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 swap "Mardi Gras"

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MessageSujet: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeLun 5 Mar 2012 - 14:05

Voici l'album du swap "Mardi Gras" ! Venez découvrir ici les textes envoyés par les swappeurs et les commenter!

Je rappelle le thème:
Il s'agit de faire un texte dont le thème est le déguisement. Tous les genres sont autorisés! ton histoire doit seulement respecter ces contraintes:
-Intégrer au moins un personnage déguisé et/ou masqué
-Utiliser l'objet suivant: un masque ancien.
Aventure, polar, histoire d'amour, c'est toi qui choisis! Mais toujours dans le but de plaire à ton swappé!
La taille importe peu, l'important est de respecter les souhaits de ton swappé (si il préfère la poésie, ça peut n'être que quelques lignes ^^) mais disons un maximum de 3000 mots pour que ça reste postable et lisible en une fois!


Amusez-vous bien!
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeLun 19 Mar 2012 - 10:30

C'est le jour de vérité Twisted Evil
(ça se dit ça ? Suspect )
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeMar 20 Mar 2012 - 10:56

Bon, c'est moi qui commence alors, mon swap me vient de Hellwing.

Citation :
Vie de masqué


Je me nomme Grégory Levain et demain je serais jeune. Voici l’histoire de ma vieillesse.

Les évènements qui précèdent la découverte du masque n’ont que peu d’importance. Le récit de la vie normale d’un homme banal ne mérite pas d’être rédigé, jusqu’à la déviation de sa route toute tracée, comme ce fut mon cas.
Mon passe temps avait toujours été d’écumer les brocantes et les ventes aux enchères. J’étais l’enfant d’un homme riche, et loin de me reposer sur ce lit de billets, je fis en sorte d’en augmenter la taille. Tout cela pour que vous compreniez pourquoi je possédais cette passion pour les choses plus vieilles que moi, chères, rares ou, dans le meilleur des cas, les deux.

C’est ainsi que je fis l’acquisition du masque de la jeunesse. Toutes les questions que vous vous posez sont inutile, qui me l’a vendu, où, quand, et pourquoi, tout cela n’a aucune importance. Néanmoins, vous devez savoir que j’étais déjà septuagénaire à ce moment.

Le masque en lui même n’est pas très impressionnant, façonné de manière à donner l’illusion d’un visage relativement jeune, les traits y sont presque inexistants, et aucune coloration ne vient le décoré.

Cet objet fait partie d’une longue série de masques extrêmement rares. Leur date de création est inconnue, néanmoins chacun est sensé posséder des pouvoirs qui agissent sur celui qui les porte. Malgré toutes mes années de recherches, je n’avais jamais réussis à me procurer l’un d’entre eux, jusqu’à cette vente.

Je fis tout mon possible pour que personne ne puisse apprendre que la masque était désormais en ma possession avant de revenir chez moi, puis j’en fis l’essaie. La sensation procuré par le port du masque est impossible à retranscrire. Comment pourrais-je expliquer la jeunesse ? Malgré mon âge avancé, mon corps redevenait fort et vif, et tout mes sens retrouvaient soudainement leur complète acuité. Je devenais soudainement ce que plus jamais je n’aurai du être, et cette nouvelle force arrachée au temps était exaltante, grisante.

Les pouvoirs du masque me confortèrent dans l’idée qu’il me fallait posséder les autres. Je fis de nombreuses recherches qui me permirent d’établir un début de liste de masques dont l’existence était avérée, bien que cachée. Parmi eux, je peux citer le masque de l’enfance, que je ne vis jamais de mes propres yeux. Pour les autres, la suite de mon récit devrait vous fournir les détails nécessaires.

Ma quête, s’il m’est permis de nommer mes recherches ainsi, me mena dans de nombreux lieux du monde. Suivre les rumeurs et les légendes urbaines pour dénicher des masques aux pouvoirs magiques n’est pas une mince affaire. Bien souvent des mois de travail se soldent par des faux, des arnaques, ou des illuminés. Je perdis un temps précieux dans ces pistes vaines.

Néanmoins, durant cette période je découvris que d’autres hommes dans le monde était à la recherche de ses masques. Leurs motivations étaient parfois étranges et la plupart d’entre eux ne savaient pas réellement où ils allaient, mais parmi toutes ces personnes une seule semblait posséder en permanence un coup d’avance sur mes propres avancées. Yvan Légrigero, un riche homme d’affaire qui garde aussi jalousement les informations à son sujet, qu’au sujet de son entreprise. J’appris rapidement à reconnaître ses hommes de mains, ainsi que sa silhouette voûtée sous le poids de son âge, dans les lieux où je me rendais à la recherche de masques.

Nous nous retrouvâmes pour la première fois dans le public des possesseurs du masque des jumeaux. Les deux hommes sur la scène portait chacun une moitié du masque, visiblement prévu à cet effet, et ils firent un spectacle de prestidigitateurs. Bien évidemment, je me portais volontaire pour vérifier que les masques ne contenaient aucun moyen de communication et participé à l’un de leurs tours. Les deux comparses exécutaient avec brio des performances qui, pour l’assemblée, relevaient des aptitudes télépathiques, mais pour moi et monsieur Légrigero, il s’agissait là de l’attribut conféré par le masque des jumeaux.

Je laissai ces deux hommes en paix, ce masque ne pouvant me servir. Le prochain me conduisit jusqu’aux Etats-Unis sur les traces d’un médecin. L’homme en question se nomme Scott Anderson, et à l’époque des faits, il exerçait dans la ville de Boston. Accusé plusieurs fois d’euthanasie, il a toujours démenti et jamais aucune substance en trop forte dose ou non recommandée ne fut décelée dans le corps des patients décédés. Cela aurait pu s’arrêter là, s’il n’avait fait l’acquisition d’un masque chez un antiquaire quelques semaines avant la première accusation.

Cette fois, je désirais agir en plusieurs étapes, la première consistant évidemment à vérifier que le médecin était toujours en possession du masque. Chose qui m’offrait également une occasion de tester les limites de mon propre objet. Habillé d’un costume chic mais assez souple et en possession d’une jeunesse surnaturelle, je m’apprêtais à devenir un gentleman cambrioleur, plaisir que je ne pensais pouvoir m’offrir qu’à travers mon imaginaire. Malgré quelques maladresses du à mon inexpérience dans le domaine de l’effraction, le masque me permit d’aisément comblé mes lacunes par une aptitude à l’acrobatie que je n’aurai jamais imaginé.

Quelques minutes après avoir pénétré dans l’appartement, je tombais nez à nez avec Scott Anderson, le masque entre les mains et le regard perdu dans le vide. Si l’homme avait été armé à cet instant, il m’aurait abattu sans mal, ce qui me conduisit à modifier ma manière de procéder par la suite. Néanmoins, le médecin semblait plutôt apeuré par la vue de mon masque. Pourtant il était très éloigné de l’aspect de celui qu’il possédait, son masque avait les yeux fermés et la bouche réduite à un trait droit, comme pour représenté un homme endormi. Visiblement tourmenté par ses actes et par son masque, une simple question suffit à le faire s’épandre, comme si mon propre masque faisait de moi un juge.

Monsieur Anderson a hérité du masque de la mort. Ce dernier fait s’éteindre une personne dans son sommeil quel que soit ses antécédents médicaux. Il suffit que la personne accepte de mettre le masque sur son visage et de s’endormir avec pour que ses fonctions vitales s’arrêtent. C’est ainsi que ce médecin s’est cru investi de la mission d’offrir aux personnes souffrantes une voie vers une mort douce et libératrice. Cependant, le poids de toutes ces morts finissaient par avoir raison de sa santé mental.

Incapable de lui offrir une réponse qui aurait pu l’apaiser, je m’apprêtais à partir quand on sonna à sa porte. Ne croyant plus aux coïncidences depuis la découverte des masques, je l’exhortais à aller répondre à son nouveau visiteur tandis que je me tenais à l’écart et hors de vue.

La porte s’ouvrit sur un des hommes de main d’Yvan Legrigero. Ce dernier posa ses yeux sur le masque encore dans les mains du médecin, puis leva une arme vers le torse du pauvre homme qu’il abattit sans ciller. Il s’empara alors de l’objet, et vida les lieux sans perdre un instant. Ne pouvant prévenir les secours moi même, je réveillai les habitants des autres appartements en appliquant quelques pressions sur leurs sonnettes, avant de disparaître à mon tour, espérant rattraper le meurtrier. Je n’eu que le temps d’apercevoir la silhouette voûtée d’Yvan Legrigero s’engouffrée dans un véhicule avant de s’en aller. Je décidai alors de lui faire payer ce meurtre.

Les semaines qui suivirent furent consacrées à la recherche du lieu où résidait monsieur Legrigero. Je portais également le masque de la jeunesse de plus en plus souvent, m’habituant à ma condition de jeune homme, et m’entraînant à me battre pour être prêt à toutes éventualités. Je complétais également ma tenue de gentleman cambrioleur en faisant l’acquisition du cane épée. Puis vint le temps de passer à l’action.

Yvan Legrigero vivait dans une demeure qui avait été mienne bien des années auparavant. Cette connaissance des lieux me facilita la tâche, me permettant de m’introduire à l’intérieur du bâtiment sans aucun mal. Une fois dans les couloirs, il fut étrangement simple de me diriger. Je n’avais aucunement besoin de chercher l’endroit ou Yvan Legrigero avait entreposé ses masques. Je m’y rendis sans faire de détour et sans rencontrer de résistance. Cette partie de la maison semblait avoir été vidé de ses gardiens, comme pour m’ouvrir le passage.

Une fois arrivée dans cette fameuse salle, je pu observer un grand nombre de masques exposés, leur nom était noté sous chacun d’eux comme à l’intérieur d’un musée. J’y retrouvais ainsi le masque de la mort et celui des jumeaux, ainsi que bien d’autres dont je n’avais jusqu’alors même pas soupçonné l’existence, avec au centre le masque de la renaissance. Néanmoins, deux d’entre eux semblaient avoir disparus, le masque de la jeunesse et de la vieillesse avaient des emplacements symétriques.

C’est à cet instant qu’Yvan Legrigero fit son entrée. Il se déplaçait avec peine, s’aidant d’une cane pour ne pas vaciller. Lorsque je pu enfin l’observer en détail, je remarquais son habillement, identique au miens, jusqu’au manche de sa cane. Lorsqu’il leva le visage, je pu observer son masque imitant de nombreuses rides, et le monde se confondit lorsqu’il le retira.

Soudain jeune, je me retrouvais face à moi même, si bien que je ne pu savoir si je venais de revêtir le masque de la jeunesse ou si je m’échappais de celui de la vieillesse. Je me faisais face, et nous tirâmes notre arme de son fourreau, prêt à m’affronter.

Ma confusion est encore totale quand je repense à ce combat. Encore aujourd’hui je suis incapable déclarer avec certitude si c’est réellement « moi » qui en suit sorti vainqueur. J’ai abandonné mes deux masques sur mon cadavre, et je me suis enfui avec le masque de la renaissance, celui qui j’avais toujours cherché.

Ce n’est qu’une fois de retour en ma demeure du grand âge, que je pu conclure les recherches que j’avais bâclé. Mon nom est une anagramme de celui de mon autre, détails qui aurait du me faire prendre conscience de la nature trop étrange de notre rivalité sans jamais nous voir.

Aujourd’hui, je suis incapable de vous certifier que tout ce que j’ai consigné est issu de la réalité ou d’une chose plus étrange. Néanmoins, j’ai décidé de réaliser mon objectif. Je ne sais ce que provoquera l’utilisation du masque de la renaissance, et c’est sûrement pour cela que je laisse ce témoignage, pour que celui qui lira ces lignes, qu’il soit « moi » ou non, n’utilise jamais l’un des masques.


Je l'ai lu une première fois hier soir, mais vu la fatigue j'ai préféré attendre pour commenter. À le redécouvrir ce matin j'étais bien content.
Alors, je vais passer outre les quelques petites erreurs de temps que j'ai pu décelé, ça gène un peu parfois mais c'est bien peu, car dans l'ensemble j'ai adoré !
Au début je me demandait franchement où tu voulais en venir et je craignais une conclusion à la Indiana Jones (deux personnes qui recherchent un certains nombres d'artefact, l'un gentil, l'autre un peu moins...) C'est donc avec une agréable surprise que j'ai constaté que tu allais en réalité plus loin que ça. Le début semble en fin de compte assez caricatural (pourtant c'est assez accrocheur en découvrant le texte) comparé à la fin. Absence de véritable explication, le doute qui subsiste, une réflexion (seulement esquissé mais superbement présentée) sur la vieillesse et l'identité.
Honnêtement, merci à toi Hellwing, c'est toujours très agréable, une fois un texte terminé, d'être obligé de se poser pour y réfléchir plus de 2 minutes. Un grand bravo, car personnellement, je suis loin d'avoir aussi bien exploité la thématique du masque.
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeMar 20 Mar 2012 - 13:14

Mon swap vient de Cry Noir
Citation :
La Gueule de Bronze

-Caporal ! Rugit-on, tout à coup, depuis le bas des remparts.
Loin d'être l'unique gradé actuellement affecté aux patrouilles nocturnes, Jean sut néanmoins que la douce voix du général Minh Autor ne s'adressait avec autant d'amabilité qu'à lui seul. C'est donc d'un pas résigné qu'il longea l'immense mur d'enceinte de la capitale impériale, pour rejoindre l'échelle la plus proche et enfin la terre ferme.
Son supérieur, en armure complète et flanqué de deux gardes du corps, était un géant de plus de deux mètres. Les cornes qui dépassaient de son casque, ornant son crâne de façon très dissuasive, étaient maculées d'un sang poisseux et presque noir. Déjà peu engageant quelque soit la situation, le personnage impressionnait d'autant plus que ses poings serrés tremblaient et que ses naseaux expiraient d'épais et puissants nuages de vapeur.
Bien qu'appréhendant le face à face, Jean se posta devant son commandant et se risqua même à demander :
-Un problème mon général ?
La stupeur qui écarquilla les yeux jaunes du monstre fut vite remplacée par une fureur sans nom.
-Un problème... cracha-t-il, dans un souffle.
Le général Autor était un Gronn'Ull, la principale espèce constituant les rangs du vaste empire Trem'Echan. Facilement comparable à des taureaux, tant dans l'apparence et la force que dans le caractère et l'intelligence, ses représentants considéraient comme la pire des injures le manque de respect d'un subordonné envers l'un de ses supérieurs.
-Un problème ?! Répéta le colosse, furibond. Caporal Ty, vous m'avez certifié que la gorge des Gais-Tapants était sécurisée, correct ?
Les Gais-Tapants étaient autrefois un peuple de philosophes pacifistes, l'un des premiers exterminé par l'empire, qui les jugeait trop difficiles à comprendre et à baratiner. La gorge en question était le lieu où ils étaient supposés avoir été défaits jusqu'au dernier. Toutefois nul n'était jamais revenu pour le confirmer, et on en avait plus entendu parler...
-C'est exact monsieur, répondit le caporal Jean Ty, les éclaireurs affirment que...
-Les éclaireurs sont une bande d'incapables ! Beugla Minh. Autant que vous d'ailleurs ! Par votre faute à tous l'Inexi à failli tomber au mains de l'ennemi !
L'Inexi était la relique la plus sacrée de tout l'empire, elle symbolisait tout ce en quoi croyaient les Trem'Echans : Le chaos, etc... Selon la légende, ce masque était jadis celui du seul Dieu reconnu par les dogmes impériaux, le Grand Stan. Avec l'Inexi, Stan et le culte qui lui était dédié, l'empire s'assurait de régner en maître absolu sur la totalité du monde connu.
Depuis des milliers d'années (plus ou moins en fonction des versions, deux décennies pour sûr...) l'empire et sa capitale étaient au centre des cartes. Au Sud, la plage Kim'Ouill délimitait le continent. À l'Ouest les deux montagnes Trè et Hott, n'avaient jamais été franchies. À l'Est il en était de même avec le désert Troch'Oh et enfin au Nord la grand route s'enfonçait dans la jungle jusqu'aux gorge et celle des Gais-Tapants.
-Notre Empereur aurait exigé ta tête s'il était arrivé malheur à l'Inexi, heureusement pour toi je suis venu à bout de nos assaillants.
-Fort-heureusement, renchérit Jean. Qui donc à osé vous tendre un piège monsieur ?
-D'après toi humain !? Gronda Minh Autor. La gueule de bronze, bien-sûr, et ces satanés copains masqués. Mais grâce à moi, le seul masque qui ait une véritable valeur est sauf...
Sur-ce il brandit très haut un coffre à l'intérieur duquel reposait sans aucun doute l'Inexi. Les soldats alentours saluèrent leur général et, emporté par les acclamations de joie, ce dernier finit par regagner le cœur de la cité en oubliant totalement le jeune caporal. Ce dernier en profita pour disparaître...

Un peu plus tard dans la nuit, Minh Autor, après avoir fait prévenir le palais au sujet de l'Inexi, s'en était retourné dans ses quartiers. Pas seul néanmoins car, en chemin, une ravissante et fort dénudée jeune femme avait attirée son attention, au beau milieu de la rue. Après l'avoir adroitement séduite et quand il parvint à retenir son prénom : Ariane, il la ramena avec lui afin de se divertir et d'oublier les problèmes quotidiens d'un homme de son rang.
Depuis quelques mois, les forces de l'empereur Trem'Echan Crète Premier (ou plus communément Crète Un) souffraient des opérations d'un groupe de brigands masqués. Les Pam'Echans, comme ils s'étaient eux même baptisés, avaient un chef, une vermine qui se faisait appeler Gueule de Bronze. Leur but avoué était de semer la pagaille dans les affaires de l'empire, ce qui celui-ci ne saurait tolérer. Hélas, malgré la vigilance de ses loyaux sujets, ce dernier était incapable de débusquer les truands.
Cet après-midi, le général avait dû faire face à un groupe fermement décidé à lui soutirer l'Inexi. Pour la gloire du Grand Stan, Minh avait guerroyé jusqu'à ce que ses agresseurs ne décampent, et rapporté à l'abri la précieuse relique.
Le Gronn'Ull appréciait la compagnie d'Ariane. Bien que frêle, la petite humaine supportait sans broncher les exigences du géant. Pourtant, sans qu'il sache pourquoi l'illustre Minh Autor n'était pas très à l'aise avec cette femme dans son lit. La petite était mignonne certes, mais sans doute un peu dérangée. Il n'avait auparavant jamais vu personne se trimbaler partout avec un fil...

Officiellement, le caporal Jean Ty est un loyal sujet de l'empereur. Un simple humain certes, pas un honorable Gronn'Ull, mais un soldat dévoué et servile. Officiellement toujours, il ne rôde pas furtivement dans les quartiers de son général pour y commettre un quelconque méfait, mais se trouve posté au sommet d'une des tours de garde du rempart Nord. Il n'a donc jamais eu connaissance du brusque décès des quatre soldats patrouillant dans les couloirs ce soir là, ni de la mort de son estimé supérieur.
Il n'est jamais entré dans la chambre de celui-ci, ignorant son cadavre étranglé par un fil et félicitant de son courage une traîtresse fugitive au doux nom d'Ariane. Jamais non plus il n'aura au passage confiée à cette dernière l'Inexi, le masque plusieurs fois millénaire du Grand Stan, afin de le faire parvenir aux Pam'Echans. Enfin, il n'aura pas déserté avant le lever du jour.
Non, rien de tout cela ne sera jamais arrivé au caporal Jean Ty. Et il n'aura jamais non plus été sur cette fameuse tour de garde, n'aura jamais discuté avec les éclaireurs ni rejoint les armées Trem'Echantes.
Car le gentil caporal Jean Ty n'existe pas, il n'est qu'un masque, celui de la gueule de Bronze.
Un homme masqué parmi ceux qui se refusent la réalité et faussement loyal envers les organisateurs de cette pitoyable mascarade. Jean Ty n'est qu'un déguisement, un leurre, un camouflage, peu importe !
Épopée masquée, la gueule de bronze est un héros, un conte stupide et déjanté qui, las à l'idée de continuer, s'achève sans avoir vraiment commencé...

Je l'ai lu après trois heures de maths, j'avais besoin de me changer les idées : c'est gagné !!! Il y a tout ce qu'il faut pour que ça me plaise : du merveilleux, de l'humour bien dosé... Un vrai bon moment, merci beaucoup. Je ne crois pas l'avoir précisé mais j'adore les jeux de mots de toute sorte, là tu as tapé dans le mille.
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeMar 20 Mar 2012 - 15:32

Heureux que ça te plaise.
Honnêtement je commençais à tourner en rond à force de chercher un truc sympa à faire, tout ce que j'avais vu c'est que tu aimais la Fantasy et que tu avais ton propre univers (j'ai jeté un oeil au "Chant du Covron". Et puis je suis tombé sur les rediffusions de Kaamelott...
Et là : Wait ! :idea:
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeMar 20 Mar 2012 - 17:13

Pour ma part, j'ai reçu mon Swap de Josué, il y a déjà quelques jours Smile.

Citation :
Le masque de fer


L’homme s’arrêta pour reprendre son souffle. Les mains sur les cuisses, il haletait bruyamment. Il se redressa, pas de bruit, pas une silhouette. Remontant le col de son manteau, il repartit d’un bon pas. Les rues étaient sombres, personne n’avait jamais songeait à y faire installer un éclairage. Et quand bien même, à quoi aurait-ce servi puisque nul n’osait s’y aventurer à cette heure-ci. Un chien grogna, au loin une femme appela à l’aide, l’homme se retourna inquiet. Il arrivait, au coin de la rue, une lumière rouge apparut. L’homme se mit à courir entendant l’autre faire de même. Il prit la route du port, là, il trouverait bien une taverne ouverte ou des gardes. Les pas résonnaient dans les rues étroites, son rythme saccadé contrastait avec celui régulier du traqueur. Des bouffées d’air marin lui parvinrent, il accéléra et déboucha sur les quais. Il vit en face un entrepôt ouvert, des marins y entraient. L’homme les appela sans succès, il se retourna. A la lumière de la lanterne de son poursuivant, il put le voir tirer une longue rapière. Le bruit du métal sortant du fourreau arracha un frisson à l’homme. Le regard froid du tueur ne laissait aucun doute sur ses intentions. Le traqueur fit un pas. L’homme recula, tout en restant médusé par le masque de fer rouge sang que portait l'assassin. Cinq mètres les séparaient. L’homme n’avait plus d’autre solution, il plongea dans la mer. L’eau froide le brûla, il enleva son lourd manteau qui le tirait vers le fond et remonta à la surface. Sur le quai, le traqueur l’observait. L’homme se mit à nager avec énergie en direction de l’entrepôt. Lorsqu’il y parvint, il se retourna, son poursuivant avait disparu. L’air froid gelait ses vêtements et sa barbe. Claquant des dents, il entra dans l’entrepôt d’où une odeur de pin brûlé s’échappait.
Le bâtiment abritait de nombreux ballots, rangés sans logique apparente. L’homme vit d’où l’odeur venait, au centre de la pièce se trouvait un brasero où des branches se consumaient. Les flammes dansaient joyeusement, une chaise était installée à côté. L’homme s’assit, tendant les mains vers le foyer. Il leva les yeux, et poussa un cri. Le traqueur était là, son regard mauvais allait d’une hache qu’il tenait à sa cible. Derrière lui étaient pendus par les pieds un homme et une femme couverts de blessures.
-Pourquoi ? Demanda-t-il au tueur qui pour toute réponse émit un grognement et se rapprocha. Un chat passa en courant, le tueur, surpris, le regarda. Lorsqu’il se retourna vers sa cible, celle-ci avait bougé. Elle était face à lui, un bras tendu. La vision du traqueur se brouillât, il baissa les yeux, un couteau se trouvait planté dans son cœur. Il eût un haut le cœur, et vomit du sang que son masque empêchât de de sortir, tombant à terre, il mourut, tentant dans un dernier effort de lancer sa hache.
L’homme regarda le traqueur agoniser, une porte s’ouvrit sur le côté. Un homme de petite taille vêtu d’une livrée bleue foncée, apparut.
-Monsieur Roy Friedrich, je présume.
-C’est moi en effet.
-Très joli lancé monsieur, je suis heureux que ce chat serve finalement à quelque chose. Venez, vous êtes attendus, ajouta-t-il d’une petite voix aigüe.
Suivant le serviteur qui avançait d’une démarche chaloupée, Roy gagna une vaste salle. Un tableau, représentant un champ de bataille, faisait face à un mur où une liste de noms était gravée en noir et or. Sous le tableau se trouvait une longue table rectangulaire sur laquelle des grimoires et parchemins étaient soigneusement rangés. Le serviteur tira un fauteuil qu’il plaça face à la table.
-Désirez-vous un rafraîchissement ?
-Inutile Tric Trac, monsieur Friedrich aura bientôt tout son temps pour boire. Tu peux disposer.
-Bien Madame.
Cinq personnes entrèrent. La première, qui avait donné l’ordre au dénommé Tric Trac, portait sous sa cape un uniforme de l'armée. Trois hommes la suivaient et une autre femme fermait la marche. Tous portaient un loup et une longue cape de voyage.
-Monsieur Friedrich, reprit la femme, nous sommes une instance mandatée par le gouvernement chargée de faire la lumière sur les événements relatifs aux cinquante dernières années. Années où vous avez joué le rôle de premier ministre de notre défunt et dernier empereur, n’est-ce pas ?
-Tout à fait, répondit Roy en se demandant qui pouvait se cacher sous ces masques.
-Pouvez-vous alors nous parler de la nuit du 5 août 532 ? Intervint l’homme à la gauche de la femme en ouvrant un livret rouge comme tous ses collègues.
-Je pense que c’est inutile. Si vous m’avez envoyé ce tueur, c’est que vous connaissez mon rôle. Je suis bien, ou plutôt était, le vice-chancelier de la loge numéro XXXIII qui visait à renverser l’empereur.
-Vous reconnaissez être responsable de l’assassinat de Barthélémy IX, empereur d’Estrella et prince des îles du Pentacle ?
-Si vous avez interrogé les deux cadavres de l’entrepôt alors votre question n’a plus d’intérêt.
-Nous prendrons cette réponse pour un oui, rétorqua d’une voix sèche la seconde femme de l’assemblée dont les oreilles pointues s'agitèrent.
-Vous faites par contre fausse route sur le traqueur. Nous n’en avons pas mandaté, du moins pas pour vous tuer, intervint l’un des hommes.
-Pourtant celui que j’ai abattu…
-A accepté le contrat mis sur votre tête par un groupe d’impérialiste souhaitant que Barthélémy X accède au trône. Monsieur Friedrich, des trois instigateurs de l’assassinat, vous êtes le seul encore en vie, et devez le rester, non pas que nous tenions personnellement à votre survie, mais pour que la lumière totale soit faite sur les années passées. Cependant demeurer en Estrella relèverait de la folie.
-Vous, vous voulez que je m’exile en Inhuva ou en Syravania ? Demanda choqué Roy.
-Oh non monsieur Friedrich, dit d’une voix pesante l’homme, Ultima n’est plus une planète où vous êtes le bienvenu. Vous allez partir. Partir très loin, en exil. Vous vous rendrez sur Terre où vous serez condamné à perpétuité et serait tenu de rédiger vos mémoires.
-Soyez cohérent, comment voulez-vous que je me rende sur Terre avec ma peau verte, imaginez un peu ce que ces pathétique humains penseront.
-Il n’en penseront rien, nous avons résolu le problème, lui répondit la première femme en agitant une clochette au timbre cristallin.
Tric Trac fit son entrée, portant un coffre au bois fissuré par le temps. Il le tendit au seul homme qui n’avait pas parlé. Ce dernier tira une clé et ouvrit le coffre. Il tira un paquet couvert de poussière qu’il déposa devant celle qui visiblement était la présidente du conseil. La femme déplia les épaisseurs de tissu, dévoilant un vieux masque de fer. Roy frémit, il voulut se lever mais ne parvint pas à quitter son fauteuil, deux poignets étaient apparues et le retenaient fermement. La femme se leva et lui attacha le masque.
-Vous entrez dans une longue lignée de prisonniers politiques en revêtant ce masque. Dorénavant vous n’aurez plus le droit de vous montrer à visage découvert, ni de dévoiler à quiconque votre identité, pour l’histoire, vous êtes et resterez le masque de fer.

En l'an 1687, dans la trente-quatrième année du règne de Louis XIV, roi de France, M. de Saint-Mars conduisit par ordre du roi un prisonnier à l'île de Sainte-Marguerite. Le prisonnier était enfermé dans une chaise à porteur et son visage se trouvait masqué par un vieux masque de fer. Il mourut en l'an 1703 à la Bastille, emportant le secret de son identité dans sa tombe. Son histoire entra dans la légende.


Il y a plusieurs choses qui m'ont vraiment plus dans le texte. Pour le début, il s'agit du coté fantasy, sombre et citadin, il s'agit de mes éléments préférés ( comme quoi je suis facile à cerner ::lol: ). La petite discussion sur le complet donne envie d'en savoir plus, mais c'est la conclusion quand il parle de changer de planète et de peau verte que j'ai trouvé surprenante, ça donne un petit coté science fi ( avec la capacité de passé d'une planète à l'autre ), et j'ai apprécié le mélange des genres.
Et enfin les dernières lignes, qui fait se coordonner un élément historique avec la fiction et qui ajoute encore un nouveau genre à ce petit mélange.
J'ai bien apprécié ^^
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitimeMar 20 Mar 2012 - 20:03

J'ai lu plusieurs fois le texte de Cry Noir et à chaque fois, j'ai trouvé de nouveaux jeux de mots. J'ai bien rigolé! les deux autres textes aussi sont très bons, continuez comme ça!
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MessageSujet: Re: swap "Mardi Gras"   swap "Mardi Gras" Icon_minitime

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