Fille de la mer.

Je regardais vers le ciel. C’était la fin de l’après midi pourtant le soleil tapait fort, il était plus ardent qu'à l’accoutumé. Le sable sous moi n’en était que plus brulant. J’étais certes assise sur une serviette, mais je n’en ressentais pas moins la chaleur dévorante qui émanait de lui. Je dirigeais lentement ma main vers cette mer dorée. Puis j'y glissais mes mains Répétition de main. Je te conseille un truc du genre "Je l'y glissait" tout aussi délicatement, pour ne pas m’y bruler les doigts, mais aussi car sa vue m’émerveillait tant que je craignais qu'en le touchant, il disparaîtrait Manque une virgule me laissant sur un froid gravier sans âme ni douceur. Je me perdis de longues minutes dans mes pensées, mélancolique, en jouant de mes mains avec les granules. Ici, mon impression, c'est que tu trouvais ça trop simple de mettre grains, et que tu as compliqué exprès, ce qui est une erreur
Ensuite, je décidais que j’allais m'offrir au soleil couchant afin qu’il le colore à sa manière et que ses rayons me caressent tel un amant qui transformerait chaque instant passé sous son corps velouté en un exquis bonheur emplit de douceur. Je me couchais sur le dos et savourais la douce sensation du soleil glissant sur ma peau; Remplace le point virgule par une simple virgule jusqu’à ce que je m’assoupisse.
Une brise fraîche me réveilla et je me sentis quelque peu désemparée, je ne savais plus où je me trouvais. Je me relevais lentement pour regarder autour de moi. Les dernieres lueurs du soleil perçaient au loin, illuminant le ciel d’une teinte orangée et donnant à la mer une apparence de feu. Ce spectacle enrichi du doux murmure des vagues me fascina et l’émerveillement me rappela soudain où j’étais. A la plage, là où je m’etais endormie. Or, et malgré la sensation de plénitude que me procurait le spéctacle, cette explication ne chassa pas l'impression de malaise qui ne voulait me quitter. Il y avait quelque chose de changée et c'était bizarre. Puis je compris ce qui n’allait pas. Personne. Il n’y avait plus personne sur la plage, pas une âme qui vive. Ce qui me troubla quelque peu, car d’habitude il y a Pourquoi du présent ici? autant de monde le soir que pendant la journée. Il y avait même toujours beaucoup de fêtes organisées par de jeunes immatures ne sachant quoi faire de leur vie. Je me mis debout et entrepris de longer la mer afin de voir ce qui se passait pour qu’il n'y ait plus personne.
Qu’il était bon de sentir l'eau recouvrir mes pieds ! Mon corps était encore chaud d’être resté si longtemps au soleil et j’eus l’envie soudaine d’aller me baigner. Je m’arrêtais et regardais cette étendue d’eau si majestueuse. La mer était assez calme aujourd'hui, il y avait juste assez de vagues à mon goût. En pensant à cela, la tentation de plonger dans l’eau devint plus forte, mais j'essayais de ne pas céder, ce n'était pas le moment.
-Viens, murmura une voix mélodieuse. Je sursautais.
-Qui a dit ça ?
-Viens, répéta la voix envoûtante. Viens et laisse toi bercer par les vagues, fille des océans.
Je ne résistais pas à l’appelle merveilleux de la mer, d'ailleurs, cela était impossible, elle m’avait invoqué et il était de mon devoir d’y aller. Je m’introduisis en elle avec la grace qui lui était dû, la laissant me mener à son coeur. Quand l’eau m’arriva à la taille je plongeais et le laissais m’engloutir...

J’étais complètement immergée, laissant le courant me guider dans ma nage. Je me sentais libre et heureuse. Sous cette nappe divine je ne ressentais plus le besoin de respirer, ni la nécessité de faire un quelconque effort physique pour avancer, bien que je me trouvasse à une profondeur où cela n'aurait dû être envisageable. Autour de moi se trouvait diverses créatures marines que j'arrivais à distinguer malgré l'obscurité ambiante. J’étais totalement fascinée par le spectacle parfait que m'offrait l’océan. Des poissons de toutes les formes et couleurs nageaient à mes coté et entre les algues avec une grâce que je leur enviais. En les regardant, je voyais une vie simple dans les bras de mère océan, bercée par les vagues et m'enivrant de la douce senteur de la mer, cajolée et dorlotée par celle ci et ses enfant de tout temps, sans que rien ne me soit demandé en retour. D'un infime effort je m’élançais un peu plus loin, je m’étais faite plus audacieuse, effleurant tout ce qui était à portée de mains et tentant de m'approcher le plus possible des divers animaux marins.
Or, au bout d'un moment, tout ceci commença à me paraître irréel. C'était si illusoire et trompeur que j'avais le sentiment de ne plus être moi même, d’être hors de mon corps. C'était une sensation bizarre qui me gênait. Mon impression de malaise s'accrut quand je me laissais guider par le courant. Alors, je décidais de remonter à la surface, espérant que le fait de respirer à nouveau chasserait ce trouble indescriptible. Je me mis à la verticale, levais mes mains au dessus de moi, puis, d'un mouvement du corps entier, je t'entais de me propulser vers le haut. Je n'y parvins pas. La panique me gagna et vaines furent mes tentatives pour atteindre l'air frais. Je ne pensais pourtant plus qu'à cela. J’étouffais. Je n'avais pas vraiment besoin d'air pour survivre sous l'eau, mère océan s'en était assurée, mais je ne savais pas ce qui m'arrivait, tout me paraissait étrange et désagréable.
Je n’arrêtais pas de me poser d’innombrables questions : Suis-je morte ? Est-ce ma punition ? Tout ceci n'est-il que la version de l'enfer qui m'est destiné ?
Etre libre sans l’être, être coincée sans l’être. Cette sensation de bizarrerie mieux vaut mettre "étrangeté" et de trouble, cette impression désagréable de malaise constant. Ce sentiment de tristesse et de perte. J'étais comme un soldat désarmé qu'on abandonnait sur un champs de bataille. Je me sentais désemparée, avec l'impression de tomber dans un puis sans fond. Quoi que je fasses, je savais que ces sensations persisteraient et j'avais peur. Je ne saurais dire si j'avais froid ou chaud, si l'eau me faisait du bien ou au contraire accentuait mon malaise. Les poissons m'évitaient dorénavant, ils nageaient tous à au moins trois ou quatre mètres plus loin, ne se risquant pas à s'approcher de moi pour m'aider. J'avais envie de crier pour que cela s’arrête.
-Assez ! S'il vous plait je n'en peux plus ! Faites que ça s’arrête mon dieu !
Je ne savais même pas à qui je m'adressais ou si mes mots étaient compréhensibles vu que je me trouvais sous l'eau.
Soudain je me sentis propulsée vers le haut comme si l'on me portait. J'ouvris les yeux. Je ne m’étais pas rendue compte de les avoir fermé. Je vis quelque chose qui m'éberlua. Ce qui me poussait vers le haut n'était autre qu'un superbe dauphin d'un gris bleuté, son ventre blanc neige était rehaussé d'une discrète touche de rose et d'un voile azur. Un spectacle comme je n'en avais jamais vu. Mais ma surprise ne s’arrêta pas là, je sentis des mains effleurer les miennes, puis les tenir plus fermement. Si je fus étonnée de voir le dauphin, cette fois je fus complètement stupéfaite en constatant qu'une sirène me tirait vers la surface de l'eau. Elle avait des yeux magnifiques et une longue chevelure dorée, elle était simplement belle. Une lueur d'espoir me gagna quand je fus assez près de la surface pour discerner la forme de la lune qui se reflétait sur l'eau. Et quand enfin l'air frais et doux de la nuit me fouetta le visage, j'inspirais la premier goulée d'air avec un empressement tel que j'entendis vite la sirène rire et les dauphin émettre un son qui s'en approchait. Moi même, l'euphorie ma gagna et je me mis à rire avec eux.
Lorsqu'enfin je pus m’arrêter de rire je me mis à contempler les deux créatures merveilleuses qui m'avaient sauvé de mon pire cauchemar. Cauchemar que je n'arrivais toujours pas à expliquer. Pourquoi mère océan m'avait-elle fait cela ?
- Ce n'est pas notre très chère mère qui t'a fait cela..., C'était une voix mélodieuse faite pour ensorceler qui dit ça et elle émanait de la sirène, elle me troubla quelque peu et je ne sus ou je l'avais déjà entendu. Tu y es seule responsable, tu as perdus tout espoir, tu t'es laissée dépérir et la nature t'as accordé ce que tu souhaitais.
- Mais je ne souhaitais pas me faire torturer !
La sirène me sourit et et dit dans un doux murmure, comme on parle à un enfant fragile qui va devoir grandir et apprendre.
- Au fond de toi, tu t'en veux de n’être pas assez forte, tu t'en veux de beaucoup d'autres choses encore à cause de tout ce qui t'es arrivé dernièrement. Tu penses devoir quelque chose à ce monde pour te repentir de tes vils péchés. Or ce n'est pas le cas, ma douce, loin de là. C'est même ce monde étrange qui te doit quelque chose pour t'avoir fait tant souffrir. Tu n'es vraiment responsable de rien et c'est pourquoi il faut te battre pour obtenir tes droits, pour être enfin heureuse.
- Et nous t'y aiderons, je t'en fais la promesse ! Dit une voix résonante et musicale qui m’envoûta encore plus que celle de la sirène.
- Pourquoi, alors, l'océan m'a appelé pour venir à elle, si ce n’était pour me tourmenter ?
- Tu ne te rappelles pas de ma voix ? demanda la sirène.
Ce fut comme un déclic et je sus enfin où j'avais entendu la voix de cette femme mi ange mi poisson, c'était elle qui m'avais demandé de la rejoindre dans l'eau.
- C'était toi ? demandais-je d'une toute petite voix, comme effrayée d'entendre la réponse.
- Oui c'était moi. Je m'appelle Lamen, je suis sirène et voici Heidem et remplace par une virgule c'est le dauphin du bonheur, nous sommes les derniers spécimens de nos races, je crois même qu'il n y a jamais eu d'autres créatures pareilles à nous Fin de la phrase contredis le début. Pas une bonne idée . Nous ne savons si nous avons été engendré par des êtres comme nous qui ont disparu, ou si on Utilises préférentiellement nous à la place de on a tout simplement été crées ainsi, sans parents. Tu es pareille à nous, tu es fille de la très belle mère océan et tu entends l'appel de ses autres enfants. Nous souhaitons t'aider à être heureuse, nous voulons être tes amis et faire parti de ta vie.
Le dauphin s'approcha plus de moi jusqu’à ce qu'il ne reste plus aucun espace entre nos deux corps puis il se transforma en un beau jeune homme.
- Nous sommes prêts à sacrifier nos vies pour toi, tu es l'une des nôtres et nous te connaissons depuis ta naissance, nous avons assisté à tout ton parcourt. Par instinct, nous nous devons de te protéger, mais c'est par amour que nous le ferrons, veux-tu de nous ? Dit-il tout proche de moi oreille.
- Oui, dis-je dans un souffle me demandant s'ils m'avaient entendu.
Heidem me prit dans ses bras et au même moment je sentis Lamen me sauter au cou aussi.
- Oh génial ! Je suis vraiment contente pour toi !
Je souris
-Vous m’étouffez !
Ils se dégagèrent, mais Heidem me tenait toujours collée à lui, et je ne fis rien pour le repousser, je me plaisais là où j’étais. Bien que je ne sois pas très sure de ce que cela signifiait.
- Cela signifie beaucoup de choses ! dirent-ils en même temps avant d'éclater de rire.
- Hey ce n'est pas drôle ! Pourquoi je suis la seule à ne pouvoir lire dans les pensées ??
Ils rirent de plus belle.
- Nous ne lisons pas dans tes pensées mais plutôt sur l'expression de ton visage ma jolie, dit Lamen entre deux fous rires.
Je voulus bouder, parce que je n'aimais pas du tout le fait qu'on puisse lire en moi comme dans un livre ouvert, mais je ne pus me retenir de me joindre à eux pour rire.
Ma vie sera-t-elle dorénavant ainsi ? Pleine de rires et de joie avec mes deux amis ? Je regardais Heidem. Ou peut être plus, en ce qui concernait l'un deux...