Synopsis : Helheim

Allez hop, je me lance avec pertes et fracas dans la présentation d'un projet sur lequel j’avais déjà passé un peu de temps, au point de produire une vingtaine de pages et un background conséquent. Hélas, j’ai toutefois laissé tombé peu à peu, par manque de volonté, par manque de confiance, parce que le sujet était horriblement classique, parce que c’était peut-être trop ambitieux malgré tout et parce que mon frère, auquel j’avais confié mes premières pages de brouillon, m’avait proprement assassiné. ^^ Néanmoins, le truc me tient encore un peu à coeur, ce qui fait que je me tiens là, au bout de mon clavier et que j'ose à peine vous en parler...

Il s’agirait d’un de SF qui cacherait un peu sa nature au premier abord. Comme souvent en SF, une Terre exsangue porte péniblement 50 milliards d’humains. Elle est polluée, dépourvue de ressources, meurtrie par la guerre, la famine, le terrorisme et les fanatiques religieux et ce depuis des décennies. On se trouve cependant à un moment charnière, puisque la planète retrouve enfin une sorte d’équilibre, peu à peu, grâce à l’afflux de ressources venues de colonies situées loin dans l’espace. Un gouvernement unifié et totalitaire dirige le monde, mais n’agit vraisemblablement que sous les impulsions de riches industriels et de corporations, véritables acteurs de l’expansion spatiale et de la rémission de la Terre. Ces derniers ont virtuellement tous les droits, surtout qu’ils gèrent leurs colonies comme ils l’entendent, loin de tout contrôle direct des hommes de paille du gouvernement, falsifiant les rapports, corrompant ou employant leurs propres hommes dans les rares commissions chargées de surveiller/superviser la manière dont ils gèrent leur empire. Le gouvernement dispose toutefois d’une force militaire, vestige de guerres sécessionnistes engagées par certaines des plus anciennes colonies. Celle-ci est composée de rares engagés, d’officiers nobliaux et de masses de conscrits. Cette force est officiellement utilisée pour réprimer les révoltes, neutraliser les “terroristes” et autres ennemis d’état mais dans les faits, ses interventions sont dictées officieusement par certains boss de corporations qui souhaitent restaurer la paix sur certaines de leurs colonies devenues récalcitrantes, tout cela moyennant finances, bien entendu.

En marge de cela, et sous l’impulsion d’un des plus grands industriels du monde, les corporations se livrent à un jeu cruel et secret sur Helheim, une planète prison, un divertissement sanglant destiné à l’élite seule. Ils usent d’un complexe et puissant réseau commun de surveillance pour  profiter sans limite de ce que pour le moment, j'appelle l'Echo. Il s’agit pour eux d’un jeu d’échecs pervers, un wargame à l’échelle d’un monde, un divertissement addictif qui pour certains, prend le pas sur toutes leurs autres affaires.

Un colossal système de paris s’est évidemment développé en parallèle, un système qui a peu à peu pris une ampleur insoupçonnée (sauf peut-être par ses fondateurs), au point de voir transiter des sommes hallucinantes et des empires commerciaux entiers passer de mains en mains.

Cette “compétition” couvre donc bien plus d’enjeux qu’il n’y paraît, des hommes étant faits ou défaits en fonction de son issue finale. Tous les participants vont donc faire en sorte que la “faction” qui leur échoit aléatoirement en début d’édition prenne le pas sur les autres. Ils vont donc user de toute leur influence pour obtenir la victoire et les avantages qui en découlent. Les prisonniers, pour leur part, n’ont pas conscience de faire l’objet du jeu. En ce qui les concerne, ils sont condamnés à errer sur Helheim, sans possibilité de retour.

On y suivrait une galerie de personnages (de gros stéréotypes sur pattes hélas) qui d’une manière ou d’une autre, vont se retrouver en lien avec Helheim.

- Un jeune adulte dépressif et bipolaire qui a la suite d’un pétage de plombs aux conséquences funestes va se faire incarcérer puis expédier sur Helheim. C'est lui qui ouvre le bouquin, dans un contexte finalement assez proche du nôtre.

- Un conscrit, accusé à tort d’avoir dessoudé son supérieur.

- Un homme d’affaires bouffé par le jeu.

- Une journaliste, pur produit de la noblesse, qui va quand même se poser des questions.

- Un agent “recruteur” pour l'Echo.

Je tenais surtout à ce que l’ensemble ait une tonalité désespérée et que la conclusion soit dans cette veine, parce que j'ai la plume joyeuse...

Et voilà, me suis lâché... C'est à la fois horriblement satisfaisant et terriblement gênant pour moi...    Je repasserai, si je l'ose. ^^

Merci beaucoup pour ces remarques et pour le temps passé à me répondre. Enfin quelque chose de constructif !

Tu mets le doigt sur tout ce qui m'apparaissait faiblard sans que je sois capable de le définir clairement. A force d'abandonner ce truc puis d'y revenir des mois après, j'en ai fait une sorte de monstre de Frankenstein bancal et mal foutu. Les grosses coutures m'apparaissent enfin.

Je vais garder ce qui me plaît et retravailler le tout. Mais en attendant, je vais sans doute m'attacher à des trucs plus abordables