Eveil- extrait: les brigands

Je ne posterais pas l'intégralité de mon texte ici, il est trop long, mais j'avais envie de vous faire partager des extraits que j'aime particulièrement.
(si cela en met certains en appétit, n'hésitez pas à me le demander, je vous enverrait le texte complet ^^)

L’après-midi était bien avancée. Le soleil était bas dans le ciel. Ils avançaient encore d’un bon pas, bien que les chevaux fatigués aient ralenti insensiblement depuis leur départ après le repas. Personne ne parlait; chacun était épuisé et frigorifié sur sa selle. Ils n’avaient qu’une hâte, arriver à destination, quand soudain, après un virage, un homme surgit devant eux au milieu de la route, les obligeant à s’arrêter brutalement.
C’était un homme repoussant, à l’allure inquiétante, portant des vêtements sales et déchirés. Une barbe de plusieurs jours mal taillée ombrait ses joues couvertes de crasse. Il souleva son chapeau poussiéreux, découvrant des cheveux noirs emmêlés, et les en salua d’un large geste avec un grand sourire.
“M’sieur dame, bien le bonjour!
Ses dents étaient aussi noires et abîmées que le reste de sa personne, rendant son sourire inquiétant. Aelysina et Séveric échangèrent discrètement un regard, perplexes.
Pendant ce temps, une dizaine d’autres hommes tout aussi dépenaillés étaient sortis des buissons et les encerclaient, l’air menaçant.
Leur chef reposa son chapeau sur sa tête et continua son petit numéro, bien que le sourire disparut de son visage tandis qu’il sortait une épée rouillée du fourreau de sa ceinture.
“Alors voilà, m’sieur dame, nous, on est des pauvres brigands, et vous, vous êtes des voyageurs bien habillés avec des beaux chevaux. Alors, c’est tout simple, vous allez nous donner gentiment vos bourses, vos bijoux, parce que sinon, on vous les prendra de force.”
Il agitait le bout de son épée vers eux, l’air de plus en plus menaçant.
“Vous pouvez passer votre chemin, lui répondit Séveric, en écartant les pan de sa cape pour mettre son médaillon en évidence. Nous sommes une délégation d’Érudits en mission.”

Les Érudits étaient une institution tellement respectée dans le pays qu’autrefois, même les bandits les plus coriaces ne s’attaquaient pas aux délégations qui circulaient, et leurs membres qui portaient le médaillon jouissaient d’une immunité quasi totale sur les routes. Mais il y avait bien longtemps que les Érudits ne se déplaçaient plus, et les brigands s’étaient multipliés, attaquant sans vergogne le moindre voyageur. Ces hommes-là n’avaient peut être même jamais vu un médaillon et en ignoraient visiblement la signification.
“Des Érudits? Ricana leur chef. Et après? Fichus radoteurs, c’est tout. Votre or, ou on vous massacre, menaça t-il, le regard mauvais.
Les autres hommes se rapprochèrent, brandissant leurs armes, prêts à se jeter dans la bagarre.
“Vous n’avez pas le droit de nous attaquer. Laissez-nous passer, et nous vous laisserons partir en paix, répondit Séveric.
L’homme éclata d’un rire gras.
“On vous laissera partir en paix! Z’entendez ça, les gars? à douze contre quatre, avec un gosse et une donzelle, il vont nous mettre une pâtée! ‘Tention à nous! S’esclaffa t-il, regardant ses sbires autour de lui.
Il n’avait détourné les yeux que quelques secondes. Il y eut juste un discret sifflement, et son discours ricanant fut interrompu net par une flèche qui se planta juste devant ses pieds. Il la regarda, encore vibrante, décontenancé, et releva les yeux pour voir Aelysina, son arc bandé prêt à tirer à nouveau, le visage fermé et le regard glacé sous son capuchon.
“Laisse-nous passer.”
Les mots semblaient tomber comme des lames. L’homme la fixa, furieux.
“Mais pour qui elle se prend la p’tite dame?
- J’ai dit: partez, répliqua Aelysina.”
La deuxième flèche fila et emporta le chapeau.
- La prochaine passera un peu plus bas.”
Il avait l’air furibond, mais il arrêta le geste qu’il ébauchait. Un coup de vent fit voler la capuche d’Aelysina, révélant son origine elfique. Elle ne fit pas un geste pour la retenir, l’arc toujours fermement pointé sur lui avec la troisième flèche encochée. Puis il regarda les autres membres du groupe et ne reconnu pas les simples voyageurs qu’il avait vu au départ. L’air dur et l’assurance avec laquelle les jumeaux tenaient leur épée dénotait des guerriers confirmés, et une aura bleue entourait les mains de Séveric, signalant un sort en voie de préparation. Il revint à Aelysina, immobile sur sa monture comme une statue, l’arc bandé, et son regard laissait entendre que la flèche ne raterait pas sa cible.
Ses hommes réalisèrent rapidement que malgré leur supériorité numérique, ils risquaient de ne pas faire le poids, et certains commencèrent à reculer.
Tandis qu’ils regardaient leur chef, perplexes et décontenancés, Séveric leva la main, une boule de feu prête à lancer. Quelques hommes lâchèrent leurs armes dans un fracas métallique et détalèrent soudain, rapidement suivis par les autres. Le chef se retrouva seul. Il regarda un moment autour de lui, cherchant ses hommes, recula de quelques pas, et finit par s’enfuir à son tour.
Yaojan et Foatlan détendirent leur garde et éclatèrent de rire. Aelysina sourit. Séveric restait inquiet de ce revirement de situation, mais le sourire d’Aelysina était contagieux, et il rit à son tour de la déconfiture des brigands.

Glouik!

Alors... Difficile de savoir quoi en penser sans avoir le reste (faut que je lise ça )mais sinon ça marche bien, phrases bien construites et tout, c'est clair, glouik

Par contre, c'est peut-être ton style auquel cas je ne glouike plus rien mais je trouve que le récit est fait de façon trop froide, on n'a pas grand-chose sur les sentiments et pensées de tes personnages, est-ce qu'ils ont peur, est-ce qu'ils ont tout prévu pour ce genre de rencontres? Là, on en sait plus sur l'état d'esprit du brigand, qui n'est sûrement pas le personnage principal.
Un bout de phrase un peu bizarre je trouve:
"Ses dents étaient aussi noires et abîmées que le reste de sa personne" : une personne noire et abîmée, c'est peut-être un peu tiré par les cheveux comme rapprochement.

Gloupouik... enfin bref, tout ça pour dire que j'aimerais bien en savoir plus sur ces personnages et que ce vilain extrait me laisse sur ma faim faut vraiment que je lise le tout!