Concours spécial St-Valentin - votons !

Bonjour (et non, pas 20 minutes de retard ce soir ! )


Les votes sont ouverts. 2 votes par personne pour ce premier tour, qui se terminera le 7 février.

Bonne chance à nos 9 participants et merci de votre participation.

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Texte n°1

Rêver un brin ,comme un soupir

Mes pensées sont entièrement tournées vers toi
Les images mentales se font plus belles chaque jour ,
Où que je pose les yeux ,tu te rappelles à moi
Comme un soupir indéfinissable de ma vie ,
Tu es toujours présent et j’en suis heureuse ,
Ce depuis longtemps et sûrement à l’infini…

Malheureusement pour nous ,ta voix chaleureuse
N’est que le fil invisible de nos envies ,
A grand peine pouvons nous toi et moi espérer
Un corps à corps foudroyant parce que trop court,
Suivi chaque fois d’une infinie tristesse
Venue hanter nos deux âmes résolues en vain
A comprendre qu’en ce monde , la Beauté
C’était nous ,voyageant lors de notre jeunesse
Enivrés ,à la joie de s’être rencontrés,
Nos deux êtres en quête du même idéal,
Goûtant la saveur de la vie à deux, enfin…

Comment ai-je pu rompre de façon si fatale
Un lien tel que nous ne pouvons pas l’oublier ?
Crois- bien que je regrette amèrement ce destin
Maintenant que les années sont perdues ,toujours…
Ainsi ,je voudrais rendre la vie plus jolie,
A côté du chagrin ,je veux rêver un brin .


Texte n°2

Ma tendre moitié, voilà près de deux mois que tu es partie et je te cherche encore le matin à mon réveil. L’odeur que tu avais laissée sur cette écharpe de soie noire que j’adore est envolée depuis longtemps et pourtant sa présence me rassure le soir quand je m’endors. Tommy ne s’habitue pas lui non plus. Il erre dans la maison comme un pauvre diable et soupire inlassablement devant la porte d’entrée. Le matin quand je remplie sa gamelle, il accoure espérant toujours que ce soit toi. Mes pensées sont sans cesse tournées vers toi et parfois j’ai l’impression, un infime moment, que tu es toi aussi en train de penser à moi et mon cœur s’emplit de joie. Comme tu l’imagines, je barre consciencieusement chaque jour qui passe afin de me donner le courage de commencer ma nouvelle journée sans toi. Cette mission semble ne jamais finir. J’espère que tu recevras de mes nouvelles avant ton retour. Je ne connais pas ta nouvelle affectation et on refuse de me la donner. « Secret défense ». Comme toujours nous t’attendons impatiemment. Je t’embrasse langoureusement.
John.

Texte n°3

Chère Amanda,
Pardonne-moi de ne pas t'avoir répondu plus tôt, mais la tension des combats a atteint son paroxysme cette semaine. Beaucoup des nôtres sont tombés. C'était une véritable boucherie. Les Boches tiraient un nouvel obus toutes les trois secondes. C'est leur nouvelle technique, le pilonnage. Les traces du carnage sont encore présentes partout.
Des corps déchiquetés sont déterrés à chaque minute par l'impact des bombes, et leur souffle dévastateur en déchiquète de nouveaux. Nous vivons entourés de cadavres en décomposition, la vision des membres amputés accrochés aux arbres est horrible, et l'odeur est encore plus insoutenable. Je ne sais pas si je vais tenir encore longtemps dans cet enfer!
Quand nous partons au combat, que nous courons sur le no man's land en nous jetant dans la gueule de l'enfer, nous perdons toute humanité. Nous devenons des bêtes, des machines à tuer. « Tuer ou être tuer » tel est notre lot quotidien.
Pourtant, je préfère les périodes de combats. Quand on tue, on ne pense pas. Et quand on reste inactifs trop longtemps, on s'ennuie. Et quand on s'ennuie, on pense.
C'est dur de voir ses camarades devenir fou de désespoir. Hier soir, Clément a fait une crise de « cafard des tranchées ». C'était terrible de le voir ainsi. Il hurlait le nom de sa fiancée, en pleurant toutes les larmes de son corps. Il voulait courir sur les Allemands, et tous les tuer, pour que l'horreur se termine. La guerre dure depuis trop longtemps. N'étions-nous pas censés vaincre en six mois ? Hurlait-il.
Je ne sais plus quoi penser de cette attaque. J'ai dû l'assommer pour l'empêcher de commettre l'irréparable. A peine l’avais-je fais que je regrettais déjà mon geste. Je comprends Clément. Ca ne l’étonne pas qu’il est fait une crise comme ça. Tu le sais aussi bien que moi, il ne supporte pas d’être enfermé ou confiné quelque part. Moi aussi j’ai du mal mais je résiste, j’essaie tout du moins.
Nos supérieurs lui ont accordé une permission, pour qu'il « se remette ». C'est lui qui t'apportera cette lettre, comme cela, elle ne sera pas censurée.
Les amitiés ici se renforcent. C'est bien le seul point positif de cette histoire. Le blond est devenu comme un frère pour moi. D’ami il est passé à frère. Jamais je ne supporterais de le perdre tout comme toi ou sa fiancée que j’ai rencontré quelque temps avant cette guerre. Elle s’appelle Marie d’après ce que je sais et elle est adorable. Au début, Clément n’arrêtais pas d’en faire l’éloge. Ca l’aidait à ne pas craquer. Cependant, ça n’a pas duré… Pauvre garçon. Ses blagues me faisaient beaucoup rire et m’aidaient à surmonter ces épreuves. Il m'aide à ne pas perdre la tête.
Comme tes lettres.
J'ai beaucoup réfléchi Amanda. Je n'ai été qu'un stupide et arrogant petit con durant tout ce temps. Arrogant, froid et prétentieux. Je suis désolé d'avoir été aussi blessant avec toi. J'ai beaucoup réfléchi, et je me suis rendu compte de beaucoup de choses, des absences qui me pèsent. Plus que toute autre, c'est la tienne qui me manque. Tout en toi me manque. Ton visage, tes beau yeux gris, tes cheveux bruns brillant au soleil, ta peau si douce que je n’ai jamais eu l’occasion de toucher,… Dès que je commence à paniquer, à perdre confiance, je revois ton visage. Ca m’aide. Si tu savais Amanda…
Dans deux semaines, j'aurai une permission. Je rentrerai au village. Attends-moi, je t'en prie. Où si c'est trop tard, je t'en prie, pardonne-moi, et continue de t'occuper de moi comme tu l'as toujours fait. Mais je t’en supplie, ne choisi pas un autre, jamais je ne m’en remettrais. Il faut que tu sache que jamais mes sentiments n’ont été aussi fort. Comme quoi, la distance renforce les liens. Je te sais trop généreuse pour te jouer de mes sentiments et même si après tout ces rejets je pourraient comprendre, j’espère que tes sentiments sont les mêmes qu’autrefois, il me faut le savoir. C’est le rêve où nous sommes ensemble qui me tient encore en vie mais seulement un mot de toi et je serais réduit au silence à jamais. Tu as pris possession de mon âme et de me corps, je suis ton esclave et jamais. Je ne te permets pas d’en douter, Amanda. J’idolâtre ta passion.

Continue de m'écrire, je t'en supplie, tes lettres sont la seule chose qui me raccroche à la raison.

Tu me manques Amanda.
J’attends la fin de la semaine avec plus d’impatience qu’un gamin qui va ouvrir son cadeau de Noël.
Je suis éperdument fou de toi et te désir ardemment!
Thomas.


Texte n°4

L’impossible lettre de Valentin.

Quelque part dans Gaza, Valentin, un jeune médecin français travaille dans un hôpital palestinien. Il doit se marier pour la Saint-Valentin avec une fille de Gaza, sa perle, mais… la guerre.

La bombe. Sous l’hôpital détruit je suis écrasé, enterré. Je suis dans le noir.
Ma fleur de safran ! Ma fleur ensoleillée ! Je souffre. J’ai peur. Oui, tu peux me croire, tout m’est tombé dessus. Chaque bruit est pour moi un véritable supplice. Dehors, les coups sont violents, ils me déchirent, ils font vibrer les murs et mes effrois deviennent angoisses. Encore un fracas ! Encore des morts : des enfants, toi, peut-être toi. Non, je ne veux pas, vais-je devenir fou ? Où es-tu ? Je vais mourir, je le sais, je le sens. Encore un sifflement, le choc, la secousse, la poussière ! Que font-ils ? Où es-tu ? Ma lumière ! Au secours !

Plus rien, il doit faire nuit. Quelle heure est-il ? Le silence, horrible moment où tu me manques le plus. J’ai faim. J’ai soif. J’ai soif de toi. Je rêve de ton corps chaud, de tes mains douces, de ton souffle parfumé et brûlant. Mon safran doré, ton absence m’est insupportable. Je ne pense plus qu’à toi. J’hallucine, la folie me transporte, ma tête se consume. Je sens ton suave parfum, la douceur de ta peau brune, la caresse de tes cheveux d’ébène sur mon corps meurtri. L’émanation de ton âme ne me quitte plus ; elle me hante. Mon ventre ouvert ! Un supplice. Ma main arrachée, où est-elle ? Ma fleur, Où es-tu ? Réponds-moi ! À l’aide !

Je veux vivre. Je veux que nous nous enlacions, que nous nous embrassions, que nos corps s’unissent encore et encore, encore et pour l’éternité. Chaque coup de feu, chaque silence me tuent un peu plus. Chaque minute qui nous sépare me torture à la limite de la démence. Je voudrais mourir dans tes bras, j’enrage.

Cette nuit, toujours aussi belle, je t’ai vue ; j’arrachais mon cœur de ma poitrine pour le déposer à tes pieds, rouge, magnifique et palpitant, aussi beau que l’enfant que tu portes. Devant moi, tu pleurais, nue de désespoir, sans m’entendre ni me voir. De tes yeux hagards, perdus dans les lumières de mon absence, coulaient des perles de tristesse, rosée de ta souffrance. J’aurais voulu les boire dans le calice de ta fleur.

Avec mon sang versé, où je trempe la plume de mon désarroi, je voudrais écrire sur le parchemin de ma tendresse pour te dire tout cela. Je n’ai plus de forces. Le souvenir de ton odeur, mêlée à la puanteur m’empêchent de respirer, j’étouffe, je suffoque. Ma vue se trouble, j’ai peur qu’on m’abandonne. Je t’en prie, je t’en supplie viens me chercher, ne meurs pas, pas toi ! Viens à moi ; non ! Fuis, sauve-toi ! Cache-toi ! Survis-moi ! Oui, il est trop tard, je vous retrouverai, je ne vous abandonnerai pas. Mon corps se raidit, des lumières brouillent ma vue, et, dans un dernier râle, inconscient, j’ai marmonné une prière avant que tout devienne lumière.

« Dieu, je t’en prie, délivre-moi, emmène-moi, mais cette lettre, porte-la lui. »

Cette missive, Valentin ne l’écrivit jamais, mais elle sut ! Dieu est grand.

Texte n°5

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »

C’est derrière cette pensée de Blaise Pascal que je me cache, pour justifier mon étrange comportement.
Il n’est pas dans mes habitudes d’écrire à une inconnue aussi jolie soit elle. Mais je ne peux garder plus longtemps ce que j’ai sur le cœur.

J’imagine que ma démarche doit vous surprendre, car vous ignorez tout de moi. Aussi, si les lignes qui vont suivre vous choque, je vous demanderais alors de ne voir là, que la folie d’un homme désespéré qui ne sait plus comment faire pour soulager la peine qui est la sienne.

Il aura fallu que je vous porte un seul regard pour que ma vie soit chamboulée. Comprenez bien que je n’explique pas ce qui m’arrive et que je n’ai nullement cherché à me retrouver dans cette situation ni à vous mettre dans l’embarras.

Mais voilà, je vous ai vu pour la première fois il y a quelques jours. Je vous ai trouvé si douce, si frêle, si vulnérable que j’ai immédiatement eu l’envie de vous serrer dans mes bras. J’ai eu cette audace pendant un cours instant d’imaginer que tout contre moi, je pouvais ainsi vous protéger. Vous protéger d’un mal invisible qui n’existait que dans mon imagination.

Puis je vous ai adressé la parole. Rien de bien exceptionnel, deux ou trois banalités. Mais cela m’a suffit pour comprendre que derrière vos apparences fragiles, se cachait en fait une femme de caractère. Une femme qui n’avait nullement besoin de chevalier servant. Mon doux rêve alors envolé, je me suis dit que c’était peut être moi, qui avait besoin d’être sauvé. Moi qui avait besoin de trouver refuge dans vos bras et de poser mon visage sur votre épaule.

Depuis cette furtive rencontre, je ne peux m‘empêcher de penser à vous. Vous hantez mon esprit, mon corps, mon cœur. J’ai cru en un premier temps, qu’il ne s’agissait que d’une fantaisie, d’un fantasme éphémère Mais plus je tentais de vous chasser de mon esprit et plus vous vous ancriez dans mon être.

J’ai appris ces derniers temps à vivre avec votre fantôme. Je vous ai laissé vous installer en moi, trouvant cela réconfortant. Un réconfort bien provisoire cependant, car plus les jours passaient et plus j’avais cette folle envie de vous revoir. J’ai multiplié les occasions de vous croiser sans succès et chaque échec était autant de coups de poignard que je recevais en plein cœur. Ma détresse devenant insurmontable et votre doux visage s’effaçant peu à peu de ma mémoire, j’ai décidé de vous appeler. Au moins votre voix m’apporterait le réconfort tant attendu.

Je suis parfaitement conscient que la conversation que nous avons eu alors, était totalement surréaliste. J’ai certainement du vous paraître idiot, mais en vous entendant, je me suis retrouvé tel un adolescent face à son premier émoi: timide et maladroit. Vous, vous étiez parfaite. Aucune fausse note. Votre voix m’a élevé vers des sommets que je ne pensais jamais pouvoir atteindre. Et c’est alors que vous me parliez, que j’imaginais mes lèvres embrassant les vôtres, ma main caressant délicatement vos cheveux. Jamais je n’ai autant désiré être aux côtés d’une femme. Jamais je ne m’étais senti si vulnérable, si démuni, si peu homme.

Moi qui m’étais juré de ne plus jamais éprouver ces sentiments, voilà que tout mon être s’emballait rien qu’à vous entendre, rien qu’à imaginer votre corps contre le mien.

Je me rends bien compte que tout cela peu vous paraître futile, mais il fallait absolument que je vous écrive ces quelques mots. Jamais je n’aurais réussi à vous dire tout cela de vive voix.

Je n’ai pas la moindre idée que vous pourrez avoir après avoir lu cette lettre. J’espère simplement que vous désirerez me connaître davantage.


Texte n°6

De ******, Le 13 Février 200*



Chère ******,
Pardonne mon absence. Les mots que je vais inscrire sur ce papier, auraient du t’être communiquer de vive voix. Je ne peux, te les offrir de face, la peur m’en empêche mais l’incertitude me pousse à t’envoyer cette lettre. J’ignore, tout ou presque et pourtant, mes pensées ne se privent pas de m’affliger du peu que j’en sais. Je ne sais comment t’écrire, ainsi le ferais-je par le seul talent que je pense posséder :

Si, pour demain
Le temps me laissait écrire
Tout ce que je n’ai pu te dire
Aurais-je moins peur ?

Si, pour demain
Cette lettre n’arrivait pas
Et que le monde passe sans toi
Verrais-je ton bonheur ?

Si, pour demain
Je poserais cette flamme
Sur papier, brûlant, comme une âme
Serais-ce ma lueur ?

Si, pour demain
J’osais dire plutôt que te lire
Et que je tends mon cœur, à nourrir
Tu serais, mon âme sœur

Si, pour demain
Je te tendrais cette main
Avec du rouge, pour unique teint
Serais-je « valentin » ?

Serais-je ton valentin ?

G****** Y**

Texte n°7


Que m’arrive-t-il ?

M’aurais tu jeté un sort ?
M’aurais tu ensorcelée ?
Ces temps-ci, je me sens si… étrange.
Un sentiment de liberté, intense, qui me transporte et me grise.
Une bulle de bonheur enfouie dans mon cœur, qui grandit et me donne des ailes…
J’ai l’impression d’être un oiseau.

Serais-tu un magicien ?

Le monde continue de tourner, d’hier à demain, en apportant son lot de joies et de peines.
Les gens continuent leur course folle, dans la brève étincelle de leur vie, comme des lucioles brillant de leur mieux avant de s’éteindre.
Mais ces temps, je me sens à part ; hors de la foule, hors de la ville.
Hors du temps, je plane au dessus d’eux, moi, l’Oiseau du Couchant.

Serais-tu l’Oiseau du Levant ?

Toi qui m’apporte joie et lumière, grâce à qui chaque lever de soleil est une bénédiction, chaque nouveau jour un cadeau, chaque soir une promesse…
Toi qui me réchauffe et me réconforte, qui m’encourage et m’entraîne dans une folle danse entre les vents du monde…

Je plane dans le ciel, virevoltant avec ardeur, je m’envole loin au dessus de tous ;
Je dépasse le malheur d’un rapide coup d’ailes,
Je dissipe la tristesse dans une folle vrille,
Je m’élève vers le ciel, en chandelle étourdissante.
Je vole vers le soleil, à la recherche de mon cœur ;

L’Oiseau du Levant en aurait-il pris possession ?

Je traverse les Cieux, me rapprochant chaque jour de toi.
Bientôt, je serai arrivée.
Bientôt, nous volerons ensembles.


Texte n°8

Souvenir,

Au début, on n'a pas trop su sur quoi on était tombé.
Même maintenant, on ne sait rien.
Tu étais lâche, muet. Ca ne m'aidait pas.
Toi, tu avais mes deux yeux bleus qui te cherchaient. Ca ne t'aidait pas non plus.
Jeunes et beaux.
Sans prétention, on affirmait ce qu'on était sans nous affirmer nous mêmes.
Quel drôle de jeu, quel drôle de je.
Il n'y avait pas de règles, pas de conditions. Juste nous deux.
Les saisons nous amusait, on avait chaud.
Les marches la nuit, les baisers volés, le vent, l'érotisme, les conneries, la peur, la honte.
Tout ça reste gravé.
Mais toi ? Où est-tu toi ? Partout surement, mais je n'en ai pas conscience.
Je n'arrive pas à te le dire, le stylo n'écrit pas quand j'y pense.
Au lieu de ça, je tâche le papier. Je le tâche, je le salis.
Je suis à l'ombre d'un prunier qui saigne, qui porte ses premiers bourgeons, qui porte une unique fleur.
On est en hiver.
Je trouve ça poétique, symbolique. Je ris parce que c'est toi qui me fais rire.
Je ris en pensant à ton propre sourire.
Comment puis-je te garder, si ce n'est qu'en souvenir ?
Le prunier saigne sa sève, mais je saigne autant que lui.
Souvenir, tu es mon dernier regard, mes derniers yeux verts.
Je crois que je peux considérer que c'est à partir de là, à partir de ce moment précis, que je n'ai plus cesser de rêver.
Ma pensée va à ton dernier soupir que j'ai toujours désiré.
Ton soupir qui se perdait dans les volutes d'une fumée de cigarette égarée, un soir d'été.

Signe à ma place, et je rierai encore.

Texte n°9

Lucie,
Te souviens-tu de notre première rencontre ? A chaque instant, les images de ce jour-là me reviennent en mémoire. Elles défilent dans ma tête comme un vieux film en cinémascope. Je te revois, ce jour de pluie battante, pousser la porte du petit établissement discret de la rue des Vignes. Je revois tes longues mèches de cheveux blonds, maltraitées par la pluie et le vent, encadrant ton visage de jeune femme à peine sortie de l’enfance. Je sens encore le parfum de lilas qui chatouilla délicieusement mes narines lorsque tu passas à coté de moi…
Tu n’avais pas l’air bien sure de toi, ce jour là. Une petite fille égarée dans un monde trop grand pour elle. Je te revois, assise seule à cette table, jetant sans cesse des coups d'œil à la grosse horloge du comptoir et soupirant doucement. Je ne pouvais détacher mon regard de toi. Tu n’étais pas spécialement jolie, pourtant tu me captivais ! Je tentai désespérément de mémoriser tes traits, d’imprimer la forme de ton nez, de tes yeux dans ma mémoire, de retenir l’emplacement de chacune de tes taches de rousseur. Je ne voulais surtout pas risquer de t’oublier.
Je me demande encore comment j’ai réussi à te convaincre de me laisser t’offrir un café, moi qui suis d'ordinaire si timide. N’empêche que j’y suis arrivé, et que ce fut là le prémice d’une belle histoire.
Aujourd’hui, quand je passe devant ce lieu qui restera unique à mes yeux, je ressens un énorme vide dans la poitrine. La place que tu occupais et que personne n'a réussi à combler depuis ton départ.
Je ne vais pas te supplier de revenir. Je sais bien qu’il est trop tard, que tu as refait ta vie et que j’ai ma part de tort dans la fin de notre histoire. Si j’avais été plus présent, si j’avais trouvé les mots pour te dire à quel point tu es importante à mes yeux, sans doute que tout aurait été différent. Peut-être marcherais-tu encore à mes cotés dans les petites ruelles qu’à présent je parcours seul. Peut-être…
Je ne vais pas te supplier de revenir, je voudrais seulement que tu saches à quel point je regrette la vie à tes côtés, tes éclats de rire comme tes sanglots, tes mots doux comme tes crises de colère. Tu as emporté dans tes bagages tout ce qui mettait de la couleur dans ma vie…
Tu me manques.
Philippe



Texte n° 10

Ce matin, j’étais en retard. « Comme d’habitude » me diras-tu en levant les yeux au ciel, l’air exaspéré et pourtant ce petit sourire en fossette au coin de tes lèvres.
Je courais quand je stoppai net ! Quelque chose m’avait interpelé et je restais planté là comme une chose abandonnée.
Tu vas encore lever les yeux au ciel, croiser tes mains fines sans autre ornement que leur talent invisible aux yeux profanes, poser délicatement ton menton dessus et attendre, attendre que je finisse mes élucubrations car tu sais que je n’ai pas le courage que toi tu as…
Pourtant ici il ne s’agit de pas l’idée de t’offrir encore une piètre vision de ma personne brandissant le masque du mensonge et de l’excuse pataude, non !
Là, à mes pieds, savamment piétiné, trainait un vulgaire ticket de cinéma… De le voir ainsi je me sentais salis autant qu’il pouvait l’être –étrangement il avait plu ce matin… peut-être pour s’accorder à mon humeur…-.
De voir ce bout de papier à moitié déchiré a affligé mon cœur. Peut-être avait-il le même genre d’histoire que celui que je conserverai à jamais dans mon portefeuille entre le permis et la pièce d’identité. J’imagine même qu’un jour il finira par être collé à la photo qui lui est liée…
Je m’apitoyais sans pouvoir décrocher mon regard de ce lambeau quand la colère remplaça tout ! Contre moi-même surtout ! Pourquoi ce dernier jour je n’avais su avoir plus de courage que les autres fois… Les acteurs eux savent le dire si bien ! Mais moi, je me cache, me défend mais, peut-on vraiment caché ses sentiments ?
Ce soir là, j’ai tout raté ! Quand tu t’es penché sur moi j’ai simplement proposé de te faire plus de place pour que tu puisses mieux voir… tu ne sais pas combien j’ai regretté mais j’ai vu dans ton regard je t’avais comme poignardé.
Et quand la fin est arrivée je n’ai pas su te donner les paroles souhaitées. J’ai bu les tiennes comme quelqu’un assoiffé à qui l’on offre sur un plateau d’argent les perles de rosée les plus pures que l’on puisse trouver. Et n’ai rien dit. Les ai seulement recueillies derrière mon masque d’indifférence. Ce fut le mensonge de trop. Fatal, inébranlable ! Je t’ai ainsi tuée, le ticket s’est déchiré.
Mais aujourd’hui je te le dis ! Je te le promets ! J’ai crié ces mots que tu attendais ! La tête par la fenêtre, brandissant, ce ticket de cinéma. J’ai crié !
Pour moi tu étais tout sauf une chose que tu es maintenant : ma rédemption !

C'est bizarre que plusieurs ont associés l'amour avec l'armée ou la guerre.
Bravo à tous en tout cas. Neuf c'est pas mal.
Bon, Hakkrat dis-nous tout de suite lequel est le tien qu'on en finisse

Je suis pas mal déçu. Je m'attendais à de vrais lettres d'amour. Des phrases magiques qui me donnent la chaire de poule...Rien de tout ça.
Vraiment déçu. Mais je ne vais pas faire mon difficile vu le texte que j'ai moi même écrit.

Chère Amanda,
Les traces du carnage sont encore présentes partout.
Des corps déchiquetés sont déterrés à chaque minute par l'impact des bombes, et leur souffle dévastateur en déchiquète de nouveaux. Nous vivons entourés de cadavres en décomposition, la vision des membres amputés accrochés aux arbres est horrible, et l'odeur est encore plus insoutenable. Je ne sais pas si je vais tenir encore longtemps dans cet enfer! [/quote]

Ca c'est de la lettre d'amour.

Bravo à tous. J'avoue que je ne sais pas pour quel texte voter. On verra bien.

evahe a écrit:

Bon, Hakkrat dis-nous tout de suite lequel est le tien qu'on en finisse

Ahlàlà, evahe, petite cancre ! *Tape sur les doigts de la pauvrette avec douceur*
JE NE PARTICIPE PAS AUX CONCOURS QUE JE PROPOSE.

Donc pas la peine de chercher mon texte dans le tas, il n'y est pas.

Bon, je vais être moins dur que sombretoile. Aucun texte ne m'a vraiment ému non plus, mais il y avait des efforts, parfois de jolies phrases et de belles images. Bon, souvent, c'était un brin trop larmoyant, too much, quoi (on va finir par détester cette expression que j'emploie tout le temps), mais encore une fois, vous vous êtes donné du mal, et ça me fait plaisir.

Alors, moi, j'ai bien aimé le texte 5. Un soupçon de Proust dans "Un amour de Swan" dans le style (c'est un compliment, même si je n'aime pas vraiment ce bouquin dans son ensemble). Surtout le début (parce que la fin, on retombe dans le larmoyant, mais personne n'y a vraiment échappé).

Tout le monde voit l'amour comme quelque chose de mélancolique ou quoi ?
Tous les textes parlent de souffrance, de manque... Mon Dieu, mon Dieu ! Y a de quoi avoir le cafard ^^ (un petit Magnus aurait été bienvenu, tiens !)

Enfin bref, bravo à tous !

Trois lettres de femmes amoureuses pour six d' amoureux transis dont 3 en mission ... la lecture en fut plaisante,la déclaration ,très bon style(j'ai bien failli penser que c'était Hakkrat ,et plouf)
je voterai demain,même si j'ai presque choisi

Ajout du texte n°10 ::rolling::

L'amour n'est qu'absence, le reste n'est qu'erzatz je pense" Sapho

J'ai relu les textes par 03 fois. Et franchement je n'arrive pas à me décider. Je ne vais quand même pas m'abstenir. Dur, dur.

J'ai voté, une seule fois car un seul texte a vraiment attiré mon attention.

j'avoue que j'ai du mal aussi à me décider. Je n'ai voté qu'une fois également.

bravo à tous

Voilà ,j'ai envoyé ce qui m'a le plus touché,un texte poétique et l' autre, une lettre d'amour désespéré,très émouvante .

J'ai voté un seul texte car je n'arrive pas à voter une deuxième fois Décidemment l'informatique et moi...

Envoie ton second choix à Iron par MP, il votera à ta place.

Tu as peut-être envoyé ton premier vote, puis tu as voulu en envoyer un second ? Ce n'est pas comme cela qu'il faut procéder : il faut cocher tes deux textes et après avoir coché les deux textes, envoyer ton vote.

Ha? Bon je le saurai pour la prochaine fois. Je sais je suis neuneu.

Je n'arrive pas à me décider non plus.
J'hésite tout le temps. Je déteste choisir.

Ben si tu sais pas vote pour moi

Je serais tenté tiens ... Faut tenir le pari ::rolling::
De toute façon, le texte qui m'a le plus plu est je pense, de toi !

Je l'ai déjà dit lors d'un concours : Choisir, c'est renoncer ! (Blaise Pascal)

Les textes 7, 8 et 9 ont du succès. ::rolling::

J'ai reconnu akira, Hélène et Hellwing, je pense.

Bon, je vote. Mais seulement pour un texte.

Fin des votes ce soir, aux alentours de 20h00 ::rolling::

Eh bien, le niveau est relevé !

Il a fallu que je m'y reprenne à 2 fois pour confirmer mes premières impressions, mais finalement j'ai réussi à dégager nettement mes deux préférés. Notamment un texte qui m'a véritablement fait ressentir des émotions...

En tout cas, l'ensemble des textes est agréable à lire.

Fin des votes ::rolling::

En raison des résultats très serrés, et malgré le fait que l'un des textes possède un vote de plus que ses deux concurrents directs, je propose que les 3 textes présentants le plus de votes passent au second tour


Bravo à tous les participants pour nous avoir fait voyager un peu dans le pays des namoureux

En route vers la finale, et merci à tous de votre participation :o


Je ferme, suite de la discussion dans le topic approprié :

http://www.ecrire-lire.com/sondagesconcours-f32/concours-st-valentin-finale-t1564.htm#63789