La seine s'écoule.
En silence.
Le vacarme des automobiles et autres atrocités technologiques: l'essence de l'homme du 21e siècle, étouffe le doux son des petites vagues qui s'écrasent contre la berge dans un non-bruit déprimant.
Et moi, j'observe ce simulacre de nature, et je maudis ce monde.
Il y a tant de chose autour de moi, et il n'y a pourtant rien.
Des gens ici et là, tous exténué, ils vont au travail, ou à l'université, certains sont au volant d'une somptueuse porsche, la tête haute, comme s'ils avaient tout gagné. Et les autres, décidés à tout changer, ils aspirent à être le modèle de société.
Quelle horreur.
Tous minable, tous vidé.
C'est dégueulasse.
Le pire ?
C'est dans cet univers obscène que je suis né. C'est mon éducation et maintenant ma pensée, mon idéal. J'y suis comme un poisson dans l'eau. Et ça me plait autant que ça me dégoute.