait en boucle un message d'alerte à la centrale de l'homme, qu'on appelle : cerveau; le message qui traduit de façon familière mais non vulgaire, devait s'approcher de : " bon sang, j'ai énormément envie de vomir".
Avec tout ça, n'ayant plus le pouvoir de s'exprimer, il laisse à son esprit le loisir de s'étendre sur la première chose qui lui vint. Ainsi, il s'attardait sur l'idée qu'il était là, à genoux, poussant de petits râles, ou de petits gargouillis, il n'avait pas encore choisie. Tout ça à cause d'un stylo. Un effaceur usé par une utilisation continuelle, et qui maintenant se logeait dans sa bouche, comme une paille dans le gosier d'un gamin stupide.
Tout cela semblait irréel, ou plutôt irréalisable, d'ailleurs, il se souvenait très clairement avoir penser "c'est impossible" quand le type lui avait dit qu'il pouvait le maitriser avec un stylo.
Fallait-il désormais accorder du crédit aux choses qu'il pensait impossible ? La question lui semblait importance, et à son estomac aussi aussi visiblement, car il arrêta d'envoyer en boucle son message d'alerte. "Bon sang" se dit-il - mais en moins correct - , cela voulait-il dire que le type qui lui avait dit qu'il le tuerait allait vraiment le faire ? Après tout, il s'était bien dit : "c'est impossible".
Il commença à avoir des tremblements et le type retira le stylo de sa bouche. Il avait raison, c'était à cause de ça qu'il s'était mis à avoir des spasmes. Il se releva très lentement, mais pas vraiment à cause d'une précaution accrue. Il fixe l'homme au stylo d'un air vague et absent, c'est ce qu'il faisait quand il se perdait dans ses pensées. Et il y était perdu, encore une fois :
Pourquoi est-e qu'il voulait sa peau ce gars déjà ? Et puis, quel était son nom ? C'était quand ?
Il savait déjà que les réponses lui viendraient dans un moment inopportun, comme à chaque fois. Mais encore une fois, il y réfléchissait.
Fin, l'histoire s'arrête comme ça