Kathleen ( Part 1 : Viol )

Invité

C'était une forêt sombre et vaste, où le sol était tapi d'une brume grisâtre et dense. Les arbres s'élevaient au ciel et laissaient à peine dévoiler la clarté de la lune entre leurs feuillages. Un petit chemin se frayait tant bien que mal un passage parmi l'abondante végétation et la sécheresse du terrain. Des ronces grouillaient partout à terre, tels des serpents en colère à l'affût d'une quelconque proie. Le froid et l'humidité habitaient le bois et lui donnaient un aspect macabre. Tout était immobile et silencieux, sans vie. Il y régnait une atmosphère funèbre et angoissante, l'endroit parfait pour une scène de crime.
Je ne peux plus respirer, se dit-elle. Ses bruits de pas affolés se répandirent soudain lourdement dans la pénombre de la nuit. Elle courait si maladroitement qu'elle se prenait les pieds dans tous les pièges de la nature. Elle écartait d'un coup sec les branches d'arbres qui lui fouettaient le visage, et se retournait frénétiquement pour surveiller ses arrières. Sa respiration était saccadée et bruyante, et ses grands yeux écarquillés faisaient ressortir l'effroi qui l'habitait à ce moment précis. Elle tremblait de tous ses membres et ne tenait presque plus debout. Mais elle ne devait pas arrêter. Pour rien au monde. Il y avait ce type, derrière elle. Lui qui la rattrapait bien plus vite qu'elle ne le croyait.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?! se mit-elle à hurler à l'adresse de son bourreau, dans sa fuite acharnée. Elle sentait qu'elle parvenait peu à peu au bout de ses forces. Ses pieds pesaient de plus en plus et son coeur cognait à tout allure contre sa poitrine, prêt à exploser. Des gouttelettes d'eau salée s'échappaient de ses yeux comme pour éviter de voir le massacre qui allait se produire cette nuit-là. Kathleen déboucha alors sur un chemin déblayé qui menait à une falaise. Une lueur d'espoir fit apparition dans l'iris de ses yeux, et le temps d'un halètement, elle s'y précipita avec véhémence. Le temps lui était compté. C'était la dernière ligne droite, la dernière pour être libérée de lui. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer sur la vitesse et moins sur la peur. Elle serrait les mâchoires afin de retenir le fameux cri qui voulait lui aussi s'échapper.
Quitte à mourir, autant partir parce que JE l'aurais décidé et de la manière dont JE le souhaite. Je ne connaitrais peut-être ni la vie ni l'amour, mais jamais je ne laisserais quelqu'un décider de ma vie à ma place, et encore moins de la façon dont elle se terminera. Je suis le maître de ma vie, et le maître de ma mort. Telles furent ses dernières pensées pour ce qui furent les plus longues secondes de sa vie.
Et les dernières aussi, se rassura-t-elle. Arrivée au bord du gouffre, elle ne prit pas la peine de réfléchir et sauta dans le néant, le sourire au visage, persuadée d'être sauvée de ce monstre qui l'aurait détruite...
Boom. Sa tête percuta le bitume, sa lèvre éclata. Le choc lui coupa d'abord le souffle, puis un gémissement de douleur se fit entendre. La revoici face contre terre, livrée aux mains de l'impitoyable. Kathleen n'avait pas été assez rapide. Il l'avait rattrapée par les cheveux lors de son envol et l'avait violemment rabattue sur la terre ferme. Ce n'était pas la fin qu'il lui avait réservée. C'était à lui de décider. Kathleen se débattit comme elle le put, donna des coups de pieds ci et là en espérant atteindre sa cible, mais rien n'y faisait. L'homme persistait, avait la rage, il voulait sa revanche, il voulait son dû. Il la voulait elle. Elle s'agitait comme un poisson pris au piège entre les mains de son pêcheur. Elle hurlait, pleurait, cherchait un visage à griffer, mais ne voyait rien. Elle ne percevait que l'ombre de la cime des arbres sur son visage, elle ignorait qui il était et ce qu'il lui voulait. L'homme lui mit un premier coup de poing dans le nez pour la calmer. Elle fit sonnée et ne bougea plus un instant. Il lui en mit un deuxième, car la dominance dont il faisait preuve en ce moment même l'excitait comme jamais. Puis un troisième, un quatrième, un sourire plus que satisfait accompagné de quelques gémissements de jouissance. Il examina ses poings tâchés de sang pur et fût même surpris d'avoir pensé à le lécher. Elle était complètement immobile, comme morte, à la merci de son agresseur. Il en profita pour récupérer son sac à dos, il en sortit lestement des menottes et attacha les poignets de son jouet de nuit. Kathleen reprenait conscience, mais était incapable de bouger. Elle tenta de crier au secours mais sa bouche refusait d'obéir. Un gout de sang se mêlait à sa salive, et un mal de tête de chien lui fit comprendre qu'elle n'était plus en état de commander son cerveau. Elle gisait là et regardait l'immonde ombre infâme qui se rapprochait d'elle, ne pouvant rien faire. Il se pencha sur son corps, son visage était si proche qu'elle pouvait sentir l'haleine de chacal de ce gros dégueulasse. Il sortit sa langue et la fit glisser sur ses joues boursouflées. Elle réussit à tourner la tête et préféra fermer les yeux. Elle se sentait si mal, des frissons de dégout et de rage s'emparaient de son coeur, elle aurait voulu mourir écrabouillée sur le sol plutôt que de frôler la peau de cette... de cette ordure. Voyant l'emprise qu'il avait sur sa victime, il glissa alors deux mains sous sa jupe à carreaux. Ses doigts s'agrippèrent à l'élastique de son bas et il tira de toutes ses forces de part et d'autres pour craquer celui-ci. Pris d'impatience, il arracha les fils de coton non sans épargner les cuisses de la jeune fille, et les lui écarta d'un coup sec. Elle hurlait, hurlait, mais les seules paroles qui sortaient de sa bouche n'étaient que des paroles incompréhensibles au son inaudible. Ce qui ravissait d'autant plus son interlocuteur, pris d'un fou rire.

Invité

Voilà j'ai enfin eu le temps de lire

un début plein de terreur et d'émotion forte. Il y a de l'ambiance, l'écriture est bonne.

Même si la scène d'une fille terrifiée courant à travers la forêt pour échapper à un assaillant implacable est quelque chose de plutôt connu, je trouve que la protagoniste à des réactions intéressantes.

Bref ça me donne envie de connaitre la suite.

Bon par contre je trouve qu'il y a pas mal de formulations un peu inefficace, qui retardent l'action
exemples :

Citation :: C'était une forêt sombre et vaste, où le sol était tapi d'une brume grisâtre et dense

Là je dirais "La forêt était sombre et vaste. Le sol était recouvert d'une brume grisatre et dense."

Pour une ambiance de terreur, il faut à mon sens des phrases aussi courtes que possibles, qui nous donne l'impression d'un narrateur à bout de souffle ^^

Citation :: - Qu'est-ce que vous me voulez ?! se mit-elle à hurler à l'adresse de son bourreau, dans sa fuite acharnée.

"Se mit elle à hurler" c'est un peu trop indirect comme formulation. "Hurla-t-elle" me semble plus efficace, et le " à l'adresse de son bourreau, dans sa fuite acharnée." ne sert pas à grand chose, on se doute bien à qui elle parle.

Citation :: Elle fit sonnée et ne bougea plus un instant

elle fut sonnée.

Pure suggestion, mais au lieu de "ne bougea plus" tu pourrais mettre qu'elle cesse de se débattre, ça me semble moins générique.

Citation :: L'homme persistait, avait la rage, il voulait sa revanche, il voulait son dû.

La phrase est très bonne, mais le "avait la rage" me semble presque de trop. On se doute bien qu'il n'est pas content vu le contexte Wink

Voilà ce sont les exemples qui m'ont sautés aux yeux.
Surtout ne prends pas mal mes remarque je donne juste mon appréciation subjective. Le texte est bon continue ^^

Invité

J'ai adoré ! Franchement on ressent bien l'émotion, la frayeur même si comme ça a déjà été dit, des phrases courtes accentueraient un peu plus cette impression.

Piink-Shiit a écrit:: l'haleine de chacal de ce gros dégueulasse.

le mot "dégueulasse" me semble un peu familier

Invité

Pareil. Le mot dégueulasse choque un peu dans l'ensemble. Sinon très bien.

Invité

Mercii beaucoup pour tous vos conseils, ils me semblent tous très bons, je vais donc corriger tout ça.
Merci aussi d'avoir pris la peine de lire =)
Bonne soirée !

Invité

Invité

[ j'edite, j'ai changé la suite ]

Invité

Piink-Shiit a écrit:: J'attrapai mes clefs dans mon gilet rouge et les introduisit dans la serrure.[/left]

introduisis

sinon c'est pas mal

Invité

Ah , juste ! Meuurci =)

Invité

de rien ^^

Invité

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