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MessageSujet: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 16:40

Bon, ça fait un certain temps que je n'ai pas posté, et faut que je m'y remette!

Ici, un récit qui non seulement me tien à coeur, mais qui est surtout mon préféré de tout ce que j'ai écrit. Bon, par contre, ça sera un peu space et je l'espère original. En attendant vos avis, voici le "prologue" qui n'en a pas le nom.

Récit préliminaire : vocation

Un accident. Ça peut arriver à n’importe qui. Et sauf en cas d’occurrence mortelle, c’est rarement grave. Mais ce n’est pas l’avis d’un enfant.
Le petit Sander est triste. Pas l’abime de pleurs que cause la mort d’un animal de compagnie, mais tout de même. Ce n’est pas franchement marrant d’être coincé au lit : les possibilités d’amusement sont réduites.
Son genou luxé le fait souffrir ; il ressemble à un boudin gonflé de ketchup. Sa mère arrive pour les exercices quotidiens, ce qui le crispe un peu. Comme le smecta, le remède est peut-être efficace, mais il est définitivement douloureux. Malgré sa grimace, rien n’y fait, sa mère ne se laisse pas avoir aussi facilement.
Il commence, boudeur, ses étirements. D’abord, plier le genou. Un petit peu, encore et encore, approcher le plus possible de la limite sans déclencher d’explosion de douleur. Maintenant que c’est fait, tenir la position une minute. Comme indiqué par le docteur, qui n’est vraiment pas au courant de la difficulté de l’entreprise.
Sander se fige. Ce n’est plus sa jambe mais tout son corps qui est immobile. Il a entendu quelque chose : un craquement, frottement, mais aussi une sorte de pulsation. Le bruit revient, à nouveau, très ténu, puis disparait sans prévenir. L’enfant bouge légèrement son genou, et le son repart. Sa curiosité est piquée : enfin une conséquence intéressante de la convalescence.
L’oreille attentive à même la peau gonflée, il retient sa respiration. Le bruit de son cœur qui bat lui semble le son d’une vielle machine rouillée. Il essaye de le sortir de son champ de perception. Et soudain, plus rien. Après quelques secondes, Sander voit bien que son cœur ne s’est pas arrêté. Le son de machine venait donc de … du genou !
Tout d’un coup, une idée, fière et vaillante, jaillit dans l’esprit de l’enfant. Il la tourne, la retourne, danse avec elle. Oui, c’est une bonne idée, définitivement. Il regarde sa mère, à la fois amusée et étonnée. Il ne s’entend même pas lui demander du papier et une feuille. Rester concentré, pour ne pas perdre sa nouvelle amie.
Mais déjà, il lui semble qu’elle s’assombrit, et que la lumière qu’elle avait amenée avec elle, dans ce cerveau triste, s’étiole et se désagrège, comme dévorée par la morosité de Sander. Non, non, le crayon arrivé enfin, une épée contre un monstre invisible. Le combat commence, et l’enfant a beau être effrayé, il ne recule pas. Concentré, la langue ressortant légèrement, il dessine. Le trait un peu tordu, mais la pointe profondément enfoncée dans le papier, il chasse l’ambiance amère et putride qui cuvait dans sa tête, pour la remplacer par le plaisir presque orgasmique de la création artistique.
Encore quelque coups de crayon, et le tour est joué. Sander admire son œuvre, fier de sa victoire. Ce n’est pas rien, d’avoir battu un monstre à sept ans à peine. Seulement, il ne faut que quelques secondes au valeureux gamin pour voir que quelque chose cloche. Le dessin du genou vivant, pour tout amusant et bien exécuté qu’il soit, n’est pas… vivant. Pourtant, dans son esprit, il avait cette qualité, cette essence, c’était comme un être humain.
Déçu, il repose le crayon et la feuille sur sa table de nuit, finit ses étirements, et recommence à broyer du noir. Sa mère lui allume la télé, espérant rallumer la petite lumière au fond de ses yeux. L’enfant ne veut plus. Il est fatigué, seul, énervé. C’est injuste pense-t-il. C’est injuste que le dessin ne prenne pas vie, et personne d’autre que moi ne peut le comprendre. Mais, presque malgré lui, il est attiré par la boite magique. Plutôt, il est attiré par ce qu’il y voit : des couleurs, de la vie. C’est Fantasia ! Un de ses copains lui en a parlé. Planté sur son lit, bougeant à peine, Sander est maintenant fasciné. Que c’est beau ! Les images tourbillonnent, encore et toujours, dans une spirale infinie de joie de de magie.
Cette fois-ci, c’est la révélation. C’était évident, et maintenant il l’a compris. Ce qui manquait à son croquis rapide, plus qu’une meilleure technique, c’est… le mouvement. Seulement, avec l’aide de la persistance rétinienne, la puissance de papier prenant vie va pouvoir se révéler. Le genou vivra car il bougera, image par image.
La décision était prise : l’animation était la solution.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 16:53

ça change un peu des nouvelles que j'avais lu de toi auparavant...
Le texte est bien écrit bien sûr, fluide, efficace, presque drôle par moments (j'imagine bien le gamin penché sur son genou, l'oreille contre le peau) et surtout intrigant (qu'est ce que cet étrange battement dans son genou ? Probablement simplement un muscle qui se contracte... et non un monstre... mais ça reste étrange ^^)

Bref pas facile de se prononcer, j'attends la suite pour voir où cette nouvelle vocation pour l'animation va le mener...

J'attends la suite...

Citation :
dans une spirale infinie de joie de de magie.
"et de" je suppose.

Dernière chose : je trouve un peu étonnant que sa mère accepte aussi facilement d'aller chercher un papier et un crayon alors qu'elle est veille à ce que Sander fasse correctement ses étirements...
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Elann
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 17:16

Citation :
Un accident. Ça peut arriver à n’importe qui. Et sauf en cas d’occurrence mortelle, c’est rarement grave.
Bah si.
A la limite un incident, ça l'est moins.

Citation :
Pas l’abime de pleurs
abîme

Citation :
Encore quelque coups de crayon
quelques

Citation :
Sa mère lui allume la télé, espérant rallumer la petite lumière
répétition allume / rallume


Comme Fos, je trouve que la mère va bien vite chercher le papier mais c'est un détail mineur.
J'ai eu un peu de mal à apprécier le début à sa juste valeur, le genou étant un point sensible. ^^
Néanmoins, c'est bien écrit, on y "croit" à ce petit garçon, soudain sorti de sa léthargie quotidienne.
Alors, comme mon VDD, j'attends la suite.

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 20:45

Différent de tes textes précédents, agréable à lire, on rentre tout de suite dedans et on visualise assez bien la scène, j'aime bien.

Maintenant je suis comme mes VDD, j'attends de voir où tu vas nous emmener avec la suite. Smile
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 6:20

Surprenant...
Je ne me souviens pas t'avoir déjà vu écrire de texte avec des enfants (bon j'ai peut-être oublié hein...). Ceux qui ont essayé savent que ce n'est pas toujours évident de retranscrire ce que tu viens justement de réussir : L'émerveillement d'un gosse.
Difficile à expliquer, mais on peut sentir la sincérité des mots ! Ton gamin est un vrai gamin, tout entier consacré à une tâche et bougon de ne pas obtenir le résultât escompté, puis à nouveau fasciné, etc... C'est un trait qui donne une vraie vie à ce petit bout de texte !
Pour le reste, je ne saurai encore me prononcer, mais ma curiositée est piquée à présent !
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sombrefeline
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 16:28

Citation :
Pas l’abime de pleurs
Abîme

Citation :
Comme le smecta
C’est pas la première fois que tu utilises le smecta dans une nouvelle, non ?

Citation :
Il commence, boudeur, ses étirements
Un peu de mal avec cette phrase, sans trop savoir pourquoi (oui, désolée, je n’aide pas beaucoup).

Citation :
Maintenant que c’est fait, tenir la position une minute. Comme indiqué par le docteur, qui n’est vraiment pas au courant de la difficulté de l’entreprise.
Pas besoin de faire deux phrases, une seule suffit.

Citation :
Sander se fige. Ce n’est plus sa jambe mais tout son corps qui est immobile. Il a entendu quelque chose : un craquement, frottement, mais aussi une sorte de pulsation. Le bruit revient, à nouveau, très ténu, puis disparait sans prévenir.
Je pense qu’il faudrait préciser d’où vient le bruit : de l’extérieur ? de la pièce ? de son propre corps ?

Citation :
L’oreille attentive à même la peau gonflée
Formulation bizarre, on ne comprend pas ce qui se passe

Citation :
Il regarde sa mère, à la fois amusée et étonnée
La mère était là tout le temps où il a fait ces trucs bizarres à écouter son genou ? Hum, dans ce cas là, ça me parait étrange qu’elle soit restée là, sans rien dire, à le regarder faire. Il faudrait préciser un peu ses actions.

Citation :
par le plaisir presque orgasmique de la création artistique
plaisir orgasmique, pour un enfant de 7 ans, ça me choque un peu.

Citation :
mère lui allume la télé, espérant rallumer
allume/rallumer

un début de texte sympa, où je trouve qu’on retrouve ton style d’écriture, avec le démarrage par une situation assez banale, un personnage porté à l’introspection, mais avec quelques nouveautés : point de vue d’un enfant, pas de choses horribles (genre os qui se cassent tout seuls).

J’ai bien aimé le cheminement des pensées, même si je trouve que tout le passage avec le dessin pourrait être plus développé et explicité, j’ai eu un peu de mal à comprendre ce qu’il cherchait à faire.

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 10 Jan 2013 - 22:49

Et voila la suite!

Premiers plans

La lumière mêlée de la lune et des réverbères, débitée en tranches par les volets, illumine légèrement le mur principal de la chambre. Même le vieux dessin d’un genou vivant à droit à son coup de projecteur.
Malgré tout, le centre névralgique de la pièce reste le bureau, éclairé par sa propre lampe, sur lequel s’escrime Sander. Ses gestes sont vifs, puissants et rapides. Des mouvements déséquilibrés à l’extrême, mais rattrapés à la limite par le jeune virtuose. Cela fait maintenant un certain temps que ses dessins sont éclatants de vie. Pourtant, comme une promesse silencieuse à l’enfant qu’il était, Sander continue à animer. Il poursuit encore un peu le ballet de la lame de graphite sur le papier immaculé, puis s’arrête.
Il forme une pile de tous ses dessins, en vérifiant qu’ils sont dans le bon ordre et le bon sens. Le pouce en appui sur un coin du tas, Sander fait défiler rapidement les images : il « flippe ».
L’effet est suffisamment saisissant pour qu’il fasse tomber son flip-book improvisé par terre. Evidemment, il n’a pas cru qu’une locomotive futuriste et folle furieuse fondait sur lui, mais, l’imagination et la persistance rétinienne aidant, il a eu une seconde d’hésitation.
Le tas ramassé, l’adolescent se remet au travail ; mais à peine sa pointe a-t-elle écorchée la feuille vierge qu’il est tiré de sa transe créative par le bruit insupportable de son réveil. D’un geste exaspéré, Sader l’éteint. Seulement, la brûlure de sa main gauche le ramène définitivement dans notre monde.
Quel con d’avoir accroché cette maudite alarme à la lampe !
Il se retourne, saute de sa chaise sur son sac à dos, et tergiverse une bonne dizaine de secondes sur ce qu’il va emporter au lycée. Bien sûr, aucune feuille quadrillée ou cours précédent. Mais par contre, le livre fondateur de Richard Williams sur l’animation image par image trouve grâce à ses yeux, tout comme son bloc note, et ultime faiblesse, son livre de maths. Un autre petit tour sur lui-même, et il sort de la pièce, du couloir, de l’appartement et enfin de l’immeuble.
Le soleil se lève à peine, n’éclairant qu’un côté de son corps tandis qu’il marche rapidement vers la station de train. Le léger brouillard de l’aube, mêlé à son manque de sommeil produit un effet de flou fascinant, mais Sander n’a pas le temps. Déjà qu’il n’en fout pas une en cours, le minimum c’est d’être à l’heure.
Les rails grincent, malmenés par les rames. Odeur de café, sorti droit de la machine. Un clochard sur un banc, attend dans le froid. Qu’est-ce qu’il attend au juste, se demande Sander ? Quel espoir le fait encore bouger, plutôt que se laisser solidifier sur place ? Mais cette réflexion est remisée dans le grenier de son esprit, quand son train part.
Personne d’autre dans son wagon : pas de dessin sur le vif ce matin. Il sort son livre, et, penché sur les pages, remplit sa tête de la douce symphonie, mêlée aux images qu’il évoque. Perdu dans les mots, il ne voit pas passer les stations. Mais, brisant l’enchantement, il n’oublie pas de sortir à la sienne.
Il ne reste plus qu’un peu de marche, avant une autre mauvaise journée. Pendant un instant, Sander réfléchit à la portée physique du problème. La conclusion reste que fuir à toute jambe dans la direction opposée ne transformera pas le jour en source de joie immense.
Il n’est plus qu’à quelques mètres des grilles d’entrée quand il le remarque. Tous les réverbères se sont éteints avec l’arrivée du jour, sauf un, sentinelle sénile qui garde un fort abandonnée. La curiosité du lycéen est piquée sur le vif, et il reste, pensif, à contempler le lampadaire. Son esprit erre, analyse, observe, en vue d’une réutilisation dans un film. Il faut attendre l’arrivée de Thomas, son fidèle compagnon, pour qu’il daigne sortir de sa méditation.
Thomas, l’ami qui trouve toujours un bon mot. Et qui présentement est chargé de deux immenses sacs. Probablement son matos d’expérience. Quand il sera grand, Thomas veut être chimiste. De l’avis de Sander, il a plus de chance de finir préparateur de methamphetamine, mais il s’efforce de ne pas le penser à voix haute.
« Hmm, je peux savoir ce qui retient à ce point ton attention ? commence le nouvel arrivant.
− Le lampadaire, répond avec un sourire Sander.
− Je vois ça ! Une raison particulière à ce soudain intérêt pour l’éclairage public ?
− Est-ce que tu as remarqué, que tu ne vois plus ce réverbère quand tu passes par ici ?
− Explicite ton propos s’il te plait. Je préfère garder les aphorismes douteux pour le cours de philo.
− Eh bien, ce réverbère se voit tout de suite, par son anomalie. Mais quand il sera réparé, ni toi ni moi ne penserons plus à lui en allant au lycée. C’est l’essence même d’un bon personnage secondaire, qui parait réel et vivant tout en ne servant clairement qu’à une seule scène !
− Ah, je vois. Donc tu te drogues bien. »
Un autre petit sourire, et Sander se dirige vers les portes, laissant son ami ronchonner d’avoir à porter tout son matériel.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 0:10

Bon sang, pourquoi faut-il que ce soit si court !? ::wall::
Vraiment le genre de petit bout de texte qui mérite le détour !
Cette partie est bien supérieure à la première. Tu manies les mots avec une classe qui t'es propre, je trouve ça génial !
Citation :
Tous les réverbères se sont éteints avec l’arrivée du jour, sauf un, sentinelle sénile qui garde un fort abandonnée.
Cette phrase est un pur bonheur, dommage que le dernier "e" d'abandonné n'ait rien à foutre là devil2
Je n'ai vu aucune erreur de temps, je crois me souvenir que tu avait tendance à mélanger temps du passé et présent, mais ici j'ai jamais tiqué, ça devait être bon.

Enfin, pour ce qui est de l'histoire, c'est super, Sander à changé, pas radicalement ni trop peu, juste ce qu'il faut pour qu'on y croit. Cette fois-ci je le dit haut et fort, je trépigne à l'idée de lire la suite ::rolling::


PS : Et ce clin d'oeil à Breaking Bad... ::copain::
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 12:30

Citation :
illumine légèrement le mur principal de la chambre. Même le vieux dessin d’un genou vivant à droit à son coup de projecteur.
la dernière phrase me parait un peu étrange, à mon avis, tu peux supprimer le point et le remplacer par une virgule.

Citation :
D’un geste exaspéré, Sader l’éteint. Seulement, la brûlure de sa main gauche le ramène définitivement dans notre monde.
Je ne suis pas sûre d’avoir compris : il a accroché son réveil à sa lampe de bureau et du coup, s’est cramé la main en essayant de l’arrêter ?

Citation :
La conclusion reste que fuir à toute jambe
Formulation un peu maladroite

Citation :
Il n’est plus qu’à quelques mètres des grilles d’entrée quand il le remarque. Tous les réverbères se sont éteints avec l’arrivée du jour, sauf un, sentinelle sénile qui garde un fort abandonnée
Je trouve la formulation un peu ambigüe, on s’attend à ce qu’il remarque soit une personne, pas un réverbère, mais l’ambiguité est peut-être voulue.

Citation :
Quand il sera grand, Thomas veut être chimiste
Ils sont au lycée, non ? L’expression « quand il sera grand » me fait plus penser aux rêves d’un enfant qu’au projet de carrière d’un lycéen.

Sinon, ce passage est bien écrit, ça change de ton style habituel je trouve, c’est beaucoup plus lyrique. Je trouve que les émotions liées au dessin et la façon de voir le monde sont assez bien rendues, même si je pense que tu pourrais insister un peu plus sur l’importance des couleurs et du mouvement (des éléments fondamentaux dans le dessin, et surtout dans le dessin animé).

J’aime beaucoup le dialogue à la fin qui m’a bien fait rire.

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 20:12

Citation :
à peine sa pointe a-t-elle écorchée la feuille vierge
écorché

Citation :
La curiosité du lycéen est piquée sur le vif, et il reste, pensif,
piquée au vif, non ?

Citation :
il a plus de chance de finir préparateur de methamphetamine
méthamphétamine


Pas grand chose à dire, j'aime bien.
Je crois me souvenir que tu avais un peu de mal avec les dialogues, du fait que celui-ci est volontairement décalé, il est vraiment plaisant à lire.
En attendant la suite. Very Happy

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 20:38

J'ai préféré cette nouvelle partie qui évoque la création et l'état dans lequel elle peut transporter l'artiste quand il créé, et je trouve que tu rends bien le sentiment de l'adolescent qui aurait envie d'assouvir sa passion plutôt que d'aller à l'école.

J'ai hâte de découvrir la suite moi aussi, de voir si tu vas de nouveau faire un saut dans le temps au prochain chapitre ou si tu vas continuer de nous parler de Sander au lycée.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 15:51

Merci pour vos commentaires. Smile

Cry : bah c'est très sympa, tant mieux si le passage t'as tant plut que ça. Smile

Cat : Oui, il se brûle en touchant son réveil, accroché à la lampe. Quand à l’ambiguïté avec le réverbère, c'est aussi voulu, parce que c'est un "personnage" secondaire. Et sinon, le "quand il sera grand" est une petite blague, un décalage absurde qui m'a fait marrer.

Merci pour tes autres corrections, je vais voir ça Wink

Abi : Tu verras bien, avant la fin du week-end même (j'écris ces passages en moins d'une heure en fait. ^^)
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 22:09

Et tu me reprochais mon retard ? Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 22:38

Pour la peine, j'ai écris la suite en 20 minutes ^^

Fantaisie

Ennui qui n’a de mortel que le nom, le pire de tous. La moitié de la classe essaye de faire croire qu’elle suit le cours, tandis que le reste ne se donne même pas cette peine, remplissant inlassablement les sudokus et mots croisés quotidiens.
Sander lève ses yeux vers le tableau une nouvelle fois, puis soupire. C’est d’un chiant. Ce ne sont pas les maths le problème. Derrière leur formalisme aride, Il voit la même chose que dans les livres, les films, les dessins. La puissance créative, la violence des idées s’entrechoquant les unes aux autres, dans une corrida endiablée qui n’accueille qu’un seul vainqueur. Mais ça ?
L’application, répétée encore et encore d’une même méthode de résolution barbante ? Et c’est comme ça que l’école, l’Education, compte ordonner, classer, juger les élèves. Drôle de système, où les génies sont moins récompensés que les crétins qui se contentent d’appliquer toujours leur algorithme pathétique.
C’est alors qu’il sent la musique. C’est un rythme, une suite de son toute simple, mais distrayante. Alors il la suit, fredonnant légèrement, quoique de plus en plus fort son air. Il s’étoffe, devient mélopée, chanson, chant barbare, vie à l’état pur. A peu près à ce moment-là, Thomas entend cette petite musique. Avec sa verve provocatrice habituelle, il entonne le chant, légèrement plus fort, légèrement plus haut.
Le son se répand, de rangée en colonne, pour atteindre finalement le devant de la classe. Ce n’est plus un murmure isolé, mais une mélodie commune relayée par 32 bouches solidaires. 32 bouches qui crient l’amusement, la stupidité de ce qu’elles doivent faire, la contre-indication de l’école en cas d’intelligence.
C’est devenu une comédie musicale ! Sander, maintenant relevé, chef d’orchestre invisible, s’attend presque à voir une grenouille en smoking faire un petit numéro de danse sur une table. Ou au moins, pour rester dans un registre plus réaliste, à ce que le prof se mêle au chant.
Mais c’est par des cris, des exhortations à l’arrêt court et net que l’adulte responsable répond. La connerie n’attend pas le nombre des années.
Les vociférations ne font qu’ajouter à la rébellion, à la folie toute puissante, au génie même de cette musique, qui refuse simplement la règle quand elle n’est que le moyen d’imposer un pouvoir pathétique. Maintenant, ce sont des claquements de doigts qui se joignent à la mélodie, soulignant avec force le rythme, la régularité, la simplicité dont émerge le chaos.
Puis, en quelques secondes, tout revient à la normale. Le prof a menacé de faire une interrogation, et sert maintenant un sermon à la classe entière. Mais quelle importance. Car Sander a réussi à s’approcher un peu plus près de la sonnerie de fin de cours. C’est déjà ça.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 13:46

J'aime bien cette nouvelle partie, toujours sur la création qui s'anime face à l'ennui de la classe, et la réaction de l'adulte en opposition au jeune créateur.
Toujours un peu différent de ce que tu écris d'habitude, mais plutôt surprenant dans le bon sens, continue comme ça.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 18:35

Une faute notée, sinon, pas d'autres relevées

Citation :
une suite de son
de sons

sinon, j'aime bien le glissement progressif dans cette sorte de folie collective, je trouve que c'est bien amené.

L'ambiance "cours de math chiant à mourir" est fort bien rendue.

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 15 Fév 2013 - 21:26

Après quelques semaines, la suite toute chaude (malgré tous mes efforts, je m'avère totalement incapable de retravailler ce texte là, comme si le premier jet ne pouvait en rien être amélioré ^^)

Apparition

Retour dans l’antre ténébreuse, crasseuse et effrayante du jeune ours dessinateur. Muré dans son art, tout entier au mélange des couleurs qu’il effectue avec ses feutres, il est libre. Peut-importe la vraisemblance des tons, la fausseté des arrangements, seule la vie du mouvement compte. Une seule contrainte pour un univers de possibilités, comme autant de planètes dans la galaxie de l’animation. Pointillisme méticuleux, large bandes colorées, tout est bon pour satisfaire l’inspiration, muse immanente et énervante, avec son habitude de frapper au mauvais moment.
Sander est fondu dans sa feuille, dans son encre, sa main et son bras, existant uniquement pour cet instant. Un bras articulé au-dessus de son Grand Œuvre. C’est pourquoi il n’entend pas le léger chuintement qui grandit près de lui. Un petit bruit énervant, mais si impertinent qu’il semble n’avoir aucune importance, aucune réelle existence.
Pourtant, la source hypothétique de ce sifflement se déplace, s’éloigne du bureau, pour se placer quelques mètres derrière Sander. Maintenant devenu source ténue de lumière, le point s’agrandit, s’élargit, pendant que le bruit éclate en un instant, transformant sa source en centre d’attention instantané de la pièce. Mais l’adolescent ne s’est toujours pas tourné, concentré qu’il est à sa tâche.
Tache de lumière devenue forme, crayonné rapide et éphémère qui prend corps, mais pas trop.
Une tête apparait, trop plate pour être vraiment humaine, et blanche, immaculée. Un regard point, tandis que le reste de l’être se compose, regard chaleureux et plein d’intérêt pour ce nouveau monde. A ce moment, Sander s’arrête dans son geste : il a finalement senti le changement. D’un coup il se retourne, mais l’image bidimensionnelle a déjà disparue.
Cela ne satisfait pas le garçon, qui se retourne rapidement plusieurs fois de suite. Sans aucun mal, son camarade de jeu oscille entre cette réalité et la sienne, au gré des mouvements de tête de l’animateur. Quand enfin celui-ci se lasse, revenu vers son travail, la silhouette grouillante de vie réapparait, illuminant légèrement toute la pièce. La table est épargnée, à l’ombre du dos de Sander.
L’être lumière s’intéresse au reste, regardant l’organisation des objets. Probablement en train d’essayer d’appréhender le système géopolitique complexe qu’est une chambre mal aérée.
Puis c’est l’heure du dernier regard, en direction du bureau. Une pointe fine comme une mine de méchanceté apparait dans ces deux yeux noirs, deux tampons à l’encre de chine dans une feuille vivante.
Explosion de couleur stroboscopique, et tout revient à la normale. Hormis le jeune fou s’escrimant comme un beau diable, à la recherche du jaune idéal.
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 15 Fév 2013 - 21:47

Contente de te voir reprendre ton texte.

Je suis un peu plus partagée sur ce passage que sur les précédents, j'ai plus de mal à rentrer dedans avec la partie sur l'être étrange qui lui tourne aussi (ou alors je suis fatiguée à la fin de la semaine, il faudra que je relise à tête reposée ^^)
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 7:24

D'autres personnes pour donner leur avis et faire partager leurs sensations à la lecture du texte de notre ami hardkey ?

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 9:51

J'ai bien aimé ce passage, qui oscille entre réalité et fantastique. Je me demande où tu vas nous emmener avec ce texte

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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitimeVen 22 Fév 2013 - 14:03

Salut hard' !
J'avais lu le premier passage. J'étais curieux, (comme écrit précédemment) de connaître la suite...
Celle-ci ne m'a pas déçue. En fait la suite est bien mieux encore que le début... J'ai tout particulièrement apprécié le passage sur le lampadaire.

J'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher sur le dernier passage, par contre. Mais je ne saurais vraiment expliquer pourquoi...

Désolé de ne pas avoir grand chose à dire ( mais pourquoi forcément chercher à critiquer à tout prix ? )
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MessageSujet: Re: Image par image   Image par image Icon_minitime

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