Reminiscences de quand j'étais gosse.
Dans la marge.
Gamin je rêvassais sur les bancs de l‘école
La maîtresse chantait la fable et la Fontaine
Je n’écoutais jamais, les yeux fixés au sol,
Dans la marge en pensant, je dessinais des scènes.
Scènes où des soldats se battaient sans raison
Les armes dans leurs mains faisaient deux fois leurs tailles
Partout le sang giclait sur mon cahier brouillon.
Les soldats morts brûlaient dans de grands feux de paille.
Dans la marge rompant le silence en dessins
Au crayon noircissant mes rêves avortés
Je dessinais la femme ou même la purée,
Mais par peur d’être vu vite je les gommai.
Des rêves qu’au final, je ne savais écrire
Où des soldats heureux m’emmenaient guerroyer,
Et pour autant jamais je n’eus peur de mourir
Je dessinais des mots sans vraiment y penser.
Dans ma marge on voyait tout et n‘importe quoi
Quelques fois, m’emportant, je débordais un peu
Sur les cours d’à côté et ça leur plaisait pas,
Aux vieux.
Edit : le "purée " du 11 éme vers est - vous l'auriez compris - en fait P utain ( le subterfuge ^^ ) mais le forum ne le reconnais pas ce que je comprends tout à fait ^même si ici, contextualisé, je ne le trouve pas choquant.