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 Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Avr 2012 - 11:06

Si Arcadia est l'ancien nom de la Terre, le récit n'est-il pas fantastique, plutôt que de fantasy ?

Je pensais prendre pas mal de temps pour tout lire, mais c'est finalement allé vite ; c'est une preuve que le texte est entraînant, facile à aborder et plutôt fluide (à part peut-être les apartés expliquant l'histoire et le fonctionnement d'Arcadia, donc de toute façon nécessaires). Une autre raison, c'est que l'histoire est légère, simple (non simpliste). Il n'y a pas besoin de faire des efforts de concentration pour comprendre les personnages, l'intrigue. Tous les ingrédients du roman jeunesse/humour sont là.
Après, passant du mode objectif à sentimental, je dois avouer que ce n'est pas franchement dans mes goûts préférés. Je suis plutôt, autant dans mes lectures que dans mon écriture, à la recherche d'ultra-épique, de réflexion, de désespoir, de fin du monde, et tout le tralala du parfait suicidaire. ^^

Mais je lirais sans me forcer, au contraire, la suite des aventures ; et c'est bien là le principal. Smile
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Avr 2012 - 21:15

Voilà, Mahrorn c'est fait pour détendre ! Même si je partage tes goûts, il est bon parfois de simplement prendre la lecture comme un loisir bon enfant, un moment de plaisir pour sourire et s'évader pendant une poignée de minutes. Cette histoire n'a pas d'ambition, et si je vous la propose, c'est au risque que vous voyiez une partie de moi que tous ignorent !

Je vous poste la suite du récit ce week-end, j'ai un petit truc à changer encore...

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeSam 14 Avr 2012 - 23:06

Je vais être court... Waow!!!!!

Je lis, j'imagine, je rêve. lol

Je m'attends presque à entendre le nain dire: "Tagazog, mon frère!" (Clin d'oeil au donjon de Naheulbeuk). Y a pas à chipoter, les nains ont la classe.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 10:57

( Ah ça fait plaisir ce genre de messages, Mouth !! C'est exactement ce que je veux pour ce texte, que le lecteur puisse associer Mahrorn aux autres nains célèbre de la Fantasy ! Le Nain de Naheulbeuk, Gimli, les nains de Bilbo, Magni Barbe de Bronze et les nains de Warcraft ! Jouer sur les clichés, leurs défauts, leurs stéréotypes, leur humour et caractère, tous ce qu'on connait d'eux pour que mon personnage soit facilement reconnaissable, identifiable et que je ne perde pas 10 ans en explications !)

Précédés et entourés par les éternelles fées, vinrent d’encore plus étranges créatures, issus elles aussi du folklore d’Arcadia mais dont le souvenir s’était bien plus estompé les siècles passants.
- Qu’est-ce… murmura Balmorin, en laissant tomber son brin d’herbe.
C’étaient des petits et minces humanoïdes à la peau brune et à l’épais poil marron ou grisâtre qu’ils portaient en moustaches ou en longues barbes tressées. Leurs yeux, gris et clairs étaient sévères et la plupart d’entre eux étaient chauves sur le sommet du crâne. Ils ne portaient en vêtements qu’une longue robe tissée de feuilles d’automnes, jaunes, ocres, ou rouges foncées et les plus grands n’arrivaient tout juste qu'au genoux de Balmorin ! De loin, ils avaient vraiment l’apparence de grosses souris bipèdes.
- Des Gamlins, parla Mahrorn, qui lui, connaissaient assez ses contes et légendes pour reconnaître les nouveaux venus. Alors, il en existe encore en ce monde ?
Et ce n’était pas la seule surprise, car suivant le groupe de tête qui ouvrait la marche, se vit ensuite d’autres de ces créatures, portant sur la tête, sur les épaules ou à plusieurs, de petits plateaux de mets et de délices, cuisinés par on ne sait quel moyen !
Sous le regard ébahis des deux invités, des fées arrivèrent jusqu’à eux et nouèrent des serviettes autour de leur cou, placèrent assiettes et couverts devant eux, et dans une pirouette, s’inclinèrent une fois, deux fois puis repartirent en riant.
Rapidement, les plats furent disposés sur l’herbe grasse par ces étranges êtres silencieux et la procession, une fois le travail terminé s’en fut aussitôt. Seul, un de ces Gamlins resta. Ce devait être le chef du petit groupe. Vieux, le poil et ses quelques cheveux argentés, voûté sur une canne sculpté où s’apercevaient encore de minuscules feuillettes vertes, il regardait ces étranges mortels, ses yeux bleus et froids scrutant leur moindre réaction.

- Vous avez vu juste, finit il par dire utilisant le parler commun mais en y ajoutant d’inédites intonations, d’une voix dure et sévère mais en même temps étonnement douce. Nous sommes bien, ce que vous habitants de l’autre côté, appeliez des Gamlins. Mais, cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes plus rencontrés car contrairement à nos sœurs, nous ne franchissons plus la frontière. Féerie est notre havre et nous nous y plaisons.
Puis reprenant après un court silence, il ajouta :
- Mes fils ont préparés ces quelques plats. Ne vous gênez pas, goûtez et mangez jusqu’à plus faim. C’est fait pour ça.
Le Gamlin sourit, faisant apparaître deux rangées de dents blanches et laissa échapper un petit rire qui détendit aussitôt les deux hôtes du jardin.

Posés sur l’herbe verte devant le petit groupe, on pouvait voir quantités de nourritures et de boissons, appétissantes et merveilleusement préparées. Que des produits de la nature, cela va de soit, aucune trace de chair ou de sang mais rien que des bonnes chose à l’agréable parfum.
Il y avait deux grosses mottes de beurre, quelques pains frais tout juste sortis du four, des grands pots de miel, de la confiture, des soupières de potages bien chaud, des fruits murs et frais dans une corbeille, de la bonne crème et du fromage, des assiettes de champignons fumants, des pétales de fleurs comestibles et colorés, des sirops, des jeunes pousses de légumes et de racines , une boisson à la semblance de l’eau mais fruitée et étonnement rafraîchissante et plaisir des plaisirs pour notre bon Mahrorn, trois grandes cruches de lait !
Sans tarder, les deux invités firent honneur à ces délices et bien qu’un peu circonspect au début, ne tardèrent pas à se détendre et à profiter du moment.

Quand, après quelques minutes et un grand nombre de bouchées, la faim céda la place à un doux contentement, Balmorin prit la premier la parole.
- Gamlin… euh, comment doit on vous appelez, petit maître ?
- Appelez moi l’Aîné, c’est ainsi que mes gens m’appellent.
- Très bien, Aîné. Dites moi, vous qui paraissez plus ouvert et un peu plus bavard que ces chères autres augustes créatures, dites moi… Où sommes nous ?
L’étrange personnage sourit, dans ses yeux pouvait se lire un scintillement amusé.
- Elyne ne vous l’a-t-elle pas dit ? Nous sommes en Féerie et ce simple nom devrait vous contenter.
Court silence où on n’entendit plus que la brise éphémère du vent soufflant entre les branches et sous la voûte de l’Arbre. Une ombre cacha quelques instants le soleil, sans doute quelque filament de nuage errant mais qui ne dura pas.
- Mais, je peux comprendre que cet endroit vous étonne, reprit l’Aîné, toujours les mains appuyées sur sa canne, petit être mystérieux et sagace. Et j’ai justement été envoyé pour vous donner quelques éclaircissements. Nous sommes en Féerie et ce lieu n’existe pas au sens où vous l’entendait. C’est le domaine des Fées, des Gamlins, ainsi que celui d’autres créatures aussi extraordinaire qui ne se montreront pas. Vous êtes dans les pays des Rêves et des Songes, et la Licorne en est la Gardienne. Où se situe exactement cette contrée ? Je l’ignore. Mais nous y sommes en sécurité et pouvons y vivre en paix, loin de la menace des gens de l’extérieur et de leur folie.

Mahrorn et Balmorin avaient compris l’allusion et baissèrent la tête, comme si cela pouvait excuser les erreurs de leurs deux races. Leur récente aventure avec Niam et Liam leur avait fourni la preuve, s’il en était nécessaire, de cette folie dont parlait le petit maître. Depuis l’aube des temps, les mortels craignaient le Merveilleux et dans leur marche civilisatrice, ne pouvant le tolérer, tentaient de le faire disparaître.
- Néanmoins, vous êtes venus en aide à nos sœurs et avaient permis à la Magie de s’opérer. Soyez en bénis. La Gardienne vous a jugé dignes d’entrer sur cette terre sacrée et tous ici approuvent cette sage décision.
Les deux amis se sourirent. Ces quelques mots les avaient touchés bien plus qu’il n’y paraissait et même les yeux du trop confiant Balmorin se mirent à miroiter de quelques gouttes d’argent.
Mahrorn, lui restait de marbre, son esprit et son cœur étrangement ailleurs. Il ne parvenait à se concentrer et semblait errer tout éveillé dans un songe doré. Son âme vagabondait en Féerie. Il s’y sentait en quelque sorte chez lui.

Le Gamlin ne parla plus pendant un assez long moment, restant figé comme une statue, ses yeux seuls à peine animés, observant les étrangers, ces grands personnages encore mystérieux venus d’au-delà la Frontière.
Notre héros à barbe grise, silencieux depuis trop longtemps à son goût fut le premier à briser cette quiétude apaisante mais sa voix d’ordinaire dure et sévère chantait maintenant comme si un rossignol avait mué en lui !

« Par delà les montagnes et les forêts, par delà le temps, je suis arrivé,
Ici dans ce lieu coupé de tout, monde de paix, de gloire et de félicité.
Ces odeurs, ces parfums, ces sons, ce paysage, ces êtres si charmants.
C'est un pays rêvé, un mirage, je veux y rester, y errer, mais pourtant,
Le dehors m'appelle, le réel, j'ai à y faire, une quête à mener,
Je pleure, mes larmes coulent, mais je dois partir, m'en aller. »

Balmorin s’esclaffa sans retenue tandis que même le petit Gamlin sourit.
- Et bien, et bien, il fallait s’y attendre. Notre belle Dame Elyne a fait des émules, parla l’Aîné avec également des étoiles dans la voix. Il n’y a réellement que les humains qui peuvent rester inchangés en ce domaine. Même les obtus nains ont des allures d’aèdes sous ce soleil. Et pour répondre à votre question, vous n’êtes bien sûr pas prisonniers et pourrez bientôt repartir. Quand le soleil sera rouge et aura passé au-delà des collines, le Rêve se terminera et vous vous éveillerez à l’endroit que vous aurez souhaiter. Selon les limites du pouvoir de la Dame, bien entendu.
Balmorin regarda le ciel et s’étonna en voyant que l’astre roi passait déjà à l’ouest et que l’après midi s’avançait bien.
- Très bien, Aîné, encore merci pour ces renseignements. A vue de nez, je dirai qu’il nous reste quatre ou cinq heures avant que le délai soit écoulé et que ce songe éveillé prenne fin. Que proposez vous de faire en attendant, à part dormir ?
Sur cette phrase, le jeune homme prit une pomme, la lança une fois en l’air, la rattrapa pour en croquer un bout avec un grand sourire complice.
- Parler bien sûr. J’avoue avoir été surpris quand la nouvelle de l’arrivée de deux mortels nous est parvenue, cela fait au moins six cents ans qu’aucune créature de l’extérieur n’avait mis les pieds en Féerie, mais vous paraissez être tout deux d’excellents compagnons et j’ai envie de rester un peu avec vous. Donnez moi des nouvelles du monde que vous appelez Arcadia. Que s’est il passé dehors pendant ces derniers siècles ?
Le chevalier rit sans retenue et même Mahrorn au pays des Merveilles sourit :
- Ahah, très bien, parlons, mais je n’ai que 26 ans, petit maître et ma réputation est loin d’être celle d’un érudit en Histoire ! Mais je vais essayer de vous contenter.
Son voisin toussota, cette bonne discussion qui s’annonçait avait ramener son esprit errant au bon endroit et ce fut lui, et non Balmorin qui parla.
Et si l’Aîné avait voulu écrire un livre sur l’Histoire d’Arcadia, il aurait eu rapidement assez de matière pour en écrire plusieurs tomes !
Mahrorn parla. De la grande Histoire bien sur comme le voulait le Gamlin, depuis l’arrivée du Prophète, aux grandes croisades en passant par l’Age des découvertes et le Réveil des nains, mais aussi de sa propre histoire, de ses voyages jusqu’aux confins du monde connu, de ses aventures et de ses réflexions sur le monde et la Lumière.

Le nain, bien aidé en cela par la Magie de ces lieux, captait son auditoire et d’un événement simple en faisait un conte enchanteur. Il en avait vu et appris au cours de ses 251 longues années sur cette terre et le vieux professeur parut soudain plus, qu’il ne semblait au premier abord.
Il raconta les exploits du brillant Homéric, grand empereur de Chimée il y a de cela cinq siècles qui apporta la Lumière jusqu’aux terres incultes d’Orient et combattit les hordes barbares voulant arrêter la propagation de la Foi, puis œuvra à la création des deux ordres de Chevalerie qui existent encore de nos jours. Il chanta les louanges de la marche exploratrices vers les frontières du monde, guidée par le courageux Amdar Cœur-Sauvage et sa guilde des aventuriers, il pleura la tragédie de la si belle et triste princesse Astarie, qui tua son propre fiancé et se donna la mort juste après. Il mima les batailles sanglantes des grandes croisades, qui encore sur le continent du sud, tentent d’apporter la Lumière aux peuplades sauvages et païennes. Il décrivit les merveilles des grandes citées de l’ouest, dont Opale aux milles clochers est le fleuron et bientôt rejoins par des dizaines et des dizaines de fées qui s’égayaient autour du petit groupe, tous rirent, tremblèrent, et s’émurent aux larmes dans ce jardin ensoleillé où tout n’était que contes et rêves, jusqu’au moment où l’orangé et le rouge commencèrent à remplacer le doré et que ce doux songe prenne fin.

La Licorne réapparu suivie d’une myriade de petites fées. Des bois sortirent les Gamlins, des aigles majestueux et de minuscules oiseaux colorés se posèrent sur les premières branches de l’Arbre, qui lui-même parut s’éveiller et tout autour de la clairière, on pouvait voir d’autres regards, des créatures inconnues qui n’étaient encore que trop timides pour se montrer.
Les deux hôtes se levèrent, Mahrorn mit un point final à son récit. Tout deux comprirent qu’il était temps de repartir et s’y préparaient. Leurs affaires leur furent apportées et Balmorin se rhabilla lentement, profitant une ultime fois de ce paysage idyllique et savourant une dernière bouffée de cet air au doux parfum. Il ne pensait pas qu’un jour lui ou Mahrorn reviendrait en ce domaine.
- Votre présence ici touche à sa fin, mortels, parla Elyne, dans toute sa grâce et sa beauté. Les fées que vous avez sauvé se portent bien, sachez le et nous ne pouvons exprimer toute la gratitude que nous ressentons quant a vos actions passées.
- Dame Licorne, fit Balmorin, réellement embarrassé. Nous n’avons rien fait que libérer ces petites demoiselles avant que l’ogre n’arrive et ne nous surprenne. C’est plutôt à nous de vous remercier de nous avoir sauvé !
Mahrorn hocha simplement la tête.
- Cela eut été suffisant, aimables hôtes d‘un jour. Dans le monde extérieur, mon pouvoir est limité et sans un acte de courage désintéressé d’un mortel visant à sauver mes filles, je ne pouvais rien faire. Sans vous, Féérie eut été en deuil. Vous partirez bénis et ce même pouvoir qui m’habite et qui est en ce domaine vous accompagnera et vous protégera. L’astre de lumière passe maintenant derrière les collines, il est donc l’heure. Adieu, mortels. Que notre souvenir et celui de Féerie restent présents dans vos cœurs.

Déjà, les deux compagnons commencèrent à disparaître. Un chant s’éleva, des milliers de petites voix lui répondirent, puis d’autres et encore d’autres. Tout Féerie et ses habitants chantaient. Balmorin baissait la tête, ses larmes coulant le long de son beau visage mais il souriait. Mahrorn, lui, dans un ultime regard sur ce monde vit une dernière fois Elyne, cette créature de légendes, l’Aîné et ses nombreux fils et les milliers de petites lucioles innocentes qui elles aussi pleuraient tristement. L’Arbre immortel semblait également dire adieu aux voyageurs et dans le ciel, par delà la voûte de branchages et de feuilles, par delà la cime du chêne empereur, le prêtre yeux écarquillés aperçut une ombre étrange qui se rapprochait, une sorte de grand oiseau, plus noir que la nuit, à l’envergure capable de cacher les premières étoiles qui apparaissaient déjà. Puis, une lumière, dorée, aveuglante, magnifique et plus rien.
Le Rêve s’était achevé. Féerie avait disparue, pour ne plus rester qu’un merveilleux mais évanescent souvenir.

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 13:24

Toujours agréable à lire, juste une question : Tu utilises "parla", le verbe dire ne serait-t-il pas plus approprié ? Ou encore pour le premier : Des Gamlins, s'exclama Mahrorn... à la première lecture, ça m'a un peu gêné, mais c'est peut-être mon français qui est limité Smile Sinon, le passage où tu énuméres les mets, un moment je me suis cru dans un livre de Tolkien chez les Hobbits. (c'est un compliment, tu m'as fait salivé)
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 13:42

Une fois de plus, tu nous emmènes dans un monde où on resterait bien un long moment... Dommage qu'il faille revenir à la réalité ensuite !

Je ne connaissais pas les gamlins (je crois que j'ai du retard à rattraper en créatures féériques et fantastiques, il y a un dictionnaire disponible quelque part, ou "la fantasy et ses créatures pour les nuls" peut-être ? Very Happy )
Au moins, j'aurai appris un nouveau mot et je me coucherai moins bête ce soir !

Maintenant, j'attends de voir ce que va donner la suite de l'histoire avec le voyage de nos deux héros.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Avr 2012 - 17:00

Ah non les gamlins c'est une invention de ma part ça !

Par contre, je le dis, tous ces premiers chapitres avaient été écrit il y a plus de trois ans, et je n'ai pratiquement fait aucune modification depuis. Là, j'ai presque épuisé mon stock de chapitres ( il en reste un, mais il est à refaire entièrement, je l'ai relu et je le trouve... ennuyeux).
Je reprendrai Mahrorn dans un mois, après les examens.
D'ici là et en attendant, je vous proposerai la suite de Mirandèle Anthracite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMer 18 Avr 2012 - 17:06

Citation :
Seul, un de ces Gamlins resta
Sans virgule ?
Citation :
Que des produits de la nature, cela va de soit, aucune trace de chair ou de sang mais rien que des bonnes chose à l’agréable parfum.
Allait (?) de soi ; je ne sais que penser du 'mais', perso je mettrais un 'et' ou une virgule, sans pouvoir expliquer pourquoi. ^^
Citation :
Notre héros à barbe grise, silencieux depuis trop longtemps à son goût fut le premier à briser cette quiétude apaisante mais sa voix d’ordinaire dure et sévère chantait maintenant comme si un rossignol avait mué en lui !
La phrase est un peu longue, une virgule après goût/ avant mais/ ou les deux.
Citation :
[...]et le vieux professeur parut soudain plus, qu’il ne semblait au premier abord.
Il manque un mot, ou je n'ai pas compris le sens.

Sympa le petit poème, il me fait penser à Bilbon. D'ailleurs, tout le texte fait penser à la branche Tolkienne, autant ses descendants que ses propres influences. C'est un effet de la mythologie nordique, ça fait rêver, en grâce et en douceur.
J'ai hâte de voir les progrès que tu as fait en 3 ans. Smile
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mai 2012 - 23:02

Ho my fucking god Shocked
Tu acceptes des disciples, vénérable maître?
Sérieusement, j'ai été autant entrainé dans ton récit que dans celui du bouquin du King que je lis en ce moment. Je te dis clairement bravo Very Happy

Sinon une petite modif que j'ai vu deux chapitres avant

"même lui voyageur blasé qu’il était"
J'aurais mis "tout voyageur blasé qu'il était" plutôt. Very Happy
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 9:50

y a quelques fautes d'orthographe que j'ai la flemme de relever pour le moment, mais je voulais dire que c'étais juste magique. j'avais l'impression d'être dans le rêve avec tes perso et j'ai été aussi dépitée qu'eux quand ça c'est fini.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 9:56

Et ben, c'est le plus beau compliment qu'on m'ait fait... Première fois qu'on me compare avec King.

Je suis assez content de ce roman, oui, mais je le trouve moins abouti que Mirandèle, beaucoup plus brouillon (il date d'un an avant mon conte aussi, c'est un peu son ébauche). Je le continuerai bientôt cependant, car j'ai bien l'intention de le faire éditer ( et je rêve de voir des goodies autour... une peluche Mahrorn !).

Il commence à dater... mais ces années précédentes, j'ai douté, beaucoup douté sur tout. Je n'arrivais pas à me concentrer suffisamment sur la longueur, j'abandonnais tout ce que je commençais, à partir d'un certain nombre de mots, je trouvais tout nul et je repartais sur autre chose. Je n'avais pas confiance en moi, et c'est l'AE, toutes vos critiques, cette ambiance qui aujourd'hui me donnent la force de continuer toutes ces ébauches et d'avancer sur la voie de l'écrivain. Avant la fin de l'année, le Sans-Racines et Mahrorn sont terminés.

Je réussirai pour vous faire honneur.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 10:47

Citation :
Avant la fin de l'année, le Sans-Racines et Mahrorn sont terminés.
Tout le monde a vu, lu, entendu Ilàan, là tu t'es lancé un défi à toi même et nous sommes les juges !!!
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Mai 2012 - 11:07

Je suis juge!
Bon par contre, pour ce qui est d'être ses pairs, on a encore un peu de boulot Razz
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 12:34

("se craque les doigts" Après les défis une heure qui ont clôturé l'année, je reviens au jour par jour vous proposer la suite de mon travail actuel. Et oui, le retour de Mahrorn ! Comme Morrigan à l'intention de le lire, et vu la vitesse où j'avance et que je n'ai pas envie de l'embêter à lui envoyer un chapitre après l'autre, je profite des galeries pour l'exposer.
Donc, vous aurez un demi-chapitre par jour pour ne pas surcharger l'ensemble (mon objectif étant d'en écrire moi-même un chapitre entier par jour, mais ça me permettra de garder une bonne avance sur vous). Moi, ça me permettra de me relire, et de revenir en arrière, tout en recueillant vos avis, critiques et commentaires, et vous de savoir enfin ce qui s'est passé après le départ de Féérie ! Ce récit n'a pas beaucoup d'ambition, et je dois avouer que je suis impatient d'en être débarrassé. C'est beaucoup plus difficile de le reprendre que je ne pensais, et je me force beaucoup.
Toutefois, j'ai envie de continuer, et faire vivre à mon nain une aventure extraordinaire ! Et qui sait ? Bien que le secteur jeunesse soit une lui aussi surchargé, et que les éditeurs préfèrent les jolies histoires dans un univers contemporain avec une gentil morale à la fin ("écoutez vos parents", "le racisme c'est mal", "faites du sport !"), peut-être qu'on donnera une chance à mon joyeux prêtre ?
Ah oui, j'ai également changé le titre : "Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond", car après tout, ce n'est qu'une aventure, et qu'il y en aura certainement d'autres qui suivront !
Sur ce chapitre, on entre dans une nouvelle région, et beaucoup de descriptions. A vous de me dire si elles sont ennuyeuses, si j'ai abusé ou si le tout reste lisible.)

Chapitre 5 : Retour dans les champs.

Une légère brise, douce comme une caresse aimante, souffle entre les branchages, virevolte gaiement, rase la terre humide de rosée jusqu’à effleurer la joue de l’endormi. Puis, remontant vers les hautes sphères, portée par les rayons du soleil, elle disparaît, s’en allant en sifflotant vers un autre rivage.
Un œil s’ouvrit. Puis deux. Et enfin Mahrorn émergea dans notre monde. Il se leva, retira ses chaudes couvertures emmitouflées autour de lui par on ne sait quelle magie, se gratta la tête plusieurs fois, encore sous le coup de ses péripéties passées et regarda autour de lui, l’air de plus en plus perdu. Car bien qu’il connaissait cet endroit, il se demandait bien comment il avait pu atterrir ici !
Le voyageur était à l’orée du bois et se tenait proche de la destination qui symbolisait la première partie de son odyssée. Devant lui, jusqu’à l’horizon s’étendait bel et bien les vastes plaines d’Hilmsfet, le grenier de Blanc Charbon.
Du haut du promontoire d’où il s’était éveillé après avoir quitté Féerie, Mahrorn voyait un pays de champs et de pâtures, petits carrés jaunes, ocres ou verts, mosaïque multicolore rehaussée parfois de volutes de fumée blanche ou grise. C’était une terre à la réputation fertile, baignée par le Loup et ses affluents, rivière de forêt rapide qui devenait grand fleuve à sa sortie du couvert des arbres, nourri en cela par le flux de maints petits ruisseaux qui descendaient eux aussi des collines, se joignant à son cours principal, le grossissant dans une ultime coopération pour rejoindre la grande mer.

L’astre roi dépassait à peine des montagnes et éclairait d’un jour nouveau cette partie du monde. Il y avait un grand nombre de petits hameaux et villages disséminés dans la plaine mais Mahrorn n’avait d’yeux que pour sa destination : Bartacle, demeure séculaire des Gardes-Champs et capitale de ce petit fief semi autonome.
A seulement quelques lieues au pied de l’escarpement rocheux, Bartacle attirait le regard et étonnait par sa taille et son activité en comparaison de ses sœurs, simples regroupements de fermes et d’étables. C’était un gros bourg, avant-garde des cités de l’Ouest et dernière poche de civilisation avant les Hautes-Collines et les montagnes inhospitalières. Principal pôle économique de l’Est, elle disposait bien sûr de sa propre tour des Cieux, s’élevant majestueusement, passerelle vers le reste du royaume et premier objectif de notre cher prêtre-voyageur.

Mahrorn y était arrivé. Son « détour » par Féerie lui avait fait finalement gagner deux ou trois bons jours de marche. L’auguste Elyne n’avait pas menti, son pouvoir avait vraiment conduit ses hôtes à l’endroit qu’ils souhaitaient dans leur cœur, et notre voyageur imprudent, en avance sur son horaire, s’en trouvait donc réjoui. Avec en plus une excellente histoire à raconter !
Seule ombre au tableau mais cela était prévisible, Balmorin n’était pas à ses cotés. Il n’y avait certes eut que peu de chances que le chevalier se réveille également près de Bartacle et que leurs deux destinations soient identiques mais son départ était quand même bien dommage. Car malgré le peu de temps qu’il avait passé avec lui ainsi que les mystères entourant son personnage et sa quête, Mahrorn en était venu à aimer ce grand dadais et ses remarques cinglantes.

- Nos chemins se recroiseront bien assez tôt, je le pressens, fit le nain en frappant vigoureusement ses deux joues avec les paumes de ses deux mains. D’étranges choses ont l’air de se produire dans les couloirs de l’Église. Le Moyen-Siège qui prend des initiatives, ma convocation après une décennie de silence et des paladins envoyés à la chasse aux chasseurs de magie… Vivement que j’arrive à Opale que j’ai enfin quelques explications !

Le Père Mahrorn ne se doutait pas que le nombre de ses questions n’allait que croître et qu’il était loin d’être au bout de ses surprises.

Mais pour l’instant, le voici reparti, crapahutant sur l’étroit sentier pentu qui devait le mener dans les plaines, tout en bas de l’escarpement rocheux.
Dans l’ombre à son insu, le vieux nain tout à ses réflexions ne se rendait toutefois pas compte que depuis son réveil, quelque chose l’observait. Doucement, de cachettes en cachettes, la créature maintenant le suivait. Ce n’était pas un animal, bien que cela y ressemblait, ce n’était pour l’instant qu’une forme silencieuse et rapide, simple mouvement dans l’air, presque invisible et se déplaçant avec vivacité de bûche en rocher, de terrier en bosquet ou s’aplatissant sur le sol, caché dans les herbes qui la dépassaient à peine, toujours en vue de notre héros mais jamais repérable.
Mais comme cette ombre paraissait inoffensive, cela n’est pas encore la peine de s’inquiéter ni de tourmenter ce pauvre Mahrorn déjà bien ennuyé. Elle apparaîtra bien assez tôt au grand jour, donc pour l’instant, reprenons le voyage auprès de notre compagnon d’infortune et contemplons avec lui ce nouveau pays.

En ce matin du mois du Givre, il n’y a avait que peu de monde sur les chemins d’Hilmsfet. La terre se reposait après les longs mois d’hiver, reprenant des forces et attendant avec impatience le renouveau du printemps qui apportera la charrue, le bœuf et la main habile du fermier. Les villages venaient de s’éveiller et on commençait à entendre les premiers bruits de vie portés par le vent.
Sur ces terres basses, l’hiver n’avait pas été violent et le sol se remettait doucement de la douce froideur. Bientôt, les nains s’activeront, labourant, plantant les premières semences et sortiront les bêtes des étables et toute cette bonne agitation durera jusqu’à la fin de l’année. Cycle éternel et immuable.
Mahrorn sifflotait. La route était en bon état et attestait du passage des nombreux marcheurs ou véhicules qui l’empruntaient chaque jour. Les fermes étaient bien bâties, la terre propre, nette et fertile et les quelques personnes rencontrées avaient l’air prospère et en bonne santé.

- Hum, le pays a bien changé depuis mon dernier passage, fit le vieux nain en s’approchant pas à pas des portes de Bartacle, inconscient des regards de plus en plus étranges qu’on lui adressait. Tout m’a l’air très bien. C’est le signe d’un gouvernement éclairé. Les rumeurs disaient vrai, le peuple a cette fois choisi d’excellents Gardes-Champs.

Cette partie du royaume nain, semi-autonome comme je l’ai déjà signalé était dirigé depuis aussi longtemps qu’on pouvait s’en souvenir par des Gardes-Champs, seigneurs de la région qui constituait son gouvernement. Ils étaient au nombre de cinq, élus par leurs pairs, les principaux propriétaires terriens et marchands d’Hilmsfet et étaient en quelques sortes les garants de l’ordre et de la prospérité de cet état dans l’état.
Cette démocratie indirecte avant l’heure n’avait bien sûr pas toujours fonctionné. L’histoire nous relate plusieurs fois l’élection de mauvais gouvernants, plus intéressés par le pouvoir et le prestige que par le bonheur de leur peuple, incapables de tenir leurs engagements et qui se sont fait rapidement renversés par les citoyens qu’ils devaient protéger ou plus rarement par les monarques de Taille Enclume. Mahrorn se souvenait d’ailleurs avec peine des derniers Gardes-Champs, qui il y a tout juste une quinzaine d’années avait failli affamer le royaume entier, en partie à cause d’une politique agricole désastreuse, misant tout sur le commerce et l’urbanité au détriment de leur rôle principale de grenier de Blanc Charbon. En gaspillant les ressources et le potentiel de la région, en négligeant les petits producteurs, et en se vautrant eux-mêmes dans le luxe et une auto satisfaction non méritée, les Gardes-Champs s’étaient une fois de plus attirés les foudres du petit peuple, qui se souleva et institua de nouveaux gouvernants. Ce sont ses derniers qui sont encore au pouvoir aujourd’hui.

- Heureusement, la prospérité semble être revenue et tout va pour le mieux, fit Mahrorn mettant un point final à mon explication.

Pas après pas, notre voyageur solitaire s’approchait des portes de Bartacle. A chacune de ses expirations, un fin voile de vapeur sortait de ses lèvres pour aller se perdre dans les vents glacés du matin. Le sol était encore gelé et même le chemin craquait sous le poids de l’infatigable Mahrorn. Pourtant sur ces terres, on pouvait déjà constater l’arrivée imminente de la saison de l‘Eau. L’herbe était plus verte, les premières plantes revenaient déjà à la vie et ici, point de trace de neige. Le printemps arrivait.
Champs et fermes, côte à côte étaient dépassés, les kilomètres s’avalant, dévorés par la marche de l’envoyé d’Opale pour finir par laisser au loin apparaître la capitale des plaines, d’abord simple brouillard gris sur fond ocre, brume éphémère se retirant à chaque pas pour dévoiler les premiers remparts et la ville au-delà.
Bartacle n’était pas une ville fortifiée, une simple protection de pierre haute de seulement cinq mètres en son point le plus élevé protégeant le bourg de l’extérieur. Non pas qu’Hilmsfet n’ait jamais souffert d’attaques, ni même que ses habitants eussent tellement confiance en la puissance de Blanc Charbon ou encore qu’il n’y avait aucuns ouvrier ou architecte digne de ce nom dans la région mais si les remparts étaient si bas, c’était juste à cause de la loi.
Comme je l’ai dit précédemment, trop souvent le peuple des champs se révoltait contre les seigneurs qu’ils avaient élu et quand cela arrivait, il valait mieux pour les mécontents de ne pas se retrouver bloqués par une muraille de pierre infranchissable ! Alors, la hauteur de ces dernières était limitée et rien n’entravait les fermiers sur le chemin conduisant à leurs monarques. Et si un Garde-Champ nouvellement nommé décidait de faire fi de cette loi et de relever les murs… alors il ne faisait pas long feu, remplacé aussitôt sous les hués populaires. Telle était une de ces étranges règles qui faisait le charme d’Hilmsfet et que les seigneurs de Blanc Charbon refusaient d’interdire, amusés.

Bientôt, le chemin devint route, s’élargissant comme nourri par ses affluents plus ou moins importants qui venaient des fermes ou des hameaux alentours pour se diriger tous vers le même point. Au loin, une brume bleutée trahissait la présence du Loup, qui s’en allait en serpentant, bien au-delà de la vue. Long filament calme et tranquille, bordé uniquement de petits villages de pêcheurs sur ses berges verdoyantes.
Depuis des décennies, en Valiméa, le grand continent, fleuves et rivières n’étaient plus utilisés comme voie d’eau, on leur préférait maintenant les cieux et il n’y avait que les plus pauvres et les plus riches qui perpétuaient cet usage. A cette époque du récit, les gens voyageaient, commerçaient ou communiquaient grâce a un autre type de courant. Aujourd’hui, aussi étrange que cela puisse paraître, on volait.
De gigantesques créatures ailées, que les nains appelaient Fle’w et les hommes, dragons à plumes portaient à travers tout le continent, voyageurs et marchandises en un temps record et facilitaient la vie de nombreuses âmes. De tour des cieux en tour des cieux, ces grosses bêtes domestiquées parcouraient le continent, désenclavant les régions les plus isolées et enrichissant de plus en plus les héritiers de l’illustre Grim Grimsfeld, l’ingénieux zoologiste, qui il y a plusieurs générations de cela avaient découvert ces créatures et mis au point ce système de « transport en commun ».
Vous comprenez maintenant mieux pourquoi Mahrorn voulait tellement rejoindre Bartacle ! Car les Grands Bois n’étant pas desservi par la compagnie Grimsfeld, notre joyeux prêtre n’avait eut que pour seul choix de se rendre à l’arrêt le plus proche et enfin, ses efforts étaient récompensés car pendant que je parlais, le voyageur avait eu le temps de pénétrer en ville. La tour des cieux n’était plus qu’à quelques pas !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 15:06

Coucou !
Juste pour te dire que, malgré mon retard, je viens de tout relire depuis le début...
J'ai essayé de voir une différence entre les passages précédents et le dernier, sans succès ^^
Bref c'est toujours aussi fantastique (dans tous les sens du terme) et on n'a pas du tout l'impression que tu te forces...
J'attends la suite !
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 18:23

Salut, je n'ai pas eu le temps de tout lire mais ce que j'ai lut m'a plus. Smile
j'avais déjà lut plusieurs livres dans lequel l'auteur s'adressait aux lecteurs mais seul peu d'entre eux m'ont plus et le tien en fait partie.
Une question malgré tout, tu as déjà écrit tout ton livre ou tu nous le propose au fur et à mesure de ton avancement?
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 23:16

Alors, alors... Je ne sais pas si tu as déjà corrigé tes textes d'avant.
Quoi qu'il en soit, j'ai tout (re)lu et corrigé... Enfin, peut-être qu'il y a encore des fautes, mais moins...
Ah, et comme j'ai fait ça sous word, tous les p'tits carrés, en fait, c'est des flèches -->. Tu comprendras que vu le nombre, je n'allais pas tout rechanger à la main (et puis, c'est très sympa les p'tits carrés, ça change ^^).

Spoiler:

Ce dernier chapitre reste évidemment plaisant à lire mais j’avoue que les descriptions m’ont parfois un peu ennuyé… Faut dire que je lis tout très lentement pour essayer de tout voir alors, ça n’aide pas…

En gros :
Énormément de « quelques », ainsi que de « instants, moments, minutes, secondes… » marqueurs de durée, quoi…
Les tournures de phrase sont toujours les mêmes, à force de les observer à la loupe comme je l’ai fait, on ne voit plus qu’ça.
« Bidule tout [participe passé utilisé comme adjectif] qu’il soit… »
Beaucoup de [participe passé employé comme adjectif] balancé en début de phrase.
Beaucoup de [participe passé employé comme adjectif] tout court, en fait…
Je ne sais pas si c'est bien ou pas...

C’est très agréable à lire, même si là, j’en peux plus ^^.
M’enfin –si j’en ai le temps- je continuerai à suivre avec plaisir.
Le nain a son caractère et il est très facile de s'imaginer le décor très ... coloré (ce que tu as déjà souligné quelque part, il me semble...).

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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 10:26

(Tu... tu m'as tout corrigé ? Le choc en rentrant ce matin... mais, tu es fou, mec ?
Je sais que tu as une passion pour l'orthographe, et je te remercie pour toutes les heures que tu as dû y passer (un vendredi soir en plus), mais tu n'étais pas obligé, je ne t'en demandais pas tant !
Ne te prends plus la tête sur mes textes, je te libère. Lis les si tu veux, mais ne les corrige plus, c'est beaucoup trop extrême ! Un jour, je paierai un type pour corriger mes romans, mais là c'est à moi de faire le boulot.

Merci encore, et tout ça me sera utile quand je mettrai le point final à Mahrorn, mais ne te fatigue plus sur ce que je poste. Car de un, ça me traumatise plus qu'autre chose, de deux en rapport avec le un, je ne lis pour le moment aucune de tes corrections ( faut être honnête), et de trois, tu vas finir par te dégoûter du forum en faisant ça à chaque texte posté !

Et pour tous, merci d'avoir lu jusqu'au début et de vouloir suivre les aventures de mon nain ! Pour vous répondre, je n'ai pas fini le roman, mais j'ai quelques chapitres d'avance, de quoi me laisser de la marge si une fois j'ai envie de me faire une journée de repos ( comme hier). Comptez je sais pas, un peu plus d'un mois pour le terminer ? A voir si je vous le proposerai en entier.)


La ville n’avait guère changé depuis la dernière visite de Mahrorn et ce dernier retrouva rapidement ses repères. Bien qu’elle puisse paraître aux yeux d’un profane comme un simple enchevêtrement de ruelles, de places et de voies sans issues, pour quelqu’un d’habitué, il était assez aisé de s’y diriger. Deux bâtiments, visibles de n’importe quel endroit de Bartacle permettaient de s’orienter. Le palais des Gardes-Champs qui tout au centre de la cité la dominait car construite sur son point le plus haut : une, petite colline herbeuse, et la tour des cieux, s’élevant bien au-delà des autres maisons, à la limite nord, tout proche des remparts. Avec ces deux points de repères et malgré la ressemblance des travées et des endroits ouverts, nul ne pouvait se perdre.
Bartacle était fait comme cela. C’était une cité naine avant tout, organisé où tout était sobre et carré. Chaque rue conduisait inlassablement vers le palais, tel un rayon d’une étoile, avec à chaque tiers de sa longueur une place, marchande, culturelle ou festive selon les cas et entre chaque artère, des petites venelles reliant ces axes compliquaient encore la donne. Surtout qu’il n’y avait guère de numéros ou de noms de rues ! Gare à l’étranger qui s’éloignait des repères !

Mais Mahrorn lui, connaissait la ville, et bien qu’il passât plusieurs fois au même endroit, il se dirigeait néanmoins toujours vers son objectif, la tour des cieux et son guichet.
Les nains aiment construire haut, leurs bâtiments sont toujours de plus de trois quatre étages habités par des familles entières et les plus petites ruelles ressemblent parfois à de véritables tunnels où on ne peut que difficilement voir le ciel. Cela déstabilise souvent les étrangers, même ceux habitués aux grandes cités mais les nains, héritiers des premiers habitants des profondeurs s’en moquent éperdument. Pour eux, plus c’est haut, plus c’est beau.
Bartacle, capitale des champs n’a plus rien de champêtre une fois pénétré en son cœur. Il y a bien les grandes voies et les places qui permettent de respirer mais tout n’y est malgré tout que de pierre et de roche, gris et froid, dru et étouffant. Mais les nains s’y plaisent, créatures des cavernes venues au grand air, ils aiment y retourner.
Notre compagnon sur ce point n’était pas extraordinaire. Il aimait lui aussi la belle et solide maçonnerie et promenait son regard scrutateur sur tous les ouvrages de pierre un peu intéressant qu’il rencontrait. Ici, une maison, plus loin une statue, encore après une auberge et son écurie, puis un autre bâtiment, ou un vieux donjon abandonné. Chaque édifice ou construction était signé. Comme on appose son nom sur une peinture, les nains s’immortalisent en griffonnant leur sceau sur des morceaux de pierre. Ladin Fenêtre, Jar Barbe de Cuir, Hemett Desjardins, Astibal Forte-armure ou Crayon Gauthier se retrouvaient par exemple sur maints monuments de Bartacle et entraient régulièrement dans les discussions de ses habitants. Même des siècles après leur mort, même inconnus en dehors des frontières d’Hilmsfet, on révérait encore leur nom dans la cité.

Les heures s’écoulant, le bourg se garnissait de monde. Commerces et échoppes ouvraient leurs portes, des enfants hurlaient dans les rues, les marchands vantaient à hauts cris la qualité de leurs produits, nains plus ou moins jeunes s’agitaient sur les terrasses et les trottoirs jouant à des jeux de pari, dés, osselets ou billes, déjà de joyeux ivrognes animaient les recoins les plus populaires, et des livreurs passaient en trombes sur leurs étranges véhicules à roues et à pédales, ces « rapières » qui ressemblaient étrangement à nos bicyclettes, bousculant maintes fois Mahrorn qui décida de s’arracher à la contemplation des pierres pour filer droit vers les guichets et quitter cette folie urbaine. En quelques instants, comme si tout ses habitants s’étaient donnés le mot pour sortir tous en même temps, Bartacle rayonnait de vie et jusque dans les plus petites ruelles, ça criait, ça chantait, ça riait ou râlait !
C’était une capitale naine et notre prêtre sentait qu’il n’y était pas à sa place. Toute cette effervescence lui faisait mal à la tête bien sûr, mais ce n’était pas ça qui le tracassait. C’était les regards qu’on lui adressait qui le gênait. Il avait l’habitude d’être le centre d’attention. Son port noble, sa démarche gracieuse, la bonté qui émanait de sa personne, sa barbe taillée avec soin et sa robe toujours impeccable étaient sujets d’admiration (enfin, pensait-il) et faisaient souvent se retourner les passants mais ici l’effet produit semblait prendre des proportions… démesurées.
Les gens s’écartaient de son chemin, intimidés, cessant toute conversation dès qu’il apparaissait de face et murmurant derrière son dos bien après qu’il eut disparu. Mahrorn en ignorait la raison et répondait avec un sourire à tous les regards presque hostiles qu’on lui adressait. Peut-être avait il quelque chose sur le visage, se disait-il ? Une fois, alors qu’il s’était endormi dans la salle de classe où il enseignait, un petit garnement du Val lui avait dessiné au pinceau et à l’encre un cœur barré d’une flèche sur le front ainsi que des petites lunettes rondes, et avant qu’il ne remarque ce qu‘il y avait de clairement visible sur sa figure, la journée s’était écoulée, mais même à l’époque, les personnes rencontrées avaient plus l’air amusées qu’effrayées ! Peut être que son passage à Féerie avait il laissé des traces ? Ou plus sûrement, c’était ces gens qui étaient bizarres et le vieux nain laissa donc couler. De toute façon, le voici arrivé à la tour des cieux, et avec de la chance, le prochain Fle’w vers Taille Enclume partirait rapidement.

La tour des cieux s’élevait haut, bien au-delà des plus hautes habitations de la cité, projetant son ombre sur une bonne partie de Bartacle. La plate forme principale où l’oiseau géant atterrissait était bien à quatre vingt mètres au dessus du sol, bouchant le ciel aux rampants qui se trouvaient en dessous. Le Fle’w, dédaignait à descendre plus bas et il fallait bien trouver un moyen pour grimper dessus !
Mais ne croyez pas que tout les arrêts nécessitaient une construction aussi gigantesque, cette tour était pratiquement unique. Les autres capitales naines étant situées à bien plus haute altitude, dans les montagnes ou les collines, il n’y avait pas besoin d’élever des géants de pierre pour faire venir l’étrange oiseau. A Taille Enclume par exemple, il n’y a même pas de tour, juste un simple aérodrome ,plat avec une véritable piste d’atterrissage. Seules les tours des cités du front de mer pouvaient rivaliser avec celle de Bartacle et les Gardes Champs successifs s’enorgueillissaient de cet exploit, bien qu’entre nous, cela aurait été plus aisé pour eux de construire ce bâtiment sur les hauteurs surplombant Hilmsfet, là même où Mahrorn s’était réveillé. Mais il n’y aurait point eu de record dans ce cas.

Quoi qu’il en soit et peu importe où l’arrêt du Fle’w se trouvait, Mahrorn y était enfin, et nous pouvons clore ce court chapitre sur son arrivée devant la tour et sa surprise quand il vit le panneau « FERME » placardé sur les planches en bois barricadant l’entrée !

- Grmlmrmrmll… Que se passe t-il encore ? Fermé ? M’en vais trouver le responsable, vais leur faire ouvrir, moi… Crénom d’une pipe en marbre !
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Elann
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 11:06

Pour répondre d'abord,
Oui, je suis fou mais ne t'inquiète donc pas pour cela.
T'es..... mignon avec ton air traumatisé et tes réflexions. Razz
Je ne suis pas un elfe de maison qu'on libère, mais soit.


Quant à ce chapitre, comme tu le soulignes, assez court:
Dans cette deuxième partie, l'histoire n'avance pas de façon significative, même si la fin annonce des péripéties à venir mais ça reste agréable à lire.
Je me rends quand même compte, en lisant ce chapitre 5, qu'il est essentiellement descriptif, Mahrorn ne faisant que marcher en traversant les campagnes et la ville et toi, nous divulguant l'histoire des lieux. Pour nous qui observons le style en qualité de scribouillards/écrivains/laitues (barrez la ou les mention(s) inutile(s)), c'est super mais pour une jeune lecteur, avide d'aventures et qui, clairement, se moque totalement de ta façon d'écrire si elle ne le gêne pas dans sa lecture, c'est un peu... disons moins intéressant.
"Heureusement", ce chapitre est relativement court et ne fera pas fuir tous les jeunes lecteurs ignares en question ^^.
Il faut que dans les chapitres suivants, ça déménage maintenant devil2 .

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Dernière édition par Elann le Sam 5 Jan 2013 - 14:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 13:36

Il y a encore quelques fautes qui trainent dans ce passage... mais comme tu ne souhaites pas que l'on te les signales, je m'en abstient ^^

Effectivement, comme l'a dit Elann, un chapitre essentiellement descriptif... mais qui passe quand même très bien : c'est bien écrit, intéressant car on en apprend plus sur la façon de vivre de tes nains, bref rien de rebutant.

Je suis curieux maintenant de savoir ce que vas faire Mahrorn, "crénom d'une pipe en marbre !" (oui j'adore cette expression Smile )
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Jan 2013 - 10:36

(C'est surtout que je n'ai pas envie de vous embêter. C'est l'enfer de corriger un texte, et vous avez certainement mieux à faire que traquer les fautes dans mon pauvre roman.
Bon, finalement, ça va être un peu plus long que prévu d'écrire cette aventure, car... ça me saoule et j'ai un mal fou à me motiver ! Toutefois je me suis engagé auprès de moi-même de le terminer, et donc je continue. Je vous avez déjà proposé le début de ce chapitre dans la Table Ronde, mais le revoici.)

Chapitre 6 : La ronde des nains.

Râlant toujours tout son saoul, notre joyeux compagnon fit donc demi-tour, errant dans les rues et les ruelles, traversant marchés et avenues, jusqu'à enfin trouver ce qu'il cherchait : un Office de Tourisme.
Car oui, déjà à cette époque se genre de service existait ! Chaque ville, chaque village, y compris les Grands Bois avaient son Office de Tourisme (avec des majuscules s'il vous plaît), et les employés qui y travaillaient, qu'ils soient nains, hommes, orcs ou parfois bêtes, étaient des personnages respectés de la communauté.
Ici, le bureau se constituait d'une petite bicoque branlante au milieu d'une place désertée. Et quand Mahrorn la vit, le sang dans ses veines ne fit qu'un tour, et il s'empressa de vérifier si sa baguette était bien dans sa ceinture, à portée de main. Il réajusta sa robe, le visage rouge, et les yeux fulminants d'une nouvelle colère, se dirigea vers le petit édifice.
Le silence régnait tout autour. Bartacle bouillonnait de vie, sauf sur cette étrange petite place. Il n'y avait rien, ni promeneurs, ni gamins turbulents sur leur rapière, ni vieux retraités se contant fleurette sur des bancs -il n'y avait même pas de bancs-, non rien que des mauvaises herbes dépassant des pavés mal agencés et le souffle du vent qui profitait de cet espace libre pour prendre de la vitesse avant de s'engouffrer dans les étroits tunnels de la cité.
Flap flap flap, les lourds mocassins de Mahrorn fendaient les flaques d'eau, dérangeant les quelques grenouilles qui s'y prélassaient, pour lui permettre de franchir les derniers pas qui le séparaient de son objectif. Notre bon Père ne se posait pas de questions. Il ne se demandait pas pourquoi une ville de l'importance de Bartacle n'entretenait pas mieux son Office de Tourisme, pourquoi celui-ci était en ruine, prêt à s'envoler au moindre coup de tempête, ou encore pourquoi la Tour des Cieux était fermée sans même quelqu'un pour renseigner les sympathiques voyageurs. Non, Mahrorn n'aimait pas perdre de temps, il préférait laisser les questions aux Érudits perchés sur des piles de bouquins poussiéreux, non lui était un nain de terrain, et action-réaction était son unique devise.

Toc toc. Un panneau de bois fermait le guichet, mais cela ne démonta pas notre prêtre. Toc toc. Un deuxième coup, un peu plus fort, mais en prenant garde de ne pas abîmer les jolies gravures au couteau ou dessins à la craie, qu'on appellerait aujourd'hui graffitis. Toc, to... et finalement, la protection se retira, coulissa, laissant apparaître une hideuse tête barbue, couverte de verrues, ridée, avec un long nez crochu, surmontée d'une poignée de mèches rêches et bien trop sombres, et ornée de petits yeux noirs enfoncés dans leurs orbites.
Mahrorn se recula, surpris et soudain effrayé, et empoigna plus fermement sa baguette, son autre main s'occupant de se pincer les narines (car il y avait également une odeur qui accompagnait le nouveau personnage).
Des moucherons voletaient tout autour et à l'intérieur de la scène.

- Oui, c'est pour quoi ?

Une voix nasillarde dont les intonations traînantes restèrent figées en l'air quelques instants, avant que notre héros puisse les attraper au vol et les digérer.

- Euh... bonjour, Mahrorn Fouilleprofond serviteur du Prophète et de la Lumière, et j'aurais besoin d'un renseignement.

Toute colère avait quitté notre aventurier, remplacé par une simple mais soudaine perplexité. Cela ne l'empêchait toutefois de continuer à froncer les sourcils.
Et de l'autre côté du guichet, on le regardait. Le nain (ou la naine, car à cet instant, c'était difficile d'être certain) ne paraissait pas comprendre ce qu'on lui disait. Il était amorphe, tout en tremblotant, frissonnant, et ses petits yeux paraissait fous, perdus, incapables de se fixer.

- Donc oui, la Tour des Cieux, elle...
- Cieux... ? Cieux !
- Oui, c'est ce que je viens de dire, Cieux. Alors la Tour des Cieux...
- Fermée. Kaputt. A plus. Revenez plus tard, merci.

Et l'individu referma le panneau de bois d'un simple geste.
Mahrorn gronda. Il en connaissait des Officiers, bons, loyaux, fidèles, et amoureux de leur région et de leur patrimoine, il en avait aussi rencontré de ces jeunes coqs prêts à tout pour gravir les échelons et incapables de comprendre la grandeur et la beauté de leur poste, mais celui-ci... mais celui-ci... il en parlerait en hauts lieux de ce garnement !
Toc toc. Une fois, deux fois, et à la troisième, le panneau coulissa à nouveau :

- Oui, c'est pour quoi ?
- La Tour des Cieux ?
- Quelle tour d'essieu ?
- Cette Tour des Cieux, montra Mahrorn en pointant l'édifice avec sa baguette qu'il venait de sortir.
- Fermée. Marche plus. Adieu. Bonne journ...

Mais cette fois, le prêtre ne se fit pas avoir et bloqua le panneau avant que celui-ci ne se referme.
Le nain de l'autre côté le regardait avec de grands yeux, le voyant peut-être enfin réellement. Il le dévisagea longtemps, longtemps, pendant que notre ami cherchait quoi dire, fouillant dans sa mémoire pour se souvenir d'un sermon qui conviendrait à pareille situation. Peut-être une analogie avec les belettes ? Ou les marmottes ?
Quand soudain, la raison parut revenir dans l'esprit de l'officier de tourisme, pour au moins une poignée de secondes, car bientôt, ses traits se tirèrent, se tirèrent, son tremblement s’intensifia, et il hurla, plaquant les mains sur ses oreilles, la bouche grande ouverte de stupeur.

- Gardes, gardes !

Mahrorn, qui avait finalement trouvé quelque chose à dire, s'arrêta brusquement, bloqué net par ce comportement inexpliqué.

- Que... quoi ?

Et c'est tout ce qu'il put dire, avant d'être encerclé par tout un régiment de nains, tous armés d'une solide massue de bois qu'ils tapotaient avec amour !

- Un cu... un cu... un cu, un cucu... un curé !

L'officier continuait à balbutier tout seul derrière son guichet, désignant d'un doigt tremblotant notre héros comme s'il était une espèce de démon ou diablotin, sorcier prêt à jeter un sort, tandis que tout autour se rapprochait le cercle de soldats, apparus d'on ne sait où, ni comment.
Ils se ressemblaient tous avec leur armure de bric et de broc, leur épais casque en forme de marmite, leurs gilets de mailles défraîchies et leur matraque à la main. A la barbe brune, noire ou parfois blonde, ils regardaient l'étranger, le visage froncé dans une parodie de colère, se demandant lequel d'entre eux aurait le courage de faire le premier pas.
Mahrorn s'était retourné, la baguette prête à frapper. Il y avait bien une dizaine de gardes tout autour de lui, plus d'autres qui arrivaient, encore en train de s'habiller, pour compléter la ronde, et notre aventurier ne semblait plus rien comprendre ! Mais il essayait de faire bonne figure. Après tout, comme l'avait dit l'officier, il était un curé, et nul ne pouvait impressionner un prêtre, et encore moins un prêtre dans l'exercice de ses fonctions (quelle que fut cette fonction en ce moment précis).
Et enfin :

- Vous... vous... nom, identité et... occupation, s'il vous plaît !

Un milicien, un peu plus téméraire que les autres prit la parole, en prenant toutefois garde de ne pas s'éloigner de plus d'un pas de ses collègues.

- Mahrorn Fouilleprofond, serviteur du Prophète et de la Lumière, prêtre des Grands Bois en route pour la Sainte Cité d'Opale, et je dois dire que...

Un murmure ténu parcourut l'assemblée, ils n'en croyaient pas leurs oreilles. Cela faisait si longtemps, ils pensaient que...

- … après tout, je n'ai jamais aimé Bartacle, voilà ce que ça fait d'habiter la grande ville. Le grand air, le grand air, c'est ça qui vous manque, à vous les jeunes ! Toujours à rester assis chez vous à jouer aux osselets ou aux billes... à mon époque, nous... et c'est pour ça que nous...

Mais heureusement pour eux, les soldats ne l'écoutaient pas. Ils avaient autre chose en tête. Comment, oui comment réagir face à ce singulier personnage, ce... prêtre ?

- Veuillez nous suivre au palais des Gardes-Champs sans faire d'histoires, mon Pèr... Monsieur Fouilleprofond. Votre cas sera jugé en ces lieux.

Mahrorn, coupé dans son élan, et enfin arrivé à la morale de sa tirade, prit conscience de l'urgence de la situation. Ils étaient au moins une quinzaine, tous armés de mauvaises intentions. Il ne savait pas ce qu'ils lui voulaient, quel était son quelconque crime, mais après tout, il était prêtre, prêtre ! Et ce statut lui garantissait la plupart du temps l'immunité, ou au moins le pardon.
Mais ici, ces gens étaient bizarres, cette ville. Il se souvint tout à coup des regards que lui avaient lancé la populace, surpris, effrayés, terrorisés ! Que se passait-il à Bartacle ? Et surtout, comment se sortir de ce piège ?
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Jan 2013 - 11:30

Marhorn ::love:: je suis trop contente que tu aie repris ce texte ^^
Juste un rapide passage pour dire que j'aime beaucoup le dernier paragraphe, avec Marhorn tout décontenancé. J'aurais des trucs à dire sur le reste mais laisse moi juste le temps d'organiser mes pensées en un truc cohérent geek
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Jan 2013 - 12:07

J'ai beaucoup aimé ce passage et la raison est on ne peux plus simple : depuis le début on sent qu'il y a un truc qui cloche à Bartacle, et j'aime voir Mahrorn en prendre enfin conscience. Le pauvre, il est complètement chamboulé ^^
Après je serais curieux de voir ce qui cloche justement, visiblement déjà les curés n'y sont pas les bienvenus, reste à savoir pourquoi.
Bref je suis curieux de voir où tu vas nous emmener...
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 9:40


Un pas, un autre pas, puis encore un, le cercle se refermait de plus en plus. Mahrorn ne faisait pas un geste, il ne pouvait faire un geste, autre que celui de fixer ses mystérieux assaillants de son regard le plus féroce, en se demandant quoi faire, comment réagir, quelle phrase ou coup de baguette pourrait retourner la situation à son avantage. Mais rien, rien ne venait. Le panneau de bois derrière lui venait de coulisser dans un grand flop, et notre héros était bloqué, accusé de quelque chose dont il ne savait rien ! Devait-il se rendre et compter sur la miséricorde des Gardes-Champs ? Ou tenter de passer en force au risque d’abîmer sa belle robe toute neuve ? Et il n'avait plus quatre-vingt ans, ce n'était plus de son âge de jouer les hommes traqués !
Alors... alors, une impasse, le bon Père abaissa son bras, prêt à laisser tomber sa baguette, quand soudain, un bris de verre, une explosion, une odeur puis un nuage de fumée jaunâtre apparut en plein cœur de la scène, et fit tousser, pleurer, les acteurs. Ces derniers reculèrent, essayèrent de s'enfuir, mais même en dehors du nuage, les larmes dans leurs yeux ne parvenaient à s'arrêter. Ils s'agenouillèrent, crachèrent, et Mahrorn n'était pas en reste, piégé au milieu de la tourmente, en train de se protéger le visage, les yeux avec ses manches, en se demandant bien ce qui se passait et quel était le garnement qui avait jeté une boule puante. Quand il l'attrapera... !
Puis une petite voix, à peine un murmure, étouffé :

- Venez, vite, dépêchez-vous...

Aveuglé, notre héros ne put sentir qu'un léger effleurement au niveau de sa jambe. On tirait sa robe ! Il ne voyait rien, mais mû par un instinct, une folie peut-être, il décida d'obéir à la petite forme qu'il sentait devant lui. Pour sortir de l'écran de fumée, trébuchant sur les corps souffreteux des miliciens, et filer dans une des ruelles annexes à la place, s'asseoir et attendre que les effets de la bombe alchimique -car c'en était certainement une- disparaissent.
Les secondes, puis les minutes passèrent, et quand enfin la buée devant les yeux de notre héros s’effaça pour céder la place au retour des couleurs, les sourcils d'abord froncés puis se relevant d'un coup de stupeur, il aperçut qui était son mystérieux sauveur.
Caché derrière un chariot posé là on ne sait pourquoi, le petit personnage paraissait aux aguets. Il regardait vers l'Office de Tourisme, en constatant avec déplaisir que les nains avaient retrouvé l'usage de leurs sens, et se remettaient tout doucement de son attaque, cherchant où était leur prisonnier et leur sinistre agresseur. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne viennent fureter par ici !

- Un gamlin ! Que fait un gamlin à Bartacle ?

Mahrorn surplombait de toute sa hauteur la frêle créature. Il avait réussi à se relever finalement, les jambes encore tremblotantes, et regardait le gamlin, la vision de Féérie lui revenant lentement en mémoire.
Il était comme ceux qui étaient apparus lors du festin sur l'herbe, comme une version plus jeune de l'Ainé, avec son visage et ses oreilles de petite souris, son poil brun, ses petites pattes, et un habit de feuillettes qui lui couvraient toute la longueur de ses jambes. Ses yeux ne paraissaient également pas avoir la même couleur, en s'approchant bien, Mahrorn distingua un bleu et un vert. Il portait en plus un épais sec à dos, aussi large que lui, rempli de maints ustensiles à sa taille qui dépassaient, ainsi qu'une flopée de petits flacons à sa ceinture. Ses moustaches frétillèrent quand il aperçut au grand jour le géant qu'il avait suivi depuis l'autre côté de la Frontière.

- Oui, un gamlin ! Et heureusement qu'il était là, sinon ces nigauds vous aurez attrapé !

Le prêtre ne répondit pas, surpris par le ton de cette petite voix qui lui criait dessus. Le souvenir de ces êtres enchanteurs dans le paradis d'Elyne se confronta à la réalité de l'instant pour exploser en une myriade de petites étoiles.

- Et maintenant ?
- Maintenant, on file le plus discrètement possible avant qu'ils ne rappliquent.

Et sans un mot ni regard en arrière, la minuscule créature fonça à travers la ruelle, pour en déboucher sur une autre, et encore sur une autre, Mahrorn sur ses talons.


Le Père commençait à se rendre compte de la situation où il s'était fourré, et même s'il ne comprenait ni les tenants, ni les aboutissements de l'affaire, il se doutait bien que ses problèmes avaient à voir avec sa condition de prêtre. L'Officer avait paru terrorisé dès qu'il avait saisi qui était son interlocuteur. Un curé, un curé à Bartacle ? Bien sûr, pourquoi cela était si étrange ? Le chaperon du vaillant Saint-Igor, pourfendeur de dragons, était dans cette cité après tout, soigneusement conservé dans le chœur de l'église, et ce bourg était sur le chemin des pèlerins depuis des siècles ! Les croyants y avaient toujours été bien accueillis. Normalement, la toge blanche était respectée ici, et sa simple vue devrait ouvrir toutes les portes. Pas les refermer !
Pendant que notre héros réfléchissait, son guide l'emmenait de plus en plus profond dans la cité, par d'étroites artères qu'il semblait connaître comme sa poche. Les oreilles dressées, aux aguets, il s'arrêtait parfois, une main à sa ceinture, prêt à dégainer une de ses mystérieuses fioles, mais repartant toujours, et menant Mahrorn vers une direction que -je pense- lui-même ignorait.

- Voilà, on est assez loin, maintenant changez-vous !

L'aventurier perdu fronça les sourcils. Le gamlin lui arrivait à peine aux genoux, et il donnait des ordres ? On aurait dit une petite peluche toute mignonne, une belette ou une grosse souris, et pourtant ses yeux dardaient des rayons, son visage était étrangement sévère, et il ressemblait autant à un gamlin de Féérie qu'un nain ressemblait à un ... un homme.

- Ben ouais, vous avez bien un pantalon dans votre ballot, une chemise, un pyjama, quelque chose de moins voyant que cette chose !

Il désigna la toge du prêtre, blanche crémée de taches brunâtres, il est vrai trop reconnaissable vu la situation actuelle.
Mahrorn rechigna, gronda, fulmina, puis au bout de quelques longues secondes, soupira. Le gamlin avait raison. Continuer à se balader ainsi signifiait courir au devant de nouveaux dangers. Il fallait se la jouer incognito.

- Très bien, très bien... Et je... je vous remercie pour votre aide.

Cette phrase était plus difficile à sortir pour le vieux nain qu'il n'y paraissait ! Mais il ne savait que trop bien ce qui serait arrivé si le lutin n'était pas apparu. Celui-ci, contre toute attente, haussa simplement les épaules, se retourna, et revint à son poste de guet.
Mahrorn se déshabilla, et heureusement trouva, parmi ses quelques robes et sous-vêtements de rechange, sa... chemise de nuit. Mais aussi un vieil uniforme de trappeur, souvenir d'une récente aventure, et emporté on ne sait pourquoi, et c'est ce vêtement qu'il s'empressa d'enfiler.
Une chemise et un pantalon au tissu grossier, épais et résistant, et encore renforcés de cuir au jointures. La fibre était rêche, la couleur indéfinissable, et le vieux prêtre se sentit nu une fois qu'il l'eut équipé. Il fourra sa vieille robe dans un sac en maudissant les citadins, la boue, le froid, jusqu'aux architectes de la ville qui avaient construit des ruelles si étroites qu'on se cognait les coudes contre les murs à chaque mouvement.

- Bon voilà, je suis prêt.

Mahrorn se retourna, et le gamlin le dévisagea. Le nain n'aimait pas quitter sa robe, car après tout c'est l'habit qui fait le curé, et sans elle, habillé d'autres atours, il se sentait différent, plus normal, commun, banal, comme si la Lumière l'avait abandonnée.

- Enlevez aussi ce colifichet autour de votre cou. Ça passera mal ici, croyez moi.

Le collier offert par les enfants du Val ! L'aigle aux ailes déployées qu'il n'avait pas quitté depuis son départ des Grands Bois et qui pendait depuis lors mollement sur son ventre. Notre héros le regarda quelques instants, puis sur un dernier grognement l'enleva de son cou, et le mit dans sa poche. Maintenant, il était bel et bien un nain comme les autres.

- Voulez pas que je me rase la barbe aussi ? Pour que ça fasse pas trop reconnaissable...

La petite créature, qui ne comprit pas l'ironie, dévisagea une nouvelle fois son nouveau compagnon, réfléchissant sans doute à l’intérêt d'une telle proposition, puis répliqua enfin :

- Non-non, pour le moment, je crois que c'est bon. On avisera le moment venu si on voit que c'est nécessaire.

Mahrorn se demanda ce qui le retenait d'égorger son mystérieux sauveur.
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 18:24

c'est vraiment interressant, ils ont vraiment quelques chose contre La Lumière dans cette ville.

Ton texte est vraiment agréable à lire et on s'attache facilement à ce vieux nains.

j'ai repéré une petite faute cependant, quand tu d'écrit le gamlin, tu à mis sec à la place de sac
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MessageSujet: Re: Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond   Le Magicien d'Or, une aventure de Mahrorn Fouilleprofond - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 21:21

J'avais suivi cette histoire il y a quelques mois, je compte la reprendre, mais là je n'ai pas le temps de m'y remettre tout de suite, d'autant que ton rythme - un post assez long tous les jours - est un peu trop rapide.

Je reviendrai commenter quand j'aurai eu le temps de rattraper.

Bon courage pour continuer.
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