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| Sujet: La pierre et les eaux Lun 9 Mar 2015 - 14:52 | |
| La pierre et les eaux
Le temps n’a pas d’emprise sur les cristaux muets, aux pores intoxiqués imprimés dans la buée. Sous les couches de sable, crissant, entre mes dents serrées, des sons contaminés s’échappent comme étouffés. Des avalanches de suie coulent entre les jours, et ruissellent la nuit en gouttes froides de honte. De la gorge remontent des geysers de cris –sement de la raison qui ment. C’est la mort à petit feu, des cascades d’eau bouillante, de peine, à perdre haleine quand viennent les murs d’ébène et on s’écrase dessus, à corps perdu. Derrière le front, des bulles d’impudeur qui jamais ne surpassent les ponts de la rancœur. Seul, du marbre dans les yeux, c’est le mutisme infâme qui s’impose à nos vœux….
Je me tais, sans bruit, reclus dans le vide. Fissuré, absent, une pierre dans le bide. Les jours ont oublié les détours et les nuits ont supprimé le velours qui, Comme les soirs d’été, et les feux de l’âtre, apporte à l’être l’art de s’apaiser un peu… Je me tais, sans bruit, perdu dans ma tête, chaos perdu d’avance contre la Bête.
Les nœuds se desserrent et se balancent dans un roman grotesque qui pointe de sa lance Lancinant et pervers, un tant soit peu fasciné, les regards entiers d’une unique société Et ça se passe toujours de commentaires, sous-marin d’un type genre extra-militaire En bataille embouteillée, on ne fait pas sauter le liège, par peur du raz de marée et d’une neige Plus froide encore, sous le zéro absolu, celle qui s’écrase en toi comme si tu étais nu Non, le temps n’évacue pas les congères, mais le vent vivant qui érode les frontières Du réel et du fantasme, dans un spasme, et bêle comme un agneau sans sa peau Exit nos plus beaux idéaux, c’est la merde ici pour ceux qui vivent en psycho …
Je me tais, sans bruit, reclus dans le vide. Fissuré, absent, une pierre dans le bide. Les jours ont oublié les détours et les nuits ont supprimé le velours qui, Comme les soirs d’été, et les feux de l’âtre, apporte à l’être l’art de s’apaiser un peu… Je me tais, sans bruit, perdu dans ma tête, chaos perdu d’avance contre la Bête.
Et si ça pue la tristesse et la mélancolie, c’est surtout que le reste me paraît plus aigris En cadence, les genoux dans les pierres, on avance… en pauvres hères Ça pisse, ça coule, ça brûle… la vérité qui claque quand sonne l’éveil Un nectar immonde dont on est englué et qu’il faut nettoyer pour pouvoir respirer Y'a pas de peau plus dur que celle de l’abcès qui gonfle à l’intérieur condensé à l’excès Quand on accepte tout, la bise écrase les vagues d’eau noires sur les quais D’une mer cristalline, apaisée autrefois, qui caressait la voûte poreuse de nos sens désireux J’aspire à un mieux, j’avoue que c’est curieux, le clown intoxiqué voudrait pouvoir sourire un peu.
Je me tais, sans bruit, reclus dans le vide. Fissuré, absent, une pierre dans le bide. Les jours ont oublié les détours, et les nuits ont supprimé le velours qui, Comme les soirs d’été, et les feux de l’âtre, apporte à l’être l’art de s’apaiser un peu… Je me tais, sans bruit, perdu dans ma tête, chaos perdu d’avance contre la Bête…
Dernière édition par Triton le Lun 9 Mar 2015 - 14:55, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La pierre et les eaux Lun 9 Mar 2015 - 14:54 | |
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