Création d'univers RP

Au centre de la planète Historia se trouvait une montagne s'élevant par-dessus les cieux. Sans que personne ne puisse l'expliquer, elle abritait un immense palais. Nul ne connaissait les créateurs de ce chef-d'oeuvre architectural. Les humains de la planète Terre diraient sans nul doute que le style est semblable à celui de l'architecture chinoise grâce aux grands toits rouges recourbés à leurs bouts. On retrouvait aussi des colonnes partout. Les salles, quand à elles, étaient soit surchargées de décorations soit vide montrant.

Aujourd'hui, comme tous les ans à cette même date, se déroulait la grande réunion des marchands. Cette dernière réunissait tous les chefs des grandes tribus. Elles devaient décider des directives commerciales à suivre pour les prochaines années. Bien évidemment, on pouvait décider de venir ou non mais c'était à vos risques et périls. Si un peuple était belliqueux, il pouvait voir ça comme un avantage pour l'envahir dans les années à venir.

La reine des astroniens jubilait intérieurement, son peuple avait mis au point une arme qui allait révolutionner l'art de faire la guerre. Certes il vivait en paix depuis plusieurs années avec les autres mais on n'était jamais à l'abri du moindre danger surtout en ces temps obscurs. Les devins montagnards avaient lu dans les étoiles, ... une guerre se profilait à l'horizon. Grâce à l'arme, les habitants de son peuple allaient être protégé surtout ceux vivant dans des endroits peu protégés et plus favorisés sur la culture du coton.

Serpentaire respira une dernière fois sous son scaphandre avant de l'enlever dévoilant aux autres chefs son immense beauté. Grâce à ses ancêtres, elle avait pu acquérir les caractéristiques de plusieurs animaux. Elle possédait des traits très fins mis en avant par sa pâleur extrême. Ses cornes de bélier entouraient ses oreilles tout en tombant vers le bas. Elles avaient aussi la particularité d'être tatouées de runes. Des plumes parsemaient ses longs cheveux noirs. Des écailles de serpent marquaient le contour de tous ses os en dehors de son visage et de sa clavicule. Le reste de son corps était caché sous sa combinaison d'astronaute. En ouvrant ses yeux, elle marqua les autres à jamais grâce à son regard mélangeant le bleu de la nuit et le violet du cosmos.

_ Bien, commençons ! clama-t-elle

Il faut faire quoi madame ?

(Il faut faire des dialogues pour faire avancer l'histoire. Tu peux décrire tes personnages et les actions qu'ils font. Le but est de marchander)

Et donc là, si je comprends bien, chaque peuple se retrouve à un conseil pour discuter de la guerre ?

Rappel du sujet de la discussion : "Aujourd'hui, comme tous les ans à cette même date, se déroulait la grande réunion des marchands. Cette dernière réunissait tous les chefs des grandes tribus. Elles devaient décider des directives commerciales à suivre pour les prochaines années. " Si j'ai parlé de guerre, c'est pour qu'on essaie de se mettre un peu sur la gueule sinon on va s'ennuyer en un rien de temps.

Léonimus, roi de la cité d'Amanlia se leva de son siège pour prendre la parole.

"-Lors du dernier conseil qui remonte à 67 ans -si ma mémoire est exacte- nous avions discutés de mon royaume. Vous devez certainement vous souvenir de ces dernières décennies de malheur dont mon peuple a été la victime.

Un murmure parcourra l'assistance. Certains sanglotèrent en souvenir de cette lutte atroce, encore figée dans les mémoires, comme une brûlure au fer rouge qui met du temps avant de disparaître totalement. Le souverain continua :

-Un feu venu de nulle part s'est amplifié jusqu'à en devenir incontrôlable. Nos récoltes ont étés décimées, notre bétail avalé par les flammes, nombreux sont les Amanliens qui ont tentés d'éteindre cet élément invincible, en vain. Tout l'ont payés de leur vie.
Mais maintenant que sa dernière flamme est éteinte, mon peuple souffre toujours. Nous avons tout perdu. 

Léonimus but une gorgée de vin.

-Où je veux en venir ? C'est bien simple...Je souhaiterais ouvrir une voir commerciale dans mon royaume. De ce fait, l'argent collecté nous permettraient de reconstruire les maisons détruites et de refaire d'Amanlia la cité autrefois si belle et si riche !

Les Amanliens se levèrent en applaudissant pour approuver la demande de leur roi. "Il a raison" criait l'un. "Le commerce doit revenir à Amanlia !" disait l'autre.
Et c'est sous les acclamations que le seigneur se rassit sur son fauteuil de peau de bête.

Un homme toussota.
Tous les regards convergèrent vers lui.
C'était un grand homme, tout de noir vêtu, les traits taillés à la serpe et le visage soigneusement rasé.
"Cher Leonimus, commença-t-il d'une voix si grave qu'elle fit frémir les membres de l'audiance, vous êtes... comment dire... Risible ?"
Le vieil homme le fixa de ses yeux blancs et bleus sans comprendre d'où venait cette injure.
"Je veux dire, reprit l'anthipatique Karagorn, souverain d'Imaro, où vas-tu trouver les fonds nécessaires à une telle entreprise ?"
L'homme se leva, dominant le publique de toute sa hauteur.
"Toutes les nations représentées par leurs dirigeants ici présents espèrent gagner plus ! Bien sûr ! La crise ne touche pas qu'un seul royaume ! Chaque nation a besoins de son argent."

- Cher roi Léonimus, le dernier conseil a eu lieu l'an dernier mais rassurez-vous, le conseil d'il y a 67 ans parlait bien de votre peuple. Je veux bien ouvrir une voie commerciale avec vous et vous donnez si vous le voulez une partie de nos récoltes. Cher Karagorn, détendez-vous. Nous sommes là pour parler commerce et bien que l'argent soit une question primordiale du moins pour vous, il ne faut pas oublier d'être gentil avec ses voisins.

Serpentaire laissa s'échapper un petit rire. Karagorn n'était vraiment pas un homme facile à vivre pour quiconque était faible. Il fallait que son interlocuteur lui parle dans son langage pour qu'il soit un soupçon docile. Oh oui, elle allait s'amuser avec cette réunion. Comme son peuple était entièrement derrière elle, elle avait le champ libre dans la parole.

Karagorn fixa la perfide Serpentaire. Comparée à ses comparses, elle était une des seules à avoir un tant soit peu de jugeote...
L'homme se rassit, sans oublier de lâcher de son habituel ton médisant :
"Je souligne tout de même que, déjà bien avant le "terrible" incident dont vous parlez, Léonimus, votre récolte ne nous a jamais rapporté beaucoup. Bien évidemment, je suis conscient que vous protégez les pauvres gens, ainsi que les voleurs (qui sont parfois les mêmes), en leurs donnant gratuitement des denrées mais..."
Il fit une pause et rit.
"Les honnêtes gens qui triment toute la journée et gagnent leurs  pains d'une façon respectable méritent bien plus... Et après, l'on s'étonne encore que vous soyez en manque de capitaux...!"

"Et vous Karagorn, de quoi avez-vous besoin pour votre peuple ? Métal, coton, soie ou arme"

Elle venait de commencer à poser son jeu sur table. Il fallait s'imposer ici sinon on était dévoré par les autres. Grâce à l'évocation du mot "arme" avait surement dû titiller son côté belliqueux. Elle n'avait plus qu'à attendre pour savoir comment il allait réagir. En attendant, elle jeta un rapide coup d'oeil à Ariès, son conseiller Bélier. Ce dernier n'avait pas bougé, signe que tout était bon.

Karagorn fixa lentement Serpentaire.
Imaro était une nation déserte, entourée d'un rempart de montagnes. Les étrangers pouvaient difficilement y accéder et personne ne savait vraiment ce qu'il y avait là-bas et ce qu'il s'y passait. En réalité, un champ rocailleux occupait le centre de cette place forte entourée par les montagnes. Les "banlieues" était surtout de vastes plaines où poussaient très peu de verdure. Néanmoins, les denrées étaient suffisantes, sans pour autant être abondantes, car le peuple tenait en esclavage la communauté naine qui peuplait les montagnes du Sif. Ceux-ci extrayaient toutes sortes de mineraies, plantaient, élevaient du bétail, bref, assuraient l'indépendance du royaume.
"Dame Serpentaire, reprit Karagorn, auriez-vous l'obligeance de détailler vos propositions ?"

Serpentaire regarda ses deux conseillers : Ariès et Cancer, respectivement ministre de la sagesse et de la guerre. Les deux hommes hochèrent la tête et malgré le fait qu'ils portaient tous les deux leur scaphandre, la reine pouvait voir qu'ils souriaient tous les deux, en particulier le crustacé.

- Et bien, voyez-vous mon cher Karagorn, nous avons mis au point des armes capable de contrôler l'esprit et les machines des autres. Bien évidemment, elles peuvent tirer des lasers. Nous en avons aussi deux autres en cours de test pour voir si elles sont aptes à être utiliser. Mais ne vous inquiétez pas quand elles seront au point, je vous le dirais.

Elle termina sur un sourire en coin avant de se reconcentrer sur les autres chefs qui avaient soudainement perdu toute envie de vivre.

Karagorn soupira.
"Serpentaire, qu'elle infâmie avez-vous encore commise pour en venir jusqu'ici ?"
Et, lorsqu'il précisa le fond de sa pensée, ses yeux brillèrent d'une lueur cruelle :
"Quels crimes avez-vous encore perpétrés, quels sommes mirobolantes avez-vous dépensées ?"

Serpentaire fit une certaine moue.
"Mon bon Karagorn, vous me décevez un peu sur ce coup-là. Je pensais que mes armes allaient vous intéresser. Mais comme vous vous inquiétez un peu, je vais vous répondre."

Avec toute l'assurance qu'elle avait, elle fixa tous les chefs et leur dit d'une voix forte et distincte ces mots.
"La technologie augmente de manière dramatique chez certains, il nous faut donc des moyens pour se protéger. Il est donc intolérable que nous ne prévoyez pas de quoi nous défendre face à une potentielle attaque. Sachez que je n'ai rien dépensé, tous les matériaux viennent de mes différentes cités. En ce qui concerne le test, ils ont été effectué sur des intrus qui tentaient de me tuer. Ai-je été assez claire, mon cher."

"Très chère Serpentaire, il me semble que ces dites armes ne seront utiles qu'en cas de guerre... Or, nos nations prospèrent dans une paix sans faille.. Prévoyez-vous une quelconque... Interférence ?"
Karagorn eût un petit sourire en coin.
Sa langue passa sur sa lèvre supérieure. Oh oui, il adorait ce moment !
"Neanmoins, il est vrai que la perspective de ses armes que vous dites sans égales est très alléchante... Mais il faut bien sûr que je m'assure, sans aucune haine envers vous, cela va de soit, que vous ne manigancez rien de louche, ce que j'ose à peine prononcer !"

"Je dis juste que nous ne sommes jamais trop prudents. L'un d'entre vous pourrait par exemple déclarer la guerre à mon pays ou m'envahir à la fin de cette réunion car je ne l'aurais pas satisfait lors des transactions. Vous pouvez compter sur moi, jamais je n'attaquerais un pays aussi faible soit-il. Le votre est très fort, je n'oserais point vous contredire ou vous mettre en rogne contre le mien"

Elle lui adressa un doux sourire.

Karagorn se renfonça dans son siège, faisant mine d'être satisfait, attendant la suite de la réunion pour se manifester de nouveau. Dans son ombre, ses deux bras droits, immobiles, attendaient un ordre de leur maître.

Alanta, qui n'avait rien dit depuis le début de la réunion, sentit une sueur froide s'emparer d'elle. Bien qu'elle tenta de garder une certaine contenance, les poils bestiaux au niveau de ses épaules s'hérissèrent légèrement.
Elessar n'était pas une région de combattants. Ils avaient déjà suffisamment de mal à gérer le bas-peuple et toute la racaille révolutionnaire, si une guerre s'ajoutait à l'équation, elle et ses semblables étaient perdus ! Elle sentait bien la pression qui était montée en quelques minutes au sein du Conseil, et à part Serpentaire et Karagorn qui semblaient jubler, les autres représentants ne mouftaient mot, et semblaient aussi pétrifiés qu'elle ne l'était.
Tout en gardant son calme et en faisant ce qu'elle pouvait pour paraître sereine, elle prit la parole d'une voix qui ne tremblait presque pas.
"Ma chère Serpentaire, auriez vous des raisons de penser qu'une guerre est sur le point d'éclater ? Vos précautions, bien qu'elles soient tout à votre honneur, semblent hors de propos... "
Alanta connaissait bien Serpentaire, elles se côtoyaient de près depuis plusieurs années, et la jeune Elessarienne avait toujours tout fait pour rester dans ses petits papiers. Il n'était pas rare qu'elle envoie une partie des récoltes et quelques minerais et valeur à son intention comme "cadeaux" de voisinage. Les deux régions n'étaient séparée que par une petite chaine de montagne ridicule, si un jour il prenait l'envie à cette harpie de les conquérir elle n'aurait aucun mal. Certes, autrefois Alanta et son peuple auraient gagné haut la main. Ils étaient naturellement dotés de griffes, de crocs, et d'une force surhumaine. Mais la technologie de ses voisins avaient surpassé la leur, et de beaucoup. Ils n'étaient aujourd'hui que de braves toutous qui obéissent de peur de se faire battre.

Serpentaire donna un sourire serein à Alanta avant de se lever pour faire le tour de la table. Elle fut suivit de près par Cancer. Son regard devint soudainement sérieux.

"Vous le savez tous, mon peuple peut lire dans les astres et ainsi prédire l'avenir. Mes 6 devins qui sont aussi mes conseillers m'ont annoncé qu'une guerre était imminente. Vous savez tous comme moi que leur marge d'erreurs est infime. Sachant que certains d'entre vous ne me croiraient pas, j'ai pris mes dispositions et préparer mes défenses."

A la fin de son discours, elle retourna s'asseoir. Elle jeta un coup d’œil discret à son peuple, ce dernier n'avait pas bougé d'un cil depuis le début. Il était très calme. Il appliquait à la lettre les consignes qu'elle leur avait donné : n'émettre aucune émotion. Les autres ne devaient nullement voir une quelconque faiblesse. Elle pouvait à tout moment perdre ses alliés et ça il n'en était pas question. Elle avait eu énormément de mal à arriver à ce niveau pays, elle ne se le pardonnerait jamais si elle perdait tout.

Ce fut au tour de Léonimus de prendre la parole.
"-En parlant de guerre..."
Il fit signe à un de ses gardes et celui-ci disparu derrière une porte. Quelques secondes plus tard, il revint accompagné d'un jeune garçon doté d'immenses ailes qui pendaient dans son dos.
Timidement, il s'approcha de la table où étaient réunis les grands chefs.
"-Erold, tu es venu me voir il y a quelques jours pour me faire part d'une découverte, n'est-ce pas ?
L'adolescent hocha la tête timidement.
-Pourrais-tu dire à tout le monde ce que tu as vu ? Continua le seigneur d'Amanlia.
-Je travaillais seul au champs lorsque j'ai vu un homme se cacher derrière les fourrés. Il...il portait le blason d'Ellestar...
Les lèvres de Léonimus se figèrent en un sourire narquois.
-Merci mon garçon. Tu peux t'en aller maintenant...
Puis, il se leva de son siège pour avoir une vision totale des tribunes.
-J'ai donc de nombreuses raisons de penser que vous envoyez, Alanta, des espions dans ma région...
Le roi se tourna vers la femme en la pointant du doigts.
-Dans quel but ? Qu'espérez vous y trouver ? Je l'ignore. Mais une chose est sûre ; si la guerre venait à éclater, ce serait votre royaume vers lequel je me dirigerais en premier, soyez en sûre. 
Sur ce, il se rassit sur son trône sous les murmures qui s'élevaient dans les gradins.

Karagorn passa un doigt sur ses lèvres, attentif au cours des événements.

Serpentaire était assez surprise de la révélation que venait de faire Léonimus bien qu'elle ne le montra pas sur son visage. Elle conserva son air froid tout en jetant parfois de rapides coups d'oeil à Karagorn pour guetter le moindre fait et gestes ainsi que que le moindre changement d'humeur.

Un silence pesant s'était installé au sein du Conseil. Tous les regards étaient tournés vers Alanta, qui ne fit rien pour cacher sa stupeur. Un coup monté. C'était un coup monté, et il était tourné contre elle ! Cette brusque réalisation fit soudain bouillonner son sang.
Elle frappa de son gros poing sur la table et se leva d'un bond en montrant les crocs.
"Vous me décevez beaucoup, mon cher Léonimus. Me croyez-vous assez stupide pour aller espionner vos champs calcinés ? Il n'y a rien à voir chez vous que la désolation et la famine. De plus, jamais je n'aurais volontairement envoyé un de mes hommes, arborant fièrement MON blason pour pénétrer clandestinement sur vos terres ! J'ose espérer que je me serais montrée plus maligne, en portant le blason d'une autre région... Peut-être...?"
Elle marqua une pause, le temps que tout le monde comprenne où elle venait en venir. Une de ses troupes s'était faites embusquée il y a quelques mois de ça. Les malfaiteurs avaient dû prendre leurs armures et leurs blasons. Elle reprit d'un voix plus calme, mais toujours résonnant de colère.
"Ne croyez-vous pas, mon cher, que nous sommes simplement victimes d'un complot ? Quelqu'un ici essaye de nourrir nos rancœurs et de semer le doute dans nos esprits. Ne vous faites pas berner comme un vulgaire pigeon."
Voilà, on en était au moment crucial. Alanta était venue au Conseil avec la ferme intention d'éviter la guerre, mais à présent elle était en train de la provoquer. Malgré elle.
Elle accusait quelqu'un d'avoir comploté contre elle et son peuple.
Elle se rassit dans son siège et croisa les bras. Elle savait parfaitement qui étaient les grands partisans de la guerre, ici. Mais elle évita soigneusement le regard de Serpentaire et Karagorn, qui semblaient se délecter de ce conflit. Le moindre faux pas et tout partirait très vite. Il était encore temps de rattraper le coup.
Alanta se retint de justesse de cracher à Serpentaire que si ses devins avaient tous prédit la guerre c'est parce qu'elle serait celle qui la déclencherait. Elle ravala ses paroles, et serra les poings, dans l'attente d'une réponse à sa déclaration.

Devant les propos d'Alanta, Serpentaire fit signe à ses deux conseillers pour qu'ils se rapprochent d'elle. À l'oreille, elle leur murmura des consignes que personne d'autre autour de la table ne pouvait entendre. Ils s'inclinèrent puis partirent hors de la salle. Ils furent remplacés par deux autres conseillers : Capricorne et Taurus. Le premier, malgré sa combinaison, montrait un corps plutôt svelte et agile alors que le deuxième était une montagne de muscles faisant dans les deux mètres. Son deuxième conseiller allait forcement faire réagir les autres en mal mais tant pis, elle refusait que les Gemini se tiennent à côté d'elle. Hors de question qu'elle soit en supériorité numérique face aux restes des chefs.

Léonimus fixa Alanta, le regard insondable.
-Quoi que vous dîtes, ma décision est prise. Je vous déclare ennemie de mon royaume, Alanta.



Anoki, qui était restée discrète et muette depuis le début du conseil se leva enfin. Dans ce mouvement, ses cheveux de feu tombèrent en cascade dans son dos.
Elle leva la tête vers l'assemblée, dévoilant son visage d'une blancheur extrême et barré par une longue cicatrice boursouflée. Son regard balaya la salle puis, elle posa les yeux sur la reine des Astroniens.
«-Serpentaire...souffla-t-elle. Pourquoi vouloir donc faire éclater une guerre ? Après toutes ces années de paix ? Maintenant que nos royaumes règnent dans la prospérité et la confiance ?
Elle fit le tour de la grande table et seul le bas de sa robe traînant par terre comblait le silence de mort qui régnait dans le palais.
-Et vous donc...Continua-t-elle en désignant les autres seigneurs, vous ne dîtes rien ? Vous aussi êtes vous de son avis ? Qu'une bataille commence ? Et qu'elle entraîne avec elle des millions de morts innocentes, qu'elle laisse derrière elle des veuves éplorées et des enfants orphelins ? Est-ce donc cela que vous souhaitez ?
Puis, Anoki s'arrêta devant le trône de la souveraine d'Elessar.
-Et vous, ma chère Alanta...Voilà des siècles que notre amitié perdure et à présent je ne vois plus en vous une simple reine, mais également une femme dotée d'une grande sagesse, sachant faire preuve de courage et de loyauté...Depuis tout ce temps que je vous connais, vous n'avez jamais faillit, jamais vous n'avez baissée les bras pour vous abandonner à la lutte et en conséquent à la guerre, au sang. Ne laissez pas la colère l'emporter. Je vous en supplie, continuez à faire ce qu'il vous semble juste, ne vous laissez pas sombrer, comme les autres, à ce désir de pouvoir, de posséder...» Sa voix cristalline se brisa sur ces derniers mots puis elle retourna s’asseoir sur son trône, le regard rivé sur son amie.

Alanta aurait bondit de son siège et aurait fondu sur Léonimus toutes griffes dehors, si sa chère amie et voisine n'avait pas pris la parole. Au lieu de quoi elle l'écouta, et devant une telle déclaration, la colère fit place à la gratitude, et on pouvait ses yeux en déborder tandis qu'elle dévisageait la reine Anoki. Elle aurait bien mal réagit sans son intervention. Elle n'était décidément qu'une pauvre jeune idiote insouciante et dépourvu de tout bon sens. Comparé à Anoki, elle n'était rien. Cette reine était l'incarnation même de la sagesse, et son plus grand modèle. Elle avait du en voir passer, des guerres, et c'est surement pour cela qu'elle se rangeait à ses côté, face à Serpentaire.
Alanta s'adressa à cette dernière, cette fois-ci avec une sérénité profonde et une confiance en elle sans faille.
"Reine Serpentaire. Vos technologies sont incroyables. Elles nous surpassent tous, et sont d'un grand pouvoir. Pourquoi ne pas les utiliser à des fins plus honorables ? Si je ne me trompe pas, elles pourraient aider Monseigneur Karagorn et son peuple à se redresser. Vous pourriez faire à nouveau marcher ses machines détruites, et faire travailler on peuple malgré la famine. En se réveillant après l'effet de vos machines, ils se retrouveront avec des terres fertiles, et des récoltes saines. Ne serait-ce pas une meilleur utilité pour votre glorieuse technologie ?"
Alanta chercha l'approbation d'Anoki du regard. Elle espérait avoir planté la graine de la paix avec ces arguments, et qu'elle n'avait pas au contraire donné de mauvaises idées d'alliances entre Serpentaire et Karagorn.