Atelier d'écriture
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Atelier d'écriture

Communauté d'écrivains en herbe
 
AccueilRechercherS'enregistrerDernières imagesConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante. Empty
MessageSujet: Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante.   Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante. Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 18:31

Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante.Manifestation du 27 mars pour les handicapés par Ni pauvre, Ni soumis.

Il y a quinze jours j’étais passée par la MDPH du val de marne, j’en suis sortie excédée, par la lenteur des procédures, la suffisance du personnel.
Par notre forum, j’ai eu connaissance de la manifestation du 27 mars place du Trocadéro pour un revenu minimum d’existence pour les personnes handicapées.
Décidée d’en découdre, je suis allée à la manifestation.
Sur place, plusieurs centaines de personnes, beaucoup d’handicapés moteurs. De prendre conscience que j’ai des jambes. Des aveugles, mes yeux voient les nuages au dessus de nous.
J’ai un moment de flou, mais il faut tourner en rond, je n’ai pas d’excuses pour le faire consciencieusement, autocollant, tee-shirt, panneau en main. Coté chaises roulantes, tout le monde de se mettre dans le même sens et promener des banderoles. La révolte est belle et courageuse vu l’effort produit par chacun, pour venir, pour crier, pour soutenir l’étendard.
Comme prévu responsables des associations membres de ni pauvre, ni soumis, sont intervenus, pour rappeler la situation précaires de ces personnes, le faible revenu, l’absence d’accès à la CMU, les franchises médicales, la non adaptation des lois pour les personnes séropositives.
Moi, j’attendais mon tour pour m’exprimer, en effet le tract de l’organisateur précisait que nous pourrions témoigner. J’avais préparé mon texte, mon histoire. Je voulais mettre en cause la saturation des MDPH.
Toutes les interventions furent intéressantes. Malheureusement aucune association pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques n’ait intervenu.
Pendant ce temps je repérais trois journalistes et entre deux prises de note j’essayais de prendre contact .Elles étaient pressées, peu disponibles, elles ont accepté de prendre mon texte, sera-t-il lu ?j’en doute, aucune n’a pris le temps de circuler dans la foule, parler avec les gens. Prise de note des discours et bye !, le travail est bouclé.
Apres les déclarations des associations, on range les micros. Au culot je monte sur la tribune, l’animateur fait semblant de ne pas me voir. Excellente manière de faire avec un bipolaire qui voit pour deux. J’insiste, enfin, papier en main ,il me répond : je ne peux intervenir, n’étant pas inscrite sur une liste.
En fait, personne ne témoignera à titre personnel.
Nous sommes encouragés à tourner en rond de nouveau.
N’étant pas soumise, je suis partie. Je suis impulsive, mais constater que les passages sont cloutés et qu’il est dur d’être un petit poisson dans l’océan n’est pas simple à vivre.
Pourtant, la prochaine fois, je reviendrais de façon moins égoïste, sans arrière pensée, pour le principe exclusivement.
Ah, J’allais oublier, citons les deux parties politiques présents: deux nouveaux conseillers régionaux d’Europe écologie, et le parti de Gauche.

Ci-joint mon texte :

LA MAISON DEPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPES (ancienne cotorep) FABRIQUE A SDF !

De dépressions en dépression j’ai accepté de moins en moins de travail, ne pouvant le supporter psychologiquement.
Je suis sans droit.
Cependant en décembre 2006 après une quatrième TS le diagnostic d’un bipolarisme a été posé.
En 2008 je décide d’entamer une procédure de reconnaissance de travailleurs handicapés.
Je m’appuie sur les assistantes sociales de l’ELAN RETROUVE, celles ci-ne font qu’une demande de dossier d’accompagnement auprès de leurs services. Je m’aperçois trop tard de l’erreur, je perds un an, un an d’étude de dossier par la MDPH qui bloque toutes rectifications
Réorientation du dossier le 30 3 2009
Convocation devant le médecin le 16 12 2009
Je suis passée à l’accueil en mars 2010 pour avoir des nouvelles, la MDPH étant notoirement injoignable au téléphone.
A l’accueil, il n’y a aucune signalétique concernant les bureaux et salles d’attentes concernés.
Nous circulons en fonction des impératifs donnés par nos hôtes, de temps en temps…
Ainsi faute d’organisation, de tickets d’attentes, nous passons un moment fou à connaitre le tour de chacun, un peu d’engueulade aide à la sélection.
J’ai des nouvelles de mon dossier : il attend la formation d’une commission, aucune date n’est prévue.
Je ne dois pas m’inquiéter, la situation est normale !
Normal, deux ans d’attentes !
Normal, de ne pouvoir expliquer son dossier à personne !
Normal, de passer par le ministère responsable pour obtenir quelqu’un au téléphone !
Normal, le manque d’information sur l’état du dossier, alors qu’une connexion internet serait une bonne idée.
Normal, de crever de faim !
Normal, l’autosatisfaction de tous les participants à ces services,
Mais il y a une fin heureuse, je suis mariée,
Pourvu que ça dure !
Cependant je regarde la rue et je sais qu’un tiers des sdf souffrent de troubles psychiatriques, tous ne sont pas protégés par leur famille contre l’absurdité du système !

Manifestation du 27 mars pour les handicapés par Ni pauvre, Ni soumis.

Il y a quinze jours j’étais passée par la MDPH du val de marne, j’en suis sortie excédée, par la lenteur des procédures, la suffisance du personnel.
Par notre forum, j’ai eu connaissance de la manifestation du 27 mars place du Trocadéro pour un revenu minimum d’existence pour les personnes handicapées.
Décidée d’en découdre, je suis allée à la manifestation.
Sur place, plusieurs centaines de personnes, beaucoup d’handicapés moteurs. De prendre conscience que j’ai des jambes. Des aveugles, mes yeux voient les nuages au dessus de nous.
J’ai un moment de flou, mais il faut tourner en rond, je n’ai pas d’excuses pour le faire consciencieusement, autocollant, tee-shirt, panneau en main. Coté chaises roulantes, tout le monde de se mettre dans le même sens et promener des banderoles. La révolte est belle et courageuse vu l’effort produit par chacun, pour venir, pour crier, pour soutenir l’étendard.
Comme prévu responsables des associations membres de ni pauvre, ni soumis, sont intervenus, pour rappeler la situation précaires de ces personnes, le faible revenu, l’absence d’accès à la CMU, les franchises médicales, la non adaptation des lois pour les personnes séropositives.
Moi, j’attendais mon tour pour m’exprimer, en effet le tract de l’organisateur précisait que nous pourrions témoigner. J’avais préparé mon texte, mon histoire. Je voulais mettre en cause la saturation des MDPH.
Toutes les interventions furent intéressantes. Malheureusement aucune association pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques n’ait intervenu.
Pendant ce temps je repérais trois journalistes et entre deux prises de note j’essayais de prendre contact .Elles étaient pressées, peu disponibles, elles ont accepté de prendre mon texte, sera-t-il lu ?j’en doute, aucune n’a pris le temps de circuler dans la foule, parler avec les gens. Prise de note des discours et bye !, le travail est bouclé.
Apres les déclarations des associations, on range les micros. Au culot je monte sur la tribune, l’animateur fait semblant de ne pas me voir. Excellente manière de faire avec un bipolaire qui voit pour deux. J’insiste, enfin, papier en main ,il me répond : je ne peux intervenir, n’étant pas inscrite sur une liste.
En fait, personne ne témoignera à titre personnel.
Nous sommes encouragés à tourner en rond de nouveau.
N’étant pas soumise, je suis partie. Je suis impulsive, mais constater que les passages sont cloutés et qu’il est dur d’être un petit poisson dans l’océan n’est pas simple à vivre.
Pourtant, la prochaine fois, je reviendrais de façon moins égoïste, sans arrière pensée, pour le principe exclusivement.
Ah, J’allais oublier, citons les deux parties politiques présents: deux nouveaux conseillers régionaux d’Europe écologie, et le parti de Gauche.
Ci-joint mon texte :
LA MAISON DEPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPES (ancienne cotorep) FABRIQUE A SDF !
De dépressions en dépression j’ai accepté de moins en moins de travail, ne pouvant le supporter psychologiquement.
Je suis sans droit.
Cependant en décembre 2006 après une quatrième TS le diagnostic d’un bipolarisme a été posé.
En 2008 je décide d’entamer une procédure de reconnaissance de travailleurs handicapés.
Je m’appuie sur les assistantes sociales de l’ELAN RETROUVE, celles ci-ne font qu’une demande de dossier d’accompagnement auprès de leurs services. Je m’aperçois trop tard de l’erreur, je perds un an, un an d’étude de dossier par la MDPH qui bloque toutes rectifications
Réorientation du dossier le 30 3 2009
Convocation devant le médecin le 16 12 2009
Je suis passée à l’accueil en mars 2010 pour avoir des nouvelles, la MDPH étant notoirement injoignable au téléphone.
A l’accueil, il n’y a aucune signalétique concernant les bureaux et salles d’attentes concernés.
Nous circulons en fonction des impératifs donnés par nos hôtes, de temps en temps…
Ainsi faute d’organisation, de tickets d’attentes, nous passons un moment fou à connaitre le tour de chacun, un peu d’engueulade aide à la sélection.
J’ai des nouvelles de mon dossier : il attend la formation d’une commission, aucune date n’est prévue.
Je ne dois pas m’inquiéter, la situation est normale !
Normal, deux ans d’attentes !
Normal, de ne pouvoir expliquer son dossier à personne !
Normal, de passer par le ministère responsable pour obtenir quelqu’un au téléphone !
Normal, le manque d’information sur l’état du dossier, alors qu’une connexion internet serait une bonne idée.
Normal, de crever de faim !
Normal, l’autosatisfaction de tous les participants à ces services,
Mais il y a une fin heureuse, je suis mariée,
Pourvu que ça dure !
Cependant je regarde la rue et je sais qu’un tiers des sdf souffrent de troubles psychiatriques, tous ne sont pas protégés par leur famille contre l’absurdité du système !


manifeste de ni pauvre-ni soumis :


« Ni pauvre, ni soumis » : J - 5 avant la mobilisation nationale !
Deux ans après la marche vers l’Elysée, le collectif « Ni pauvre, ni soumis » (NPNS),
regroupant près de 100 associations nationales, attend plus 10 000 personnes pour
manifester aux quatre coins de la France le samedi 27 mars 2010. La demande est
simple : la création d’un revenu d’existence égal au SMIC brut pour les personnes en
situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes. Le collectif NPNS a
envoyé aujourd’hui un courrier au Président de la République pour lui rappeler ces
demandes. A J - 5 de la manifestation, c’est l’occasion de faire le point sur la
mobilisation nationale !
A PARIS :
Plus de 1500 personnes ont confirmé leur présence le 27 mars sur le parvis des Droits de
l’Homme du Trocadéro.
Au programme :
De 14h à 15h : prises des paroles des responsables associatifs du collectif NPNS
Dont Jean-Marie Barbier de l’APF, Nadine Randon de Fibromyalgie SOS, Arnaud de Broca
de la FNATH, Stéphane Vambre d’ACT UP-Paris et Michel Bliaut de l’AFSEP.
De 15h à 16h30 : témoignages de personnes, entrecoupés de slogans et de « stop
tout ! »
Des personnes en situation de handicap et leur famille exprimeront leur vécu quotidien
lorsqu’on vit sous le seuil de pauvreté avec un handicap ou une maladie invalidante.
A noter : les témoins seront disponibles dès 14h30 pour répondre aux questions des
journalistes.
La fin de la manifestation est prévue pour 16h30.
AILLEURS EN FRANCE :
Près de vingt villes manifesteront le 27 mars !
Dijon, Nantes, Angers, Marseille, Le Mans, Saint Nazaire, Perpignan, Lyon, Grenoble,
Strasbourg, Lille, Orléans, Toulouse, Rennes, Metz, Caen, Bordeaux, Evreux et Orcières-
Merlette ont répondu à l’appel NPNS !
Au programme :
Votation citoyenne, marche vers les préfectures départementales, conférence de presse,
prise de paroles des responsables associatifs, soupe populaire, organisation de forum
politique et lâcher de ballons.
Tous les détails des manifestations sur www.nipauvrenisoumis.org .
LES REVENDICATIONS DU COLLECTIF NPNS :
Deux ans après le lancement du mouvement NPNS, le constat d’extrême pauvreté des
personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante n’a pas changé ! Pire
encore, ces personnes, déjà en situation difficiles doivent désormais payer des frais
supplémentaires (hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des
indemnités du travail, déremboursement de certains médicaments, hausse du coût des
mutuelles, etc.), sans compter le coût de la vie qui ne fait qu’augmenter ! Malgré la promesse
présidentielle d’augmenter l’allocation adulte handicapée (AAH) de 25%, elle restera sous le
seuil de pauvreté en 2012 ! Et cette augmentation ne concerne pas toutes les personnes :
les bénéficiaires de certaines pensions ou de rentes en sont exclues.
Le collectif Ni pauvre, ni soumis demande urgemment au président de la République et au
gouvernement :
→ la création du revenu d’existence : un revenu au moins égal au montant du SMIC. Ce
revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, du concubin, de la personne avec
laquelle un pacte civil de solidarité a été conclu, ou encore des personnes vivant sous le
même toit, et ce, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement, chez un tiers) ;
→ l’augmentation du seuil d'accès à la CMU complémentaire pour que les « oubliés » de
la CMU puissent avoir une couverture complète de leurs dépenses de santé, notamment les
bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, de l’Allocation Supplémentaire d'Invalidité ou
de l’Allocation Supplémentaire Personnes Âgées ;
→ la suppression des mesures de « régressions sociales » :
- la suppression de toutes charges liées aux soins des personnes les plus fragilisées :
suppression des franchises médicales, de l’augmentation du forfait hospitalier…;
- la suppression de la fiscalisation des indemnités journalières perçues par les victimes du
travail, soit 720 000 personnes par an.
Retrouvez le courrier envoyée au Président de la République en pièce-jointe.
Contacts presse :
APF - Sylvaine Séré de Rivières : 01 40 78 69 60 / 06 07 40 16 65 sylvaine.sere-de-rivieres@apf.asso.fr
APF - Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 / 06 89 74 97 37 evelyne.weymann@apf.asso.fr
FNATH - François Verny : 01 45 35 31 87 francois.verny@fnath.com
UNAPEI - Coralie Langlais : 01 44 85 50 83 c.langlais@unapei.org
AIDES - Francesca Belli : 01 41 83 46 65 / 06 10 25 52 03 fbelli@aides.org
CISS - Marc Paris : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95 mparis@leciss.org
ACT UP-Paris - Franck Finance-Madureira : 01 49 29 44 75 / 06 26 47 42 08 communication@actupparis.org
AFSEP - Clémence Tourneur : 05 34 55 77 00 clemence.tourneur@nafsep.fr
VAINCRE LA MUCOVISCIDOSE - Elodie Guimard : 01 40 78 91 96 / 06 21 57 75 20
eguimard@vaincrelamuco.org
FNAIR - Caroline Pascault : 01 46 34 60 60 cp@wellcom.fr
Revenir en haut Aller en bas
 
Souvenirs d’une manifestation…confession d’une manifestante.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Confession d'un révolver
» Manifestation du 29 novembre place de la Bastille afin que les maladies psychiques soient reconnues grande cause nationale en 2014!
» Souvenirs d'un Guerrier
» Souvenirs d'intempéries
» L'étrange confession de Sterling B. Merci de me dire ce que vous en pensez

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Atelier d'écriture :: Au coin du feu :: Archives contemporain/polars-
Sauter vers: