srtangulation - (ça n'est pas un réçit...)

J’étalais sur les murs ma crasse de la veille, écrivant à l’encre grise des obscénités de marin, crachant ma bile et mon sang sur l’étendue claire. Je déchirais le temps à force de râler, à force de crier, à force de m’offusquer. J’avais fait de mes loques des fresques morbides et pour parfaire la scène j’avais crevé tous mes abat-jours. Les tissus dégoulinaient, dégelaient jusqu’à terre, fantômes de l’oubli. Sans eau, sans lumière, sans rien d’autre que ma haine, je me roulais au sol, je cassais la vaisselle, je marchais dans les tessons, je me cognais la tête au mur, je me détestais et le faisais savoir. Dans ma nudité répugnante, je me crucifiais à l’armature de la fenêtre, immobile, et me laissais mourir de peine et de silence. Il est monté me descendre de ma croix, hurlant contre moi, yeux en furie, je ne l'ai jamais refait, aujourd’hui, je lui lègue mon corps en lambeau, en charpies, en cicatrice. Je meurs étouffé dans sa veste dans le bruit rauque de ses ronflements.

Je ne sais pas quoi dire.
C'est horrible de lire ce texte, mais il a le mérite de communiquer son horreur du moins.
Un bravo modéré, je n'aime pas mais je reconnais le talent.

Le principe de ce genre de texte c'est d'éttoufer le lecteur... pour que le titre soit vécu...

Je peu donc dire qu'il a atteins son but... même si... tu n'y a pas vu la poésie... ce qui est dommage (ce texte manque ici sa construction)...

Je sais pas trop quoi dire, c'est beau, c'est poignant, c'est émouvant.

Si je devais faire une micro remarque ce serait de passer certains verbes au passé simple plutôt qu'à l'imparfait pour rendre certaines descriptions encore un peu plus immédiates. Mais bon c'est vraiment toi qui vois et c'est déjà vraiment bien ^^

pour le temps... j'avous ne pas y avoir réfléchis... "ça sonnait pas trop mal" rire

Je n'ai pas dit ne pas avoir vu la poésie, elle est bien présente.
C'est justement parce que je l'ai senti que j'ai trop vécu ton titre.

Huùm.
C'est violent, mais doux en même temps. Blessant, nerveux.
Le sentiment passe bien, mais le texte en lui même, et la forme, me laisse de glace.

Bravo et merci, même si comme pour Phylla, je suis mitigé.

étrange ce que tu dit Banshee (j'aime les contradictions !) :
violent-doux-blessant-nerveux / de glace


Mais je le comprend comme ceci : on sent que c'est un exercice, une sorte d'exercice qui ne va peu être pas aussi loin qu'il pourrai, et on ne se reconnait pas dans le personnage... peu être ?

Ne pas se reconnaitre dans le personnage ? Si, complétement.
Le sentiment que tu veux faire passer et bien là, mais ce nest pas parce qu'on le voit qu'il passe.

Par ailleur j'ai toujours trouvé que douceur allait bien avec violence.

oui, je tentais de comprendre pourquoi sa ne passait pas en fait...

Parce que je suis une idiote, sûrement.

je ne le pense vraiment pas ! un ressentis ne peu pas être faux... même si on ne sais pas d'où il vient !

Personellement, je n'ai même pas osé me reconnaître au personnage.
Je pense que face à ce genre de texte, j'ai tendance à me forger une carapace imperméable, ce qui fait que je ne peux l'admirer qu'en spectateur, pas en lecteur plongé dans les lignes.

Je suis plutôt du genre distant comme lecteur, quelque soit le texte que je lit en fait... Mais ce qui m'étonne c'est que l'on éprouve du dégout à lire (à écrire c'est jouissif au possible ce genre de texte), je crois que ça ne met jamais arriver sauf en lisant un livre d'histoire (ou bassé sur l'Histoire) parce que ça se raccroche au réél...

En même temps, je travaille dans l'esproir que d'autre ressente ce que je ne ressent pas (comment ça je suis tordue ? oui ! j'asume !)

Le ressenti est vrai et bien présent, qu'il plaise ou qu'il ne plaise pas. Mais tu demandais si ça faisait exerccie. Peut-être un peu. Oui, c'est ça, un exercie dans l'horreur du vécu. C'est presque trop dense, trop violent dans le choix des mots pour avoir une vraie identification. On ressent mais on en partage pas (en tout cas, me concernant), du coup, au lieu de souffrir avec le narrateur, on met une distance, un mur et on devient un simple spectateur sans participer.

Ton écriture est profonde et met l'esprit du lecteur au milieu d'un cauchemar. Dans cet enchevêtrement de pulsions inconscientes et violentes, tu ébranles la sérénité pour tenter de la remplacer par la hantise. Quelle hantise? Je ne sais pas laquelle!

Attention quand même! Pour des adolescents, je pense que c'est un texte un peu violent...

"Pour des adolescents"

... un problème ? Pas compris...

@ Banshee: "Pour des adolescents"!

Je voulais dire que le texte pouvait avoir un impact sur la sensibilité de certains adolescents fragilisés. Parfois la lecture d'un texte peut marquer le lecteur. C'est ce que je voulais exprimer. Peut être que j'ai tord!

Je n'écris pas, il est vrai, pour un public (adolescent-enfant-adulte) fragile... je le mettrai en titre la prochaine fois (mes textes sont violent, par nécessité - par volonté).

barla : j'aime cette mise à distance, c'est cela lire ou voir du théâtre, c'est l'essence même du concept de représentation... Je "montre" une douleur, personnellement, je ne la vie pas (et ne le souhaite à personne)... mais effectivement, cela peu faire "exercice", sur ce cours texte je le trouve du moins, par manque de contexte et d'histoire... il est ce qu'il est au final : un petit exercice sur peur... rire
Ce qui me fait sourire c'est que je l'es écris à l'ordinateur, un jour où j'allai particulièrement bien. J'étais distancé d'avec mes propres fantômes...

Tarmoussi : la hantise dont il est question n'est jamais la mienne, mais celle du lecteur ! ça c'est arrangeant comme idée !

j'aime beaucoup, tu as d'autres textes comme celui-ci? (je vais aller farfouiller dans le site).

quand on le lit à voix haute, il est encore plus intense ; les mots sont très bien choisis, ils se percutent bien

l'oralité : ma passion !

un superbe texte que j'adore!
parce qu'on ne peut y échapper
sa lecture envoute emmène bouleverse dérange submerge
à la fois visuel et sonore, le style soutient et sublime le contenu!
pour moi cela ne fait pas du tout "exercice"
très poétique dans sa violence