Adaptation : L'épicurienne fille du diable, Conchita

Invité

Je vous donne le bonjour, très chers bibliophiles.
Ayant terminé d'achever mon premier essai d'adaptation d'une chanson japonaise, je vous en présente l'actuel résultat.
Entre parenthèses se trouve la version moins littérale, mais que j'ai jugée plus pertinente musicalement parlant. J'ai en outre presque entièrement rédigé cette adaptation comme le serait un poème, c'est-à-dire en vue de prononcer toutes les syllabes, ce qui peut hélas se révéler parfois disgracieux à l'écoute. Aussi faudra-t-il certainement que j'apporte des modification à l’œuvre. Je vous laisse en juger...
Voici la chanson en question.

Citation :: Dans un château hérétique aux exhalaisons faisandées,
Le dernier souper venait tout juste d'être préparé.
Sur la table s'étalaient des plats aux allures macabres,
Tous dévorés par une fille à l'appétit insatiable.
Cette dernière avait pour nom Vanika Conchita.
Ne se restaurant jadis que des mets les plus délicats,
Elle avait finalement développé un objectif moins noble :
Celui de se repaître de l'aliment le plus ignoble.

Respectez-la. Honorez-la.
Notre grande et magnifique Conchita.
Tous les plats qui seront préparés
Sont uniquement destinés à son estomac.

J'en veux encore ! Je veux manger jusqu'à m'étouffer.
Il y a toujours une place en plus dans mon estomac.
Ce flacon de poison luit d'une pâleur bleutée. (Si ce poison est mortel, je le dégusterai.)
Il sera parfait pour assaisonner les principaux plats.
Je pourrais ronger toutes les viandes jusqu'à l'os.
Si je ne suis point repue, je croquerai dans les assiettes.
C'est une véritable jouissance pour le palais.
Dire que le souper n'est pas encore terminé...

Le quinzième chef cuisinier s'approcha en gémissant,
Puis il s'adressa à moi en ces termes posés :
« Quand me laisserez-vous me reposer, votre majesté ? »
Il était donc aussi incompétent que les précédents.

Respectez-la. Honorez-la.
Notre grande et magnifique Conchita.
Tous ceux qui lui font déshonneur
Devront payer le prix fort pour leur trahison.

J'en veux encore ! Je veux manger jusqu'à m'étouffer.
Aujourd'hui au menu, nous avons quelque chose de spécial.
Les cheveux de ce chef luisent d'une pâleur bleutée. (Si ce chef n'est bon à rien, je le dégusterai.)
Il agrémente très bien les hors d’œuvres et la salade.
Je pourrais ronger toutes les viandes jusqu'à l'os.
Si je ne suis point repue, j'en ferai préparer d'autres.
Viens par ici, reste là, mon très cher majordome.
J'aimerais vraiment savoir quel goût tu peux bien avoir.

En peu de temps le château de cette fille fut déserté.
Il n'y avait rien ni personne à part elle à être resté.
Quand bien même cette fille n'était toujours pas satisfaite.
Elle voulait se repaître de l'aliment le plus ignoble.

J'en veux encore ! Je veux manger jusqu'à m'étouffer.
Avec envie, elle se mit à contempler sa main droite.
Un grand sourire se dessina sur son visage.
« Il reste quelque chose que je n'ai pas mangé. »

Le plus ignoble des plats dont rêvait Conchita, (Conchita a enfin trouvé le plat le plus immonde.)
Il s'agissait bel et bien... Il s'agissait bien d'elle.
A présent, elle connaît tous les goûts de ce monde,
Mais l'on ignore quel goût pouvait avoir cette demoiselle.

Invité

Sympa, et bien macabre.
Juste : "Il n'y avait rien ni personne à par elle à être resté." En plus d'avoir une sonorité bizarre car on est tenté d'appuyer sur les deux à, tu as oublié un t à par.

Tu peux mettre un lien vers la chanson originale ?

Invité

Je te suis reconnaissant de m'avoir signalé cette erreur de ma part. Je vais par ailleurs tâcher d'imaginer une meilleure alternative.

Concernant la chanson originale, j'ai inséré un lien juste avant mon adaptation, dans "la chanson".

Invité

J'ai eu du mal à bien lire les vers en rythme ( pas facile vue le débit ) mais tant bien que mal j'ai réussis, et j'ai beaucoup aimé. L'histoire en elle même est "marrante", ça me fait penser à genre de conte macabre.

» la fille perdue
» La fée du diable
» La fille au grand manteau
» le cercle du diable.
» Fille de la mer.