swap "Résurrection"

Hello!

Voici l'album du swap "Résurrection"

Venez découvrir ici les textes que ce sont envoyé les swappés et les notes qu'ils ont obtenu! Celui qui aura les meilleures notes choisisra le thème du prochain swap!

Les inscrits pour ce tour sont:
Hellwing
Lulu-turlututu
Fosiliaz
Cry Noir
Hardkey

Allez, j'ouvre le bal, vu que le temps est pratiquement écoulé
Mon swap me vient donc de Fosiliaz.

fosiliaz a écrit:

Il était une fois un héros mort...

- Monsieur Smith ! Juste quelques mots s'il vous plait.

Ah les journalistes... Toujours l'affut du moindre mot qui s'échappe de mes lèvres. Je ne m'y ferai jamais. Malgré tout, je m'arrête de bonne grâce. Comme chaque fois. Ce n'est pas que leur parler me plaise, mais j'ai appris depuis longtemps qu'il vaut mieux leur répondre rapidement. Le plus tôt tu leur réponds, le plus tôt ils te laissent la paix. Tant que tu t'obstines, ils ne te lâchent pas d'une semelle...

- Monsieur Smith. On raconte que vous travaillez actuellement sur le scénario d'un nouveau film. Est-ce un nouvel opus de la série « Percy et les seigneurs dragons » ?

Inutile d'éluder la question, ils seraient de toute façon rapidement au courant...

- Il s'agit en effet d'un quatrième épisode qui vient compléter cette saga.

- Mais comment pouvez-vous continuer un cycle dont le héros est décédé ? N'est-il pas vrai que

Percy a trouvé la mort après avoir affronté un redoutable magicien ?
Exactement la question que je me pose depuis des semaines. J'avais prévu de trancher aujourd'hui même. Je ne peux retenir un sourire.

- Percy a en effet rendu l'âme à la fin du dernier film, concédé-je.

Le journaliste me regarde d'un air étonné, comme si je remettais ses connaissances en cause en répondant ainsi. Comme s'il était outré que je répète ce qu'il venait de dire. Pourtant n'a-t-il pas posé la question ? Sans doute s'attendait-il à ce que j'anticipe sa question suivante. Il s'apprête donc à me la poser maintenant : comment vais-je pallier l'absence de Percy.

- Mais, puisque Percy n'est plus, de quoi parlera votre prochain film ? Peut-être allez-vous ressusciter votre personnage ? Se reprend le jeune journaliste, un sourire malicieux au bec.

Parce que tu crois vraiment que j'ai pas pigé ton manège. Tu ne cherches qu'une chose : un scoop, une info de dernière minute pour faire la une de ton hebdo. Dommage pour toi...

- Ne vous en faites pas pour ça, l'histoire vous réserve de nombreuses surprises et vous ne vous ennuierez pas une seconde. Que Percy vive ou dorme paisiblement dans sa tombe ne changera en rien l'intérêt de l'intrigue. Je vous prépare à de nombreuses surprises.

Au moins, comme ça il va me ficher la paix... En vérité je ne pense pas un traitre mot de ce que je viens de lui dire. En fait de surprises, pour le moment j'en suis surtout à me demander ce que je pourrais bien inventer de neuf. Le scénario de ce nouveau film m'a été demandé par le réalisateur des trois premiers épisodes de la saga. Mon ami suédois Lars Wensson. Je ne pouvais pas refuser, mais le projet était de toute évidence purement commercial et je me trouvai à présent en position plus que délicate.

D'un geste j'invite le journaliste à déguerpir avant de rentrer chez moi.

- Bonne fin de journée monsieur Smith !

Je le remercie d'un signe de tête et un léger sourire.
Smith... Le nom le plus banal de tous, pour un homme qui n'a rien de banal. À vrai dire, je ne suis rien de moins que le plus grand scénariste de Grande-Bretagne, mondialement connu, la pierre angulaire du succès phénoménal de la série

Je ne peux retenir un soupir de soulagement en refermant la porte. Je me dirige immédiatement vers mon bureau. J'ai du travail moi... Le scénario doit être fini d'ici un mois et demi et la première ligne n'est pas encore écrite.

Mais la question se pose à nouveau... Comment faire réapparaître Percy. Un « Percy et les seigneurs dragons » sans Percy, c'est comme une voiture sans essence, ça ne sert à rien.

J'attrape un bloc de papier. C'est ainsi que je procède : en griffonnant sans retenue sur un brouillon.
Je tends la main pour prendre un crayon. Ainsi armé, je me penche sur la feuille blanche. Elle ne va pas rester blanche longtemps. Je jette une à une sur le bloc les idées qui me passent par la tête. La plupart n'ont aucun intérêt, simples élucubrations de mon imagination. Ça, de l'imagination, pas de problème, j'en suis bien pourvu !

Le crayon court sur le papier, noircissant les feuilles à une vitesse formidable. C'est à chaque fois la même chose : trente-six millions d'idées et il faut n'en choisir qu'une seule. Un calvaire. Un véritable supplice. Je ressens toujours un gros pincement au cœur au moment d'abandonner une option.

Pour le moment, deux alternatives semblent se détacher. Elles sont simples, faciles à insérer dans l'histoire, et ont toutes deux le mérite supplémentaire de ne pas être trop farfelues et donc aisées à concevoir.

Que faire ? Que choisir ? Quelles sont ces deux idées ?
La première consiste à décider que ce sont les dieux qui ont rendu la vie à Percy pour qu'il s'acquitte d'une tâche qu'il devait normalement accomplir avant de mourir, quant à la seconde, il s'agit de faire en sorte que les amis de Percy découvrent un moyen de le faire renaître, en échange d'un sacrifice.

Quelle tâche, quel sacrifice ? Ces points auront tout le temps d'être éclaircis plus tard !
Mais quelque chose me chiffonne... Au fond de moi, je ne veux pas faire revivre mon jeune héros. Peut-être cela paraît-il étonnant, mais je pense pour ma part que c'est naturel. Après tout, la fin du troisième film était parfaite : le cycle y trouvait un final en apothéose, l'intrigue était complètement bouclée et la mort de Percy apportait la dose d'émotion nécessaire pour rendre le film sublime et tout simplement inoubliable. Pourquoi tout gâcher ? Pourquoi venir troubler une fin si fantastique. Jamais aucun film n'avait reçu des critiques à ce point dithyrambiques !

Dans ma barbe, je maudis le réalisateur de m'avoir lancé dans ce foutu projet. S'il ne tenait qu'à moi, il n'y aurait jamais de quatrième film. Ce monde est décidément plus perverti encore que je le croyais. L'argent est l'indiscutable et tout puissant monarque de notre société, et les hommes lui sont soumis au point de gâcher les plus belles créations artistiques au nom du seul profit. Je ne m'étais encore jamais senti aussi dégoûté. Amer. Oui, l'amertume, c'est le mot juste pour désigner mon ressentiment.

Puisqu'il faut écrire un quatrième scénario, je le ferai. Depuis le succès de mes premiers films, je n'ai en aucune façon cherché à profiter de l'argent qui pleuvait à mes pieds. Peut-être le moment était-il venu. L'idée me traverse l'esprit tout à coup, aussi inattendue que folle. Complètement dingue... Mais après tout, ils n'ont qu'à ne pas penser qu'au fric !

S'ils veulent un scénario, je leur en pondrais un. Un aussi mauvais que possible. Un scénario tout simplement impossible à mettre en scène. Comme ça, le film fera un fiasco total, les gens ne se souviendront que du film précédent. Ces hommes qui ne pensent qu'au fric ne gagneront rien et, peut-être, commenceront-ils à penser à l'art avant de chercher à faire de l'argent.
Mieux ! Je vais annoncer à tout le monde avant même la sortie du film que celui-ci sera tout simplement nul.

Mais oserai-je mettre au point ce projet absurde ?

Sans doute pas. À moins que...

D'un bond je me lève, j'enfile une veste et sors sur le pas de ma porte. Là, paysage auquel je suis accoutumé, une nuée de journalistes attend au portail dans l'espoir que je leur adresse la parole. Qu'est-ce qu'ils peuvent être usants ! Mais aujourd'hui, en ce moment béni, je les aime bien finalement...

- Monsieur Smith, avez-vous quelques secondes à nous accorder ?

Là, à la surprise générale, voilà que je souris de toutes mes dents. Radieux, comme transporté par mon dessein insensé, je balaye la foule des yeux. Je ne tarde pas à reconnaître le jeune homme qui m'a abordé tout à l'heure. D'un pas décidé, l'esprit embrumé de convictions extravagantes, je m'avance à sa rencontre.

- Messieurs les journalistes, j'ai de grandes révélations à vous faire ! Lancé-je d'une voix ferme.

Leurs yeux stupéfaits me fixèrent avec plus d'insistance encore. Je distingue sans peine l'impatience avec laquelle ils attendent mon annonce.

Ils vont être servis !

Bon, eh ben personnellement j'ai adoré !!
Les allusions au cinéma dans ma fiche ne sont visiblement pas tombés dans l'oreille d'un sourd, et tant mieux !
Bon sang, tu m'as embarqué, à un point que c'était finalement trop court.
Le sujet est parfaitement respecté, concernant le texte en lui-même je n'ai pas fait particulièrement attention mais il ne m'a pas semblé voir de fautes ou d'incohérences. L'histoire déchire tout ! C'est simple, vraiment simple, mais suffisamment intelligent pour être correctement amené. Mon seul regret ce serait peut-être de ne pas avoir avancé plus de théories sur la façon de "ressusciter" le héros, mais la fin choisit se suffit à elle-même.
Honnêtement, j'ai trouvé ça génial. Ca m'a inspiré, assez pour que j'imagine 24 fins différentes (euh... presque ?) pendant ma lecture.
Un grand merci à toi Fosiliaz

Pour ce qui est des notes, je mettrai un bon 15/20 pour la qualité du texte en lui-même (c'est une bonne note hein, ton texte est excellent, mais il y a toujours de quoi faire mieux, et à le relire j'ai noté quelques erreurs de temps (dans l'avant dernière ligne par exemple), je laisse une marge
Pour ce qui est de ma satisfaction personnelle, ça vaut largement 18. Pas vingt parce qu'il y a toujours plus à faire, et pas 19 parce que c'était bien trop bon pour être aussi court

Bravo, chouette texte Fos. Par contre, n'oublie pas les notes Cry... deux notes sur 20, une pour la qualité du texte et une pour ta satisfaction.

C'est sympa en effet ! Et ça a l'air de bien correspondre à ta fiche ! Moi j'ai repéré deux petites erreurs mais je ne sais pas s'il faut les corriger ou pas... Bon tant pis !

Citation :

Toujours l'affut du moindre mot qui s'échappe de mes lèvres.

Toujours à l'affut

Citation :

Je vous prépare à de nombreuses surprises.

Je vous prépare de nombreuses surprises.

A quand les autres textes ? J'ai pas encore reçu le mien :(

Oups
Ayé, c'est ajouté

Voici le texte de Hellwing !

Hellwing a écrit:

Corps d'emprunt


Bien qu'il n'était pas chez lui, il était à l'aise. Installé sur un siège d'ivoire, il toisait son interlocuteur avec dédain, buvant son vin et mangeant ses mets, comme si ces derniers lui appartenaient. L'hôte subissait l'affront, les mains crispées autour de sa coupe, il faisait de son mieux pour ne pas perdre la face, et conserver une image courtoise. Malgré la noblesse de son nom, le duc Richards devait concilier avec l'homme présent devant lui. Par les apparences le combat semblait inégal, le duc étant un homme haut et droit à la mine grave et dont les cheveux grisonnant ne l’empêchait pas de garder de sa présence (prestance ?), ces yeux noirs enfoncés derrière de larges sourcils l'aidaient souvent à se faire respecter, mais le petit homme malingre, chauve d'un coté du crâne et les cheveux roux et plaqués de l'autre, le défiait sans ciller.

— Vous avez l'air peu rassuré monsieur le duc, est-ce ma présence qui vous gêne ?
— Je m’accommoderai aisément de votre compagnie, monsieur Grinven, si la raison de votre venue m'était révélée.
— Pourtant vous savez pourquoi je suis là. Vous me devez de l'argent, et le poids de vos relations ne comblera jamais celui de l'or qui me manque. Je viens vous mettre en garde, une fois de plus.
— Vous osez me menacer, dans ma propre demeure ! Je ne souffrirai pas un tel affront !

Le noble se leva, prêt à chasser l'opportun lui-même si ce dernier refusait de partir. Le marchand, bien loin de sembler impressionné, partit d'un rire franc.

— Exactement messire, vous ne supporterez pas plus longtemps la présence d'un créancier bourgeois chez vous. Venu pour vous mépriser, vous insulter, sans égard pour votre place dans la société.

Le duc resta coi, ne comprenant pas ce qui se déroulait. Il se sentait soudainement ridicule, debout, sans pouvoir répondre. Il allait demander ce qui se passait réellement mais l'autre reprit avant qu'il ne puisse émettre un son.

— Vous êtes en colère, excédé, mais surtout, vous êtes riche et puissant. Alors vous avez imaginé un moyen de vous débarrasser de cet homme. Personne ne vous soupçonnera, vous avez trop de contacts pour ça, et puis vous le ferez disparaitre, c'est un créancier pour beaucoup de gens moins fiable que vous après tout.
— Qu'est-ce que vous racontez ? S'inquiéta le duc.

Le marchand chercha quelques instants dans le sac avec lequel il était venu. Après quelques secondes, il extirpa une petite grappe de baies qu'il présenta à son hôte avec un large sourire. Il en arracha une avant de l'avaler en faisant la moue. Il poursuivit alors son récit, l'entrecoupant de baies et parfois même d'un morceau de feuille de la grappe.

— Et voilà avec quoi vous m'aurez assassiné.
— Des fruits...
— Des baies, des baies de corroyère, ou herbe aux tanneurs, pour être plus précis. Une plante extrêmement toxique, qui me conduira droit à la tombe dans quelques heures si je suis malchanceux. Malheureusement pour moi, j'aurai été si friand de votre préparation fruité encore présente sur la table, que j'aurai succombé en moins de deux heures. Et vous, trahi par l'un de vos fidèles serviteurs, vous serrez bientôt mis aux arrêts. Il va s'en dire que mon plan va bien au delà de ce simple tour de passe-passe, puisque j'ai poussé le vice jusqu'à faire planter des corroyères dans tout votre domaine par ce même serviteur bien des mois avant cette entrevue, si bien que l'arme qui m'aura abattu pullule tout autour de nous. Restez et soyez fou, ou fuyez et soyez coupable, peu me chaut duc, je meure, et je gagne.

Le noble était incapable de prononcer un mot. Il restait figé, tentant de comprendre ce qui lui arrivait. Cela n'avait aucun sens, ce devait être du bluff, c'était la seule solution logique. Le marchand tentait de le duper et de l'obliger à partir pour piller sa maison. Cette vérité lui fit retrouver son assurance, lui donnant la force de confronter le comploteur.

— Vous mentez. Tout ceci n'est qu'une vaste farce visant à m'effrayer pour vous appropriez mes richesses, mais je ne fuirai pas devant vos fausses affirmations. Vous allez quitter ma demeure, sur le champ !
— J'ai bien peur de ne pouvoir accéder à votre requête. Il serait malencontreux pour moi de m’éteindre en dehors de vos murs, mais si vous êtes si certain de ma duperie, attendons ensemble, et voyons si les symptômes se manifestent.

Le duc perdait patience, et le sourire de son convive ne le rassurait pas. Il appela ses serviteurs, mais aucun ne vint. Après plusieurs minutes de silences, il tenta à nouveau, mais une fois encore, il n'eut pas de réponse. Cela l'inquiéta, plus que l'histoire de son créancier. Il abandonna l'homme dans la salle pour partir à la recherche de ses domestiques. Il revint une demi-heure plus tard, seul et paniqué.

— Qu'avez-vous fait ? Commença-t-il, quand le marchand fut soudain prit de convulsion, avant de vomir une partie de leur repas sur le sol.

"Enfin" pensa Dan Grinven. Depuis quelques minutes déjà sa bouche le faisait souffrir, mais il avait enfin atteint le stade de non retour. Bien loin de lui faire peur, l'idée de la mort approchant lui procura une sorte de plaisir. Il utilisa ses dernières forces pour renforcer l'impact sur le duc, s'appuyant sur la table pour se lever. Il ne fit pas dix pas que les vertiges et les convulsions le jetèrent au sol. Il resta là, à souffrir et vomir.
Avant qu'il ne perde connaissance, il entendit des hommes faire irruption dans le manoir et aperçut le visage du détective Virge qui semblait lui hurler dessus. Il aurait aimé le narguer une fois encore, mais ses lèvres refusèrent de bouger et il sombra dans le coma. Une heure plus tard, il était mort.

Ce fut un autre homme qui se réveilla dans les cryptes d'un vieux manoir, son costume plein de poussière et l'esprit empli de satisfaction. Il s'extirpa du caveau qui le conservait, fermé mais non scellé. D'autres l'entouraient, autant de corps à disposition, qu'il avait préparé au fil des années. Un travail difficile mais une peine nécessaire. La magie déployée pour effacer l'esprit du corps et le laisser libre d'être habité par le sien requérait plus que beaucoup de non initiés ne pourraient l'imaginer, et lui, il en possédait un régiment.

Il retourna à la surface, accueillit par son serviteur. Le vieil homme à la peau noire lui tendit un miroir pour qu'il puisse vérifier s'il était revenu dans le bon corps et juger son apparence. Les cheveux noirs du comte Grisam avait continué a pousser, ainsi que sa barbe, mais il était satisfait, il était la bonne personne. Grand, bien bâti, beau et escrimeur de génie, malgré sa mâchoire carré et ses lèvres difficiles à dompter en un sourire, il parviendrait facilement à provoquer le marquis.

— Comment s'est déroulé le suicide ? Demanda, le serviteur, reprenant le miroir et le faisant disparaitre dans sa chemise.
— Aucun problème, mais le détective était encore là. Il commence à comprendre.
— Faut-il vider les lieux ?
— Pas encore, tu n'as pas à t'en faire. Je ne peux pas mourir, et tu disparaitras facilement même s'il venait à intervenir ici. Je vais me préparer, il y a bal ce soir.

Quelques heures plus tard le comte Grisam apparut à la fête en costume d'apparat, ornementé d'un collier et d'une rapière. Il passa la soirée à charmer les dames, sans jamais dépasser les limites mais s'attirant les foudres des autres hommes, pour finalement rester aux cotés de la marquise d'Asilier.
La réputation de la marquise la précédait, jeune, belle, intelligente et volage. Les hommes papillonnaient constamment autour d'elle, si bien qu'elle reçut bien vite le surnom de "reine des abeilles", ce qui n'aidait pas son tempétueux époux à garder son calme. Bien que le marquis ne soit pas connu pour sa grande fidélité, il supportait mal que sa femme agisse de la même façon que lui, et beaucoup de prétendants durent s'écarter de la jeune femme sous la menace de la lame du marquis.
Alexandre d'Asilier était jeune. Devenu marquis après la mort tragique de son père, son statut d'officier et sa renommée de meilleur bretteur du pays l'avaient aidé à se faire accepter par la haute noblesse. Sûr de sa force, Alexandre était prêt à défier le premier qui attirerait ses foudres, bien que les duels aient été interdits depuis quelques années. C'était là sa faiblesse.

Comme le comte l'avait prévu, le marquis ne supporta pas de le voir au bras de sa compagne et si l'altercation fut en premier lieu verbale, il en vint rapidement à le défier. Choisissant une date et un lieu, les deux hommes se séparèrent , le marquis repartant avec sa femme, plus amusée par la tournure des évènements que gênée.

Le jour du combat, le comte Grisam se défendit honorablement face au marquis. Tout deux réputés pour posséder une grande dextérité à l'épée, ils avaient eu droit à un petit public, jusqu'à ce que le comte soit mortellement frappé. Le marquis d'Asilier n'eut pas le temps de chercher une solution que déjà les gardes étaient sur les lieux, prévenus par un informateur anonyme. Le détective Virge fut le premier à se rendre sur place et assista ainsi au trépas du comte.

Après ses évènements, de nombreux autres nobles furent victimes d'attaques similaires, entachant leur réputation, les conduisant aux arrêts ou s'en prenant directement à leur vie. Cela dit, le détective fit sa propre enquête, reliant les incidents les uns avec les autres. Il apparaissait ainsi que le protagoniste qui mourrait dans chacune de ses affaires avait disparu peu de temps avant l'évènement qui avait eu raison de lui. Il remonta ainsi le fil des disparitions, une liste bien plus longue qu'il ne l'aurait imaginé, s'étendant sur plus d'une année. Cela concernait des hommes à tous les stades de la noblesse mais aussi des bourgeois, puissants commerçants ou grands artisans, et le seul qui n'était pas mort aujourd'hui était le premier à avoir disparu et qui ne s'était manifesté que très rarement depuis.

Le baron Draven était un homme irascible et antipathique, qui avait jadis reproché à la cour de ne jamais lui avoir accordé la place qu'il méritait. Il s'était isolé dans un vieux manoir ayant appartenu à ses aïeux, s'écartant ainsi de la vie avec les autres nobles. De nombreuses rumeurs circulaient sur son compte mais elles ne semblaient être que des superstitions véhiculés par les enfants qui tentaient parfois d’escalader sa façade et qui revenaient en jurant avoir vue dans le domaine, spectres, monstres ou démons.

Quand le détective se rendit au manoir, il dut reconnaitre que ce dernier avait une allure sinistre. Le jardin n'avait pas été entretenu depuis longtemps, et la grille qui ouvrait sur l'allée principale était sortie de ses gonds, la rendant difficile à déplacer. Les murs d'enceinte avaient jadis été couleur crème, mais les intempéries et le temps les avaient rendu ternes et grisâtres. Virge s'approcha de l'entrée et frappa à plusieurs reprises avant qu'un homme ne lui ouvre la porte.

Le baron se tenait devant lui, les sourcils froncés. Les rides autours de ses yeux contribuaient à rendre son regard, déjà mécontent, encore plus courroucé. Il s'appuyait sur une canne noire dont le pommeau représentait un rapace que le détective ne reconnut pas. Le crâne du baron était dégarni, si bien qu'il portait constamment un chapeau sur la tête, même en intérieur. Il était de haute taille, mais de faible constitution, ce qui ne contribuait qu'à le rendre plus effrayant auprès des enfants qui l’apercevaient parfois, et pour ceux qui n'étaient pas sujets à de tels peurs, au moins intimidant. Il baissa ses yeux bleus nuit sur le détective.

— Qu'est-ce que vous me voulez ? Lança-t-il.
— Je viens pour inspecter votre maison.
— Et si je refuse de vous laisser entrer ?
— Je n'ai pas besoin de votre permission.

Le baron s’effaça pour laisser la place à Virge, faisant claquer sa canne contre le parquet qui recouvrait le sol de son hall.
La visite fut longue et ne donna aucun résultat. Le détective s’apprêtait à partir quand il aperçu un bâtiment de pierre au fond du jardin, presque totalement masqué par les plantes qui avaient poussé autour. L'endroit se révéla être une crypte peu profonde. Virge y pénétra et y découvrit de nombreux caveaux, mais avant qu'il ne puisse en inspecter le contenu, il entendit dans son dos le bruit d'une lame tirée. Le baron attaqua le détective avec l'épée dissimulée dans sa canne. Ce dernier fut blessé dans l'affrontement, mais l'âge avancé du noble permit à Virge de le prendre de vitesse plusieurs fois, jusqu'à réussir à l’assommer.

Le détective revint peu de temps après sur les lieux de l'affrontement avec des hommes de la garde. Ils firent bruler la crypte, afin de ne laisser aucun corps à l'esprit qui les possédait.

L'esprit en question était encore enfermé dans le corps du baron et prisonnier de la crypte quand celle-ci fut incendié. Malgré ses nombreuses manigances et ses expériences de la mort, jamais il n'avait eu à affronter le bûcher. La chaleur était insoutenable, la fumée s’engouffrait dans sa gorge et l’empêchait de respirer, alors que chaque flamme qui le léchait déclenchait une douleur insoutenable. Il resta encore conscient quelques instants, puis l'asphyxie eut raison de lui. Sa conscience passa d'un corps à l'autre présents dans les caveaux, ils étaient encore nombreux, et tous étaient livrés au feu.

Enfin, le réveil se fit loin des tourments de la crypte. La première chose que ses yeux purent apercevoir fut son serviteur, présent à son chevet. Il salua d'un signe respectueux de la tête avant de s'en aller. Un miroir était installé en face du lit, lui renvoyant son image, ce qui déclencha son hilarité. Pendant quelques secondes, le rires se répercutèrent dans toute la maison. De nouveau dans son propre corps, appréciant la sensation de vie qui l'avait déserté durant tout ce temps à mourir encore et encore. Jamais plus il ne faudrait s'inquiéter de Virge. Désormais, son ascension ne faisait plus aucun doute.

Elle était de nouveau elle-même. Elle était de nouveau femme. Et bientôt, la vicomtesse deviendrait duchesse.

Alors d'une part, j'ai adoré l'histoire, imaginative et intéressante et surtout les passages de corps en corps ! Je pense qu'on peut écrire tout un livre en suivant ce personnage de vie en vie (ou de mort en mort) et en découvrant petit à petit son but. Donc je mets la note de 17 pour ma satisfaction personnelle mais pas 20 car je n'ai pas compris la toute fin, je suis un peu déçue !

D'autre part, même si le début est très bien construit, la fin vient trop vite et de manière un peu étrange. On se met à suivre l'inspecteur à un moment mais de loin, comme en résumé... C'est assez perturbant ! J'ai l'impression que Hellwing a voulu tout raconter vite pour arriver à la dernière scène ou qu'il a manqué de temps ! De plus, je n'ai pas eu l'impression que la fin résolvait toutes les questions. Je mets donc la note de 13. J'espère que vous ne me trouverez pas trop sévère (c'est la faute de Cry noir, il a commencé trop haut, voilà !).

Bon, maintenant que j'ai envoyé mon texte, je poste celui de Cry noir, que j'ai recu

Cry Noir a écrit:

Les Immortels

Le choc lui fait perdre l'équilibre, mais aucune douleur n'émane de sa poitrine, où la balle vient de s'engouffrer. Un froid glacial s'empare de son corps, tandis que John découvre la tache poisseuse qui macule sa chemise, ne cessant de croître.
Est-ce la mort, dont les bras se referment sur lui ?
Est-ce le paradis, cette lueur qui pointe à l'horizon, ou bien la fournaise incandescente de l'enfer ? Ce pourrait tout aussi bien-être l'un ou l'autre, quelle importance de toutes façons ?
La lumière s'évanouit, l'univers se trouble, le son s'étouffe.
C'est terminé.

Et alors ses yeux sont éblouit, son torse martyrisé explose, une voix s'élève !
-On s'réveille !
Allongé, John se redresse brutalement, et percute de plein fouet une surface dur.
La voix éclate de rire :
-Et bim ! Ha, ha ! Çà rate jamais. Y en a bien qui doivent se récolter des commotions... Bon, toi là, bouge pas, je r'viens.
Que se passe-t-il ? Où ? Quand ? Comment ? Autant de questions qui lui brûlent les lèvres et qui ne trouveront vraisemblablement pas réponse de sitôt.
John rouvre les yeux, tente de s'habituer à la luminosité ambiante. Une curieuse odeur lui agresse les narines, une odeur de terre humide. Un clapotis résonne non loin de là, de l'eau ! C'est à cet instant qu'il s'aperçoit combien il a soif.
Il bouge avec précaution, s'assoit au bord de ce qui ressemble vaguement à un lit. Il y a une petite table, à portée de main, et dessus un verre vide. Finalement, il lève la tête, pour tenter de répondre lui même aux questions qui, doublée d'une belle bosse, lui assaillent le crâne.
C'est... Une église ? En tout cas, l'architecture de l'immense pièce lui rappelle celle d'une cathédrale. Mais pourquoi tous ces néons, toutes ces lumières ? Et les murs, les murs sont plein de trous, et dedans...
Alors il comprend. Non, pas une église, un tombeau ! Même la pierre froide sur laquelle il est assis, une tombe.
Et soudain, il les voit. Ils sont trois, immobiles, vêtus de noir et la peau blanche comme le marbre. Ils se savent découverts et sourient. Ils approchent. John est tétanisé. Saisi d'une peur primaire et incompréhensible. Sous leurs sourires se dévoilent de longues canines...
-Eh !
Ils s'immobilisent brutalement.
-Bas les pattes, foutues sangsues !
Les trois hommes se volatilisent et un autre, tout aussi curieux fait son apparition. John reconnaît la voix de celui qui l'a réveillé.
-Alors, ça fait quoi d'être vivant ?
Il est plutôt petit, chauve. Pour seul vêtement, une combinaison grise lui colle à la peau. Un code barre est tatoué sur son front.
-Qui vous-êtes ? Demande John.
-Asimov, répond l'autre. Enfin, Asimov, génération 7, modèle 5632A.
John déglutit difficilement.
-Un... robot ?
-Ouais, mais je préfère androïde. Robot c'est plus pour le grille-pain, et ça me ferait mal d'être insulté par un cadavre, mais j'imagine que vous préférez « personne décédée ». Tant que j'y suis, les trois branleurs de tout à l'heure était aussi morts que vous, mais vivants. Mort-vivants, voyez la blague ? Bref, c'était des vampires, des fois que vous vous poseriez la question...
À cet instant, le mal de tête de John redouble d'intensité.
-Mort ?
-Oh que oui, blessure par balle d'après votre fiche, il y a 1023 ans, 7 mois, 19 jours et des poussières. Vous avez pris un pruneau en plein dans l'cœur, ça a été relativement rapide ensuite...
-On est où là ?
-Ah oui, c'est vrai, attendez, déjà prenez ça.
Il verse un liquide bleuâtre dans le verre vide.
-Vous auriez de l'eau ? Demande John, une fois la substance gélatineuse avalée.
-On en a oui, mais vu que vous vous réveillez d'un petit millénaire de dodo, je vous le déconseille pour l'instant.
-J'ai soif, c'est normal ?
-Totalement, mon cocktail dégueu, pas la peine de nier, je le sais, devrait arranger ça. Bon, suivez-moi, z'allez comprendre.
John se lève à la suite d'Asimov, tous les os de son corps craquent sous l'effort, mais aucun ne se brise, heureusement. Lorsqu'ils sortent du tombeau, ils émergent sur un balcon. Là, l'humain à la vision la plus grandiose qu'il ait jamais eu.
-Bienvenue sur Neptune 3, mon ami.
Des centaines de mètres au dessus d'eux, une gigantesque structure métallique masque le ciel sur une distance inimaginable. D'immenses antennes, comme autant de gratte-ciels retournés, pendent de ce plafond artificiel et demeurent suspendus au dessus d'une épaisse couche de nuage, sans doute des kilomètres en contrebas. John réalise qu'il se trouve lui-même sur l'un de ces bras gigantesque.
-Nom de...
-Eh oui, cette station est l'une des quatre à sillonnée les cieux de Neptune, d'où le nom, bien-sûr. D'ici vingt ou trente ans, vers 3050/3060, on devrait pouvoir rejoindre un autre système solaire.
Quelques minutes silencieuses plus tard, Asimov déclare :
-Venez, il faut vous examiner.
Après une longue montée en ascenseur, il émergent dans un centre hospitalier.
-Voici ce que nous appelons la morgue 2, vu que, enfin vous voyez... Je dis-ça, c'est à titre purement informatif étant donné que vous avez peu de chance d'y remettre les pieds un jour, vu que vous ne remourrez pas de sitôt. Bien, asseyez vous, je vais vous faire quelques tests, demandez-moi ce que vous voulez en attendant.
-On m'a ressuscité ?
-Ouais, cool hein ?
-Pourquoi ?
-Pourquoi ? Original, d'habitude la première question c'est « comment ? ». Bref, eh bien, parce-qu'on pouvait. Et rassurez-vous, vous êtes pas le premier, on a commencé depuis un bon siècle déjà, mais vu le nombre de personnes qui avaient déjà cannés, ça prend du temps de faire revenir tout-le-monde. D'autre question ?
-Comment ?
-Ah ! Voilà une question plus indiquée ! Alors voilà, suite à des fouilles en Égypte...
C'est long, très long, trop long !
-Le truc, c'est qu'ils l'ont pris pour un zombie, alors...
Vraiment, beaucoup trop long, et compliqué, et barbant et, et... Peut-être pas hyper cohérent...
-Et donc, Louis de Funès a été le premier homme à revenir d'entre les morts, enfin après Jésus...
-...
-D'autres questions ?
John déborde littéralement de questions, mais comme c'est une simple personnage, il pose justement les questions qui pourraient intriguer le lecteur :
-Les vampires tout à l'heure...
-Ah oui, c'est vrai, euh... On a découvert leur existence au vingt-sixième siècle, on a plutôt bien coexister, et nous c'est les robots, parce qu'évidemment les humains... Enfin, depuis les débuts de la résurrection, toutes les dents longues se sont aperçus qu'elles avaient p'têtre fait une connerie, et depuis ils font la gueule à tout-l'monde... Moi je dis, z'avais qu'à être patient, ils auraient été mort, puis vivant, plutôt que morts-vivants.
-C'est toujours le même bordel sur Terre ?
-Pas du tout, la Terre on l'a abandonné depuis que les chiens et les dauphins sont devenus intelligent après la guerre nucléaire, la septième j'veux dire. Aujourd'hui elle est toujours à eux et ils se font la guerre, mais on s'en cogne un peu... Autre chose ?
-Ma famille...
-Ah, voilà un truc intéressant, je me suis renseigné, et votre... Euh, oui voilà, votre fille est déjà de retour parmi les vivants, bien sûr elle aura peut-être pas la même dégaine que dans vos souvenirs, c'est qu'elle a bien vécue la petite, après vot'mort. Pour votre femme, c'est pas encore ça, vu où elle a été enterrée, ça prendra peut-être encore un ou deux ans avant qu'elle ne vous rejoigne. Enfin, vous en faites pas, c'est pas comme-ci vous étiez pressé maintenant, hein ?
-C'est... Ça paraît si, simple...
-Ben ça l'est, faut que je vous ré-explique la résurrection ?
-Non, je veux dire... Est-ce que maintenant, la mort fait vraiment partie de la vie ?
-Littéralement, à cent pour cent. Si ce n'est pour ces idiots de vampires, maintenant, ils ont plus qu'à attendre qu'on découvre comment ressusciter à partir des cendres. C'est l'affaire d'un p'tit siècle. Allez, je vais vous emmener à l'accueil, on va vous filer quelques vêtements, un logement, et vous aurez un mois pour vous remettre de votre mort. Dès que vous serez-prêt à revivre, vous pourrez ! Alors, on y va ?

Bon, on va commencer par en quoi ce texte a répondu à mes attentes. Sincèrement, j'ai vraiment aimé. Le début est dynamique, j'adore quand un texte commence dans l'action. La référence à un de mes auteurs préférés, bien que peu subtile, m'a faite plaisir. J'ai apprécié le concept, et la cohérence de l'univers. Et en plus, le texte est drole. J'adoré le coup des vampires, notamment parce que la vanne découle de la cohérence de l'univers.
En conséquence, je met 16 sur 20. C'est un peu court, et j'aurais aimé un tout petit peu plus de références à ma fiche. Mais c'était quand même un bon moment de lecture

Ensuite, au niveau du texte en général. Quelques grosses fautes qui m'ont genées, et les dialogues sont parfois pas assez naturels. Deux trois petites erreurs de style. En conséquence, un bon ptit texte, qui a du potentiel pour être vraiment amélioré.
Et donc ma deuxième note est 13 sur 20.

Bon, tout d'abord merci Cry Noir pour ton avis (et pour les notes ). Je suis sincèrement heureux que ça t'ai plu. Pour ce qui est des allusions au cinéma, j'ai essayé de coller à ta fiche... J'ai pas détaillé plus de façons différentes de ressusciter c'est pour deux raisons, la première que je voulais éviter que ça devienne trop lourd et la deuxième parce que tout simplement je n'ai pas trouvé autre chose de vraiment cohérent...

J'ai bien reçu le swap de lulu, je l'ai lu bien entendu mais je posterai mon avis plus tard (demain ou après demain) par manque de temps. En tout cas il n'est pas mauvais non plus

Citation :

Tout le monde meurt… ou pas.


Perchée sur une branche, Neileen observait au loin la forêt, qui ne semblait pas si menaçante. Ses oreilles pointues d’elfe lui permirent d’entendre la pulsation de la forêt. Elle lui trouva quelque chose de … malsain. Neileen haïssait la nature. C’était le genre d’endroit où être sale était normal. Et la plupart du temps, il n’y avait même pas de lit ! Mais le but de leur voyage n’était pas visible. Il devait se terrer dans les profondeurs de cette saleté de forêt.
Enervée, elle redescendit de l’arbre, en prenant bien soin de ne pas froisser sa tunique, qui, avec son corset, ses chaussures et ses cheveux, montrait toute la diversité de rose que l’univers pouvait proposer.
« Personne à l’horizon, dit-elle à ses compagnons, qu’elle rejoignit d’un pas souple et agile.
-Que tu crois, il se sont probablement tirés en voyant ton horrible tenue, répondit Maka, le voleur Orc à la langue bien pendue »
Il détestait cette expression. Après tout, quand quelque chose était bien pendu, c’est qu’il était mort. Or, dire que sa langue était morte, c’était comme comparer une fourmilière, et l’attribut principal masculin : A la fois inexact et grossier.
« Eh oh, tu ne parles pas comme ça à ma femme, ptit gosier de sac à foutre singabalais, cria Nork, le nain bourru et débrouillard.
-Foutre dans le soleil levant, à tant en commun avec ta maman, s’égosilla l’orc poète. »
Mais alors que le nain, les yeux injectés de sang, prenait sa hache à la main :
« FERMEZ-LA !!!! »
Tous se retournèrent vers Aze, le magicien. Même Nork était effrayé par la stature surnaturelle que le jeune homme avait prise. Car ce qui le rendait puissant, ce n’était pas son gabarit de gringalet, mais bien son intelligence hors norme. Il était le stratège du groupe, celui qui par miracle évitait que les trois êtres les plus étranges du monde d’Oralys se fassent tuer.
Lui, il était quasiment immortel. Mais ressusciter les autres crétins était extrêmement fatiguant.
« Vous allez tous vous calmez, et on va récapituler le plan. Parce que si vous faites n’importe quoi, je ne pourrais pas vous sauvez cette fois »
Et le grondement qu’était devenue sa voix redevint celle d’un humain.
Docile, ses compagnons prirent la parole tour à tour pour expliquer ce qu’ils avaient compris.
« Tu nous as fait apprendre le sort pour ramener à la vie un de nos alliés, commença l’elfe
-Ainsi, si l’un de nous se fait charcuter, nous sommes en mesure de le sauver, continua le nain
-Mais ce n’est pas tout ! Dans ta grande mansuétude, et si le besoin s’en fait sentir, tu utiliseras la magie la plus puissante au monde : celle de l’infini ! Résultat, sur une zone donnée, jusqu’à la fin du combat, notre énergie magique, je ne sais plus comment tu l’appelles, ne s’useras pas. Et donc, jusqu’à la victoire, nous pourrons nous sauver les miches chacun notre tour, finit, triomphant, l’orc, avec un sourire qui fit apparaitre ses crocs limés »
En mangeant, Maka faisait toujours du bruit avec ces dents. Et s’il y a bien une chose que détestent les voleurs, c’est bien le bruit.
« Oui, c’est ça, répondit Aze. Seulement, je ne peux utiliser ce sort qu’une fois tout les milles ans. Donc je ne m’en servirais qu’en cas d’extrême nécessité. Maintenant, nous pouvons y aller, dit-il en montrant la forêt à quelques centaines de mètres.
Et d’un bon pas, la compagnie se mit à marcher vers son but. Maka, guilleret, chantonnait. D’habitude, il essayait d’être discret, mais le bruit des coquillages attachés à la barbe tressée de Nork rendait l’opération impossible. Il en profitait donc pour faire découvrir à ses compagnons de nombreux chants, perfectionnés au fil des années. Petit, Maka voulait devenir Barde. Mais sa mère ne voulant pas amener le déshonneur sur sa famille, elle lui fit changer de carrière. Il devint voleur, ce qui était un aussi grand déshonneur, mais au moins il savait donner des gnons.
Quant à Nork, il tripotait sa barbe avec anxiété. Il n’était pas dans son élément dans la foret. Encore bien trop de cailloux. Quand son père l’avait forcé à miner pendant deux heures, un déclic s’était fait dans son esprit : il ne pouvait pas blairer la montagne. Voyageant, il avait cherché des années comment enlever le profond malaise qu’il retrouvait à la découverte de chaque nouvel environnement. Et puis enfin, Nork avait atteint la plage, et il avait compris le sens du mot bonheur. Il était passé de bourré à bourru, ce qui reste un grand progrès.
Mais avant d’atteindre la lisière du foret, ils s’arrêtèrent. En effet, se dressait devant-eux un immense colosse. Sous l’armure en diamant, se trouvait uniquement un cœur, grouillant, battant, sanglant.
Le Baralot, l’ultime créature du monde. Vendre sa peau de diamant devrait au moins permettre à nos amis de se payer une bière à la plus chère taverne du monde, la tour de chaume. Enfin, leur but était devant eux.
L’atmosphère était différente, pleine de tension. Même Maka se tut, concentré qu’il était. Comprenant que le combat serait d’une difficulté extrême, Aze commença le sort de Mana infini. Il était un peu énervé de gâcher ce genre de puissance ainsi, mais il savait qu’il n’avait pas le choix.
Mais, au moment où le sort fut lancé, le Baralot arriva devant Aze. Malgré sa carrure, il était extrêmement rapide, et d’un coup de poing, tua le magicien.
Les compagnons préparèrent tous un sort de résurrection, mais avant d’avoir pu le lancer, Nork et Neillen furent eux aussi vaincus.
Maka, avant de mourir, put ressusciter Aze. Qui en fit de même avec Nork, puis mourut.
La même action se répétait, encore et encore, le Baralot traçait un cercle dans le sol, à tuer à chaque fois celui qui se relevait, mais jamais le combat ne finissait.
Evidemment, les compagnons n’allaient pas arrêter. Ou, ils continuaient, ou ils mourraient.
Mais le plus étonnant, c’était que le monstre les détruisait quelques dixièmes de seconde après que le sort soit lancé. Ainsi, la boucle ne pouvait être brisée, tant que la magie continuait. Et Aze avait fait en sorte qu’elle continue.
Tout ça semblait trop bien mis en place. Pas par les dieux bien sûr. Bien que chacun soit croyant sur Oralys, personne ne pensait que les Dieux s’ennuient suffisamment pour faire des trucs aussi cons. Non, ça ressemblait définitivement à une bourde. Quant à savoir de qui ?

« Mais c’est quoi cette boucle infinie de merde ? »
Dans sa chambre obscure, Yan s’énerve contre son ordinateur. La peau noire, plutôt grand, mal rasé, et habillé d’un pull rouge, il est contrarié. Après une si longue partie, un simple bug va l’empêcher de jouer !
A côté de l’ordinateur, source de sa haine, se trouve une boite à moitié refermée. On peut lire dessus :
« Hellwing, le meilleur RPG de fantasy qui n’est jamais été créé »

Personnellement, j'ai adoré. J'ai vraiment rigolé, en le lisant. Le coté grotesque ( ça m'a beaucoup fait pensé à Naheulbeuk ) était sympa, mais c'est surtout les contrepied fait aux archétypes des races/classes que j'ai apprécié. La référence au mmo bugué est sublime aussi . Je met 17/20 du coup.
Pas grand chose à signalé ensuite, juste la répétition de forêt sur la première ligne qui m'a fait tiqué. La référence à l'orc poète, la première fois que j'ai lu, j'ai cru que c'était un deuxième orc. Du coup, 16/20, me parait bien

C'est moi ou les textes sont super bons ??? J'ai vraiment bien aimé "tout le monde meurt... ou pas" le texte de Hardkey je suppose ? Surtout l'histoire de boucle infinie, en tant que programmeuse, je me suis sentie très concernée

Et j'ai littéralement adoré celui de Cry Noir qui m'a beaucoup fait rire !!

En effet, c'était Hardkley ( oublié de le préciser comme un idiot ). Pour mon texte tu as parfaitement résumé les problèmes qui me sont survenus à la fin. J'avais encore, une ou deux idées de changement, mais je ne savais pas comment les mettre en place, et au départ j'avais peur d'aller trop loin de ne pas pouvoir gérer moins de 3000 mots, puis après c'est le temps qui m'a pris au dépourvu ^^
En ce qui concerne le fait qu'il est dit qu'elle deviendra Duchesse assurément, c'est qu'elle s'est arrangée pour éliminer des nobles possédant un statut plus élevé que le siens, lui laissant le champ libre.

Je vois que mon texte plait bien. ^^

Il manque le dernier texte pour pouvoir vous départager....

Et bien voilà... Près d'un mois de retard c'est vrai... Mais bon vacances sans internet puis déménagement sans internet puis pour couronner le tout, après un mois un certain opérateur à trois lettres n'a toujours pas été fichu de nous transférer notre ligne donc ni téléphone ni internet ^^

Le texte tout d'abord :

Citation :

« Non, je ne veux pas ! » A peine pensés, les mots m'échappent. Il me reste comme un sentiment de panique dans la bouche, une peur dont j'ai déjà oubliée l'origine et qui, doucement, s'enfuit à son tour.

Un lent tambour résonne. J'ai l'impression que tout mon être vibre au rythme de ces battements... Battements... Mais oui, c'est mon cœur que j'entends sonner ! Cette remarque me fait prendre conscience de tout mon corps. Je sens des douleurs dans tous mes muscles, mes bras, mes jambes, ma poitrine,... Je respire mal d'ailleurs, par à-coups. Je remue.

« Ne bouge pas. Ton corps est encore trop faible. » La voix est grave, lointaine, à la fois inconnue et étrangement familière.
J'essaye d'ouvrir les yeux pour voir mon interlocuteur. La lumière m'aveugle, rouge et violente. Je les referme aussitôt.

« Sois patiente, habitue-toi à ton corps doucement. » dit encore la voix. J'essaye de focaliser mon attention sur elle car l'audition semble être la seule chose que je maitrise mais l'inconnu se tait.

Je tente à nouveau de bouger, plus doucement, mon bras semble un peu réagir. Ma gorge me brûle, j'ai soif. Je réalise qu'en fait, je suis complètement assoiffée... Et affamée aussi.

« C'est comme retrouver un très vieil ami. » reprends la voix d'un ton tranquille. « Tu es content parce que ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu. Mais en même temps tu as peur. Tu ne sais plus comment t'y prendre pour lui parler. Tu veux retrouver les mots, l'entente, la confiance qui vous liaient si intensément. D'ailleurs, avant, vous n'aviez pas besoin de mots pour vous comprendre et maintenant tu ne sais pas quoi lui dire. Ne t'inquiètes pas, ça va revenir. Ton corps est ton plus vieil ami, après tout. »

Je laisse passer les secondes. A chaque instant, j'ai l'impression d'être un peu plus présente. Je peux maintenant bouger presque chaque membre séparément et différentes sensations m'envahissent. Je perçois beaucoup de douleurs, des irritations mais aussi une chaleur douce sur ma droite et un souffle frais qui me fait frissonner. J'entends ma respiration, encore mal assurée, et les craquements d'un feu. De l'autre personne je n'entends rien, sans doute est-elle trop loin.

J'essaye à nouveau d'ouvrir les yeux. La lumière me brûle mais cette fois je plisse les paupières pour m'y habituer. Je suis allongée dans une sorte de tente. A ma droite, un grand feu, comme je l'avais deviné, projette une lumière vive. Non loin, une silhouette.

Mon cœur bat comme s'il le reconnaissait mais ce jeune garçon m'est inconnu. Assis par terre, ses longs cheveux bruns effleurent le sol. Un tissus blanc couvre ses épaules, une étoile a été cousue dessus, au niveau du cœur. Il porte un pantalon rouge et ses pieds sont nus. Son visage dessine un sourire ironique et ses yeux marrons semblent danser comme des flammes. Mais non, c'est simplement le feu qu'il regarde qui s'y reflète.

« Comme te sens-tu ? » sa voix me semble indifférente.
« Je... » ma gorge est en feu. « J'ai soif. S'il vous plait. » je rajoute.
Il acquiesce mais ne réagit pas.

« De quoi te souviens-tu ? » Cette fois, ses yeux se lèvent et croisent les miens. Je tressaille.

Je referme les yeux pour me concentrer et peut-être un peu pour échapper à son regard. Je tâtonne dans mes souvenirs. Blanc... Je me souviens de quelque chose de blanc... De la neige. Des cris, une course. J'arrive au bord de la falaise. Je cherche un moyen de m'enfuir. Ils sont déjà là. J'entends les « sorcière ! » qu'ils me jettent. Puis les pierres. Encore et encore. Jusqu'à celle-ci, un peu trop grosse, qui frappe mon front. Je recule d'un pas. Un cri meurt sur mes lèvres. Mon cœur rate un battement. Mon corps bascule.

D'un bond, je m'assied. Je halète comme si je venais à nouveau de glisser. Mon cœur bat à toute vitesse et l'angoisse étreint ma poitrine. Mes muscles me brûlent. C'est comme se réveiller en sursaut après être tombé en rêve.

« Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité ici. » poursuit sa voix au timbre si neutre. « Ils ne te feront plus de mal. Et la suite, tu t'en rappelles ? »

La suite ? Non, c'est le trou noir... Sauf ce souvenir fugace d'une panique.

« Tu es morte. » Je lève les yeux vers lui, incrédule. « Lorsque je t'ai trouvée, tu étais déjà morte mais tu venais juste de partir. J'ai tout de suite senti ton pouvoir. Il était si... immense. » Ses yeux brillent. « Alors j'ai maintenu ton corps en état et je suis allé te chercher. » Il plante ses yeux dans les miens. « En enfer. Tu ne te rappelles pas ? »

Non. Si. Par flash. Il y avait des tas de monstres là-bas. J'étais perdue, affolée, incapable de trouver une seconde de répits. Et puis il est arrivé et... Les souvenirs m'échappent, ça m'agace !

« Ces monstres... étaient tes monstres, tes démons qui te torturaient et t'empêchaient de trouver le paradis... ou de revenir à la vie. Ils étaient l'incarnation de tout ce qui t'avait fait souffrir dans la vie. Tu n'as pas été gâtée. Ton don pour voir les fantômes t'a éloigné des humains. La froide indifférence de ton père. L'inquiétude de ta mère à l'idée de ce que pouvaient bien dire les voisins sur toi. Les gens qui chuchotaient sur ton passage. Et les enfants... Leurs cris, leurs moqueries, leur haine... Tous ces monstres... »

« Je les ai vaincus. » je le coupe. Un souvenir de soulagement me titille. Débarrassée d'eux, j'étais enfin libre de trouver la paix. Comment sait-il que je vois des fantômes ? J'ai dû le lui dire en enfer. Mais pourquoi suis-je retournée dans le monde des vivants ? Rien ne me retient ici.

« Nous avons passé un pacte, tu te souviens ? » Il semble lire dans mes pensées. « Je t'ai aidé à vaincre les monstres et en échange, tu devais revenir ici pour me prêter... ta puissance. Et celle que tu as acquis en enfer. J'ai aussi promis de te rendre heureuse. »

Il sourit, toujours ironiquement. Je rougis et change de sujet.
« Mais pourquoi... de quelle puissance tu me parles ? »
« Je t'ai expliqué en enfer... Tu ne te rappelles pas ? »

Je fais non de la tête. Il me regarde une seconde comme s'il ne me croyait pas puis son regard redevient vague et il explique :

« Tu es une passeuse. Ton rôle est de conduire les âmes des morts vers les enfers afin qu'elles se purifient. Nous avons si peu de passeurs... ta mort aurait été une perte vraiment horrible ! Surtout que tu as reçu des pouvoirs immenses ! Un de tes rôles est de renvoyer, de force s'il le faut, les mauvais esprits qui ne veulent pas quitter la terre. Tu as aussi reçu le don... de récupérer les âmes dans les enfers. » Ces yeux brillent à nouveau bizarrement.

Il se lève, verse de l'eau dans un verre et me le tend. Je le vide d'un trait puis balbutie :
« Toi aussi, tu es un... passeur ? »
« Non, je suis un shaman. Tout comme toi, je peux voir et communiquer avec les esprits. En revanche, je ne suis pas chargé de leur passage mais je peux me servir de leur force pour... eh bien faire des choses que des humains normaux seraient incapables de faire. »

Je ne comprends pas très bien mais j'acquiesce. Il s'est assis près de moi.

« Ah regarde ! » s'exclame-t-il d'un coup. « Ton pouvoir les attire déjà. »

Je regarde dans la direction qu'il me montre. Le fantôme d'un vieil homme traverse la toile de la tente et avance mollement vers moi. Même si j'ai déjà vu beaucoup de fantômes avant, je n'arrive pas à m'y habituer. Lorsqu'il me touche, une sensation familière m'envahit. Pendant une fraction de seconde, toute la vie du vieil homme s'imprime en moi mais, très vite, le fantôme disparaît et tous ses souvenirs avec lui.

« Tu vois ? Tu le fais sans même t'en rendre compte ! Il est passé dans les enfers. »
« Tu l'as vu, toi aussi ? »
« Bien sûr ! Comment aurais-je pu te le montrer sinon ? » Il rit et j'ai envie de rire aussi. Je ne suis donc pas la seule à pouvoir voir les fantômes ! Et surtout, je ne suis pas folle ! Une vague de soulagement me bouscule, faisant monter mes larmes.

« Tu n'es plus seule. » dit-il et j'explose en sanglots. On reste longtemps sans parler et je finis par me calmer. Quand je relève les yeux sur lui, il me regarde de manière insistante.

« J'ai un projet. » chuchote-t-il comme une confidence. « Un grand projet. Les humains sont en train de détruire la planète. Ils l'exploitent, la polluent. Je veux recréer une terre où les humains et la nature pourraient vivre en paix, en harmonie ! Mais je ne suis pas assez fort. Il me faut... ton aide. »

Mon cœur bat un peu plus vite. Son visage est tout près.
« Qu'est-ce que je peux faire ? »
« Je vais t'apprendre à te servir de tes pouvoirs. Tu verras, ça viendra vite ! Et quand tu te débrouilleras assez bien... tu pourras m'aider. J'ai besoin d'un esprit. Un très grand esprit, très puissant mais aussi très difficile à invoquer. Est-ce que tu voudras bien... l'invoquer pour moi ? »
« Est-ce que ce n'est pas... dangereux ? »
« Pour toi ? Tu seras préparée. Je ne ferai rien qui puisse te blesser ! »
« Non... pour... je ne sais pas, tu as dit qu'il était très puissant... »
« Je pourrai le contrôler. Je me suis entrainé longtemps pour ça ! Je suis allé plusieurs fois dans les enfers où j'ai acquis une grande puissance. Alors, tu es avec moi ? »

Sur son visage, plus une trace du sourire ironique. Ces yeux sont sérieux et c'est un sourire indécis qui flotte sur ses lèvres. J'ai encore mal partout, soif et faim, mes yeux me brûlent mais mon cœur bat plus vite que jamais. Je souris.
« Oui. »


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Quelques heures plus tôt, quelque part dans les enfers...

« Félicitations ! »
Je suis en train de haleter, essoufflée. Le dernier monstre vient d'exploser en poussières d'étoiles. C'était celui de ma mère, le plus difficile de tous. Tout est calme autour de moi.

« C'est fini ? » je demande au jeune homme qui flotte dans les airs non loin, pleine d'espoir.
« Eh oui, ça y est ! Tu vas enfin pouvoir retourner dans le monde des vivants. »
« Je ne sais pas trop... Si je suis morte, il n'est pas très bon que je retourne à la vie, non ? Ce serait contre les lois de la nature. »
« C'est une exception ! J'ai vraiment besoin de toi... » déclare-t-il.
« Pour quoi faire ? Tu ne m'as pas expliqué. »
« Il va falloir que tu invoques un grand esprit pour moi. Cet esprit va m'aider à créer un nouveau monde de paix et d'harmonie entre les êtres ! »
« Mmmh... Tu crois vraiment que ça sera si facile ? » dis-je, peu convaincue.
« Je suis le premier être sur cette terre à pouvoir contrôler cet esprit et tu es sans doute une des premières à pouvoir l'invoquer ! Et puis, réfléchis. Tu es si jeune encore ! A peine treize ans ! Tu as tant de choses à voir et à vivre ! Je te promets qu'une fois de retour sur la terre, je ferai en sorte que tu sois heureuse... »
Je rougis un peu et finit par acquiescer.

Doucement, je sens mon esprit s'élever. C'est comme si quelque chose m'appelait, mon corps sans doute.
« Attends, juste une question ! » je demande. « En quoi cet esprit va t'aider exactement ? »

Un sourire ironique apparaît sur le visage du jeune garçon.
« Il va m'aider... à tuer tous les humains ! »
« Quoi ? » mon esprit s'embrume, je crois avoir mal entendu.
« Je vais tuer tous les humains répugnants de cette planète et la purifier ! Les shamans, les passeurs et la nature ne pourront être en paix qu'à ce prix ! »
« Non, attends ! » je me débats mollement. « Tu ne peux pas faire ça ! »
« Bien sûr que je le peux ! Les humains sont des monstres, incapables de tolérance et d'amour, incapables de vivre en paix avec la nature ! Regarde ce qu'ils t'ont fait, même tes propres parents ! Grâce à moi, nous serons enfin libres de montrer nos pouvoirs au grand jour ! »
« Non ! Je ne veux pas ! Arrête ça ! »
« Ce sera mieux comme ça, je t'assure. Je suis déçu, je pensais que tu serais d'accord avec moi après tout ce que tu as vécu. Enfin ce n'est pas grave, tu ne te rappelleras de rien à ton réveil. »
« Quoi ?! » sa voix est si lointaine maintenant, j'ai l'impression de m'endormir, même si la panique m'envahit.
« Eh oui, il est impossible de se rappeler de ce qui se passe au moment de la transition entre les enfers et la Terre ! Ne t'inquiète pas, je t'attendrai à l'arrivée ! A bientôt ! » Il rit.

Un regain d'énergie me saisit.

« Non, je ne veux pas ! » A peine pensés, les mots m'échappent. Il me reste comme un sentiment de panique dans la bouche, une peur dont j'ai déjà oubliée l'origine et qui, doucement, s'enfuit à son tour.

Ce texte (s'il reste quelqu'un qui ne l'a pas deviné ...) me vient de lulu.
Pour être honnête, j'ai d'abord lu la première partie... et je suis un peu resté sur ma faim, mais ce n'étais que pour mieux savourer la seconde partie ! J'ai tout simplement adoré (même si l'idée de tuer tout les humains a un petit côté inquiétant d'autant plus qu'ils ont ici toutes les chances d'y arriver...

Voici donc mes notes : pour la qualité du texte, j'ai adoré, j'ai pas trouvé de fautes bref je met un bon 16/20 ( pas plus parce que c'est quand même par certains côtés du déjà vu...)
Pour ma satisfaction je met 16 aussi. Pour la simple raison que je n'ai pas senti de références à ma fiche (mais celle-ci est, comment dire..., light ^^) mais j'ai quand même énormément apprécié ton texte.

Désolé pour le retard, toutes mes excuses d'ailleurs à Lulu plus particulièrement, pour avoir du attendre 23 jours de plus que les autres pour avoir ses "notes".

aaaaaah! bravo Fos!

Maintenant que tout le monde a rendu, voici un petit récap des notes: (qualité/satisfaction)

Lulu_turlututu: 16/16 , moyenne: 16
Hardkey: 16/17 , moyenne: 16,5
Cry Noir: 13/16 , moyenne: 14,5
Hellwing: 13/17 , moyenne: 15
Fosiliaz: 15/18 , moyenne: 16,5

Nous avons donc Hardkey et Fosiliaz ex aequo pour la note! Et puisqu'il faut vous départager, je vais tenir compte de la note de satisfaction, puisque le principe du swap, c'est de faire plaisir à l'autre.... Et donc, avec un 18 en satisfaction, c'est

FOSILIAZ

qui aura le privilège de choisir le thème du prochain swap!

Félicitation à tous!

Merci fosiliaz et félicitations !!!
Et je dois avouer que ta fiche était très... neutre j'avais envie de te poser pleins de questions !! Peut-être que la prochaine fois, je mettrai les questions sur toutes les présentations comme ça on ne saura pas à qui ça s'adresse Contente que ça t'ait plu !
Vivement le prochain !!

J'ai hésité à changer ma fiche "en cours de swap", mais je me suis dis que si mon "swappeur" y avait déjà choisi des élements ça poserait problème... Suis vraiment désolé !

Sinon, franchement je m'attendais pas à gagner... Donc pour le prochain texte, je le dit à Rainette (j'imagine...) dès que j'ai une idée...
Et si possible un truc bien compliqué

Pas trop compliqué non plus, il faut quand même que ça reste assez large pour s'adapter aux désirs variés de tout le monde ^^

n'hésitez pas à modifier vos fiches, à les compléter, les adapter autant que vous voulez, et n'hésitez pas à poser des questions aux autres pour affiner leurs préférences!

Oki !

Y a un délai ? (histoire que je le dépasse allégrement de 22 jours )

Non je trouve un truc ce Week End ... promis !

Promis mon cul oui. ^^

hardkey a écrit:

Promis mon cul oui. ^^

Désolé de te décevoir mon petit Hardkey, mais je me souviens parfaitement d'avoir bien envoyé une suggestion de sujet (quoique c'est vrai que j'étais pas très inspiré...) par MP à Rainette. Donc promis = fait ^^
éventuellement je pourrais poster mon MP... mais peut-être y a-t-il eu un bug, qu'en sais-je ?

Ou alors une crise de rainette ^^